Les Tinker Board 2 et 2S sont donc la troisième génération de cartes de développement d’Asus, dans le sillage du succès et de l’esprit des Raspberry Pi. C’est également le troisième SoC que la marque emploie. La première génération était équipée de solutions RockChip RK3288, la seconde était passée à des SoC NXP I.MX8M. Cette troisième revient vers RockChip avec des RK3399 six coeurs. Une puce très présente dans ce petit monde des cartes de développement puisqu’on la trouve aussi bien sur les NanoPi que les Khadas Edge, les Orange Pi ou les Rock Pi pour n’en citer que quelques unes.
Cette puce RK3399 apportera donc aux Tinker Board 2 deux coeurs ARM Cortex-A72 à 2GHz et quatre coeurs ARM Cortex-A53 à 1.5GHz. Le tout accompagné d’un circuit graphique ARM Mali-T860 MP4 à 800 MHz. Les deux versions de la carte embarqueront de 2 à 4 Go de mémoire vive DDR4. Mais si la Tinker Board 2 ne proposera qu’un lecteur de cartes MicroSDXC pour le stockage, solution classique sur ce type de produit, la version 2S de la carte proposera en plus un eMMC de 16 Go.
La connectique est assez belle avec une sortie HDMI 2.0 qui prendra en charge les contenus UltraHD à 60 Hz mais qui est également certifiée CEC pour piloter une chaine d’appareils directement depuis votre Tinker Board 2. La carte proposera également une sortie DisplayPort 1.2 au travers de son USB 3.2 Gen1 Type-C pour piloter deux écrans en simultané. Un troisième port vidéo est présent avec un port MIPI 22 broches directement implanté sur la carte.
Le reste des connecteurs comprend un port Ethernet Gigabit, trois ports USB 3.2 Gen1 Type-A classique et le port jack d’alimentation1. Pas de port jack audio stéréo sur cette petite carte, il faudra passer par une carte son USB ou la sortie HDMI.
On retrouve les 40 broches classiques du petit monde des cartes de développement, comme toujours colorées pour une identification plus facile avec I2C, PWM, UART, SPI, I2S et consorts. Une alimentation électrique de ventilateur est présente ainsi qu’un brochage pour alimenter la carte via une batterie externe. Enfin, des brochages permettent de brancher des boutons d’allumage et de récupération. Un module Wifi5 est bien évidemment intégré à l’ensemble avec un Bluetooth 5.0 pour une connexion sans fil plus facile. Le tout est intégré dans un format classique de 8.5 cm de large pour 5.6 cm de profondeur.
Asus promet un support logiciel avec Debian 9 et Android 10 pour le premier trimestre 2021. La carte sera compatible avec l’Android Neural Network et le chiffrement Adiantum intégré à Android 10. Asus promet des mises à jour de firmware FOTA2 pour améliorer son produit. La marque prévoit également des outils de gestion dont un Asus IoT Cloud console pour collecter et analyser des données depuis différents systèmes. Mais aussi pour les contrôler ou les redémarrer ou les mettre à jour facilement. Comme d’habitude, la communauté qui se construira autour de ces Tinker Board 2 fera la vie ou la mort du produit.
Pas de prix ni de date de disponibilité pour le moment.
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
@Pierre : ils ont commencé tôt Asus, en 2007 !
Je me demande toujours si quelqu’un achète vraiment ces « tinkers »?
Le standard c’est la raspberry (tout comme les IBM PC le furent dans le temps), alors à quoi bon perdre son temps avec ces trucs lá?
Only 4gb? lool
@zhir: J’en ai acheté une il y a quelques années (version 1) en remplacement d’un Raspberry pour deuxs raisons: c’était totalement compatible avec les accessoires Raspberry que j’avais déjà (boitier, ventilateur etc…), c’était capable de faite tourner des vidéos full hd sur youtube la où mon Raspberry ne s’en sortait pas et mon projet en avait besoin et accessoirement la distribution tinker OS était de bonne qualité. Mais une version 2s… si le prix n’est pas trop élevé faut voir…
@zhir: Tout comme rhz31, j’ai un TinkerBoard depuis quelques années et la puissance de la bête, surtout à sa sortie est bien supérieure au Pi.
Le Tinkerboard est sorti en Avril 2017 avec en face le Pi3…et même 2 itérations de Raspberry plus tard, il n’est toujours pas capable de lire une vidéo sur Youtube sans freeze/planter. ( Même en 720p il y a du frame drop )
Bref, tout dépend ce que tu fais avec. Ca ne m’empêche pas d’avoir aussi, 5-6 Raspberry.
Pour ce nouveau Tinkerboard, un vrai port d’alimentation ca fait plaisir, par contre pour le wifi qui est sur une carte, je comprend pas.
Tiens… à creuser si le port m.2 de la carte wifi a le potentiel à du SSD. Je n’ose pas imaginer du NMVE, mais peut-être du SATA3…
@zhir: Et le standard de l’OS c’est Windows, pourquoi les gens perdent leur temps avec d’autres OS ;)
Désolé de te paraphraser cyniquement. Mais c’est juste que tout le monde n’a pas les mêmes besoins, les mêmes envies et les mêmes façons de vouloir les mettre en oeuvre.
Voici quelques raisons de vouloir choisir autre chose:
– un vrai port d’alimentation, avec un vrai voltage 12-19V, pour des projets plus sérieux et qui ont besoin d’avoir des sorties 5V stables qui tiendront la charge.
– la comptabilité GPIO avec le Raspi préservée. Donc accès à tous les « HAT » destinés aux Raspi.
– le choix du mainline Linux, sans besoin de blob binaires fournis et adoubés par Broadcom et Microsoft (qui possède ThreadX) pour faire tourner un OS. Autant pour des projets sérieux, industriels, que pour de l’amateurisme hors des sentiers pré-définis par la fondation Raspberry. Rockchip et NXP, sont les fournisseurs de SoC qui participent le plus à avoir une vrai compatibilité dans le noyau Linux.
– le choix de vouloir utiliser une architecture centrées CPU, et non sur le GPU (pour info l’architecture des RasPi boote d’abord sur le Videocore qui délègue ensuite au CPU)
– un vrai port HDMI standard
– l’utilisation de l’USB-C autre que pour juste alimenter (ici USB-C-OTG + DP)
– etc
Alors oui, ça ne parlera pas à tout le monde, mais le monde et vaste et varié.
Dès qu’il y a la compatibilité mainline Linux, l’argument de « l’énorme communauté des utilisateurs Raspberry Pi à la rescousse » s’évapore, puis qu’il y a juste accès à toute la communauté Linux.
@Zhir: c’est un standard de fait mais il y a plein de cas d’usages pour lesquels plein d’autres cartes sont mieux.
Là où la Raspberry est unique, c’est ça communauté, les revues, la fondation.
Mzis ça ne signifie pas que les autres sont bonnes pour la poubelle. Il y a plus d’un millier d’autres cartes sur le marché, et personnellement je m’en félicite.
@zhir: un Odroid-N2+ est bien plus rapide rPI4, alors c’est sur rPI qu’on perd du temps suivant l’utilisation.
Les rPI ont beau être comme l’IBM pc, ce n’est pas avec du rPI que j’ai trouvé un portable aussi bien qu’un PineBook Pro.
Alors bien heureusement qu’il n’existe pas seulement et uniquement des rPI.
question: est ce que l’on est obligé de passer par tinker os (base debian)? ou est ce qu’un autre linux arm peut faire l’affaire (bref est ce que l’on est pieds et points liés avec une distrib ou non).
Pour le prix je vois pour la première version des prix aux alentours des 90 euros, curieux de voir pour celle-la.
@R2D2, je suppose qu’armbian tournera assez facilement dessus. Pour suivre un peu les choses du côté des rk3399, le support est globalement bon, voir très bon au niveau du noyau Linux. Avec un peu de chance, il suffira juste d’avoir un dtb pour cette carte et armbian fonctionnera direct dessus.
Dans le même genre, il y a plusieurs cartes rk3399 avec un très bon support des fabricants et d’armbian si certains préfèrent (en pas trop cher par ex: nanopi m4 ou rock pi4). Le support des disques nvme est intégré et ça marche très bien (testé sur une khadas edge-v).
J’ai armbian sur mon tinkerboard S.
Je parie qu’ils porteront sur le nouveau aussi
@Tof:
C’est vrai que l’alim USB des Raspberrys faisait sens sur les premiers quand la conso permettait de brancher à peu près n’importe quel bloc sans trop regarder à l’ampérage.
Maintenant que ça consomme plus, un connecteur classique qui prendrait de 12 à 20V, ça serait pas du luxe…