Windows 10 S, exactement ce qu’aurait du être Windows RT ?

Si l’on se base sur ce qu’est capable de faire le nouveau système Windows 10 S que Microsoft vient d’annoncer, il est étonnant de similitude avec la promesse de Windows RT. Un portable limité aux applications du Windows Store.

De ce point de vue, de ce côté de la lorgnette, Windows 10 S offre les mêmes services qui avaient attiré les foudres des commentateurs et provoqué le désintérêt des consommateurs. Avec un catalogue étroit et l’impossibilité d’installer ses bonnes vieilles applications, Windows RT avait fait un flop magistral. Et pourtant, malgré cette même recette, Windows 10 S pourrait avoir du succès, changement étonnant lié à l’époque qui a évolué mais également aux avancées proposées par Microsoft.

Windows 10 S

Windows 10 S, c’est Windows 10 mais avec une vision de ses possibilités aiguillées vers un usage éducatif. L’idée c’est d’offrir un système complet, sans limitations contre-productives1 à des machines réactives pour des usages « sur le pouce ». Comprenez qu’avec Windows 10 S, vous pourrez sans soucis lancer un navigateur internet, écrire un texte, imprimer un PDF, lire vos emails ou éditer des images, il sera par contre impossible d’installer votre bonne vieille licence de Photoshop classique. Le système n’acceptera pas les applications externes à la boutique officielle de Microsoft..

L’utilisation d’un engin sous Windows 10 S aura donc une logique différente d’une machine classique sous Windows 10. Ce sera un portable que l’on démarrera plus vite, que l’on réveillera instantanément et qui offrira une belle autonomie pour des usages tout au long de la journée. Qu’est ce qui nécessite une belle autonomie et des déplacement toutes les heures ? un emploi du temps de collégien/lycéen, un travail sur un campus. Un usage de salle de classe en CDI puis un retour sur un bureau pour se recharger et faire ses devoirs.

C’est exactement la cible de Microsoft qui imagine ses machines dans cet univers éducatif au même titre qu’un Chromebook avec, en ligne de mire, les mêmes cibles à moyen et court terme : Proposition de stockage dans les nuages offert puis payant, développement d’habitudes de ses interfaces et, avec la possibilité de revenir à un Windows classique quand on le souhaite moyennant finances, la poursuite de l’usage de la machine après ses études.

Microsoft a donc mis en place plusieurs outils intéressants pour séduire autant les acheteurs que les acteurs du monde de l’éducation. La fourniture d’un outil de préparation de machine en série avec une simple clé USB en est un bon exemple : Il sera possible de créer une clé qui configurera une, dix ou cinquante machines de la même manière : Mêmes applications installées, mêmes documents stockés dessus et mêmes configurations de mots de passe et d’accès à un réseau sécurisé. En clair, un établissement en début d’année pourra créer une clé pour préparer toutes ses machines à ses couleurs, avec les apps de son choix, toutes prêtes à s’identifier sur son réseau. Cela sans avoir à télécharger au préalable sur chaque machine, une par une, lesdites applications et préparer les éléments de sécurité compatibles avec son réseau à la main.

Windows 10 S

Si vous essayez d’installer une application classique non issue du store de Microsoft, le système vous en empêchera et proposera un « équivalent » issu du store.

Autre point fort mis en avant par l’éditeur, la résistance à l’encrassage du système. Microsoft indique que son Windows 10 S saura très bien résister à l’épreuve du temps et tournera aussi bien plusieurs années après son achat qu’au premier jour. L’étendue du market de Microsoft s’est également élargie et la compatibilité UWP de Windows 10 S autorise également les applications Win32 et .NET et non pas uniquement les applications WinRT. Le fait de ne pas pouvoir installer de programmes tiers aura également un impact sur la prolifération de virus : Une pièce jointe infectée ou autre sollicitation de ce genre n’aura pas d’impact sur le système. Autant de points qui rajoutent de la valeur à la nouvelle proposition de Microsoft dans un cadre comme le marché éducatif.

Disponibles dès cet été à partir de 189$ auprès de ses partenaires, les machines sous Windows 10 S débuteront avec des solutions d’Acer, Asus, Dell et HP. Aux US, Fujitsu, Toshiba et Samsung seront également sur les rangs. Evidemment, Microsoft aura également son mot à dire avec son Portable Surface mais de ce côté il ne faut pas s’attendre à du low-cost. Microsoft répète la leçon de Google avec son Chromebook Pixel et commet un très bel engin proposé à un prix de base de 999$. Prix qui peut s’expliquer par les composants embarqués dans le système mais qui cherche avant tout à donner une image positive de Windows 10 S.

Reste à savoir si la sauce va prendre, si ce changement de mayonnaise pour un modèle allégé peut vraiment modifier le marché. Si les constructeurs ont répondu présent, c’est peut être par manque de choix. Les marques n’ont pas vraiment la possibilité de dire non à Microsoft aujourd’hui et malgré les réticences post-RT2, tout le monde a donc répondu présent.

Comme tout le monde a été d’accord pour tenter l’aventure des Chromebooks. La différence étonnante entre les deux univers est que Google voyait ses Chromebooks comme la solution universelle à la navigation sur internet et de l’usage d’un PC en mobilité. Cette vision n’a pas été retenue par le grand public qui a catalogué les Chromebooks comme des engins destinés au marché éducatif. Niche dans laquelle le format s’épanouit. Pour Microsoft c’est l’inverse, leur système Windows 10 actuel est la solution commerciale d’usage universel pour un PC portable. Et avec Windows 10 S la marque vise spécifiquement le marché éducatif tout en offrant une porte vers un marché plus classique via une mise à jour vers une version Pro.

Portable Surface

Le Portable Surface de Microsoft, le fer de lance de Windows 10 S

Difficile de voir si le marché va suivre cette proposition et les conséquence de cette arrivée. On sait que Google va tenter de sortir ses Chromebooks de l’ornière du marché de l’éducation en leur fournissant par exemple un accès aux applications Android. Une manière d’enrichir la plateforme d’une tonne d’applications utilisées par les possesseurs de smartphones au quotidien.

L’idée d’acheter un portable avec une licence de Windows 10 S plus accessible pour ses études et pouvoir la passer ensuite vers une version Pro a du sens, encore faut-il que le public n’ait pas envie de débuter immédiatement avec une version classique du système pour ne pas subir de limitations. Pour que la proposition ait du sens, il faut que les machines soient vraiment peu chères, moins chères à équipement égal que les PC Windows 10 déjà existantes. Et cela est important pour le succès de cette offre. Proposer du Windows 10 S sans compensation n’aurait aucun intérêt pour un particulier. A moins, bien sur, qu’une probable manipulation non officielle permettant de passer facilement de 10 S à un Windows débarrassé de ses limitations ne débarque rapidement. Transformant ainsi cette offre cloisonnée de Microsoft en un discount permanent vers leur système classique.

La porte est donc ouverte à Windows 10 S qui aura un rapport qualité prix intéressant : Un portable complet avec un processeur quadruple coeur, 4 Go de mémoire et 32 Go de mémoire vive en 32 bits et 64 Go en 64 bits, et 10 heures d’autonomie pour 189$, cela peut valoir le coup.

Notes :

  1. On se souvient des limitations de Windows 7 Starter empêchant des modifications de fond d’écran ou l’impossibilité de lancer plus de 3 applications en simultané évoquée puis annulée par Microsoft. Des broutilles plus énervantes et ridicules pour l’utilisateur que réellement handicapantes au quotidien.
  2. Windows RT a eu dans sa courte existence  commerciale le temps de saigner à blanc certaines marques qui se sont bien investies dans le système de Microsoft

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24 commentaires sur ce sujet.
  • 2 mai 2017 - 19 h 37 min

    L’intérêt que j’y verrais c’est plutôt d’installer un Ubuntu sur une machine quad-core/4GoRAM/64GoROM à 189$ bien plus facilement que sur un Chromebook et avoir ainsi un système complet à prix coûtant.

    A voir, si faisable.

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 19 h 41 min

    C’est « sûr » cette possibilité de migrer vers Win10 pro (auquel cas on peut l’intégrer au prix de la machine :p) où c’est une hypothèse encore?

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 19 h 54 min

    @BaffTech: C’est sur mais c’est pas très clair dans les formalités. Des sources parlent d’une upgrade à 50$, d’autres d’un passage gratuit la première année…

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 20 h 15 min

    Je suis sceptique avec ce nouvel OS. Aptes la machine n’est pas chère, du coup si on peut passer directement en win 10 ou Ubuntu, pourquoi pas…

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 20 h 54 min

    @pierre le passage a win 10 pro est gratuit jusqu’a la fin de l’année et deviendra ensuite payant a hauteur de 50$ ^^

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 21 h 06 min

    SI je compare avec les techs de la surface 2 :
    * tegra 4 => 4 coeurs
    * 2 Go de ram
    * 64 Go de stockage

    bref ca a pas beaucoup evolué

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 21 h 23 min

    Surtout si je me réfère à d’autres articles, le tarif de 189 dollars ne s’applique aucunement au Surface Laptop mais à des produits de concurrents (Acer i tutti quanti). Les Surface Laptop serait commercialisé partir de 999 € avec une version S de Windows. Décidément, Microsoft fait de plus en plus dans le Apple !

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 23 h 13 min

    @Pierre Lecourt

    Il manque au moins un ou deux paragraphe de plus pour illuminer votre article !!!

    « L’utilisation d’un engin sous Windows 10 S aura donc une logique différente d’une machine classique sous Windows 10. Ce sera un portable que l’on démarrera plus vite, que l’on réveillera instantanément et qui offrira une belle autonomie pour des usages tout au long de la journée. » écrivez-vous.

    LA REVOLUTION WINDOWS 10 S SUR VOTRE NOTEBOOK ACTUEL ?

    Alors, sur son notebook, pourra-t-on installer en double boot Windows 10 S et Windows 10 Pro ou Famille ? Dans un article récent vous aviez repris une étude qui démontrait que les PC portables ont une mauvaise autonomie face aux MacBook et aux iPad.

    Moi, je veux bien booter sur Windows 10 S en mobilité et y passer la plupart de mes journées s’il cumule, comme vous nous l’annoncez: la possibilité de démarrer plus vite , réveil instantané et belle autonomie. Ce windows à l’appétit d’oiseau doublerait donc (ou presque) l’autonomie de nos machines actuelles.

    Avouez que cette perspective est alléchante. Il n’y a que pour quelques applications spécifique que je m’imposerais alors le reboot pour Windows 10 Pro (exemple : montage vidéo sur appli 64 bits).

    HYBRIDES ET TABLETTES, VOS « VIEUX PC » SOUPLES COMME DES IPADS

    Outre le bénéfice sur la souplesse d’usage et la nouvelle autonomie, nos PC hybrides et nos tablettes Windows déjà en service pourraient alors jouir de la souplesse applicative des iPad à la condition de refuser le mélange des genres.

    Il suffirait sous la partition Windows 10 S de n’installer que des applications Modern UI. Et hop, fini les applications inclickables avec les doigts et les menus inaccessibles. On se discipline autour d’application conçues pour le tactile. Le catalogue Modern UI en fait.

    Un Windows simplifié en tactile et économe en batterie, et l’autre Windows pour la mixité d’usage avec les applications desktop (souris / clavier), voilà un couple qu’il me tarde d’essayer.

    Epatant, non ?

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 23 h 21 min

    @Chouette Mâ-Mâ: Je crois pas que le dual boot soit d’actualité malheureusement…

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 0 h 43 min

    Merci pour le retour.

    J’arrête le calva ou la fumette ?

    Dommage (surtout pour le côté autonomie de batterie à la hausse) ! Cela permettrait de redonner un coup de fouet à des notebooks à la batterie devenue anémiée par usure.

    Mais peut-être cela deviendra-t-il possible. Au moins par la volonté de Sainte-Bidouille.

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 0 h 47 min

    D’ailleurs, j’ai lu sur un autre site « Microsoft va offrir des licences de Windows 10 S à tous les établissements déjà équipés de Windows Pro ( ainsi qu’une licence d’utilisation de Minecraft Education Edition et d’Office 365 pour l’Education avec Microsoft Teams) ».

    Donc la licence séparée avec un ISO d’installation devrait voir le jour.

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 3 h 50 min

    Je pense que Microsoft n’a pas du tout l’intention de proposer Windows 10S aux particuliers. Jusqu’à maintenant, Windows 10 domine ce marché.

    En revanche, ils sont en très grande difficulté dans le marché de l’éducation et cela finira avoir une répercussion sur le marché des particuliers/entreprises au fur et à mesure que les générations grandissent.

    À mon avis, la stratégie de reconquête du marché de l’éducation est la bonne. Quant au succès de Windows 10S, c’est ce que j’attendais de Windows 10. Mais j’aurai voulu que Microsoft aille encore plus, en supprimant carrément la pile Win32 du système. Pourquoi l’avoir gardé?

    La vraie arme ultime de Microsoft reste Office. Ils ont intérêt à continuer à mettre le paquet sur leur suite bureautique.

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  • 3 mai 2017 - 6 h 20 min

    Un laptop sur SSD sort déjà de veille qqsoit le mode quasi instantanément et démarre vite… à l’exception du BIOS, qui avec l’UEFI est devenu encore plus usine à gaz: Le volume de source du code de référence d’Intel et EDK2 sur lequel se basent tous les fournisseurs de bios désormais, c’est de l’ordre de grandeur du kernel Linux!

    Ils ont fait un OS pour booter l’OS, en résumé!

    Sauf qu’il est chargé par une flash SPI très lente et comme ce n’est tout de même pas un OS complet, les inits HW ne se font pas en parallèle et sont lentes. Mais Windows, depuis toujours, utilise et appelle des services du bios et que la tendance s’est notablement accélérée avec ACPI puis UEFI. Services dont Linux se passe très bien.

    Bref, le pb de temps de démarrage sur x86 combiné à Windows n’est pas soluble sans une grosse refonte qui permettrait à un U-BOOT de 512k voire 1M d’y faire le job comme partout ailleurs.

    C’est pas un système chatré dans lequel on va devoir coller des USB (le réseau, ca existe les gars) en série qui va en prime sécuriser le truc… avec windows et ses autoruns fallait oser! Une simple image recue par mail et spécialement formée, ou une page web, sont des vecteurs de diffusion. Empêcher les programmes tiers pour prétendre sécuriser le système c’est gonflé. Limite prendre les gens pour des c…!

    On verra si c’est au moins une manière d’acheter des machines moins cher pour y coller autre chose. Mais bon, pas d’OS ou une clef de licence détaillée à part pour la version complète ferait très bien l’affaire.

    Répondre
  • gp
    3 mai 2017 - 9 h 03 min

    « Une pièce jointe infectée ou autre sollicitation de ce genre n’aura pas d’impact sur le système. »
    Ça c’est la théorie…la réalité est autre

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 9 h 04 min

    @Yvan Philogène

    « Je pense que Microsoft n’a pas du tout l’intention de proposer Windows 10S aux particuliers. Jusqu’à maintenant, Windows 10 domine ce marché… »

    Pas totalement d’accord. Il y a peut-être toute une frange d’utilisateurs Windows XP, Vista et Windows 7 qui accepterait en remplacement de leur OS, ou en double Boot, la solution Windows 10 S pour s’initier et pour voir le potentiel. Phénomène que pourrait s’accélérer avec plus de disponibilités d’applications Win32 classiques qu’ils utilisent. Surtout si elles deviennent disponibles sur le Store Microsoft avec la gratuité (ou un prix très minime) pour les détenteurs d’une licence en règle de ces logiciels.

    Donc, j’installe Windows 10 S en double-boot sur ma station WIndows 7… Puis, j’y passe de plus en plus de temps… Et enfin, je succombe aux joies d’un Windows 10 complet que Microsoft me vends 50 €, un prix d’ami.

    Soit deux nouvelles manières de pousser à nouveau à la migration tant souhaitée par Microsoft pour unifier l’informatique à ses couleurs. La seconde étant la petite musique de cet accès à 50 €uros vers Windows 10 complet suffisant à pousser une grande partie des frondeurs à installer cette version S alors offerte pour une bascule immédiate vers le palier supérieur.

    En France : Windows XP, c’est encore 10% des PC en service, Windows 7 35% (XP et Visa dans 5µ chacun, et MacOS dans les 11 %) (à en coire ZDNEt). De quoi inspirer Microsoft pour lâcher Windows 10 S en libre circulation.

    Allez, on prend les paris?

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 9 h 06 min

    Pour moi l’idée c’est pas ça. C’est la suite logique du rapprochement avec Linux. Microsoft se renseigne et écoute les bonnes idées (apparemment, ils partent de loin sur ce sujet) que l’on retrouve depuis des siècles sur Unix/Linux:
    – un vrai shell
    – des depot centralisé
    – une experience simplifiée (depuis la révolution ubuntu)

    Surtout que microsoft a beaucoup de mal à peupler son app store. Malheureusement ils devraient surtout faire des gestes pour attirer les développeurs, au pif rendre l’utilisation gratuite du store, prendre une toute petite marge ridicule du moins au début. Ils ont déjà rater le coche sur windows phone…

    Donc avec Windows 10S, on est très proche du confort d’un OS moderne et simplifié, comme Linux, Android/ChromeOS et surement MacOS X. Avec un depot centralisé, c’est plus simple, c’est plus sécurisé surtout ! Imaginez mettre tout vos logiciel + OS à jour en un click (bon ok sous Linux ya pas besoin d’imagination). Plus besoin de retenir X chemins/manières de mises à jour en fonction des programmes (ceux qui se mettent à jour tout seul, ceux qui se mette à jour via windows update, ceux qu’il faut mettre à jour soit même, en téléchargeant soi même les binaires, quel archaisme). Cela peut ouvrir des portes à ceux qui sont mauvais en informatique (=mauvais en windows en réalité). N’empeche qu’avec 10S, personne ne pourra véroler son windows 10 après avoir voulu récupéré firefox via la boite de recherche cortana, qui via bing, renvoit que sur des sites plus que douteux…(du vécu)

    Donc c’est plutôt une bonne idée, microsoft fournit un OS dédié à son store (c’est peut être un peu trop tôt?), pas cher, avec une bonne machine autour, et surtout ça va forcer les gens à l’utiliser (je parle toujours du store), et peut être du coup les developpeurs/editeurs à proposer leurs appli dessus (qu’est-ce qui empecherait Adobe par ex de fournir leur cloud suite dessus? Parce que j’ai lu que l’écran 3:2 allait plaire aux photographes…)

    Après c’est microsoft, ils sont pas à l’abris de ne pas savoir ce qu’ils font en réalité, et de rater encore une fois le coche. Et pis les gens, même pas connaisseurs, à force de proposer des OS de M3rd3, ils savent. Ils sont donc hésitants/méfiants. Le seul truc qui sauvera réellement Microsoft c’est l’unification, avoir un binaire/appli qui peut tourner sur xbox, smartphone, et windows PC. Parce que ça va faire la simplification. Mais bizarrement ils y arrivent pas, pas encore.

    Enfin, qu’ils ciblent « l’education » c’est logique vu que c’est sûrement une des raisons les plus courante aujourd’hui pour acheter un nouveau pc portable. Si en plus ça casse les pieds aux ChromeOS qui se vendent comme des petits pains.

    Bref, étant utilisateur Linux sur 2 siècles, je vois là des points intéressants qui pourraient résoudre enfin les failles d’usage de Windows (je suis à cheval sur la sécurité), surtout quand il est mis aux mains de néophytes (principalement la récupération des binaires à la mano depuis internet). ca peut marcher. A voir

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 9 h 13 min

    Il aurait mieux valu changer le nom de l’OS. Madame Michu va être complètement perdue et il va falloir expliquer à tout le monde pourquoi Transport Tycoon ou la licence d’Office 2007 « achetée à prix d’or et qui fait très bien le travail » ne peut pas s’installer sur ce Windows…

    Confusion à venir comme avec Windows RT ! M’enfin, c’est vrai que le marché a changé, mais le Windows Store n’est toujours pas un réflexe chez beaucoup d’utilisateurs.

    Répondre
  • Cid
    3 mai 2017 - 10 h 37 min

    J’espère juste que c’est pas le prochain windows gratuit et qu’une licence normale va etre payante. Les minimachines chinoise qui profite du prix de la licence vont se retrouver en 10s et perdre de l’intérêt.

    En tous cas, je n’ai pas la même vision de l’étudiant (parce que je l’ai jamais été ?) Peut-etre, aux US c’est différent ? Mais pour moi l’étudiant qui veut apprendre son métier voudra installer l’app pro qui correspond à son futur métier. De facon légale… ou pas. Du coup là dessus, impossible. Ca me rappelle la seule fois ou une étudiante m’a ramener une Surface RT pour avoir Photoshop. « Nope, rien à faire désolé, le vendeur de la FANC t’as mal vendu le truc. »

    Après je comprends que Microsoft veuille verrouiller les achats à son store comme ses copains Google et Apple, comme ça il touche à chaque achat de logiciel…

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 10 h 56 min

    Cela ressemble surtout a une attaque ciblée de Chrome OS .
    Perso ,je vois aucune utilité a ce OS ,sauf si MICROSOFT est capable de sortir un OS remplaçant facilement ANDROID sur nos machines a processeur ARM .

    Vouloir sortir de l’OS bas de gamme peut au mieux se justifiée par une brutale disparition de tous les NETBOOK sous WINDOWS 10 ,ce qui me semble impossible car les fabricants gagne un peu d’argent avec toutes les solutions 2 en 1 qui se vendent .
    De plus Microsoft gagne de l’argent avec tous les autres logiciels se greffant sur WINDOWS .

    Si l’utilisateur dispose plus de NETBOOK ou d’un NETBOOK trop castré sous WINDOWS,il y a des chances pour qu’il se tourne vers un CHROMEBOOK ou un MAC .

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 12 h 03 min

    @John & @Dudu: UEFI secureboot toussa, vous pouvez oublier l’idée d’installer gnu/linux dessus, techniquement ça devrai être possible mais M$ fera tout pour vous mettre des bâtons dans les roues, un peu comme les chromebook qui comme il tourne déjà avec linux peut chrooter un gnu/linux mais certainement pas rouler en dualboot, quand on y regarde bien même scénar chez apple avec chameleon/dolphin si mes souvenirs sont bons

    Répondre
  • yan
    3 mai 2017 - 12 h 39 min

    @H2L29:
    Pour l’UEFI, vu que ce sont les fabricants qui maîtrisent ce point, il est probable que la possibilité de désactiver secure boot soit laissée afin de ne pas se couper du marché de ceux qui voudront profiter du bas coût de licence pour y mettre autre chose.
    Je ne pense pas non plus que Microsoft agira de manière à obliger un secure boot sur ces machines. Et ce pour la bonne raison que cela participera à flatter ses chiffres de ventes (qu’ils prennent ensuite comme ceux de l’adoption du système!). Au moins au début, le temps de lancer la machine quand toute vente loupée est le plus préjudiciable. Une fois la pompe amorcée, dans un second temps, cela pourrait se voir. Mais initialement, amha, ce serait une erreur grossière!

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 19 h 14 min

    A l’heure ou nos administrations nous poussent a faire nos démarches par Internet, ceux qui ne sont pas fans d’informatique et n’utilisent un ordinateur que pour le net, ce genre de produit peut suffire.
    Une console connectée pas chère et surtout sans complications d’un OS usine à gaz pour les MAJ et la sécurité.
    Un concurrent pour ChromeBook/ChromeOS qui dans ses dernières versions permet l’accès à Google Play Store et les applications Android.

    Répondre
  • 4 mai 2017 - 11 h 10 min

    Microsoft se positionne clairement dans le très haut de gamme avec comme premier prix : 1 149 euros pour un Core i5, 4 Go de RAM, 128 Go de stockage . Donc coupler du haut de gamme à un OS bridé à ce point (pas d’applications tierces installables), c’est du non sens je trouve.
    Tout ce que fait l’OS c’est retirer les applications « hors store », donc si on n’installe que des applications du store sur un Windows10 « normal » on aura la même autonomie et le même comportement.
    Malheureusement c’est l’histoire de WindowsRT qui se répète, microsoft ne se rend pas compte que tout l’intérêt de Windows c’est d’y installer ce qu’on veut, jeux, logiciel, et que sans cette possibilité, autant partir sur un OS tel que Linux, chromeOS etc.
    Je me trompe peut-être mais je ne miserai pas un centime sur ce Windows10s.
    Déjà qu’actuellement la seule chose qui me retienne sur Windows c’est l’offre steam, trop limitée sur Linux. On se doute que Microsoft aimerait sa part du gâteau sur les vente de logiciels pour son OS mais rien à y gagner pour le consommateur final, le passé nous a déjà montré qu’un système centralisé n’était pas dénué de défaut.
    Que ce passe t-il pour l’utilisateur et ses logiciels si son compte Microsoft est compromis?
    et pourquoi est-il obligatoire d’utiliser le couple Bing-Edge par défaut?

    Répondre
  • 4 mai 2017 - 11 h 26 min

    @ricozed:
    Je viens de voir ton second article « le mariage du windows10 et du surface… » je vois qu’on est d’accord sur la bizzarerie du choix de MS.

    Répondre
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