NanoPi NEO4 : Une toute petite carte de dev sous RK3399

FriendlyElec dégaine une nouvelle fois avec cette minuscule carte de développement qu’est la NanoPI NEO4 : Large de 6 cm et profonde de 4.5 cm, elle propose un SoC Rockchip RK3399 et une connectique complète pour faire tourner divers systèmes.

Le Rockchip RK3399 est un SoC embarquant six coeurs : Deux Cortex-A72 à 2 GHz et quatre Cortex-A53 à 1.5 GHz. Le tout est accompagné d’un chipset mali-T864. C’est une solution très populaire puisqu’on la retrouve dans de nombreux chromebooks chez Acer, Asus ou Samsung mais également dans de nombreuses cartes de développement. FriendlyElec l’a déjà employé dans sa NanoPC-T4 et sa NanoPi M4 et de nombreux concurrents en ont fait de même. Le Rockchip RK3399 est ici associé à 1 Go de mémoire vive DDR3 directement soudé sur son PCB. 

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Cette nouvelle carte de développement NanoPI NEO4 ne va donc pas révolutionner les usages en terme de fonctionnalités ou de performances mais elle propose un format autrement plus compact. La NanoPi M4 était assez compacte, de la taille d’une Raspberry Pi soit 8.5 x 5.6 cm. La NanoPC T4 annonce 10 cm de large pour 6.4 cm de profondeur… La nouvelle venue est donc beaucoup plus compacte.

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Pourtant, elle propose une belle panoplie de services avec une assez belle connectique : Un port HDMI 2.0a compatible HDCP 2.2 pour commencer, deux ports USB Type-A dont un en format 3.0. Un USB 2.0 Type-C est également présent. Il servira à transferer des données et à alimenter la solution en 5 volts et 3 ampères. Le stockage se fera comme d’habitude au travers d’un lecteur de cartes MicroSDXC (128Go) mais aussi grâce à un socket sur lequel l’utilisateur pourra ajouter un module eMMC 4, 8 ou 16Go optionnel. La connexion au réseau est assurée par un port Ethernet Gigabit et un Wifi4 (802.11b/g/n) associé à un module Bluetooth 4.0. 

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On retrouve évidemment les 40 broches classiques pour divers montages, un connecteur MIPI CSI pour monter des caméras jusqu’en 13 mégapixels et deux GPIO supplémentaires. Ce port est au format PCIe X2, ce qui sous entend des usage dérivés intéressants : La gestion d’un second réseau Ethernet en 1/10 Gbps, du SATA III ou un système USB 3.0 ou 3.1 supplémentaire.

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FrindlyElec annonce une compatibilité Android 7.1.2 et Android 8.1 à condition d’utiliser un module eMMC. Le montage de ce système sur une carte MicroSDXC n’est apparemment pas possible. Vous pourrez sinon employer divers systèmes Linux : Les solutions maison de FriendlyElec en 64 bits basées sur Ubuntu mais la NanoPi NEO4 semble également compatible avec Lubuntu et Armbian. Une solution intéressante pour une intégration dans des projets légers ou nécessitant un faible encombrement. 

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Proposée à un prix public de 50$, la NanoPi NEO4 est pour le moment vendue 45$ nue. Le site propose un boitier qui sert également de dissipateur à la carte pour 5.99$


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17 commentaires sur ce sujet.
  • 11 octobre 2018 - 17 h 12 min

    Merci pour l’article!
    Une petite erreur sur les dimensions dans le texte je crois.
    C’est moi ou bien ce pcie-x2 ouvre les portes a la réalisation d’un firewall matériel, un (vrai) NAS et un tas d’autres geekerie?

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  • 11 octobre 2018 - 18 h 40 min

    Je suis étonné de la quantité d’alu du dissipateur (il est super sympa en tout cas). Faut autant de dissipation que ça pour refroidir cette petite bête ?

    Répondre
  • 11 octobre 2018 - 19 h 33 min

    @prog-amateur: ben une fois le moule fait, ça coûte rien a fabriquer… Là c’est boitier + dissipateur en une pièce c’est sympa :)

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  • 11 octobre 2018 - 21 h 13 min

    @Pierre Lecourt: Mais un boitier protège une carte en étant fermé, là c’est juste un dissipateur sur lequel la carte est accrochée. Pourquoi parler de boitier + dissipateur ?

    Répondre
  • 12 octobre 2018 - 0 h 51 min

    M. FARADAY me sussurre à l’oreille que mettre dans une cage une carte électronique avec une antenne Wifi et bluetooth limitera bien ses émissions radio-électriques
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cage_de_Faraday
    Le mieux est d’avoir un boitier en ABS et de coller sur les socs, GPU et autres chips qui chauffent un radiateur alu coupé à la demande. La liaison thermique en sera plus efficace qu’une convection par air. De plus, cela coûtera moins cher.
    https://www.aliexpress.com/item/Heatsink-100x60x10mm-power-amplifier-Aluminum-heatsink-heat-sink-high-quality-radiator-Module-radiator-special-for-cooling/32867928416.html

    Je ne doute pas que l’engin soit compatible Ubuntu. Il me suffit de savoir quelle architecture employée arm ou arm64.
    Le plus problématique est de savoir si la firme est capable de fournir un kernel pour ce type de carte ou s’il faut attendre la disponibilité des gens de Armbian ou de la disponibilité d’un dev sur son temps libre.
    J’ai un gros souci par exemple pour un Banana-pi M2-Berry pour avoir le wifi. Je ne parle même pas du bluetooth.
    Sur une carte Rock64, démarrer sur un disque dur via le port USB3 est aléatoire à cause d’un problème avec U-Boot. Le kernel est maintenu par un dev polonais sur son temps libre. Mais où sont donc les ingénieurs chinois pour faire le taf.

    Autre point à prendre en compte la réactivité des gens à répondre dans un forum dédié à ce odèle précis de carte. Pour l’instant, il n’y a pas foule.
    Donc merci pour l’info mais « wait and see »

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  • 12 octobre 2018 - 6 h 58 min

    @bazooka
    Aucun inquiètude de la part de M. Faraday : l’antenne WiFi/BT n’est pas sur la carte, elle est externe (ce qu’on voit sur la carte, c’est juste le connecteur). On peut donc enfermer cette carte dans tout le métal qu’on veut !

    Par ailleurs le heatsink dont parle pierre vient bien se coller dsur le SoC via un pad thermique, donc je pense que le transfert thermique sera assez efficace

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  • 12 octobre 2018 - 9 h 38 min

    C’est le gros inconvénient de ce type de carte de développement : l’absence, ou la faiblesse du développement d’un OS, et c’est ce qui fait la force des Raspberry, qui sont massivement adoptées (bien que moins performantes techniquement) par leur excellent support et suivi de Raspbian et de la communauté.

    De plus, les Rockship ne sont pas réputés pour leur côté Open Source, qui est également important pour une longue durée de vie logicielle. Si un fabricant cesse de le supporter, la vie du produit est terminée. En Open Source, avec une communauté importante, le produit peut survivre encore un bon moment… Voire être plus performant qu’avec le développement initial, voire pousser le constructeur à utiliser ce développement open source (ex : TP Link, routeurs wifi basés sur dd-wrt / openWRT)

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  • 12 octobre 2018 - 13 h 03 min

    Bien résumé, c’est un plaisir de vous lire. Merci Pierre pour l’article.
    Et puis, à la fin, c’est Raspberry qui gagne.

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  • 12 octobre 2018 - 13 h 06 min

    @Picore: Qui gagne quoi ? C’est pas une course en fait. Cela dépend des besoins de chacun :)

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  • yan
    12 octobre 2018 - 13 h 08 min

    Ca fait quand même 15W de prévu niveau alim, ce qui n’est pas rien!

    Pas certain en prime que la plupart des projets qui l’utiliseront aient besoin de 4 coeurs ARM 64 bits (dont deux A72 performants). Les chiffres de vente de la framboise tendent à démontrer que les gens sont plus demandeurs d’un support linux OK et assuré dans la durée que de débauche de performance inutile. L’intérêt de cette carte réside amha plus dans le support PCIe et eMMC amovible.

    Pour ma part, à gérer la maison comme coeur d’un système domotique, le PI3 est rarement chargé à plus de 5% niveau CPU et doit plus souvent balader ses A73 à 600MHz qu’a 1.2GHZ… Alors combiner avec du A72 à 2GHz, franchement, à part consommer plus 24/7 je n’y voit aucun intérêt.

    Si d’autres besoins en arrivent là dans ces dimensions, je pense qu’Intel ou AMD commencent vraiment à avoir des cartes à jouer sur leurs plateformes basse conso. Eventuellement under-clockées, ce qui leur permettrait sans doute d’améliorer leurs yields en prod en offrant un débouché aux rebus ne tenant à peine la moitié des fréquences prévues voir ceux aux GPU non fonctionnels (bien des projets headless sur ce type de carte ayant plus besoin de perf processeur/reseau pour faire tourner le serveur web embarqué). Et là, pas de pb de support logiciel.

    A moins que ARM organise un peu son bazar, mais c’est peu probable car la dispersion des plateformes va de pair avec leur marché: Fournir des coeurs synthétisables.

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  • 12 octobre 2018 - 14 h 17 min

    @Pierre Lecourt:

    C’est à dire qu’il y a plein de cartes. J’utilise aussi plein de cartes. Mais à la fin, pour ne pas perdre de temps, le plus simple, pour moi – mais mon comportement doit être assez représentatif – c’est finalement de revenir à la Raspberry.

    J’apprécie beaucoup Armbian et dans l’ensemble ça marche bien pour moi. Mais le suivi, les cartes HAT, la documentation et la communauté font qu’à la fin, c’est « Raspberry qui gagne ».

    « Le foot est un sport simple à 11 contre 11 et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne », voilà, c’était une petite référence footbalistique à la phrase de Gary Lineker.

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  • 12 octobre 2018 - 14 h 31 min

    @Picore: Ben oui mais c’est quand même intéressant de parler des autres. De montrer leurs efforts et leurs travaux. Par exemple j’ai acheté de NanoPi M1 lors d’une promo. Une dizaine. 7$ pièce… Elles sont très bien et je trouve pas d’équivalent sous RPi. ca n’empêche pas d’avoir plein de Pi et d’autres également :) Juste qu’il faut rester attentif à tout cet écosystème car il y a parfois des pépites.

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  • 12 octobre 2018 - 14 h 50 min

    Entièrement d’accord avec toi… Tu n’en revends pas par hasard des NanoPi ? Tu avais annoncé la promo sur ton site ?

    Alors, juste pour info pour ceux qui ont accumulé un stock de Orange Pi dans leurs tiroirs : Volumio a une distro qui s’installe sur ces cartounettes. Et Volumio dispose du pluggin Squeezeplayer, et Volumio s’installe facilement et reconnait à peu près tous les DACs et autres clés USB genre HiFace. Ca permet de faire un player client du LMS avec une carte à 8€.

    Répondre
  • 12 octobre 2018 - 15 h 40 min

    Pour abonder dans le sens de Pierre et répondre à Yan et Picore, tout dépends des usages.
    Si j’ai acheté 5 pi (2 Pi B+, 2 Pi 3B et 1 Pi 3B+) pour des montages, pour me faire un mediacenter et pour offrir, je ne suis pas certain que mon prochain projet puisse se satisfaire d’un pi 3B+. Et donc je regarde dans la constellation des différentes cartes de dev pour voir ce qui serait le plus intéressant. Bien sûr, à part les fonctionnalités, la qualité de fabrication et le prix, l’existence d’une bonne communauté d’utilisateurs est à prendre en compte.
    Je souhaite réaliser un autoguidage de télescope à l’aide d’un Pi (ou un équivalent plus puissant). L’idée est de ne pas se balader avec un PC portable (et sa batterie qui ne tiendra que quelques heures) dans un environnement très humide (la nuit, l’hiver…) mais de plutôt gérer la camera USB et la connexion vers la monture motorisée à l’aide d’un petit système robuste qui s’alimente avec de l’USB. Car je serais loin d’une prise électrique. Par contre, j’ai 2 batteries pour alimenter le télescope et le pare buée, mais qui délivre soit du 5V, soit du 12V (pas vérifié les ampérages en 5V, mais ça doit être 2 à 2.5 A). Donc si je peux utiliser 1 des 3 ports USB libre pour alimenter le Pi (ou équivalent) ça devrait être bon. Et si l’humidité vient à bout de la carte après un certain temps, ce n’est pas grave (moins que pour le PC). Les logiciels nécessaires à l’autoguidage fonctionnent sous linux, et je pense que quelqu’un la déjà fait avec un Pi 3B. Mais ça reste juste en terme de puissance de calcul apparemment. Donc si une autre carte, pas chère et plus puissante fait mieux le job ça m’intéresse. Et là, contrairement à une utilisation retrogaming ou Kodi, si l’accélération matérielle de la carte graphique n’est pas utilisée à cause de l’absence de driver opensource, ce n’est pas grave. Il faut juste un CPU suffisamment véloce.
    Voilà pourquoi, même si rien n’égale la communauté du Raspberry, si tout n’est pas opensource (c’est mal !), je m’y intéresse car il faut adapter l’outil à son usage.
    Si vous avez des conseils, ou si mieux, vous faites déjà de l’autoguidage de télescope de cette manière, je suis très intéressé.
    Merci Pierre pour ce travail de veille technologique, et bonne journée à toutes et tous.

    Répondre
  • 12 octobre 2018 - 17 h 00 min
  • 12 octobre 2018 - 17 h 02 min
  • 7 novembre 2018 - 15 h 19 min

    […] qui a atttiré de nombreux concepteurs de cartes de développement ces dernières temps : Les NanoPi Neo4, NanoPi M4, NanoPC-T4 de FriendlyARM, La FireFly RK3399, la 9Tripod X3399, la Libre Computer […]

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