LattePanda Sigma : une carte de développement Core i5-1340P

Vous vous souvenez des premières cartes LattePanda Alpha ? Des modèles de cartes de développement sorties en 2018 et qui, après un financement participatif réussi, s’avéraient être d’excellents produits. Aujourd’hui la marque revient avec les LattePanda Sigma qui reprennent le même concept de solutions compactes et efficaces. Seulement pas mal d’eau a coulé sous les ponts et en 5 ans le modèle de base a drôlement évolué.

Premier élément un peu à part mais sur lequel j’aimerais insister ici : les LattePanda Sigma sortent directement autofinancées par la société. Contrairement à beaucoup de marques, LattePanda ne s’appuie plus sur du financement participatif. Si ce moyen a été employé dans le passé, cela a été un marchepied pour avoir les fonds nécessaires à un fonctionnement normal. Aujourd’hui donc, plus besoin de faire assumer les risques de leur développement à leurs clients/investisseurs. C’est à noter car beaucoup ne cherchent pas à gérer la production d’un nouveau produit et passent d’année en année par des campagnes de financement participatif. Un bon point pour eux.

Le refroidissement est assuré par un double caloduc et une ventilation active

La LattePanda Sigma promet de gros changements par rapport au modèle lancé en 2008. Si celui-ci était applaudi pour ses performances à l’époque, il a depuis pris un peu de bouteille. Le nouveau venu remet les pendules à l’heure avec un niveau d’équipement qui le rend viable pour pas mal d’années à venir. Il est en effet équipé d’un processeur Intel Raptor Lake mobile de 13e génération, un Core i5-1340P. Une puce proposant 12 cœurs et 16 Threads avec 4 cœurs performances et 8 cœurs efficients. Avec 12 Mo de cache, des fréquences oscillant entre 1.9 à 4.6 GHz et surtout un circuit graphique Intel Xe proposant 80 EU à 1.45 GHz, c’est un excellent processeur dans un TDP relativement faible de 28 watts. La carte est livrée avec un système de ventilation sur mesures qui permettra de refroidir efficacement l’ensemble.

Il est épaulé par 16 Go de mémoire vive soudée au format LPDDR5-6400 en double canal. Une mémoire qui offre une bonne bande passante et permettra de profiter d’excellents échanges avec le système. La partie stockage est plus complexe mais tout aussi intéressante. Sous la carte, on retrouve pas moins de 4 ports M.2.

Un M.2 dédié à l’usage d’une carte Wi-Fi est d’abord présent. Un port M.2 2242/2280 proposera d’installer un SSD au format SATA 3.0 ou un modem 4G/5G. Enfin, deux ports M.2 2280 proposeront d’installer des SSD NVMe PCIe 4.0 pour le premier et 3.0 pour le second. Dans le cas où vous voudriez orienter votre carte LattePanda Sigma vers du stockage, il sera ainsi possible de monter 8 To de stockage NVMe et 4 To de stockage SATA directement sur la carte.

Si cela ne vous suffit toujours pas, un connecteur SATA 3.0 est également présent directement sur la carte pour ajouter un SSD 2.5″ supplémentaire avec un disque mécanique.

Deux ports Thunderbolt 4 !

Le reste de la connectique est des plus complets avec des ajouts vraiment très intéressants sur ce modèle. On retrouve par exemple deux port Thunderbolt 4 ! De quoi autoriser l’installation de multiples éléments secondaires à la carte . Du Dock en passant par la carte graphique externe, ces ports ouvrent la voie à de multiples usages intensifs et  complets. Deux ports USB 3.2 Gen2 Type-A sont également présents ainsi qu’une paire de USB 2.0 Type-A supplémentaires.

Pas moins de deux ports Ethernet 2.5 GbE sont visibles ainsi qu’un HDMI 2.1 et un Jack audio combo 3.5 mm. La petite carte pourra donc piloter trois écrans 4K en simultané grâce au DisplayPort 1.4a de ses Thunderbolt 4 et à son HDMI ainsi qu’un quatrième affichage 4K avec un connecteur eDP.

A noter que la carte propose les broches nécessaire à un port série RS-232 ou RS-485 pour un usage industriel et qu’elle embarque un lecteur de cartes MicroSIM pour l’option du modem intégré. 20 broches GPIO sont toujours disponibles pour piloter des solutions externes, un microcontrôleur ATmega32U4-MU est intégré sur la carte.

Enfin, la LattePanda Sigma peut être alimentée aussi bien en 19V/4.7A par un jack dédié qu’en 20V/4.5A via les ports USB Thunderbolt via une batterie PowerDelivery. Le tout entre dans un format très compact : 14.6 cm de large pour 10.2 cm de profondeur.

Compatible avec Windows 11 – grâce à un module TPM 2 intégré, mais également avec Windows 10 et Ubuntu¹, la  LattePanda Sigma propose des fonctions avancées dans son BIOS lui permettant un réveil programmable à heures précises et un système de redémarrage automatique en cas de crash. Ce qui en fait un outil exploitable pour des usages très variés. De l’affichage dynamique mais aussi des solutions serveur, de la domotique et, pourquoi pas un peu de tout cela à la fois.

Reste un petit souci, la petite carte est proposée à 579$ chez DFrobot, le vendeur « historique » de la marque. Cela fait des années désormais que j’entretiens une correspondance de loin en loin avec eux sans qu’ils n’aient bougé d’un iota leur politique en terme d’exportation. A savoir qu’ils s’en moquent un petit peu. Il faut acheter en dollars et s’acquitter des taxes à l’importation nous même, ce qui implique un passage en douane qui sert d’excuse au transporteur pour ajouter des gras frais de dossier à l’ensemble. Des 579$ on passe à 630€ environ TTC en France. Comptez sur 22$ de frais de port via DHL. Je vais essayer de voir si je peux trouver un revendeur français intéressé par la carte. 

PS : Si vous craquez et que vous vous sentez de faire un petit retour sur vos usages pour le blog, j’en serais ravi.

Source : LattePanda

1. Et je suppose la majorité des distributions Linux