Raspberry Pi 5 : Pas avant 2024 d’après Eben Upton

Le Raspberry Pi 5 ne sera pas disponible en 2023, la fondation compte sur la nouvelle année pour retrouver des forces.

2021 et 2022 ont été des années difficiles pour la Fondation, ce qui pousse Eben Upton à annoncer une sortie d’un Raspberry Pi 5 pour 2024 et non pas avant.

Raspberry Pi 4

La cartes Raspberry Pi 4

La Fondation a souffert comme tout le monde des larges pénuries de composants qui l’on forcé à maintenir la production de ses cartes de développement à un niveau minimal. Juste de quoi tenir ses engagements avec les professionnels, ce qui a provoqué de grands troubles sur le marché des particuliers. Raréfaction des cartes disponibles, prix en hausse constante… pas vraiment des années faciles ni en terme de fonctionnement, ni en terme d’image de marque.

Eben Upton a donc confirmé que 2023 serait une année de remise à flot pour la fondation et ses partenaires. Refaire les stocks, remettre de l’huile dans les différents rouages de la production et la distribution des cartes, renouer des liens avec les makers et autre hobbyistes qui ont été privés de cartes pendant un temps. Des efforts qui devraient repousser la sortie d’un Raspberry Pi 5 pour 2024.

« Ne vous attendez pas à un Raspberry Pi 5 l’année prochaine » déclare Upton dans une interview accordée à la chaine Youtube « Explaining Computers ». Il rajoute « il y a des avantages à vouloir patienter un an avant d’introduire quoi que ce soit de nouveau, plutôt penser à rebondir sur ce qui vient de nous arriver à tous. » Expliquant clairement que la crise traversée par la fondation comme l’ensemble du monde informatique et électronique a clairement laissé des cicatrices qui ne sont pas toutes réparées.

Il faut garder en tête que la fondation s’est engagée sur le long terme avec ses partenaires professionnels sur des cartes déjà existantes. Introduire un Raspberry Pi 5 aurait comme conséquence immédiate de rajouter une production supplémentaire au reste des cartes qu’il faudrait toujours produire pour suivre les contrats passés. Le risque est donc grand de se retrouver submergé de nouvelles commandes de Raspberry Pi 5 alors que la production des cartes passées resterait tendue. Surtout avec le risque de se retrouver face à un nouveau souci de disponibilité avec l’évolution actuelle du COVID en Chine.

Malgré tout, le risque est assez grand pour la Fondation de rester dans une position trop attentiste face au marché. De nombreux concurrents sont restés très actifs face à la pandémie. Leur plus petit marché leur permettant de trouver des solutions originales ou de produire de petites séries efficaces. Certains sont montés en gamme et proposent désormais des cartes très convaincantes. Pour la  fondation, cette année 2023 sera donc intéressante à suivre. D’un côté elle peut se focaliser sur l’accompagnement des Raspberry Pi existantes et continuer à développer son écosystème logiciel et matériel qui sont ses grandes forces. De l’autre, elle va être titillée par des sorties chez des concurrents sur son propre marché. Un élément qui créera sans doute une certaine émulation et qui pourrait motiver la Fondation à trouver de nouvelles idées pour 2024 ?

2023 : des stocks de Raspberry Pi et des prix en hausse


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11 commentaires sur ce sujet.
  • 26 décembre 2022 - 15 h 34 min

    On comprends que ce soit délicat sachant qu’ils ont tout de même déjà dû privilégier le marché qui leur rapporte sans doute le plus pour vivre et les PI4 voir 3 y sont loin d’être obsolètes et probablement globalement utilisés à une fraction de leur potentiel chez les industriels comme dans bien des usages de particuliers également, hors émulation de consoles de jeu. Le vrai point noir des actuelles, c’est surtout le stockage uSD.
    Puis conserver le prix risque d’être difficile aussi, mais il est sans doute possible de créer des déclinaisons maintenant une version de base pas cher: Dans mon usage perso comme pro (programmation de flash SPI, tests JTAG), ces cartes sont à 100% utilisées headless (ssh+petit serveur web intégré). Des versions dépopulées de la connectique écran/caméra et d’une partie de leur électronique discrète associée avec un SoC au GPU désactivé (permettrait à Broadcom d’avoir un débouché pour ses rebus de fonderie qui rapporterait toujours plus que la poubelle, sans parler d’aider à moins de pénuries) auraient je pense un certain succès. Ce serait même faisable sur les bases actuelles (+ moins de chauffe des PI4 sans même descendre en finesse de gravure).

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  • 26 décembre 2022 - 21 h 30 min

    Rien d’étonnant dans ses déclarations je dirai au regard des deux dernières années et des prob de résurgences de pandémie qui pointent le bout de leur nez.

    Ce qui m’aurait intéressé c’est qq info sur les specs de la prochaine mouture de la fondation fruitée, dont : puissance du proc, max de ram supportée, sortie(s) video …

    Explaining Computers : excellente chaîne au demeurant !

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  • bob
    27 décembre 2022 - 6 h 40 min

    @yann : non, la fondation a privilégié le marché des entreprises qui risquaient de mourir.

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  • 27 décembre 2022 - 11 h 20 min

    j’attendrai la version 5…on peux esperer une connectique pour un ssd ca serai un gros plus.
    la pandemie a engendre un gros desordre et un retour a la normale est toujours tres long.

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  • 27 décembre 2022 - 12 h 24 min

    RIRES , a croire que l’économie l’emporte sut tous le reste .
    Si il m’est évident que le CODIV a crée beaucoup de pénurie ,il a aussi mis en évidence la prise en otages de nos marchés Européens ou Américains .

    Fabriquer tous ces processeurs en CHINE quand l’EUROPE et les USA en fabriquaient avant .
    Pourquoi ne pas fabriquer un minimal syndical de composants électroniques chez nous .

    DÉMONTE un ancien ordinateurs ,composant SIEMENS ou Thomson et MOTOROLA made in Occident ,nombreux condensateurs japonais aussi .

    La production actuelle offre que des composants ASIATIQUES et une FABRICATION ASIATIQUE le plus souvent .

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  • 27 décembre 2022 - 19 h 02 min

    En 20ans, on a désindustrialisé le secteur des semiconducteurs en Europe (l’axe grenoble-marseille savait très bien fondre les cpus). Et depuis, taiwan surtout a la main mise sur le progrès technologique fort associé à la fonderie des composants.

    Relocaliser des usines de production en Europe demanderait des investissements colossaux et surtout une volonté politique forte. Pour le premier point, tout est possible ; pour le second point, on sait tous que c’est déjà perdu d’avance => malgré les promesses en 2020 de reprendre les productions souveraines en Europe, en France, on voit bien 2 ans après qu’on a plus de paracétamol dans nos pharmacies ; et faire du paracétamol est infiniment plus simple que des faire pousser des wafers.

    Par contre, les USA, eux, ils avancent à relocaliser un max, pendant ce temps.

    C’est pas gagné, les copains …

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  • 27 décembre 2022 - 19 h 41 min

    @StarDreamer: Bien-sûr que l’Europe n’avancera pas, elle n’est qu’une tirelire pour les US, quand on voit le nombre de personnalités placées a des postes clé, par des banques comme G & S, au sein de l’Union…
    Quand on voit notre ministre de l’économie refiler les données de santé de plus 500 000 entreprises française a Amazon, pour les aider, soit disant, a rentrer dans l’e-commerce, c’est pas comme si on avait cdiscount…
    Quand aux données de santé des citoyens, que l’État voulait absolument mettre sur les serveurs US de MS…
    MS, justement, tout le système informatique de l’administration française en est dépendant, sauf peut être, la gendarmerie…
    Bref, la France, l’Europe, est et restera a la botte des US…

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  • bob
    28 décembre 2022 - 9 h 45 min

    @ludo il y a un connecteur nvme sur la Orange Pi 5. Une ligne pci par contre et 360 MB/s.

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  • 4 janvier 2023 - 23 h 29 min

    Il y a le Radxa ROCK 5B déjà bien plus performant, moins fermé et construit avec des composants modernes, pas des vieux coucous recyclés et des zones propriétaires comme sur les Raspberru !

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  • 5 janvier 2023 - 0 h 41 min
  • 5 janvier 2023 - 0 h 48 min
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