Aya Neo Air : la console PC AMOLED annoncée à partir de 549$

La console de jeu PC AYA Neo Air est officialisée. Compacte, fine et proposant un écran AMOLED, elle est proposée à un prix de base de 549$.

549$ hors taxes donc, ce qui nous donne tout de même quelque chose de plus proche des 610€. Ce n’est pas donné, c’est plus cher qu’une Steam Deck de Valve même si cette Aya Neo Air propose des fonctionnalités et un format qui la sortent de cette comparaison de base.

La AYA Neo Air propose un écran de 5.5″ en 1920 x 1080 pixels. Un affichage AMOLED qui lui garantira une lisibilité maximale et qui sera accompagné d’un processeur AMD Ryzen 5 5000U et d’un chipset VEGA. Le tout proposera un maximum de 32 Go de mémoire vive et un slot M.2 2280 capable d’embarquer 2 To de SSD NVMe PCIe. Les déclinaisons seront nombreuses avec un modèle « Young » identique aux autres mais cadencé de manière plus légère et dépourvu de lecteur d’empreintes digitales sur l’entrée de gamme. Et une version Aya Neo Air Pro capable d’embarquer jusqu’à 2 To de stockage SSD.

 

Toutes les versions proposeront un module Wifi6 et du Bluetooth 5.2, pour le reste les subtilités techniques dépendent des puces, des TDP et de quelques composants embarqués. Ainsi la différence entre le modèle « Young » qui crée le prix d’appel de la gamme et les autres vient du fait d’un TDP plus bas, de l’absence de lecteur d’empreintes digitales et de capacités mémoire et stockage plus faibles.

Les coloris, enfin, ne seront pas tous identiques sur toutes les gammes avec une exclusivité de finition Argent  pour le modèle 32 Go / 2 To.

  AYA Neo Air 5560U
« Young »
AYA Neo Air 5560U AYA Neo Air Pro 5560U AYA Neo Air Pro 5825U 16Go AYA Neo Air Pro 5825U 32Go
Processor

AMD Ryzen 5 5560U
6 coeurs – 12 threads
2.3 GHz à 4 GHz

Radeon Vega 7

AMD Ryzen 7 5825U
8 coeurs – 16 threads
2 GHz à 4.5 GHz

Radeon Vega 8

TDP min max 5-12 W 5-15 W 5-18 W 5-18 W 5-18 W
TDP défaut 8-12 W 8-15 W 8-15 W 8-18 W 8-18 W
Mémoire vive 8 Go LPDDR4x-3200 16 Go LPDDR4x-4266 32 Go LPDDR4x-4266
Stockage SSD 128 Go 256 Go 512 Go / 1To 512 Go / 1To 2 To
Affichage  5.5″ – 1920 x 1080 pixels – OLED
Batterie 28 Wh – 7350 mAh 38 Wh – 10050 mAh
Coloris Blanc Noir Noir, Blanc, Rose Noir, Blanc Blanc, Noir, Argent
Dimensions 224 x 89.5 x 17 – 26.7 mm 224 x 89.5 x 18 – 26.7 mm 224 x 89.5 x 21.6 – 26.7 mm
Poids  395 grammes 410 grammes 450 grammes
Prix 549$
629$ 16 Go / 512 Go : 649$
16 Go / 1 To : 749$

16 Go / 512 Go : 699$
16 Go / 1 To : 799$

16 Go / 512 Go : 999$

16 Go / 1 To : 1099$

32 Go / 2 To : 1399$

Disponibilité Août Septembre

On comprend donc rapidement que les 549$ sont un prix d’appel et que le premier modèle réellement complet se situe presque 100$ plus cher à 629$. Plus rapide parce que plus haut en TDP, mieux loti en stockage et en mémoire, c’est ce qui constitue l’offre la plus pertinente. Reste qu’on est à 20$ de la version avec 512 Go de stockage et que la majorité des acheteurs de ce type de machine iront plutôt investir ce type de capacité parce que finalement, quitte à injecter autant d’argent dans un engin de ce type, autant le faire à fond et passer à une capacité confortable.

Avec 512 Go, on peut installer plus de jeux, et des encombrants, sans trop se poser de questions. Le reste des configuration suit cette même logique mais avec des écarts de prix à chaque fois plus importants. Le passage vers les versions « Pro » aura un impact assez fort sur les tarifs.

Une autonomie trop légère ?

Point faible des Aya Neo Air, leur autonomie. Vous l’aurez remarqué dans le tableau ci-dessus, les batteries ne sont pas les mêmes. Les modèles entrée de gamme proposent une solution 25 Wh en 7350 mAh quand les modèles plus haut de gamme basculent en 38 Wh et 10050 mAh. Ce qui a d’ailleurs une conséquence très concrète sur leur poids et leur épaisseur.

Le constructeur ne cache pas que l’autonomie sera faible à moyenne suivant les jeux.  Sur les modèles entrée de gamme en 25 Wh, un titre comme Dead Cells, pas le plus gourmand puisque la console arrive à le faire tourner avec un TDP de 5 watts seulement, la machine offrira 2H27 de jeu… C’est peu. Mais sur un titre plus lourd comme Forza Horizon 5, plus exigeant avec 15 watts de TDP pour fonctionner, on tombe à 1H03 de fonctionnement. Et là, c’est carrément très très peu. On pourra toujours coller un fil à la patte de la console pour jouer plus longtemps, voire compter sur une batterie Power Delivery pour lui ajouter un peu plus d’autonomie mais cela enlèvera clairement de la magie au dispositif.

Les version 38 Wh sont un peu mieux loties mais ne changent pas énormément leurs capacités à vous suivre durant les transports par exemple. Sur Forza Horizon 5 on gagne… 26 minutes avec 1H29 au total. Tous les jeux exigeants qui demanderont 15 Watts de TDP à l’engin auront cette autonomie moyenne et ce n’est pas le maximum que la puce embarquée pourra proposer. Avec la possibilité de monter en 18 watts de TDP pour les versions les plus avancées de la machine, on imagine l’impact supplémentaire sur la durée de jeu. Pour un titre moins gourmand comme Dead Cells à nouveau, la Aya Neo Air Pro offrira 3H13 de jouabilité. C’est mieux mais ce n’est pas encore la panacée. Cela suffit pour un long voyage en train ou pour prendre les transports en commun mais c’est à la condition de ne pas oublier de la recharger systématiquement.

Soyons clairs, la console ne sera pas aussi souple à l’usage qu’une Nintendo Switch par exemple. Elle offrira des capacités de jeu mais avec 1 heure au début de son cycle de vie, on peut d’attendre à des déconvenues rapides au bout de quelques centaines de recharges qui devront être quotidiennes. Je ne sais pas quelle sera l’autonomie réelle d’un engin de ce type après 24 mois d’usage intensif mais il est fort possible qu’elle passe de faible à carrément médiocre.

Un affichage de qualité et une connectique complète

Point fort de cette console, son affichage. Certes la diagonale n’est pas énorme avec 5.5″ seulement mais la définition est intelligemment choisie avec du FullHD et non pas une définition ultra élevée et inutile sur  ce type d’engin. Cela évitera de faire pomper du pixel au processeur pour rien. La qualité de l’écran est au rendez vous avec une dalle AMOLED au fort contraste de 100 000:1 et une colorimétrie travaillée puisque la dalle propose un schéma de réglage qui couvre plusieurs spectres de réglages avec beaucoup de justesse : 109% NTSC, 100% sRGB, 96% Adobe RGB1 et 99£ DCI-P3. On peut donc s’attendre à retrouver des couleurs assez fidèles et ainsi éviter les dalles poussant trop sur le rouge, le bleu ou le vert. La luminosité est de 350 nits avec, grâce à la technologie de la dalle, des noirs très profonds. 

On retrouve une connectique commune à tous ces appareils avec pour commencer un lecteur de cartes MicroSDXC qui permettra d’ajouter des titres au catalogue de l’engin mais également de gérer des sauvegardes et des données multimédia. La lecture de films FullHD sur le petit écran sera sans doute moins confortable que sur un smartphone mais elle aura le mérite d’être possible. Un jack audio 3.5 mm est présent ainsi qu’un port USB Type-C aux fonctionnalités complètes : DisplayPort, données et Ethernet.

Un dock sur mesures permettra de recharger la console en lui proposant au passage un port HDMI, un Ethernet Gigabit, deux USB Type-C et 2 USB Type-A. De quoi la transformer en machine plus classique ou en console de jeu de salon avec quelques manettes.

Aya Neo OS : un système Linux sur mesures

LA marque en a profité pour dévoiler Aya Neo OS, un nouveau système d’exploitation Linux construit pour la console. L’idée est, je suppose, de faciliter l’usage spécifique de la machine dépourvue de clavier. L’interface permet de piloter l’engin plus facilement avec des menus adaptés et propose un magasin d’applications pour installer facilement les outils de son choix : Firefox, Spotify, Discord… Des outils pour gérer les boutons, les redistribuer suivant ses besoins et ses habitudes, régler la sensibilité des divers contrôleurs et joysticks et autres réglages précis.

Le gros intérêt face à une solution Steam OS étant la possibilité de retrouver un système de réglage des capacités de la machine sans passer systématiquement par le BIOS. On pourra ainsi pousser ou réduire le TDP du processeur ou limiter ses fréquences afin de mieux gérer son autonomie. 

J’imagine que beaucoup d’utilisateurs vont préférer SteamOS ou encore Windows à cette solution et il est possible que le le constructeur livre des outils pour piloter spécifiquement son matériel avec ces systèmes. Ce qui permettrait de satisfaire tout le monde. 

Un positionnement difficile

La disponibilité annoncée est pour les mois d’août et septembre mais les précommandes sont ouvertes en Chine. L’engin est déjà mis en vente et vous pouvez le réserver… si vous possédez un numéro de téléphone chinois. Sinon il va vous falloir attendre. Et c’est bien d’attendre sur ce marché. Non seulement cela permet de voir les retours sur le produit mais aussi et surtout d’établir un état des lieux de toute la concurrence.

La Anbernic Win600 sous SteamOS

Car il y a désormais beaucoup de monde sur le segment. Outre le Steam Deck de Valve qui pourrait monter en volume de production et être plus facile d’achat, il y a d’autres consoles de ce type qui bousculent le marché. La AYN Loki qui vient d’âtre annoncée à 280$ en prix de base et déployée en Intel ou AMD. La Anbernic Win600 en vidéo ci dessus sous Steam OS. Les produits de One Netbook mais également les solutions de AYA lui même avec la Next, la Neo 2 et la Slide.

Minimachines-05-2022

La Aya Neo Air face au Steam Deck en gris et à la Nintendo Switch en blanc

Bref un marché en totale ébullition qui va probablement attirer d’autres acteurs si les ventes sont bonnes. Un marché qui déterminera de lui même quelles sont les meilleures solutions et quels dispositifs ont choisi la bonne voie à suivre. Privilégier la puissance ou l’autonomie, mélanger les deux pour plus de souplesse et autres stratégie de marché. La fin de l’année risque d’être intéressante sur ce segment et pourrait donner des idées à d’autres acteurs.

C’est, dans tous les cas, une manière de revisiter des solutions ultraportables assez intéressantes. En espérant que certains constructeurs se disent qu’il est également possible d’inclure ce genre de matériel dans de petits engins portables munis de clavier qui proposeraient une meilleure autonomie et d’autres usages possibles que le jeu ?

Notes :

  1. Je doute que quiconque utilise une suite Adobe sur ce dispositif mais cela donne une idée…

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Un commentaire.
  • 31 mai 2022 - 19 h 09 min

    Hello, je trouvais le tarif très élevé pour l’entrée de gamme, mais en lisant la partie sur l’autonomie, je sens que c’est sans moi.
    Peut-être qu’on ne sait pas encore faire avec ces CPU.
    Mais ~3h15 sur Deadcells ou même ~2h30 de jeu à 5W de TDP, c’est surprenant. Je ne sais pas ce que vaut Dead Cells sur Android niveau autonomie mais la course à la puissance ne vait peut-être pas le coup.

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