C’est la réponse très logique de Nvidia aux évolutions récentes du marché des processeurs. Le lancement – aussi discret soit t-il – des GeForce MX330 et MX350 permet de conserver l’avantage face aux solutions intégrées d’Intel.
Les deux puces sont issues de l’architecture Pascal de Nvidia et prennent la suite des séries MX200 de l’année dernière. Cette mise à jour pourra donc être qualifiée de « mineure » puisque Nvidia n’a pas vraiment cherché à profiter de ses dernières avancées en terme de processeur graphique. Cette génération d’architecture date de 2016 et semble loin des solutions Turing les plus récentes.
Il faut comprendre l’enjeu pour Nvidia. Les séries MX330 et MX350 ne sont pas des circuits destinés à produire des machines haut de gamme. Ce sont des solutions quasiment diplomatiques pour la marque. Ils ne servent qu’a tenir en laisse l’appétit d’Intel sur ce marché de l’entrée de gamme. Créer un distinguo commercial entre une solution 100% Intel et une solution « Nvidia Inside » pour les marques. Les performances entre les solutions de chipsets graphiques embarqués Intel et les puces Nvidia MX sont parfois assez proches en terme de performances. Mais la présence du logo Nvidia et de l’appellation GeForce ont quelque chose de rassurant auprès du grand public.
Nvidia n’a donc pas besoin de proposer quelque chose de réellement beaucoup plus performant que le modèle précédent. Bouger un peu les curseurs suffit à remonter la barre assez haut pour contrer les nouvelles propositions d’Intel. Ce jeu de chat et de la souris entre les puces n’a aucun intérêt à aller trop vite pour Nvidia. La marque doit maintenir son offre sur un segment situé entre les chipsets intégrés aux processeurs et ses propres circuits dédiés plus haut de gamme à destination des portables.
Les MX330 et MX350 fonctionneront avec un TDP de de 25 watts et pourront donc être intégrés dans des engins assez fins. Les solutions pourront se contenter de 2 Go de GDDR5 seulement, ce qui les rendra accessibles. Enfin, elles prendront en charge la technologie Optimus de Nvidia pour basculer automatiquement de la solution graphique Intel à l’emploi de leurs propres composants suivant les besoins de l’utilisateur.
La version GeForce MX330 est une mise à jour du MX230 de l’année dernière. Avec 384 coeurs CUDA contre 256 pour le précédent modèle. Le nombre d’unités de texture passe de 16 à 24 et les fréquences évoluent également quelque peu. On passe d’une fréquence de base de 1519 MHz à 1531… et d’une fréquence de Boost de 1582 à 1594 MHz. On ne peut pas dire que l’offre révolutionne la précédente, il s’agit juste d’un léger coup d’accélérateur. Nvidia la situe comme deux fois plus rapide que ce que propose une puce Intel Ice Lake.
Le GeForce MX350 est plus ambitieux, il se rapproche des solutions entrée de gamme des GeForce classiques sans être toutefois à leur niveau. Le nombre de coeur CUDA passe à 640. 32 unités de textures sont présentes et les fréquences oscillent de 1354 à 1468 MHz. Cette puce compte 3.3 milliards de transistors. Pour rappel, les MX230, MX250 et MX330 ne dépassent pas les 2 milliards de transistors. La puce se distingue également par sa taille puisqu’elle est significativement plus imposante que les précédentes. Elle ne proposera toutefois pas beaucoup plus de performances que la MX330 avec une estimation de 2.5 fois plus que ce que propose la même solution Intel Ice Lake.
Cela ne veut pas dire que les performances seront faibles, les solutions présentées ici devraient permettre de retrouver une jouabilité 3D en FullHD convenable et, bien sur, la possibilité de profiter d’un excellent support de décodage vidéo en plus des améliorations de calcul apportées par les cœurs CUDA au sein de nombreux logiciels de création. Les premiers tests situent le MX350 au dessus d’une GeForce GTX 960M. Un score respectable pour une solution située dans un TDP de 25 watts.
On imagine que le prochain mouvement de Nvidia sera conçu pour répondre aux promesses d’Intel et de ses futurs circuits graphiques Xe DG1 intégrés à Tiger Lake. Plus hautes seront les performances de la solution Intel, plus les futurs GeForce MX seront puissants. La marque a encore suffisamment de réserve pour proposer des modèles de puces situés dans cet entre deux du circuit intégré aux solutions Intel et ses puces plus haut de gamme. Il lui suffira de changer d’architecture, choisir une solution Turing par exemple, pour proposer un niveau de performances toujours adapté aux évolutions de la concurrence.
Source : Nvidia
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Il faudrait pouvoir les comparer au iGPU Vega 11,
des processeurs Ryzen !
Je penses que la dernière génération de processeurs Ryzen portables
ont beaucoup de sens et sont très puissants…
Manque toujours un processeur Ryzen ayant un TDP inférieur à 7 Watts !
Je me vois bien avec un PC Ultra Portable,
ayant au moins 12 heures d’autonomie
pour moins de 500 Euros !
En occasion, j’ai déjà de belles machines,
mais pas Ultra Portables…
@J. DEBON: Salut, en théorie, la logique commerciale est la suivante :
Nvidia GeForce MX au-dessus des Ryzen et Intel, en particulier parce que la mémoire vidéo est dédiée.
L’écart se réduit quand la puce Ryzen ou Intel profite d’une mémoire double canal.
Ryzen au-dessus d’Intel, parce que « quand même ! » :-)
Hoplà !
Faire de l’entrée de gamme ?
Reste a voir avec quels processeurs INTEL ou AMD ce type de GPU sera livré .
Dans pas mal de solution simpliste dédié a la bureautique ,il n’y a que le GPU Intel 6xx HD .
Voir si un Celeron N4100 ou un Pentium 5200 ne pourrait pas en bénéficier chez Intel .
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