Lenovo a profité de l’IFA pour dévoiler un nouveaux concept de matériel mobile, le Yoga Book. Une tablette avec une charnière reliée à une seconde partie jouant le rôle de palette graphique et de clavier virtuel. Un produit intéressant proposant une interface qui, à défaut d’être totalement nouvelle, évoque un autre champ de vision que la réplique habituelle des solutions 10 pouces du marché.
Face à des ventes de tablettes en régression et à côté d’un marché PC morose, le Lenovo Yoga Book entreprend de répondre à une problématique différente de celle de ses concurrents. Un pari qui semble risqué, qui l’est probablement en partie, mais qui peut également payer.
A la fois tablette et ultraportable, cette nouveauté n’est en réalité un remplaçant ni de l’un ni de l’autre. Le Yoga Book change les règle, vise un autre usage et défriche donc un nouveau marché. Un pari déjà tenté mais qui n’a jamais, à ce jour, été réussi. Car avant le Yoga Book il y a eu Microsoft Courier
La Microsoft Courier
Microsoft Courier : Itinéraire d’un enfant pas gâté.
Le conservatisme. C’est peut être la façon la plus simple d’expliquer pourquoi Microsoft n’a jamais mené à bien son projet Courier. Si vous n’avez jamais entendu parler de ce qui n’est resté qu’un concept, je vous fais un bref rappel de celui-ci.
Alors que l’iPad premier du nom n’est pas encore sorti sur le marché, on apprend via une fuite d’informations, que Microsoft est en train de préparer dans le plus grand secret un nouveau produit baptisé Microsoft Courier. On est en 2009 et pour le moment, mis à part des claviers et des souris, Microsoft n’est pas un fabricant de matériel informatique reconnu comme il peut l’être aujourd’hui grâce à ses solutions Surface. La nouvelle fait alors grand bruit et, à la description du projet, la presse info entière est enthousiaste.
Courier c’est une solution innovante, basée sur Windows mais qui ne respecte pas la totalité de ses codes. Un objet qui propose autre chose que ce que va lancer Apple quelques mois plus tard. La conception des deux engins a été initiée de manière totalement secrète depuis plusieurs années, prouvant que l’idée d’une solution mobile en accompagnement d’un PC classique est dans l’air du temps. Imaginée au sein d’une structure autonome appelée Pioneer Studios et chapeautée par J Allard, le père de la Xbox, Courier se présente comme une sorte de livre électronique muni de deux écrans 7 pouces. Le tout étant piloté par un processeur Nvidia Tegra 250. Les deux écrans sont évidemment tactiles. Un stylet actif permet en outre de griffonner, de prendre des notes. Une webcam 3 mégapixels est disponible avec un Zoom 4x pour prendre des photos, un GPS est également présent pour localiser des lieux facilement. Courier embarque un module Wifi et recharge ses batteries internes sans fil. Pendant que ce cahier des charges matériel se dessine, les équipes de Microsoft dédiées à cette machine travaillent à une mouture de Windows spécifique adaptée à ce nouveau concept.
Il y a tout à inventer, on est à l’époque sous Windows 7 et si les très grandes lignes d’un Windows 8 destiné au marché tablette se dessinent à l’horizon, il n’y a rien d’abouti pour le moment. C’est le point le plus intéressant de Courier, l’objet n’a beau avoir jamais existé, il a été imaginé en même temps que l’iPad mais avec une tout autre ambition que la machine d’Apple parce que tout restait à faire à ce niveau.
Créer, exécuter un croquis, tracer une idée, prendre une note rapide, inventer, devenir un support complet à la mémoire de l’utilisateur tout en rajoutant la force et le support de logiciels sur mesures. C’est ça l’idée de base de la machine. Là où Apple va apporter un engin de consultation parfait, chez Microsoft on imagine son alter ego de création de contenu. Les équipes en charge du projet vont même jusqu’à voyager en Italie pour rencontrer les célèbres créateurs des carnets de croquis Moleskine. L’inspiration est claire, créer un cahier de bouillon numérique, un carnet de voyages à remplir, un bloc note 2.0.
Cette stratégie a pourtant un énorme défaut, c’est d’ailleurs son talon d’Achille et c’est ce qui va tuer Courier. Il faut, pour que la solution fonctionne, développer une version annexe de Windows. Une version différente, compatible avec le matériel embarqué et qui n’aura pas la même interface ni les mêmes outils que le Windows classique. On ne saura jamais si l’idée aurait été un succès commercial, ce n’est pas forcément sur et la suite de cette histoire nous apporte des indices sur un avenir pas forcément optimiste de l’aventure si elle avait été menée à son terme. Mais le fait de devoir scinder Windows en le développant d’une manière différente aura raison du projet Courier.
Steve Ballmer
Chez Microsoft, en 2010, c’est encore Steve Ballmer le patron de Microsoft. Et Ballmer n’est pas rassuré de ce développement alternatif de Windows. Parmi les hauts cadres de l’entreprise, deux s’illustrent depuis un certain temps. James Allard, le papa de Courrier qui est donc également le père de la Xbox. Une double paternité qui explique des points communs importants comme l’abandon de Windows pur et dur pour un développement annexe dédié à un matériel particulier. Et Steven Sinofsky, réputé pour la qualité de ses développements et pour avoir réussi à sauver le soldat Windows en lançant une version 7 qui, à défaut d’être réellement innovante, a permis de se débarrasser de l’image d’un Windows Vista quasi unanimement détesté par le public et les entreprises.
J Allard au temps de la XBox première du nom
Ballmer ne sait pas quoi faire de Courrier car il va à l’encontre de l’esprit de l’époque qui est de développer un Windows universel, avec une ligne dure concernant sa compatibilité x86. Avec Courrier, Allard va à contre courant du département de Sinofsky, et si les deux hommes se respectent, ils défendent leurs points de vue avec force, ce qui ne manque pas de jeter un certain trouble dans la ligne de l’entreprise. Pour se sortir de ce pétrin, Ballmer a une idée, celle d’appeler Bill Gates à la rescousse. Retraité de Microsoft, Gates va alors rencontrer Allard et les équipes de Pioneer Studios en charge de Courier.
Steven Sinofsky avec une tablette Windows 8
La tablette double écran est déjà alors à un stade avancé, elle est développée dans un lieu éloigné de la maison mère de Microsoft. Dans un esprit très startup. Plusieurs constructeurs dont Samsung et Nvidia ont été approchés pour mettre au point l’objet physiquement. Si aucun prototype n’a réussi à proposer la totalité des exigences des équipes en charge de son développement, une version finale est désormais sur les rails. Mais Gates ne vient pas voir ce que va être physiquement cet objet, il vient comprendre sa philosophie. La légende raconte que ce qui a envoyé ad patres la solution Courier vient d’une simple question de Bill Gates. Comment un utilisateur de cet objet va t-il faire pour créer un compte email ?
La réponse des équipes de Allard est simple, il ne pourra pas le faire tel que l’entend Gates, ce n’est pas le but de cette machine. Courier ne veut pas être un remplaçant de portable mais un outil différent, un outil à part. Là encore, il faut faire un peu d’historique pour comprendre ce que signifient cette question et cette réponse. A l’époque, Microsoft gagne des sommes astronomiques grâce à des outils comme Outlook ou Exchange. On parle de milliards de dollars de chiffre d’affaire. Le mail n’est pas qu’un outil pratique, c’est une usine à cash. Dire à quelqu’un comme Gates que le nouvel outil aux armes de Microsoft ne permettra pas de générer de la rentabilité de cette manière, c’est prendre de gros risques. Il est probable que si les équipes de Courier avaient collé à la compatibilité complète de Windows, alors la machine aurait vu le jour.
L’opinion de Gates est faite sur cette réponse, l’homme remettra un avis négatif sur l’objet à Ballmer qui pariera donc sur l’autre projet de Microsoft. Mettre la gomme sur le futur Windows 8 et faire rentrer, au chausse pieds, Windows dans le format tablette. Courier est cliniquement mort au retour de Gates, Ballmer fera le voyage jusque dans les locaux de Pioneer Studios pour l’annoncer. Le projet annulé, les 160 millions de dollars investis partent en fumée. D’après les équipes de développement de la solution, il ne fallait plus que quelques mois pour sortir ce nouveau produit. C’est la douche froide dans les rangs des équipes, tout le monde était fan du concept. L’ensemble des designers et ingénieurs pensait vraiment pouvoir mettre la gomme pour être dans la course face à l’iPad.
Tout a été perdu, ou presque, on retrouvera des bribes du travail effectué sur Courier dans le futur Windows 8. La gestion de l’écriture manuscrite et d’autres éléments qui seront intégrés, plus ou moins, comme des gadgets.
Dans la presse spécialisée, l’effet de cette disparition raisonne comme un échec et un énorme gâchis. Très attendue, la solution semblait vraiment révolutionnaire pour le marché comme pour Microsoft. Plus tard, Allard démissionnera de son poste, en affirmant toujours haut et fort que cette décision de partir n’a aucun rapport avec le sabordage de son dernier projet. Suffisamment fort pour comprendre exactement l’inverse. Courier aurait pu avoir un impact au moins aussi fort que l’iPad, il n’en sera rien et avec du recul, la décision de Microsoft est d’autant plus incompréhensible qu’elle est suivie d’un développement de Windows RT par les équipes de Sinofsky. Un Windows spécifique, prévu pour tourner sous ARM et qui n’assurait pas lui non plus de compatibilité parfaite avec Windows. Accessoirement, RT a également été un cuisant échec qui a probablement poussé Sinofsky lui aussi vers la sortie.
L’Acer Iconia, un premier brouillon en 2010
De cette épopée avortée va suivre un premier projet de machine à double écran avec l’Acer Iconia. Le nom qui sert aujourd’hui à représenter l’ensemble de la gamme de tablettes de la marque Taïwanaise est issu d’un produit totalement différent de ses machines habituelles.
L’Acer Iconia est annoncé en Automne 2010 et il s’agit d’un ordinateur portable 14 pouces sans clavier. A la place de ce dernier, on découvre un second écran tactile qui peut afficher des touches virtuelles pour permettre une saisie classique. Mais il offre évidemment d’autres usages puisque la marque a travaillé le concept avec probablement à l’esprit le défrichage effectué par le Courier. Il est ainsi possible d’exploiter l’écran comme une palette graphique, comme un outil de DJ, comme un lecteur multimédia ou comme un système de multi fenêtrage.
L’engin tourne sous Windows 7 et embarque des composants haut de gamme pour l’époque : Jusqu’à 8 Go de mémoire vive de type DDR3, un processeur Intel Core i5 480M à 2,66 GHz et un stockage mécanique pouvant atteindre 750 Go au maximum. On retrouve un port USB 3.0, 2 ports USB 2.0, une sortie vidéo HDMI et même un port VGA. L’étrange portable dispose d’un Wifi de type 802.11b/g/n et d’une sortie Ethernet Gigabit. Le tout pèse quand même 2,7 kilos.
Le principal problème de ce produit est son affichage, deux écrans 14 pouces c’est bien mais il s’agit de deux solutions 1366 x 768 pixels affichées grâce à une dalle de type TN. Or, un des principaux défauts de ce type de technologie est liée à la faiblesse de ses angles d’affichage. Et cela se ressent immédiatement avec la partie basse qui sert de clavier. Elle est la plupart du temps difficile à lire et entraîne des mouvements du corps pour réajuster l’angle de vision. Trop souvent illisible, elle gâche totalement la bonne intention du produit.
L’autonomie, à elle seule, est également une véritable barrière qui se dresse entre cette machine et l’acheteur, 90 minutes de fonctionnement avec les deux écrans allumés, logique au vu du matériel embarqué, impossible à accepter pour autant. Proposée à 1500€, la machine est très bien construite, novatrice et sert probablement de porte étendard à Acer pour montrer ses capacités d’innovation. Et c’est donc très logiquement que l’Acer Iconia disparaît, je n’ai pas les chiffres des ventes de cet engin mais je doute qu’ils aient étés exceptionnels. Un produit nouveau, une bonne idée mais une technologie trop balbutiante pour ce type d’appareil en 2010.
Et voilà le Lenovo Yoga Book
Ce n’est pas vraiment une nouveauté, je vous parlais de cette machine en Avril dernier suite aux traditionnelles fuites liées aux publication du prix de design Reddot. Alors, déjà, je flairais une machine à suivre mais il n’était présenté que sous Android et dans un format netbook traditionnel. Or ce Yoga Book que sort Lenovo est un produit directement issu des hésitations passées. Un engin qui profite des idées et de la philosophie du Courier et qui intègre les composants qui auraient permis à l’Acer Iconia d’être un succès.
L’idée de base de ce nouveau venu est proche de celle de Allard et de ses équipes, sa réalisation est, par contre, plus réaliste, plus pragmatique. Créer un objet double écran comme l’Iconia est un vrai casse tête. Il faut non seulement assurer l’alimentation de deux affichages mais il faut également faire transiter les informations dans une charnière qui doit rester robuste. C’est complexe voir impossible sans des sacrifices énormes, notamment en poids et en autonomie.
Lenovo choisit donc une alternative intéressante. Un écran d’une diagonale de 10,1 pouces affichant grâce à une dalle IPS aux larges angles propose une définition de 1920 x 1200 pixels. Il est évidemment tactile et capacitif et se comporte comme une tablette habituelle. Mais il supporte en plus la technologie AnyPen de Lenovo. De ce fait il sera possible de dessiner sur l’écran avec tout type d’objet métallique.
Il est accroché à une surface équivalente par sa charnière la plus longue de manière à s’afficher comme un livre. Cette seconde surface n’est pas un écran, c’est par contre une surface tactile capacitive pilotable également aux doigts et capable de prendre en charge un stylet de technologie Wacom EMR livré d’office avec la machine. Un stylet avec 2048 niveaux de pression qui pourra noter précisément l’intention de votre geste et qui n’aura pas besoin de batterie pour fonctionner.
Mieux encore la surface tactile du Lenovo Yoga Book assurera une prise en charge de vos ordres depuis un stylet à travers un centimètre d’épaisseur. De quoi glisser une feuille de papier entre la surface tactile et un stylet compatible afin d’écrire vos notes sur papier pendant qu’elles seront retranscrites sur la partie tablette1.
Un croquis, des formules mathématiques, un cours ou autre, tout ce que vous noterez sur un calepin posé sur les 10,1 pouces de la zone tactile seront immédiatement transmis de l’autre côté sur l’écran. Et cela peut fonctionner que vous ayez ce dernier ouvert devant vous ou rabattu à 360° derrière la zone tactile pour plus de discrétion et de compacité.
Cette fonction qui permet d’écrire avec de l’encre numérique tout en écrivant avec de l’encre réelle, est rendue possible par l’emploi du stylet Real Pen. Un accessoire livré avec l’engin et annoncé au prix public de 49,99€. 3 recharges adaptées sont livrées par Lenovo au sortir de la boite, vous pourrez en racheter 3 plus tard directement chez les revendeurs où elles seront proposées à 9,99€.
Mais cette zone tactile est également un clavier d’un genre particulier. En l’activant, des touches dessinées s’illuminent sur la surface tactile, révélant un classique format de distribution de touches. Ce n’est pas un affichage d’écran, le dessin du clavier est inscrit en dur dans la surface de la zone tactile. Il faudra que Lenovo conçoive des claviers localisés différents pour chaque zone de distribution géographique, mais nous aurons droit à un layout Azerty classique en France.
Il est donc possible de pianoter sur ce clavier semi virtuel comme sur un clavier de tablette. Avec en plus le confort d’un format classique de portable. Où la zone de saisie et l’écran sont attachés via une charnière suffisamment forte pour tenir l’affichage suivant l’angle désiré. Un pavé tactile permettra de piloter le curseur à l’écran et pour finir un système de moteur interne offrira à l’utilisateur un retour pour chaque appui sur une lettre. Un système haptique permettant une prise en compte sensible de sa frappe afin de limiter la gêne due à l’absence de course des touches. Lenovo annonce une vitesse de frappe identique entre son clavier et un système classique. Pourquoi pas avec beaucoup d’entraînement, mais je suppose qu’il sera difficile de parvenir à un rythme de frappe aussi bon que sur un engin en relief, par contre le confort et la rapidité de ce concept seront forcément meilleur qu’un clavier virtuel qui vient manger une partie de l’écran d’une tablette.
On retrouve un système de frappe prédictive, un détail imaginé par Allard et ses équipes pour Microsoft Courier et déjà employé par Acer sur l’Iconia. Cela permet de proposer des mots au cours de la frappe afin d’augmenter la vitesse de frappe. Un détail désormais massivement employé par les systèmes embarqués sur les engins à écrans tactiles.
Le format est donc celui d’un netbook 10 pouces classique, l’encombrement est moindre avec 25,66 cm de large pour 17,08 cm de profondeur. L’ensemble des deux éléments, zone tactile et écran additionnés, mesure 9,6 mm d’épaisseur, ce qui en fait l’équivalent d’une tablette classique une fois replié. Autre différence par rapport aux portables de cette taille, la charnière de l’engin qui le place dans la catégorie Yoga de Lenovo.
La marque reprend son système de bracelet montre issu de ses modèles haut de gamme d’ultrabooks. Une série d’assemblages métalliques qui offrent de la souplesse de mouvement et une excellente tenue aux angles imposés à l’ouverture de l’écran. Cela permet également une rotation de la charnière sur 360°. Un détail qui transforme ce Lenovo Yoga Book en véritable tablette puisque l’ensemble pèse 690 grammes, un poids plume compte tenu de la diagonale de l’écran et des possibilités qui sont offertes à l’utilisateur.
L’autre avantage de cette souplesse est dans les usages proposés au quotidien. Avec l’emploi d’une dalle FullHD+ et l’ajout d’une paire d’enceintes Dolby Atmos, l’objet peut devenir un vrai petit écran de cinéma portable pour diffuser documentaires, films et séries. Posé en mode tente, il n’encombre pas une tablette de TGV ou d’avion. En mode Affichage il permet de diffuser des informations sans avoir le clavier sous les yeux. Bref, une solution qui va vraiment de la tablette au netbook en passant par des modes d’utilisations passifs pratiques. Ajoutez à cela le mode « carnet » qui permet la saisie et le dessin et vous avez un nouvel outil sur le marché.
Autre grosse différence entre l’Acer Iconia et le Yoga Book, l’évolution de la technologie depuis 2010. En six années énormément de travail a été fait par l’industrie pour réduire la taille des composants, minimiser leur dépense en énergie et réduire leur coût.
Photoshop sous un PC Atom Bay Trail de génération précédente avec 2 Go de mémoire vive, ça tourne.
Le Yoga Book fonctionne grâce à un Atom X5-Z8500 Cherry Trail et 4 Go de mémoire vive, des composants qui permettront à l’engin d’être compatible à la fois avec Android 6.0 et Windows 10 Pro. Lenovo prévoit de distribuer un engin identique sous les deux systèmes dès le mois d’Octobre.
Attention toutefois, les différents modèles ne seront pas au même tarif. La version Windows 10 est attendue à 599€ tandis que la version Android Marshmallow sera proposée à 499€, une différence de prix qui s’explique probablement par l’ajout de la licence Windows 10 Pro. Détail qui a son importance, Lenovo a bien pris conscience du format particulier de sa solution et propose une version d’Android adaptée. La marque emploie Phoenix OS en surcouche de la solution de Google pour faire apparaître à l’écran le curseur du pavé tactile mais également un menu de démarrage et permettre le fenêtrage des applications. La surcouche est similaire à celle de Remix OS et convient parfaitement à un usage sur ce type de matériel.
Les deux systèmes proposeront 64 Go de stockage eMMC interne ce qui est une excellente base pour ce type d’engin. Un lecteur de cartes MicroSDXC compatible 128 Go permettra de doubler le stockage aisément pour vos documents, films et autres données. Les Yoga Book pourront lancer des logiciels de dessin complexe, assurer de la retouche d’images, lire des films en FullHD sur l’écran et en 4K via la sortie HDMI. Ce seront des machines capables d’usages complexes.
Le reste de la connectique est correct au vu du format. Un port Micro USB 3.0 qui servira pour faire transiter des données et charger le Yoga Book. Une prise HDMI plein format pour déporter le signal sur un grand écran de manière à avoir un double affichage ou à déporter ce dernier sur un téléviseur pour s’en servir comme lecteur de film par exemple. Deux capteurs photos seront présents sur l’engin. Un élément 2 mégapixels basique en façade pour la vidéo conférence mais également un capteur 8 mégapixels avec autofocus au dos pour prendre des clichés. Une très bonne idée qui se conjuguera parfaitement aux fonctions de notation et de griffonnage du dispositif.
Le Wifi embarqué est un 802.11ac sur deux canaux, associé à un module Bluetooth et un GPS. Là encore, cette dernière option est intéressante pour de nombreux usages et notamment utiliser la tablette pour faire des relevés précis en extérieur. Une version 4G LTE est également prévue par Lenovo.
Enfin, l’autonomie annoncée par Lenovo est impressionnante, on parle de 12 heures d’usage en continu pour l’objet. La batterie intégrée est une Li-Ion Polymer de 8500 mAh. Ce chiffre est évidemment à prendre avec un peu de recul puisqu’il s’agit d’une estimation d’un usage moyen sans que l’on sache exactement quel protocole est utilisé par Lenovo. C’est néanmoins suffisant pour de nombreuses choses et l’objet disposant d’une prise de chargement au format MicroUSB, il sera sans doute assez facile de trouver une source d’alimentation. Du chargeur de smartphone à la batterie externe, les solutions ne manquent pas pour augmenter la portée d’action du Yoga Book.
Le Lenovo Yoga Book montre une nouvelle voie
Au delà de l’objet lui même, le point que je juge le plus intéressant dans cette annonce est lié à ce nouveau format. On l’a vu à de nombreuses reprises ces dernières années, les engins novateurs sont souvent plébiscités par le public quand ils offrent de nouveaux usages. Les exemples sont nombreux, du premier netbook proposé par Asus à un smartphone comme le premier Galaxy Note de Samsung en passant par les nouveaux hybrides 2 en 1 au format détachable ces derniers temps. La nouveauté attire la convoitise mais défriche également de nouveaux usages.
Depuis que j’écris sur internet, depuis Blogeee et en réalité depuis encore bien avant, j’appelle de mes vœux les fabricants à sortir des sentiers battus et à proposer commercialement des outils comme ce Yoga Book. C’est à dire des outils qui se servent de l’informatique comme un ajout pratique à leur usage initial qui sera différent de celui d’un PC classique.
Aujourd’hui le matériel le permet. Ce Yoga Book en est un excellent exemple. L’engin est léger, autonome, abordable et offre une panoplie d’outils différents de ce que l’on connaît déjà. C’est une tablette, c’est un PC portable mais c’est avant tout une solution de prise de notes d’un nouveau genre. Aucun acheteur de ce Yoga Book ne choisira ce produit parce que c’est un PC qui sait prendre des notes. Ou parce que c’est une tablette avec une surface tactile supplémentaire. Ils choisiront ce produit parce que c’est une surface tactile et qu’elle est associée une solution informatique. La nuance peut paraître mince mais elle crée un nouveau marché.
On le sait, le monde PC va assez mal et le marché tablette est lui aussi en baisse. Parmi les causes qui expliquent cette baisse, plusieurs raisons évidentes mais une majeure, l’équipement déjà en place. Acheter un portable aujourd’hui n’a que peu de sens si sa machine ne tombe pas en panne. Il faut avoir un engin qui commence à sérieusement dater pour sentir une réelle différence entre un portable d’il y a quelques années et un portable dernier cri. Le nouveau sera plus rapide, plus fin, plus léger, plus autonome, sans aucun doute. Mais il ne fera pas forcément mieux que l’ancien au final. Les deux parviendront à effectuer le même type de travaux et si quelques éléments distingueront la nouvelle machine de l’ancienne comme la gestion de nouveaux formats ou l’emploi de stockage électronique, le fossé n’est souvent pas assez grand pour pousser le public à investir.
Pourtant, les fabricants se battent tous pour produire des machines qui ressemblent à des versions plus jeunes des engins précédents. Avec les mêmes fonctions, le même cahier des charges et les mêmes objectifs. Des dizaines de marques visent une part d’un seul et énorme gâteau, celui du PC portable traditionnel. A chaque fois que ces marques proposent des machines différentes, plus spécialisées, c’est quasiment systématiquement de belles ventes assurées. Au lieu de viser l’énorme gâteau au chocolat très concurrentiel qu’il faudra partager avec l’ensemble des autres fabricants, viser un parfum plus tranché, un parfum un peu élitiste, qui n’intéressera pas tout le monde mais qui aura d’emblée un public et surtout aucune concurrence semble donc une bonne idée.
C’est ce que fait Lenovo avec ce Yoga Book. La machine est nouvelle, elle ne correspond pas à un cahier des charges établi, elle annonce un nouveau type d’usage et de ce fait n’a pas de concurrence. Mieux, c’est un engin suffisamment différent pour pousser à l’achat un utilisateur déjà équipé d’un portable traditionnel. Tout comme l’a été le premier netbook par exemple.
Les mini claviers de Korg
Si demain Lenovo sort le Yoga Tune en travaillant avec une marque comme Korg pour le même genre de dispositif mais associé via une charnière à un mini clavier du même type que les Nano de la marque. Je suis persuadé que cela ferait un énorme carton auprès des musiciens qui auraient là un outil adapté à leurs usages de croquis sonores au même titre que le Yoga Book est fait pour un croquis dessiné. Même chose pour une Yoga Cinéma exploitant les capacités de capture et d’encodage d’une puce dédiée, d’un double capteur vidéo de bonne qualité et permettant de monter facilement des vidéos en balade comme de servir de moniteur déporté grâce à un HDMI In.
Le Yoga Book va probablement faire un énorme carton et j’espère sincèrement qu’il aura un impact d’un point de vue logiciel, que de nombreux développeurs travailleront à apporter au matériel des applications adaptées tant sous Android que sous Windows. Mais j’espère également que l’engin aura un impact auprès des constructeurs. Qu’ils se décideront à sortir de leurs bureaux de design des engins plus originaux. Exploitant les possibilités offertes par le matériel d’aujourd’hui.
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Et oui Pierre, et si ils avaient eu l’idée de remplacer la page tactile simple par un écran statique à encre électronique toutes les utilisations dont tu parles auraient été possible dès l’ouverture de la boite…
Enfin ce sera peut-être bientôt le cas !
Put#### je ne dirai qu’un seul mot : ENFIN !!!!
Depuis les premières annonces de Courier, je n’attend que ça comme machine…. Vivement la sortie…
Ils auraient dû proposer un dessin de clavier matriciel. ça fait gagner énormément de place. Ça bouscule les habitudes alors on n’en voit guère (on comprend les industriels mais quitte à innover…). Mais si ça n’était pas dessiné en dur, ce serait possible et ça serait génial !
Y pas à dire, Pierre sait raconter une histoire ! (ça me rappelle un autre Pierre, je vous laisse deviner). Je ne connaissais pas Courrier.
sinon, le concept est SUPER intéressant. Effectivement, on rêve d’un tel outil pour créer, produire du contenu, etc.
Mais est-ce que l’industrie ne préfère pas nous VENDREles siens, plutôt ? Genre, Apple, Google, Amazon, Microsoft…et les autres.
On peut poser la paume de la main sur les surfaces tactiles? (écran et/ou clavier?)
Sinon oui, depuis courrier j’attend (aussi) ce type de machine. Vivement la sortie.
Personne ne parle de la possibilité (ou non) d’un dual boot android/win10. On a pas encore d’info la dessus ? UEFI bloqué ou non ?
@tiliarou: Pas de’infos non mais je doute qu’il soit possible/facile de faire un dual boot sur ce type d’engin. Il va falloir choisir. Pour moi la reconnaissance d’écriture est primordiale.
@gguudduullee: Vu les technologies employées c’ets possible d’allier une reconnaissance de paume et désactiver le capacitif quand les solutions pen sont engagées (du moins pour la partie écran)
Excellente mise en perspective Pierre !
Certains il est vrai auraient aimé un second écran à affichage passif genre mirasol, Pixel Qi ou Color E-ink pour plus de souplesse dans la gestion de contenus à afficher (lecteur de livres, claviers virtuels pour la vidéo ou la musique comme évoqué dans votre article). Affichage passif pour une faible consommation d’énergie puisque 2 écrans IPS en demandent trop.
Ici on résout le problème de surpoids, de surépaisseur, et de consommation électrique en s’affranchissant donc d’un deuxième écran.
Deux questions en suspens (mes excuses si j’ai mal lu) :
J’ai lu ailleurs que la surface écran est inutilisable avec la pointe Wacom pour être du tactile traditionnel ouvert aux doigts, aux embouts caoutchoucs ou autres fibre mesh. Dommage pour alterner dans la manière d’écrire ou dessiner.
Par ailleurs, outre les pointes spécifiques, est-ce que le papier permettant d’avoir une version traditionnelle de son travail ne serait pas totalement spécial comme avec certaines solutions passées ? Cette remarque me vient parce que j’ai vu du papier à vendre sur le site de Lenovo pour cette tablette ? Utiliser son propre papier serait pourtant plus pratique à l’usage, et bien moins cher.
Merci :-)
Merci Pierre pour cet article très intéressant.
J’allais poser la question de savoir s’il était plus intéressant de prendre la Yoga Book en version Android ou Windows, mais je pense que la « note #1 » à la fin de l’article, répond d’elle même en faveur de Windows (sauf si Lenovo l’implémente sur Android). En effet, cette fonctionnalité me parait être un gros avantage de la Yoga Book.
Qu’en pensez vous ?
Merci
Ca me rappelle un peu feu libretto w100 que je n’avais pas gardé car bien trop lent et peu pratique au final. Le concept a progressé. Tant mieux
@Doigt Agile: La surface de l’écran est capacitive compatible avec la techno Anypen de Lenovo.
Le papier est standard, les recharges à encre sont standard aussi. En fait c’est de l’EMR de Wacom, donc magnétique : http://www.wacom.com/fr-fr/enterprise/business-solutions/resources-and-information/emr-benefits
Rien à voir avec le papier donc. Après si Lenovo peut gagner quelques sous en vendant des feuilles, ils ne vont probablement pas se gêner.
@Denony: C’est clairement un point capital. Prendre des notes sur Android signifie souvent repianoter ses notes extraites d’une image JPG ou d’un PDF image, c’est très frustrant par rapport à Windows qui a amélioré son système de reconnaissance de caractère de version en version (et encore dernièrement avec l’update anniversary) qui permet de retrouver un texte parfaitement exploitable qu’il ne suffira souvent que de mettre en forme.
Après Google a lancé Google Handwriting qui fonctionne bien https://play.google.com/store/apps/details?id=com.google.android.apps.handwriting.ime ) , si ce dernier est compatible avec le système et qu’il se débrouille bien avec la solution avec un bon portage de Lenovo et une intégration dans de multiples applications, il y a là une piste a explorer. Il va sans dire que je demanderais les deux versions à Lenovo pour test.
@Lbdv: Oui le W100 est aussi une machine très inspirée de Courier masi je ne l’ai jamais eu en main. Il y a également quelques joujoux Japonais dans le même esprits. Malheureusement trop lents, trop confidentiels, pour avoir eu un vrai succès.
@Pierre
Merci pour ces explications complémentaires qui rendent l’outil toujours plus attractif.
À ma connaissance, Google Handwriting. Ne fonctionne qu’online. Et le clavier Google ne dispose pas du bouton Retour vers le mode écriture pour swapper d’un mode à l’autre souplement.
La reconnaissance d’écriture de Microsoft fonctionne offline. Et le swap écriture cursive / clavier est unifié. Pour cette raison, je ferai plûtot le choix d’un Yoga Book Windows.
Dommage au coup d’œil que Lenovo n’ait pas créé une rangée de boutons supplémentaires programmables (clavier virtuel)pour y affecter des fonctions spécifiques à une application ouverte. Ce que je fais parfois avec l’application Quickbuttons (partiellement gratuite). C’est une nouveauté que certains prétent aux futurs MacBook sous le forme d’un ruban OLED. C’eût été, de mon point de vue, un plus.
Bonsoir Pierre,
Merci pour ce morceau d’histoire de l’informatique…
C’était passionnant et j’ai appris beaucoup de choses…
Bien à toi,
Excellent article ! Je suppose que les 12h d’autonomie concernent l’exploitation sous Android car c’est très difficile de l’atteindre avec Windows 10 (je pense par exemple à l’ASUS transformers T100HA de composition proche et qui est très autonome pour un Windows mais qui ne me tient pas les 12 heures).
Mais l’idée est géniale, chapeau bas à Lenovo qui innove le concept.
@Lbdv : j’ai passé mon libretto sous Win10, en clean Install pour supprimer toutes les cochonneries installés par Toshiba. C’est le jour et la nuit ! Tout fonctionne de manière fluide. Seul hic : l’autonomie, pas exceptionnelle.
@Pierre : l’acer iconia était absolument génial. Je passe sur le clavier virtuel, totalement inutile mais sous win10, c’est une très belle machine, très agréable. Les angles de vision ne sont pas si mauvais. Et l’autonomie n’est pas réellement un problème: vu le poids, ce n’est pas réellement un portable. Pour être franc, j’en possède 2, achetés à un prix dérisoire chez Surcouf lors de la fermeture.
Bref, étant amateur des formats atypiques, je craque littéralement pour ce yoga book !!
@Francis – Les Éditeurs: Merci Francis, faudra que je passe te voir un de ces quatre :)
@prog-amateur: Oui, d’un autre côté j’ai retenu la consommation basse. Sur le stand de l’IFA, Lenovo parlait de 15 heures pour la version Android et j’ai discuté avec des gens de Lenovo qui annonçaient plutôt 13 heures pour Windows. Les infos de la fiche technique parlent de 12 heures, je reste donc assez confiant.
@lolo_en_passant: A un prix dérisoire les TN doivent avoir meilleure allure, à 1500€ piece c’est une autre histoire !
J’avais un libretto, et je le trouvais plutot performant en fait. Son principal probleme etait l’autonomie. 1:30 maxi. Il aurait été transformé avec un atom recent (et aurait pus se passer de ventilateur). La surcouche Windows 7 etait interessante aussi.
Mais voila, Ne meme pas pouvoir regarder un film de 2 heures dessus… C’est tout dire.
Et sa connectique etait aussi ultra limitée.
ça me rappelle mon libretto pour le clavier et mon ibm thinkpad transnote de l’époque…
Bonsoir,
J’ai cru reconnaître le logo de Myscript sur une des photos du yoga book disponibles sur internet :
http://images.frandroid.com/wp-content/uploads/2016/08/11_yoga_book_handwriting_digitized_portrait_w_paper-1.jpg
Si c’est confirmé c’est une bonne nouvelle car leur moteur de reconnaissance de l’écriture manuscrite est très bonne du moins dans mon cas. Et Leurs logiciels sont généralement disponibles sur Windows comme sur Android (et IOS ).
Mais pour être cohérent Lenovo devra offrir un logiciel très complet de prise de notes/organisation et bien adapté aux spécificités de Book.
Pierre je t’aime mon gars, merci pour cet article complet plus que complet et puis cette petite photo from blogeee… Que de bon temps passé la bas à déblatérer sur ces minimachines.
Et on avait raison les ténors se sont fait croquer se sont des suiveurs, même Intel se fait bousculer et c’est lenovo qui nous sort un produit comme ça? putain on dirait du ibm….bref, c’est un autre sujet.
Pour une fois je me fous royalement des défauts d’une machine, enfin on essaie de rendre réaliste sur pc un usage antediluvien qu’est l’écriture sur du papier, enfin on essaie de le rendre naturel sur un ordinateur avec une solution simple et bon marché. C’est mon plus gros besoin. Il ne manque plus qu’un ocr performant comme sur ma galaxy notes et la capacité du système à reconnaître le mouvement d’une gomme.
Cette machine est le concentré tout ce que j’aime et je vois que je ne suis pas le seul.
Bref tapis pour la noteslate, courrier,boogie board et tout les autres.
En fait il faudrait que le prochaine v3rsion permette de détacher la partie clavier pour y adjoindre un écran passif
Merci Pierre pour cette analyse de fond, encore une fois. J’étais étonné de ne pas voir de news de ta part quand il l’ont annoncé, maintenant je sais pourquoi, et ça me plaît !
Que de bons souvenirs.
Lenovo encore une fois sort ses tripes dans un projet innovant, à saluer !
Très bonne innovation! la puissance ne fait pas tout et parfois il faut innover avec de bonnes idées (association clavier/tablette graphique) tout en gardant les bonnes recettes (retro éclairage, slot sd,…). Petit bémol sur le prix qui me paraît élevé pour une marque qui na pas la notoriété d’Apple.
Bonne nuit!;-)
Excellent article, merci pour l’historique passionnant !
J’avais 2 petites questions:
Ont-ils pense aux gauchers qui prefereraient utiliser la partie tactile sur la gauche ?
Ont-ils integre un rangement pour le stylet ?
Pour les gauchers pas de gros soucis la tablette à un gyroscope qui retournera l’affichage dans le bon sens. Pour le stylet il est plus épais que la tablette…
Bonjour.
Merci pour cette article très intéressant. Voilà peut-être le remplaçant de mon iPad… J’utilise ma tablette essentiellement en déplacement pour prendre des notes et répondre à certains mails. Enfin un constructeur qui ose et qui innove…
Si je comprends bien, la version Windows est plus intéressante, notamment pour la prise de notes ?
Outlook et Office seront supportés sur ce type de machine ?
Quid de la compatibilité avec OneNote (ou même Evernote) ?
Très tentant, en tout cas, ce Yoga Book :-)
Sous windows c’est un pc comme un autre.tous les logiciels seront compatibles.
Dispo sous 4 semaines au shop Lenovo (voire un peu plus)
@dadoo : c’est « expédition pas avant 4 semaines » sur leur site. Alors que sur le site us c’est « non disponible » … et quand on pose la question à Lenovo France, pas de réponse … Ça sent un peu la filiale qui veut surfer sur l’effet d’annonce … Même la Fnac commence à l’afficher sur son site, sans date de dispo.
Gros succès en tout cas, beaucoup de buzz et d’articles positifs …
Merci pour cet article très complet ! c’est vrai que c’est tentant
Seul point pour lequel je ne trouve pas vraiment d’info : quid de la connectique ? les fiches techniques de Lenovo ne disent rien la dessus.
– On sait qu’ily a un port HDMI plein format (vu sur les photos)
– Mais pour l’USB c’est flou.. c’est USB plein format ? micro USB ? USB-C ? Et sinon c’est de l’USB2 ou de l’USB3 ? (et je pose la question parce qu’en tant que possesseur de thinkpad8, le micro-USB3 de Lenovo, je suis pas fan….)
Ensuite, 64Go, est ce que c’est pas un poil peu pour une tabelle W10 ?
J’ai failli craquer !! Mais en fait si je comprends bien, il n’est pas possible d’annoter des documents ?
Car l’écriture est associée une application « maison » c’est bien ça ?
Donc pas possible de se dire, on va ouvrir un pdf ou autre et aller mettre un coup de rouge ici, un surlignage bleu là…
Dites-moi que je me trompe ? :)
@Biig Jo: Tu parles de la version Windows ou Android ? Sur Android on n’en sait rien, sous Windows ben… c’est sous Windows. Tout ce que tu peux faire avec ton lecteur/éditeur de PDF préféré sous Windows le sera ici.
J’arrive pas à me décider entre la version android et windows.
Je n’arrive pas à me rendre compte de la puissance du proc.
Quand je compare les tests de mon processeur de PC de bureau avec l’ATOM, mon processeur actuel est 1/3 de fois plus puissant… http://www.cpubenchmark.net/compare.php?cmp%5B%5D=2839&cmp%5B%5D=814
Du coup, je me demande si ça lague sous windows.
Ca serait vraiment rédhibitoire pour moi si y avait du lague, dans ce cas je privilégieriez de l’android.
@Pierre as-tu déjà tester ce genre de config sous windows ?
@Torospatillo: Regarde le test du Voyo V3 : https://www.minimachines.net/a-la-une/test-voyo-v3-40233
Tu auras une bonne idée du potentiel de la bécane.
Si je comprend bien, dans la version Windows, on pourra écrire avec le stylet et notre écriture sera transcrite en caractères « unicode » quelque soit l’application utilisée ?
Sinon, Lenovo annonce une offre promotionnelle pour tout achat avant le 30 septembre. Une housse sleeve + MyScript.
http://www.lenovo.com/offreyogabook/offreyogabook.pdf
La tablette est indiquée en rupture de stock sur le site lenovo pour les 2 versions Windows et Android…
@Pierre Lecourt: Merci !
[…] marché des tablettes et des MiniPC. Des géants comme Lenovo qui sortent des solutions novatrices comme le Yoga Book, ne peuvent pas le faire sans un support comme l’Atom X5-Z8500 et ses 2 watts de TDP. […]
Bonjour,
j’ai une question: peut-on changer le layout du clavier (si j’ai compris il est géré par le biais de logiciel)? C’est-à-dire, passer de azerty à qwerty ou d’une langue à une autre. Je vous remercie…
Les notes sur papier restent manuscrites quand numerisés (en pdf), je pense.
@zamot: Réponse dans le billet : « Mais cette zone tactile est également un clavier d’un genre particulier. En l’activant, des touches dessinées s’illuminent sur la surface tactile, révélant un classique format de distribution de touches. Ce n’est pas un affichage d’écran, le dessin du clavier est inscrit en dur dans la surface de la zone tactile. Il faudra que Lenovo conçoive des claviers localisés différents pour chaque zone de distribution géographique, mais nous aurons droit à un layout Azerty classique en France. »
En meme temps, en prenant le temps d’y reflechir et en laissant passer l’enthousiasme initial..
Une surface pro 4 core m3 (plus baleze que l’atom x5 du yoga book) avec un meilleur écran, 4 Go de ram et 128 Go de SSD (2x plus) se trouve autour des 700€, pèse à peine plus lourd et peut recevoir un vrai clavier pour 100€ de plus..
Alors OK, par rapport à la yoga book, on perd la dalle wacom (et la possibilité d’ecrire sur du papier), 5h d’autonomie (mais les 7h de la surface sont déja correct), mais on garde un stylet à 1024 niveau de pression et on écrit directement sur l’écran, ce qui n’est pas mal non plus (annotation documents notamment).
Du coup, en laissant passer l’enthousiasme initial, j’avoue que je me demande si pour les 599€ de la version windows, c’est vraiment un bon coup… Qu’en pensez vous ?
@Jean:
Ou est ce que tu trouve des SP4 a 700e?
mini 850e sur le net en neuf
250e d’ecart, 350-380e avec un clavier ca commence a faire…
@Jean:
Pas la même gamme de prix, pas les mêmes usages, difficiles de comparer les 2 machines selon moi.
[…] une couverture aussi tonitruante que ses derniers modèles annoncés à l’IFA 2016 comme le Yoga Book, la Yoga Tab 3 Plus, le Yoga 910 ou la Miix 510. Il faut dire qu’il s’agit plus […]
Oui en effet, c’est pas la même gamme de prix ni les mêmes usages. Cependant quand on voit l’écart de prix d’un coté (en gros 300€, en encore, il y a souvent des promos sur les surfaces) et les possibilité supplémentaire qu’offre la surface (rien que sur la richeesse des ports..) je me dit que ca se regarde..
Pour ma part j’attends de voir si on peut écrits sur le pad tactile tout en regardant une vidéo. Prendre des notes avec son écriture naturelle est la fonction que j’attend le plus,le clavier n’importe peu car je ne sais pas taper sans regarder et puis j’ai un poste info avec un vrai écran pour rédiger des docs.
http://m.windowscentral.com/unboxing-and-hands-lenovo-yoga-book-windows-10
prise en main de la version win10.
[…] j’ai déjà consacré deux billets au sujet de cette machine. Le premier retraçait une partie de la genèse d’un tel engin. Le second est une prise en main de l’appareil en version 10 pouces. Mais l’annonce de […]
[…] à certains prototypes de Microsoft présenté il y a plus d’un an, mais il colle également à certains formats de Courier, un autre prototype avorté qui a engendré Andromeda. Une filiation logique a qui il ne manquait […]