Après un début de communication assez fiévreux lors de l’annonce de son Steam Deck, Valve semble faire légèrement machine arrière. Si les premiers messages de l’éditeur expliquaient ô combien il serait difficile d’accéder aux entrailles de la machine, il a, depuis, publié une vidéo montrant comment mener cette opération et a décidé de publier les plans CAO pour fabriquer des éléments autour de l’objet.
Mieux encore, Valve confirme désormais sa volonté de proposer des pièces détachées pour sa console via le célèbre site web iFixit. La vidéo ci-dessus résume bien ce que propose Ifixit depuis des années, ce nom « I Fix It » est également sans ambiguïté. L’idée proposée par ce service en ligne est de démonter étape après étape des objets complexes comme des ordinateurs ou autres, pour montrer comment agir dessus et comment ils sont assemblés. Le site proposant également une note d’accessibilité et de réparabilité pouvant faire partie des arguments d’achat pour certains consommateurs.
Un format de batterie particulier
En démontant le Steam Deck, Ifixit montre comment on peut intervenir sur la console et, en proposant des composants officiels pour la réparer, comment la soigner ou augmenter sa durée de vie. On imagine, par exemple, que la batterie de l’engin finira tôt ou tard par donner des signes de faiblesse. En achetant une nouvelle batterie pour la remplacer et en suivant ce type de vidéo, on pourra donner une seconde jeunesse à sa minimachine.
D’autres éléments seront facilement remplaçables : le SSD de l’engin qui est évidemment monté sur un support M.2 mais également les boutons, ressorts, sticks, gâchettes et autre pièces mécanique de l’objet. Si Valve les propose – on ne sait pas encore ce qui sera réellement disponible en pièce détachées – il sera peut être également possible de remplacer les touchpads, la carte mère, l’écran ou la ventilation de l’engin. Il suffira pour accéder aux différents composants de retirer quelques vis et de retirer le châssis de l’engin.
Je ne prends pas trop de risque en imaginant que des solutions « alternatives » seront rapidement proposées en importation. Si iFixit aura droit aux produits officiels – et peut être que d’autres canaux seront ouverts par Valve sur les différents continents – les constructeurs indépendants auront vite fait de proposer toute la panoplie de pièces de rechange nécessaires à la console. De quoi, encore une fois, construire un véritable écosystème solide pour l’engin.
Il est amusant de voir que c’est Valve qui se positionne comme un bon élève sur le sujet. Avec un produit qui est pourtant parmi les plus difficiles à maintenir au vu de sa compacité. Beaucoup de constructeurs de PC portables nous parlent de leur engagement écologique au travers du recyclage de matériaux pour fabriquer leur coque. Une coque en matériaux plastiques qui vient de produits récupérés sur les océans ou d’usines de recyclage de divers autres sources. Mais c’est également cette coque qui empêche souvent d’accéder au coeur des appareils. On pourrait facilement retrouver des solutions « classiques » avec des coques plus ouvertes via des trappes pour pouvoir modifier le SSD, la mémoire vive ou changer la batterie de l’engin. Mais non, la mode est à l’enfermement des composants dans un châssis très sécurisé. Pourtant je ne suis pas sûr que l’impact d’une enveloppe composée à 50% de matériaux recyclés soit réellement bénéfique face au remplacement d’un ordinateur complet à cause d’une batterie qui ne tient plus la charge…
Evidemment, un ordinateur portable qui serait facilement réparable ou avec une batterie qui tiendrait beaucoup plus longtemps dans le temps pose un petit souci à terme pour les fabricants. Avec des machines qui dureraient le double du temps actuel, le cycle de réinvestissement serait problématique.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Ces gens veulent vraiment rendre le bouzin sympathique.
Un PC sous nunux, sous forme de console portable, réparable et avec une ludothèque fournie en plus d’être ouverte à l’émulation…
Heureusement que j’ai pas le budget. :D
@petitevieille: Imagine une extension clavier en dessous !?
Mauvais point malgré tout, il semblerai que la batterie soit difficile à changer, d’accès compliqué et collé…
Dommage, c’était un sans faute sinon.
@Molux: Difficile de faire autrement dans un engin de ce calibre. Le scotch n’est pas suffisant sur une console mobile. La technique employée pour décoller la batterie est ici classique : pistolet à air chaud (ou sèche cheveux) et supports souples. Ca se fait assez facilement.
@Pierre Lecourt:
Mais pas n’importe quel clavier attention ! :D
En vrai, puisque l’engin aura une station d’accueil, j’imagine qu’on pourra lui brancher un clavier (ORTHOLINÉAIRE évidemment) et une souris (verticale bien entendu) pour en faire un vrai PC à l’occasion.
@Pierre Lecourt: pas possible de mettre une plaque de maintien (ou des pattes) à cause de la dilatation de la batterie en usage versus à froid, c’est ça la raison technique ?
Hello, Valve me rappelle la technique des magasins distributeurs : ils vendent un super produit à prix défiant toute concurrence, car ce sont pour eux des produits d’appels. J’imagine que ce qui intéresse Valve, c’est sa plateforme Steam et tout ce qui gravite autour (en monnaie).
C’est un super avantage financier pour l’acheteur final, surtout que le CPU est un x86 (donc théoriquement, on peut lui installer des distributions au cas où Valve arrêtait le support du produit). En ouvrant son support et ses infos techniques aux acheteurs, ils proposent une démarche que j’apprécie beaucoup.
[…] avec cette console. Quand la marque a proposé les plans détaillés et la liste des composants, quand elle a communiqué sur la réparabilité de l’engin. Cela montre encore une fois que pour Valve, le Steam Deck n’est pas le cœur du sujet, ce […]