Un resPirateur piloté par Raspberry Pi va être testé en Colombie

Le resPIrateur est un projet Open Source de système d’assistance à la respiration pour pallier à un manque de matériel médical. Il a connu un développement fulgurant et devrait bientôt commencer une phase de tests.

En mars dernier, un ingénieur en robotique du nom de Marco Mascorro,  basé en Californie, a publié en ligne les plans d’un respirateur basé sur un Raspberry Pi. L’homme, sans expérience particulière en ingénierie médicale, avait décidé de construire un prototype théorique. Une solution pour faire face au besoin immédiat de respirateurs liés à la pandémie de Covid-19.

ResPIrateur

L’idée étant d’utiliser des composants faciles à réunir et de les piloter avec une solution logicielle contrôlée par un Raspberry Pi. Une solution pas forcément idéale dans l’absolu mais évidemment bien supérieure à une absence pure et simple de respirateur face à la détresse des patients. En France, les hopitaux recommandent aux personnels infirmers de porter des sacs poubelle percés comme surblouse et de coudre des masques en tissu. Parce que le pays dispose de respirateurs en nombre à priori suffisant même si des commandes ont dû être faites.

Dans d’autres pays ce n’est clairement pas le cas et le personnel médical sachant très bien qu’il allait rapidement être submergé, s’est donc tourné vers ce type de solutions alternatives. M.Mascorro a donc rapidement vu sa boite aux lettres se remplir d’emails d’informations, de conseils et de remarques. Fort de ce partage d’expérience, il a pu améliorer ses prototypes. Si bien qu’aujourd’hui une équipe Colombienne s’apprête à tester ce respirateur sur le terrain avec de vrais patients.

Face à une pénurie de respirateurs et l’impossibilité d’en obtenir de nouveaux, ce design qui utilise des matériaux de magasin de bricolage est une aubaine. Des valves de plomberie, des respirateurs manuels et une carte de développement ne coûtant qu’une poignée de dollars, cela reste bien mieux qu’un investissement lourd de respirateurs médicaux quand on n’a pas le budget pour les commander.

Ces respirateurs vont donc être employés dans deux institutions à Bogota afin d’évaluer leur fonctionnement dans la gestion de l’oxygène délivré aux patients. Et le rôle du système piloté par Raspberry Pi est ici fondamental. C’est lui qui détermine la pression de l’air, décide de l’ouverture et de la fermeture des valves. Il peut même déterminer si le patient a un besoin complet ou partiel d’un respirateur.

L’équipement va être mis en phase de test en tournant 24H/24 pendant 5 jours pour alimenter des poumons artificiels dans une première phase de test. Si tout se passe comme espéré, il sera possible d’enchaîner des tests sur des animaux. Enfin, si tout marche correctement de premiers tests sur des humains auront lieu au début du mois de Mai. Un plan beaucoup plus rapide que d’habitude puisque des matériels de ce type demandent en général une année et demie avant d’être autorisés sur le marché.

Si, à l’issue de tests sur des patients atteints du COVID-19, ces derniers sont concluants, une production plus importante de ce type d’appareils et surtout une mise à disposition des plans et du code sera alors disponible pour tout le monde.

Si certains médecins restent dubitatifs face à ce genre d’expérimentations, et on peut les comprendre, les phases de tests des appareils médicaux ne sont pas là pour rien, ce type de développement à néanmoins beaucoup de sens dans une situation d’urgence. Dans beaucoup de pays, l’accès à des respirateurs classiques et dûment homologués ne sera pas possible. Dès lors toute solution de remplacement pourra avoir sa place.

Le code de développement de ce ResPIrateur est évidemment Open Source et tout le monde peut venir l’améliorer ou proposer des variantes. Ce genre de proposition sort totalement du cadre d’une médecine commerciale mais s’intéresse plutôt au bien commun. En temps de crise, cela parait à nouveau être une évidence.

Source : BBC.
Merci à Christophe pour l’info.


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29 commentaires sur ce sujet.
  • 15 avril 2020 - 20 h 21 min

    J’adore.

    Répondre
  • 15 avril 2020 - 20 h 23 min

    Je suis fan de ce genre de billets! Je suis de ceux qui rêvent d’un monde où le savoir est partagé et les efforts mutualisés.
    Oui ce type de produit ne respecte pas le cycle classique de développement mais c’est tellement impressionnant de voir que des efforts conjoints aboutissent à quelque chose de fonctionnel et qui pourra peut-être sauver des vies.
    Ça rejoint ce mouvement des makers qui fabriquent à la chaîne des visières pour les hôpitaux. Je suis impressionné.

    Répondre
  • 15 avril 2020 - 21 h 24 min

    « Si certains médecins restent dubitatifs face à ce genre d’expérimentations… »

    En effet et c’est un problème. La même chose se produit pour des constats faisant intervenir des médicaments archi-connus faute de double-aveugle. Pourtant, tous les soirs à 18h, le bilan journalier de ce qui est assimilable à un groupe témoin bien plus gros que d’ordinaire est bel et bien là.

    Même des médecins (au contact des patients, forcément) s’en émeuvent:
    https://www.marianne.net/societe/christian-perronne-les-tirs-de-barrage-recus-par-didier-raoult-sont-aussi-lies-des-querelles

    Ce genre d’époque est certes propice au charlatanisme, c’est un fait. Mais ces derniers, n’étant pas moines, travaillent en général l’habit… Ici c’est plutôt bon signe de ce côté.

    Répondre
  • 15 avril 2020 - 22 h 25 min

    @Yann : ce que tu dis est frappé au coin du bon sens. Moi je suis marseillais, nous avons de la chance, en cas de soucis direction l’IHU et si on est positif on reçoit le traitement le lendemain. 2 médecins avec qui je bosse ont fait des formes sérieuses. Ils ont reçu le traitement de façon précoce et sont guéris. Du coup je suis allé bosser en établissement covid+ avec bcp moins de stress parce que je ne risque pas ma vie !

    Ce n’est peut-être pas le bon endroit pour en parler, mais ce qui se passe contre ce protocole est un scandale d’état et il y aura des conséquences.

    On reparlera de la puissance des labos qui maintiennent les patient en état chronique devant les tribunaux et tous les gens qui se vautrent actuellement dans les médias seront entendus et pour certains condamnés.

    Oui on va en parler longtemps.

    Répondre
  • 15 avril 2020 - 22 h 34 min

    @yann @Dadoo: On va arreter là ce débat qui n’a pas sa place ici et qui ne mènera à rien. Merci.

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  • 15 avril 2020 - 22 h 52 min

    A Pierre :
    C’est toi qui m’a tendu la perche avec :
     » En France les hopitaux recommandent aux personnel infirmer de porter des sacs poubelle percés comme surblouse et de coudre des masques en tissu »
    ou encore
    « Si certains médecins restent dubitatifs face à ce genre d’expérimentations, et on peut les comprendre, les phases de tests des appareils médicaux ne sont pas là pour rien, ce type de développement à néanmoins beaucoup de sens dans une situation d’urgence. »
    Je suis désolé mais je vis dans le monde réel où ses choses se passent réellement et je dis ce que je ressens.
    Si mon post doit faire débat et c’est vrai que ce n’est pas l’endroit, je préférerais que tu l’effaces s’il te plait.

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  • 15 avril 2020 - 22 h 55 min

    @Dadoo: Je vais le laisser. Je parle de materiel, pas de protocoles. Je ne juge pas, simplement comprenez bien que personne ne convaincra personne et que par conséquent vos débats sont stériles. Il vaut mieux dépenser utilement son temps à d’autres choses que de débattre dans le vide en ligne.

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  • 16 avril 2020 - 6 h 19 min

    C’est surtout piloté par un arduino…

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 9 h 19 min

    @francis: Par les deux apparemment.

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  • 16 avril 2020 - 9 h 33 min

    En Espagne les équipes de Seat ont pu développer et faire valider (homologuer?) leur respirateur basé sur un moteur d’essuie-glaces en moins d’un mois. Pourquoi c’est si long en Colombie?

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  • 16 avril 2020 - 9 h 34 min

    @Pierre Lecourt: Dis moi Pierre, tu n’avais pas fait un billet (que je ne retrouve pas) sur une machine similaire a base d’arduino? un appareil plus compact avec 4 potentiomètres de contrôle.

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 9 h 37 min
  • 16 avril 2020 - 10 h 34 min

    @francis: La partie la plus intéressante, celle qui gère les volumes d’air et alerte sur les besoins du patient, vient bien d’un pilotage logiciel d’un Pi. Mais surtout, est-ce un débat utile ? Parce qu’on pourrait aussi pinailler sur le fait que le projet ne sert à rien sans un servo ou un moteur ou alors que sans électricité cela ne fonctionne pas… Mais cela ne fait pas vraiment avancer les choses.

    @Madwill: https://www.minimachines.net/actu/coronavirus-times-impression-3d-87663 ?

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  • 16 avril 2020 - 10 h 36 min

    @Pierre Lecourt: Ah bah oui, c’est bien ça…ouf, je ne perds pas la mémoire, merci ;)

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 11 h 27 min

    @Kikimoo: de ce que j’ai vu, le raspberry se charge de l’ihm

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  • 16 avril 2020 - 11 h 29 min

    @Pierre Lecourt: non c’est juste une information supplémentaire, loin de moi l idée de vouloir polémiquer

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  • 16 avril 2020 - 17 h 26 min

    Il se pourrait que les respirateurs fassent plus de dégâts qu’autre chose, d’après certaines études le virus s’attaque à l’hémoglobine et l’empêche de fixer l’oxygène, selon ces résultats il faudrait traiter les patients comme des gens ayant le mal de l’altitude, et non comme une insuffisance respiratoire. Le traitement est donc de les mettre en caisson hyperbare et non sous respirateur artificiel qui accroît les problèmes (toujours d’après ces études).
    Cela dit bel exemple de partage des connaissances et de bonne volonté

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 17 h 50 min

    @Albert: Oui, des suppositions et des théories face à des dizaines de milliers de gens qui ont littéralement survécu à l’hôpital grâce à des respirateurs.

    Je suis pour que l’on suive toutes les pistes mais de là a débrancher des personnes sur la base de théories et de les regarder mourir en s’étouffant peu a peu parce que « ce serait dans le sang finalement » il y a un pas difficile a franchir. Aujourd’hui les gens sont littéralement gardés en vie grâce aux respirateurs… Alors le discours expliquant que ceux-ci font « des dégâts » me parait un poil compliqué a suivre. En dehors de la théorie bien sûr.

    Pour avoir de la famille qui travaille sur le terrain à l’hôpital, infectée par le COVID-19, je ne me risquerais pas a leur tenir ce discours théorique en face de morgues qui débordent faute d’assez de materiel disponible. Pas plus que je ne demanderais son avis à un médecin qui doit choisir lequel de ses patients a le plus de chance de s’en sortir au moment de brancher le dernier respirateur restant.

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 18 h 03 min

    @Albert:Ha la théorie qui viens d’un orthopédiste … faut il relayer cela?

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 20 h 59 min

    Des études sérieuses le disent je ne fais que relayer. Le subreddit COVID-19 (à ne pas confondre avec le ramassis de bêtises r/coronavirus) fait état de toutes les études en cours, lesquelles sont discutées au jour je jour par la communauté. Et donc, certaines études indiquent que les respirateurs seraient néfastes, certains médecins américains commencent à le dire aussi. Il suffit de regarder les stats, les gens en réanimation sous respirateur ne s’en sortent que rarement malheureusement. Je comprends que vous soyez tendus en ce moment mais ce sont les études qui le disent il suffit de les lire, pas la peine de me prendre à parti.
    Il faut rester prudent, et ne pas mettre aveuglement les gens sous respirateur, c’est tout.

    Une autre étude (d’il y a 2 jours) montre qu’un corticoïde bien particulier administré par inhalation donne de très bon résultats également.
    Enfin bref, arrêtez de tjs croire comme acquis les choses, remettez tjs en question les infos que vous croyez être gravées dans le marbre, c’est comme cela que la science avance.

    Répondre
  • 16 avril 2020 - 22 h 08 min

    @Albert: Je ne suis pas un spécialiste, je n’ai pas les armes pour interpréter les études sus mentionnées. Je n’ai pas de diplôme de virologie, de médecine ou d’infectiologie. Ce que je sais c’est que des centaines de gens sont sortis de l’hôpital où travaille un de mes proche, après avoir été intubées et/ou placées sous respirateur à un moment où elles ne pouvaient plus respirer seules.

    Est-ce que le respirateur a aggravé leur cas ? Non.
    Est-ce que le respirateur leur a permis de continuer a vivre le temps que leur corps reprenne le dessus ? Oui.

    Ces gens ont été mis sous respirateur plutôt que sur un brancard en direction de la chambre froide. Je pense qu’a partir de ce constat là, il n’y a plus besoin de débattre du bien fondé de l’assistance respiratoire. Et je parle de centaines de personnes sur un seul hôpital mais si on en croit les sorties des urgences ce sont des dizaines de milliers personnes qui ont suivi la même thérapeutique en France. Puisqu’on renvoie chez eux les malades aux symptômes plus légers.

    Probablement un scénario identique en Espagne, en Italie et ailleurs. Je ne suis pas sur que les médecins soient hyper chaud d’expliquer à des familles que leurs proches se soient étouffés dans un caisson hyperbare parce qu’une théorie explique que les respirateurs – qui ont fonctionné sur des milliers de témoins vivants – pourraient au final être contre-productifs sur des gens qui s’étouffent.

    Le grande question qui découle de ce constat est la suivante : Comment vont vivre les Colombiens pour qui ont aurait pu construire des respirateurs low-cost, le fait qu’on leur explique que ces derniers seraient peut être théoriquement contre productif ? Et que du coup ne pas en avoir c’est pas grave. Comment vont t-il vivre de voir leurs proches étouffer ?

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  • 17 avril 2020 - 1 h 24 min

    Hello, je pense qu’il faut étudier la fiabilité de l’engin en termes de coupures de courant (fréquents dans certains pays), de mesure de pression réelle par rapport à la commande (fuite ?), de cas où le logiciel « plante », de cas où le personnel enclenche par erreur une pression aberrante par rapport à ce qu’à besoin le patient (si c’est possible), etc.

    Une fois qu’il est possible d’avoir un plan B pour tous ces défaillances, cet appareil serait la bienvenue pour pas mal d’établissements à mon avis. C’est pas tous les hôpitaux qui peuvent se payer des appareils pro qui coûtent une blinde en contrat + maintenance (notamment certains pays), et surtout son prix de fabrication permet de multiplier les machines. C’est clairement mieux que rien, et l’avantage c’est que ça peut-être utilisé pour autre chose que le Covid-19.

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  • 17 avril 2020 - 4 h 47 min

    Le virus se manifeste de différentes façons chez les patients, peut-être que chez certains il est préférable de traiter comme un syndrome de déficience respiratoire aiguë et pour d’autres comme une altération de l’hémoglobine.

    On ne peut ni remettre en question ce que tu as constaté dans ton entourage Pierre, personne n’a dit qu’il fallait proscrire les respirateurs je ne comprends pas ton emballement, et on ne doit pas non plus remettre en cause ce que montrent certaines études récentes.
    Il y a en effet plusieurs données contradictoires, tout n’est pas blanc ni noir, ce virus fait s’arracher les cheveux aux scientifiques on le voit bien dans les différentes études qui sortent chaque jour. Les résultats se contredisent parfois.

    Un patient qui n’arrive pas à respirer, on dit juste que c’est pas forcément la solution ultime de l’intuber pendant des jours ou des semaines, au vu de certaines études. Oui certains patients s’en sortent sous respirateur et heureusement, mais à quel prix, ces machines détruisent les poumons il ne faut pas l’oublier, les patients n’en sortent jamais indemnes, alors s’il y a d’autres solutions moins invasives mise en évidence par de nouvelles études il faut les prendre en compte. Et il y en a.
    A voir ensuite qui reçoit quel traitement en fonction de comment le virus se manifeste dans son corps. Il n’y a pas *une* solution universelle (respirateur)

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  • 17 avril 2020 - 9 h 53 min

    Bon je ne voulais pas vraiment intervenir dans ce post mais j’ai des choses à dire. Je bosse actuellement au service du tri d’un hôpital privé. Oui le fameux tri qui n’existe pas. Ce que je peux vous dire c’est qu’il faut rester humble et utiliser les outils qu’on a pour le moment à ce titre pour certains patients c’est où mise sous respirateur ou mort par étouffement voilà.

    Un respirateur low cost c’est juste génial.

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  • 23 avril 2020 - 4 h 06 min

    Oui bien sûr on fait avec ce qu’on a c’est certain, mais quand on commence à avoir des études qui disent que ce qu’on fait n’est pas la meilleure solution on arrête.

    Pour info la dernière étude menée à newyork sur 5700 patients atteints du covid : 85% des intubés en sortent les pieds devants. Je crois que maintenant il n’y a plus de doute, c’est pas efficace, voire dangereux.
    https://www.reddit.com/r/COVID19/comments/g6at1q/presenting_characteristics_comorbidities_and

    Discussion close pour moi, j’ai fait ma part, continuez à faire des respirateurs si vous voulez, mais je pense sincèrement que c’est contre productif ça ne rend pas service aux malades, même si bien sûr cela part d’une bonne intention.
    Portez-vous bien

    Répondre
  • 23 avril 2020 - 4 h 11 min

    Le virus entraîne une mutation de l’hémoglobine, et cause de multiples micro thromboses veineuses (des caillots de sang) un peu partout et notamment dans les poumon, c’est pourquoi on pense qu’il faut intuber, mais cela s’apparente davantage au mal de l’altitude. L’intubation ne serait donc pas recommandée. L’héparine (anti coagulant) resort des études comme étant efficace.
    J’espère que les français s’en rendront compte rapidement, car j’ai bien l’impression qu’on est à la ramasse chez nous par rapport au reste du monde (comme d’hab en même temps)

    Répondre
  • 23 avril 2020 - 11 h 16 min

    @Albert: L’art de tout comprendre de travers.

    « Results A total of 5700 patients were included (median age, 63 years [interquartile range {IQR}, 52-75; range, 0-107 years]; 39.7% female). The most common comorbidities were hypertension (3026; 56.6%), obesity (1737; 41.7%), and diabetes (1808; 33.8%). At triage, 30.7% of patients were febrile, 17.3% had a respiratory rate greater than 24 breaths/minute, and 27.8% received supplemental oxygen. The rate of respiratory virus co-infection was 2.1%. Outcomes were assessed for 2634 patients who were discharged or had died at the study end point. During hospitalization, 373 patients (14.2%) (median age, 68 years [IQR, 56-78]; 33.5% female) were treated in the intensive care unit care, 320 (12.2%) received invasive mechanical ventilation, 81 (3.2%) were treated with kidney replacement therapy, and 553 (21%) died. Mortality for those requiring mechanical ventilation was 88.1%. The median postdischarge follow-up time was 4.4 days (IQR, 2.2-9.3). A total of 45 patients (2.2%) were readmitted during the study period. The median time to readmission was 3 days (IQR, 1.0-4.5) for readmitted patients. Among the 3066 patients who remained hospitalized at the final study follow-up date (median age, 65 years [IQR, 54-75]), the median follow-up at time of censoring was 4.5 days (IQR, 2.4-8.1). »

    « sur 5700 patients […] 320 (12.2%) ont reçu une ventilation mécanique invasive, 553 (21%) sont morts. La mortalité de ceux ayant requis une ventilation mécanique est de 88.1%. »

    Donc parmi tous les patients, dont certains avec d’autres pathologies, certains âgés de plus de 100 ans, certains ayant déjà des soucis respiratoires, d’autres symptômes lourds, 12.2% des 5700 patients ont reçu une ventilation externe. Sur ces 12.2%, 88.1% sont morts.

    La question a se poser c’est : Est-ce que ceux qui avaient besoin d’un respirateur étaient ceux qui étaient en détresse respiratoire aiguë ? En train de s’étouffer ? Ceux qui étaient déjà en train de mourir ? Mon petit doigt me dit que oui. Les médecins ne s’amusent pas a intuber les personnes sans détresse respiratoire. Qui a le plus besoin d’un respirateur donc ? La personne déjà sévèrement atteinte et ayant beaucoup plus de chances de mourir.

    Votre analyse c’est : Il ne faut pas utiliser de camions de pompier à échelle pivotante automatique parce que, statistiquement, quand les appartements des gens prennent feu, le fait de recourir à un camion de ce type fait que la majorité des cas d’incendies sont graves.

    Mais ce n’est pas en retirant ce type de camion que les appartements vont s’éteindre plus facilement… Si on sort l’échelle pivotante automatique c’est pour tenter de sauver les appartements ayant des incendies graves. Sinon on envoie un fourgon Pompe-Tonne et c’est suffisant.

    Ici on intube des gens ayant un incendie – ou une attaque grave de leur métabolisme – pour les sauver. Si on le faisait pas on aurait de meilleurs résultats statistiques, il est vrai. En ne mettant personne sous respirateur artificiel alors on aurait 0% de morts avec respirateur artificiel. Vous seriez probablement content du résultat statistique en disant : Sans respirateur artificiel il y a 100% de gens qui survivent en étant pas intubés. Oui mais d’un point de vue clinique il y aurait 100% de gens morts étouffés dont 12% qui auraient pu survivre avec un respirateur.

    Tous les médecins de toute la planète mettent les gens sous respirateur pour simplement leur sauver la vie. Je ne suis pas médecin, j’aurais cependant tendance a leur faire confiance. Quand quelqu’un n’arrive plus a respirer, on l’aide ou on le regarde mourir. Arrêter les respirateurs certains médecins le font aujourd’hui, ils le disent. Ils trient les malades suivant leurs chances de survie. mais dès qu’ils arrêtent le respirateur, la personne meurt dans la foulée. Et ça c’est pas une théorie, c’est malheureusement la pratique.

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  • 24 avril 2020 - 5 h 01 min
  • 24 avril 2020 - 12 h 59 min

    @Albert: Mais ? Maais ? Maaaaaaaais ? Depuis le début je débat pour quoi moi ? J’ai l’impression de débattre avec le fameux pigeon sur l’échiquier ?

    C’est quoi cet argument tout pété ?

    Alors si on suit votre logique, en la transposant à mes chers pompiers, une caserne reçoit des extincteurs Classe B pour feux d’hydrocarbure alors qu’ils avaient commandé des extincteurs Classe A pour feux Bois/tissu. Ils s’en émeuvent et du coup, si on suit votre logique, tous les extincteurs sont mauvais. Il faudrait les retirer des casernes et éteindre les feux avec quoi ? Des tapis et des sceau d’eau ?

    Je ne vois pas d’autre qualificatif devant ce type de démonstration sinon qu’elle est profondément débile. Que l’Etat ait commandé de mauvais respirateurs c’est un problème mais que les médecins s’en émeuvent en signalant que lesdits respirateurs ne conviennent pas et pourraient être contre productif… cela ne remet pas en cause l’intérêt du dispositif dans son ensemble.

    Je dirais même que cela valide l’utilité du respirateur puisque ici les médecins montrent qu’il ne s’agit pas uniquement de souffler de l’air dans les poumons mais qu’il faut le faire avec précision et savoir-faire. Cela montre que les appareils utilisés sont des solutions qui doivent être manipulées avec doigté, au cas par cas.

    Quand à l’injonction « Tu ne pourras pas dire que » et l’appel à ma conscience : Juste pour mettre les choses au clair. Votre proposition c’est de retirer les respirateurs des gens qui survivent grâce à eux et de les coller dans des caissons hyperbares. Cela de manière empirique, sans expérimentation préalable ni même conscience de ce qu’est ce type de caisson. Une fois dans ces caissons plus aucun soin n’est possible, donc cela revient a regarder (parce que c’est sympa les caissons il y a de petits hublots) un patient mourir en agonisant. Sans pouvoir intervenir rapidement. Si on ouvre trop vite le caisson il y a un risque du fait de la variation de pression. C’est sympa comme expérience pour des poumons déjà en pleine souffrance un barotraumatisme…

    Mais vous vous en foutez parce que ici vous publiez sous le pseudonyme « Albert » et croyez n’avoir aucune responsabilité dans vos propos. Moi je signe ce que j’écris et je suis responsable de mes dires. Alors le « C’est toi et ta conscience, tu pourras pas dire que tu savais pas. » en balançant une connerie aussi grosse que Trump et son désinfectant dans les poumons.. excusez moi mais ça me fait doucement rigoler… Jaune.

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