La fondation Raspberry Pi vient de signer un partenariat avec la branche semiconducteur de Sony et annonce l’arrivée de ses produits Aitrios dans leurs futur produits. Intégrés aux chipsets, ces modules offriront aux cartes Raspberry Pi des capacités en Machine Learning. Histoire de pouvoir effectuer ces tâches localement au lieu de dépendre du Cloud.
Sony est un vieux partenaire de la fondation, présent depuis le début de l’aventure en aidant Raspberry Pi à mettre en place ses processus de fabrication. C’est également Sony qui est derrière les derniers capteurs vidéo avec autofocus employés par les Pi Camera. L’aventure continue donc avec la plateforme Aitrios qui devrait permettre des travaux d’IA plus autonomes et surtout plus rapides. Le souci d’un usage décentralisé pour ce genre d’appareil vient des possibles coupures de réseau. Comment gérer un service d’inventaire quand le Cloud tombe, il vaut mieux avoir un dispositif local qui travaille de manière autonome et n’exporter que des métadonnées plutôt sur de capturer une image, l’expédier en ligne pour analyse et récupérer le résultat ensuite.
Directement intégrés dans le SoC, ces modules permettront un travail local plus sécurisé et plus indépendant. Il n’est pas pour autant question de bouleverser le marché avec des performances colossales. La solution n’est là que pour épauler le reste de la puce ARM dans son travail habituel. Les performances devraient donc être au niveau de ce que proposent déjà des puces concurrentes comme les RK3588 qui embarquent pour mémoire des NPU développant 6 TOPS en calcul.
Sony indique tout de même que ces futures solutions pourront piloter des usages assez variés en s’appuyant sur une documentation assez large. On imagine des solutions capables de gérer des inventaires, des outils domotiques prenant en compte automatiquement des routines dans les usages d’un bâtiment ou des cameras capables de lire des éléments et de les déchiffrer. Des plaques d’immatriculation, des textes ou autres.
La Fondation devrait développer toute une série de nouveaux produits autour de cette idée. Rien de vraiment concret cependant, il s’agit d’annonces pour un futur encore assez lointain puisque Eben Upton a clairement indiqué qu’aucune nouvelle carte ne serait disponible avant 2024. Pour le moment, la Fondation se concentre sur sa chaine de production afin de faire face à l’énorme demande de produits tant au niveau industriel que chez les particuliers. Elle compte bien arriver à retrouver ses prix publics d’ici la fin de l’année 2023.
| 2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Sur le principe et la feuille de route ça tient la route.
Mais je pense que dans l’immédiat la fondation devrait vraiment s’atteler à répondre à la demande exprimée par la communauté des hackers. Et quelle est attendue là dessus.
L’autre point central selon moi est que cette même communauté puisse progresser dans de meilleures conditions avec une doc digne de ce nom et une bonne coopération des fabricants de matériel. (Et pas des specs Broadcom connues des ingénieurs de la fondation RBPI uniquement ).
@Luc:
Niveau documentation (et support), c’est un peu tout l’écosystème ARM qui montre sa fragmentation: Pour telle IP, allez voir son concepteur… et il y en a bcp. Avec des problèmes délicats qui se situent aux frontières!
Mais l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs: Intel est sans doute pire (surtout partout ou ils fournissent des reference code).
Il n’y a bien que Motorola puis Freescale qui fournissait de la doc bien fichue.
Question naïve et hors sujet:
y a quelques années Asus avait sorti un SBC (tinker board si ma mémoire est bonne), ça en est où? Y a eut de nouveaux modèles ? Ils ont abandonné le projet? Ça paraissait super prometteur sur le papier.