Présentée comme une blague, la Asus ROG Ally s’est avéré être une affaire très sérieuse pour Asus. Concurrente directe des Steam Deck de Valve et de la petite galaxie de machines du même genre distribuées par des marques plus confidentielles, c’est la première solution lancée par une marque historique du marché du jeu PC.
Depuis son annonce non officielle ce premier avril, Asus a confirmé que la Asus ROG Ally était non seulement un projet très sérieux mais qu’elle était en plus la première pierre d’une toute nouvelle catégorie de machines chez le constructeur. Beaucoup d’éléments ont déjà fuité en ligne, au fil des jours et des présentations effectuées par la marque à la presse et à ses partenaires. Depuis des jours je ronge mon frein pour parler de la console, ayant signé un embargo m’interdisant de publier les informations qu’Asus a communiqué depuis. Désormais c’est le grand jour et il est temps de faire le point sur cet objet.
Avec la ROG Ally, Asus tire le premier
Asus a toujours été un pionnier en terme d’informatique personnelle. La marque a inventé beaucoup de choses sur ce segment et en a fait sa marque de fabrique. Ca a été un des précurseur de l’informatique personnelle PC avec le développement de cartes mères très efficaces et abordables au début des Intel 486. Ca a été également la marque qui a inventé des concepts comme le netbook, les machines transformables avec écran détachable et bien d’autres choses encore au fil des ans. Asus a également été un des pionnier du marché du jeu PC en créant une gamme de machines dédiée.
Voir le constructeur se positionner sur le segment de la console PC en premier parmi les grands noms du marché n’est donc pas si étrange. C’est sa marque de fabrique et c’est également une opportunité intéressante pour tirer vers lui une large part de l’intérêt que provoque cette nouvelle catégorie de produits. Pour sa marque Republic Of Gamer, qui donne les initiales ROG à la console Ally, c’est également une excellente publicité. Si l’offre fait mouche, si le public suit Asus dans cette aventure. Cela fera du Taiwanais le leader de cette nouvelle aventure de machines de jeu ultramobile sous Windows 11. Si le public ne suit pas cela poussera quelques projecteurs supplémentaires sur Asus. Dans tous les cas le calcul est bon.
Une console qui promet beaucoup, a commencer par d’excellentes performances
Construire un engin comme la ROG Ally doit être un sacré casse tête. L’aide d’AMD n’a pas été de trop pour y parvenir. Un processeur baptisé Ryzen Z1 a été créé sur mesures pour devenir le moteur des futures consoles portables haut de gamme. AMD le présente avec un pluriel en parlant de plusieurs consoles. Ce qu’il est important de noter. Le Ryzen Z1 est bien une puce développée pour cette catégorie de produits et cela suppose donc que d’autres acteurs sont attendus au tournant autour de ce type d’offres.
Il s’agit d’une solution construite autour d’une architecture AMD Zen 4, gravée en 4 nanomètres et épaulée par un circuit graphique AMD Radeon 780M RDNA 3. Beaucoup de spéculations existaient autour de cette puce et un des élément récurrent qui revenait régulièrement indiquait qu’il s’agissait d’un dérivé plus ou moins modifié du Ryzen 7 7840U. C’est effectivement le cas. La puce devrait être proposée en deux versions. D’abord une très proche du Ryzen 7 7840U et baptisée Ryzen Z1 Extreme avec 8 cœurs et 16 threads dans des fréquences allant de 3.3 à 5.1 GHz avec 12 CU RDNA3. Mais elle devrait également être proposée en Ryzen Z1 plus classique avec 6 cœurs et 12 Threads dans des fréquences allant de 3.2 à 4.9 Ghz et seulement 4 CU RDNA3. Les deux puces fonctionneront dans une enveloppe thermique encore inconnue mais qui devrait être située entre 15 et 30 watts.
Architecture | Coeurs / Threads | Fréquences | GPU | Compute Units | Cache | TDP | |
Ryzen Z1 Extreme | Zen 4 | 8 / 16 | 3.3 à 5.1 GHz | RDNA 3 | 12 | 24 Mo | 9– 30W |
Ryzen Z1 | Zen 4 | 6 /12 | 3.2 à 4.9 GHz | RDNA 3 | 4 | 22 Mo | 9 – 30W |
Cette puce Ryzen Z1 est sans aucun doute l’élément central de la console. Un composant sans lequel ce type de produit ne pourrait pas vraiment exister. Il a fallu à AMD beaucoup de temps et d’efforts pour proposer un processeur ayant cette maturité technique. Un savant mélange entre performances et consommation. Et on peut dire que le concurrent d’Intel revient de loin puisqu’il y a quelques années encore, aucune offre de ce type n’existait sur le marché. AMD s’étant concentré sur l’offre de bureau plus classique et les processeurs mobiles plus gourmands pour revenir sur le devant de la scène. Aujourd’hui, avec ces puces, la Asus ROG Ally promet une jouabilité exemplaire à des titres majeurs de ces dernières années. Des jeux exigeants en calcul avec des effets que l’on ne pouvait espérer normalement que sur des portables de jeu bien plus encombrants. Avec un peu de recul c’est assez extraordinaire de comparer les portables de jeu d’il y a seulement 10 ans avec ce que propose cette console aujourd’hui.
C’est également grâce à cette puce que la ROG Ally propose un affichage en FullHD. Ce qui laissera beaucoup de choix à l’utilisateur : on pourra jouer dans un 1920 x 1080 pixels natif plus gourmand en terme de batterie. Ou, au besoin, on pourra lancer le même jeu en 720p pour un usage moins exigeant avec de meilleures performances et une meilleure autonomie. Enfin, il sera possible de compter sur le FSR d’AMD pour étendre l’affichage en FullHD à partir d’un rendu HD pour profiter du meilleur des deux possibilités.
Plusieurs titres majeurs sont annoncés comme compatibles, du moins avec le Ryzen Z1 Extreme. De Cyberpunk 2077, connu pour son exigence graphique, à Battlefield 2042 en passant par Monster Hunter Rise ou le récent Hogwarts Legacy. Tous ces jeux qui demandent des ressources importantes sont annoncés comme jouables sur la console. Tous ces développements techniques sont autant de garantie d’ouverture sur des rayons d’un énorme catalogue de jeux moins gourmands ou plus anciens qui seront également être à la portée de la minimachine d’Asus.
Fifa 23, NBA 2K3, Street Fighter V, It Takes Two ou Overcooked 2 sont également des jeux évoqués. Il s’agit d’un autre genre de titres pour lequel la console montre un autre aspect de sa personnalité. Ces jeux sont multijoueur et on peut y jouer ensemble de manière collaborative ou s’y affronter par machines interposées. La proposition de la ROG Ally sera ici assez simple, pendant qu’un joueur sera assis devant son PC classique, un autre pourra l’affronter – ou l’aider- en étant simplement assis sur un canapé, console en main, dans la même pièce.
Je ne pense pas qu’il soit très opportun de comparer la solution Ryzen Z1 à la puce Aerith créée par AMD pour Valve et son Steam Deck. Evidemment la nouvelle solution sera plus rapide. Mais elle sera également plus chère et ne s’adressera pas à la même clientèle. Les générations ne sont pas les mêmes et surtout l’objectif des deux puces est très différent. Mais on peut tout de même mesurer la distance incroyable qui sépare les deux offres. La solution employée par Valve est une architecture Zen 2 avec moins de cœurs et de threads et un circuit graphique RDNA 2. Une puce parfaite pour l’objectif fixé, créer une console PC plus abordable autour d’un système d’exploitation beaucoup moins généraliste que Windows. Mais une puce qui montre également l’étendue du travail mené par AMD sur ce segment.
La mémoire vive embarquée dans la console grimpera à 16 Go de LPDDR5-4800 en double canal. Soudé à la carte mère il ne sera pas extensible. Un montant suffisant pour les usages recherchés et un impact probable sur le tarif global de la machine au vu du prix encore élevé de la DDR5. Passer à 32 Go n’aurait pas vraiment de sens sur un engin de ce type, le multitâche n’est pas vraiment dans les objectifs de ce type de produit. 8 Go semblait par contre bien trop peu puisque la partie graphique du processeur Radeon vient piocher dans la mémoire système pour afficher des données. Ce choix de 16 Go de DDR5 offrira assez de souffle au système et aux composants. et une bande passante adaptée?
Le stockage est confié à une solution NVMe PCIe 4.0 X4 de 512 Go dans un format M.2 2230. Une unité de stockage très rapide et suffisante pour embarquer un système d’exploitation comme Windows 11 sans être gêné. La gourmandise en espace des jeux les plus récents nécessite ce type de stockage pour être confortable mais pour pallier à d’autres besoins ou pour lancer des jeux moins exigeants il sera également possible de compter sur un lecteur de cartes MicroSDXC haut de gamme. Asus a en effet choisi un modèle compatible avec le format UHS-III qui vous garantira non seulement une compatibilité avec les cartes mémoire de très grandes capacités mais également de pouvoir offrir des débits de 312 Mo/s. Les comparatifs fournis par la marque montrent des différences très limitées entre le chargement d’un jeu sur son SSD et sur une care MicroSDXC rapide. Cyberpunk 2077 met ainsi 26.86 secondes a être lancé sur le SSD et 27.92 secondes sur la carte SDXC. Pour le jeu Control on passe de 33.05 à 34.52 secondes. Avec de tels résultats on peut très bien imaginer acquérir une carte MicroSDXC rapide de 512 Go et y loger quantité de jeux sans problèmes.
Cet ensemble processeur, mémoire et stockage devraient offrir à la ROG Ally les performances nécessaires pour se comporter comme une excellente solution technique pour le jeu en 720 et 1080p. On ne sera évidemment pas au niveau des solutions les plus abouties du marché PC mais ce n’est clairement pas l’objectif visé. Il me parait important de conserver toujours à l’esprit les éléments indispensables situés autour de cette proposition de base. La ROG Ally ne peut pas être ni trop chère, ni trop lourde, ni trop chaude et encore moins bruyante ou peu autonome. Gonfler ses statistiques avec d’autres composants techniques aurait un impact d’une manière ou d’une autre sur la recette. La solution proposée ici n’est peut être pas parfaite mais elle est très cohérente. Comme pour la solution Steam Deck à une moindre échelle, il s’agit d’une proposition homogène techniquement parlant.
Cet ensemble pilotera l’affichage de la console, une dalle de 7 pouces tactile capacitive en 1920 par 1080 pixels dans un format 16/9. De type IPS, cet écran promet beaucoup de choses. A commencer par un traitement anti reflet DXC de Corning et une protection Gorilla Glass Victus pour résister aux rayures. La dalle est annoncée comme ayant un contraste de 1000:1, des angles de 178°, une luminosité de 500 cd/m² t une colorimétrie travaillée avec une couverture à 100% de l’espace sRGB. Enfin, la réactivité de la dalle serait exemplaire pour ce type de machine avec un temps de réponse gris à gros de 7 ms. Bref tout ce qu’il faut pour apporter satisfaction à un joueur sur ce type d’engin très mobile.
Asus met également en avant son extension de boitier externe XG Mobile qui permettra de profiter d’un circuit graphique très haut de gamme pouvant aller jusqu’à la Nvidia GeForce RTX 4090. Mais évidemment ce dispositif ne sera alors plus mobile.
Rog Ally : des efforts techniques indéniables
Pour rendre la console confortable, beaucoup de chantiers ont du être menés. Pour proposer un engin autonome, agréable à la manipulation, peu bruyant et ergonomique Asus a du énormément travailler. Si on ne connait l’existence de la ROG Ally que depuis le début de ce mois d’avril, le chantier a du débuter il y a un bon moment chez le constructeur. La marque a ainsi présenté des dizaines et des dizaines de prototypes réalisés dans ses laboratoires de recherche et développement maison. Preuve d’un travail de longue haleine qui a du débuter il y a fort longtemps. Asus indique travailler sur ce projet depuis 5 ans maintenant.
La partie technique du refroidissement a été mise au point avec beaucoup de soin. Cela passe par l’emploi de plusieurs éléments techniques intéressants. Il y a d’abord un système de caloduc pensé pour pouvoir fonctionner dans toutes les positions. Cela a l’air anecdotique mais le principe de ce type de refroidissement qui joue sur les propriétés d’un fluide caloporteur est compliqué avec un appareil de ce type. Que l’on tienne la console de manière classique, posée sur une table ou les bras en l’air en étant allongé sur son lit, la ROG Ally doit toujours mener sa tâche de refroidissement à bien.
Pour pallier à ce problème, Asus a mis en place un système de deux caloducs qui jouent aux vases communicants. La chaleur évapore le fluide comme d’habitude mais que l’on tienne sa console dans n’importe quel sens et cet échange sera assuré par une communication des fluides entre deux tubes. Imaginez un briquet à gaz comme celui ci-dessus avec une ouverture en haut comme en bas pour que le liquide et le gaz puissent circuler. De telle sorte que si vous tenez le briquet à l’horizontale et que l’un des tube est entièrement rempli de liquide, l’autre chambre sera vide et permettra l’échange qui refroidira le système avant de se condenser et de redevenir liquide. Si vous retournez le briquet à la verticale ce sera le bas des deux tubes qui seront pleins et la partie haute assurera l’échange thermique et la condensation en circuit fermé. Le dispositif peut ainsi fonctionner quelque soit sa position.
Ce système de base est doublé. Deux caloducs conduisent la chaleur de la puce Ryzen Z1 vers deux groupes d’ailettes placés de part et d’autre de la partie supérieure de la console. Des ventilateurs aspirent de l’air frais de derrière la ROG Ally pour le faire circuler au travers des ailettes et ainsi conclure l’échange thermique. Une construction classique du monde portable ici condensée de manière impressionnante dans un si petit objet. Pour rappel la console mesure 28 cm de large pour 11.3 cm de profondeur et 3.9 cm d’épaisseur à son point le plus épais.
Le résultat de cet investissement dans un refroidissement complexe est double. D’abord la machine ne semble pas chauffer outre mesure. On n’a presque aucune concentration de chaleur dans la console. La circulation d’air est telle que mis à part une petite zone en haut de la console qui reste très logiquement plus chaude, l’ensemble de la ROG Ally est très confortable en main. L’autre point clé est dans le bruit généré. Avec un dispositif qui, en maintenant constamment une température toujours très faible, n’a pas besoin de monter dans les tours. Asus promet une console dont la nuisance sonore de dépassera pas les 20 décibels.
Puisque l’engin est très portable, qu’il sera vraisemblablement trimballé dans un sac ou dans une poche, Asus a intégré tout un système de filtrage pour empêcher d’encrasser les ventilateurs. Les ailettes de refroidissement en aluminium sont également travaillées pour éviter de laisser passer les poussières.
Autre poste important sur ce dispositif, l’ergonomie. Asus s’st clairement inspiré du design des manettes XBox pour sa consolePC. On retrouve le double mini joystick dans sa diagonale habituelle. Une petite croix directionnelle à gauche et les boutons XYAB à droite. On note par ailleurs les quatre gâchettes sur les épaules de la machine pour une prise en main très classique.
Moins classique, à l’arrière de l’engin, deux boutons « macro » permettant de piloter des actions programmées à votre goût. Dans les jeux vous pourrez indiquer des actions supplémentaires a effectuer avec ces boutons. Dans l’interface de la console elles pourront servir à d’autres tâches. Un retour haptique sera bien entendu présent pour signaler des éléments de jeu et des éléments de réglage précis permettront d’optimiser les contrôles des joysticks comme des gâchettes jeu par jeu, de manière très précise. Les moteurs de vibration par exemple, seront réglables de manière séparée à droite et à gauche pour des retours différents.
L’ensemble de la coque a été travaillée pour rester confortable. Certains éléments ont été optimisés au gramme près pour réduire le poids global de l’engin à 604 grammes. Des textures sont prévues pour être agréables et offrir une bonne accroche. Un élément indispensable pour éviter de laisser tomber la console. Les angles se veulent ergonomiques pour faciliter un contrôle confortable dans la durée.
Deux petites enceintes sont placées en face du joueur, juste sur les côtés de l’écran de manière a délivrer un son plus direct, plus riche et moins étouffé. Asus promet un son spatialisé 5.1 avec une compatibilité Dolby Atmos. J’avoue que j’ai un peu de mal a y croire, l’espace rapproché des deux enceinte n’offrant pas beaucoup d’espace pour créer un environnement propice à un son global de ce type. Mais on n’est pas à l’abri de bonnes surprises, certaines petites tablettes ont par exemple réussi ce tour de force par le passé. Autre détail technique, la présence d’un port USB Type-C avec DisplayPort 1.4, charge et transport de données. Un port Jack audio combo 3.5 mm et l’ajout d’un lecteur d’empreintes pour s’identifier sous Windows 11 complètent cet équipement.
Pas de sortie vidéo ? Mis à part le port USB Type-C confondu avec le connecteur propriétaire du Dock XG Mobile mais parfaitement exploitable avec un câble USB Type-C classique, il n’y a pas de sortie vidéo intégrée à la console. Asus propose une alternative intéressante avec un chargeur qui remplit cet usage. L’idée de base est de ce dire qu’on n’alimentera pas un écran externe avec sa ConsolePC en mobilité. Qui dit écran externe dit fil à la patte et donc usage sédentaire. L’idée d’Asus est donc de proposer un port HDMI sur le chargeur de la ROG Ally. Pour alimenter la console on branchera le petit adaptateur sur une prise électrique puis un câble USB Type-C de celui-ci à la console. Pourquoi ne pas profiter de ce câble pour faire transiter le signal vidéo jusqu’au chargeur ? Ainsi on retrouvera sur le petit bloc une prise HDMI 2.0 et une prise USB 2.0 pour brancher, par exemple, un ensemble clavier et souris. La Asus ROG Ally proposera également une connexion Wi-Fi6E et du Bluetooth 5.2.
Quel avenir pour la console ROG Ally ?
Asus prépare donc une petite bombe avec cette console. La marque a annoncé des partenariats, elle « offrira » des accès au GamePass de Microsoft à son lancement, proposera des accessoires variés et peaufine une offre logicielle complète avec une version sur mesures de son logiciel Armoury Crate SE. Une suite logicielle qui permettra de piloter tous ses jeux dans toutes les bibliothèques disponibles : Steam, Epic, Ubisoft, Gog et autres. Le tout sous une interface qui épaulera l’usage du Windows 11 livré.
Il reste encore des inconnues autour de cette solution. On ne connait pas son autonomie par exemple. Pas plus qu’on ne connait son tarif ou sa date de sortie. Asus a évoqué un prix sous les 1000$ pour la console ce qui est assez… large. D’autant qu’on ne sait pas si la marque parle de la version Ryzen Z1 ou Ryzen Z1 Extreme.
Une certitude reste néanmoins, le constructeur s’est énormément engagé dans ce dispositif et la marque ne devrait pas se contenter de cet essai. Asus a tout intérêt a développer son offre, a l’étoffer dans le futur et peut être, après cette sortie pour le moment exceptionnelle, à la décliner vers des solutions plus sobres et accessibles. L’arrivée du Ryzen Z1 signe également le départ de ces offres et je ne serais pas surpris de voir des modèles concurrents débarquer sur le créneau à l’avenir. Chez les « petits » acteurs classiques de ce marché mais également chez des constructeurs internationaux.
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« Il reste encore des inconnues autour de cette solution. On ne connait pas son autonomie par exemple. Pas plus qu’on ne connait son tarif ou sa date de sortie. Asus a évoqué un prix sous les 1000$ pour la console ce qui est assez… large. D’autant qu’on ne sait pas si la marque parle de la version Ryzen Z1 ou Ryzen Z1 Extreme. »
Sachant que la version Extreme a presque la puissance graphique d’une PS5 (voire autant si on compte les avancées architecturales) et la dépasse même largement en terme de CPU, on peut imaginer c’est la version « bas de gamme » qui sera à ce prix là^^.
Le Z1 n’est clairement pas un apu custom gaming vu les specs, marketing… Ça pourrait être super en mini pc par contre.
Le Z1 « extrême » n’en est donc probablement pas un non plus, juste un rebadgeage de 7840u.
On va bien se marrer sur le prix du gros modèle, quand tout le monde aura des virus sur ses Ally, et pour des perfs moindres à tdp égal que le deck pour l’entrée de gamme.
Ça va continuer à faire de la pub pour le Deck (qui lui, à un vrai apu custom gaming, tout est fait pour la bande passante au gpu), parfait.
Bon les gens un peu bas du front qui ne comprennent rien à linux et ne jurent que par windows malheureusement, on y peut pas grand chose, ça leur fera un joujou avant de changer dans 6 mois.
Le système de refroidissement pour dissiper les 15watts semble compliqué.
Une idée du poids de l’engin ?
Hum… quelques remarques (partiales ;-):
1/ En une semaine on est passé de 650$ à moins de 1000$ (comprendre 999$).
2/ Asus parle des performances et on se doute q’elles seront meilleures que le Steam Deck. Heureusement vu le saut générationnel. Mais pas un mot sur l’autonomie qui est selon moi le point essentiel à évoquer pour une console portable.
3/ le gros point noir: Windows 11. Pas adpaté à des produits (trans)portables, lourd et blindé de bloatware, cible de virus (donc anti virus obligatoire)… sans parler des manip souvent douteuses des propriétaires qui récupéreront des jeux tombés des camions et vérolés…
4/ J’espère que valve distribuera un hack pour installer SteamOS sur cette Ally et là on en recausera!
A+
@citral: Pour la version « custom » cela peut être aussi bien un custom de TDP qu’un custom de marketing. Le fait d’orienter le même processeur vers l’appellation Z1 quand il est destiné uniquement aux consoles PC avec un offre prix différente par exemple.
@cinos: 604 grammes.
@daniel: Personne d’autre que des gens fabulant des chiffres n’avait indiqué 650$. Pas Asus en tout cas.
Oui pour l’autonomie, pour le moment c’est encore très flou. Pour les perfs c’est l’évidence et comparer les deux consoles est aussi idiot que de comparer un vélo de ville à 4000€ et un vélo électrique à 1000€… Il y a des gens toujours assez limité apr une vision pyramidale de la vie qui vont se dire que plus ça va vite mieux c’est sans réfléchir aux conséquences techniques de leurs choix. Autant je peux comprendre sans problème l’achat de l’une ou de l’autre plateforme, autant réaliser que pour 1000€ on aura un truc plus rapide qu’une solution a 400€ ne me parait pas être une révélation…
Pour SteamOS sur la console, pas besoin de Valve, les internautes le feront très bien.
Bonjour Pierre,
est ce que la console pourra aussi faire de la bureautique ou lire des vidéos?
Merci
Oiu, sans soucis. Imagine que tu la positionne en mode « desktop » avec son chargeur. Tu as un PC assez bien équipé sous la main. tu branches un écran secondaire en HDMI via le chargeur, tu colles un clavier souris Bluetooth ou un hub USB sur le chargeur et tu as un PC sous Windows des plus classique. Armoury Crate SE – le logiciel d’Asus rajouté pour piloter la console en mode console – n’a pas dévoilé tous ses secrets mais cela reste un programme Windows qu’il sera possible de fermer. On se retrouve alors avec un engin tout à fait exploitable comme un PC. J’imagine qu’un petit malin proposera a terme un mini clavier avec une accroche pour se clipser à la console et faire une proposition « clamshell » classique.
@Pierre Lecourt:
Merci pour la précision sur le poids.
Ça me parait bien léger, sur quoi ils ont bien pu rogner pour être sous les 669g de la Steam Deck tout en ayant à dissiper 15watts au minimum.
Serait-ce la capacité de la batterie ? Ou alors leur système de dissipation est en plus d’être efficace est super léger mais alors tout le monde utiliserait déjà ce système s’il n’y avait aucun défaut.
@Cinos: Asus a fait tout un speech là dessus lors de la présentation mais malheureusement les images sont toujours sous embargo.
En gos : recours à une coque CNC en aluminium très optimisée, percement de zones pour alléger là où c’était possible. Choix de l’ensemble des matériaux. Après, comme tu dis, on ne sait rien de l’autonomie pour le moment.
Bonjour et merci pour ce très bon article superbement détaillé.
On manquait depuis un bon moment de tablette windows , voir de double boot android/windows.
Nous avons ici un beau jouet en w11. C’est vraiment très bien. Est-ce la console portable que MS n’a pas voulu sortir, peut-être bien HIHI,
mais c ‘est une très bonne idée d’avoir mis Windows dessus et tous les softs de gestion de jeux comme steam et autres…
Coté matériel, la carte video semble très bien mais l’on a toujours ce problème « très énervant » de ne pas avoir
1500 nits sur ces « foutu écrans » face au soleil.
Comme a une certaine époque, le DD HD était le goulot d’étrangelement des machines avant l’arrivée de ssd, ces écrans a 500 nits pourrissent le déploiement et les megas ventes de ce genre de matériel mobile…
Le grand vainqueur sera celui qui aura une dalle de 1500/2000 nits.
Elle existe déjà depuis 2 ans sur les moniteurs de productions d’appareils photo et video…
elle existe sur un seul téléphone Android depuis 3 ans…
(Apple est a la ramasse depuis 5 ans la dessus, pas la peine d’en parler, le hdr n’est pas des nits merci … MDR)
Le grand vainqueur de la bataille des consoles portables sera là. Pouvoir jouer en plein soleil, à la plage, à la piscine …
En IP68 bien sur …. sur le matelas pneumatique au milieu de la piscine sans aucun risque :):)
Désolé, des commentaires sont passés à la trappe, mais là j’ai eu environ 1600 spams d’un coup et je n’ai pas eu le temps de tout lire… Si vous avez le courage, vous pouvez les ré-écrire. Encore une fois désolé.
Perso je possede une GPD Win 4 qui a l’avantage de sa petite taiile, un clavier, un ssd 2280 plus courant et facile a remplacer.
Pour les refractaires de Window 10/11 le logiciel gratuit Playnite rend parfaitement service dans la gestion des bibliptheques de jeux sans se limite a celle de Steam rendant l’interface plus conviviale.
Apres deux semaines d’utilisation mes reproches sont :
– le clavier QWERTY sans accent ( oui je suis francais et je suis attache a mon clavier AZERTY)
– un ecran en HD sur un 6″ car du 720 aurais ete suffisant sur cette taille.
– 2h30 d’autonomie cela fait un peu juste surtout que comme s’est un ordinateur une batterie externe meme de grosse capacite pour telephone portable ne fonctionne pas donc il faut toujours avoir son chargeur.
Des defauts legers ou mon seul regret est qu’elle ne tourne pas sous le nouveau AMD 7840U bien que tout le jeux AAA passent sans aucun probleme.
Le prix de depart est tres eleve (799$ – 16go/512go de stockage) je le concede meme comme dans mon cas en financemet participatif pour une version 32go/1to de stockage (999$ -> soit pour mois 915 Euros) mais GPD n’est ni STEAM ni ASUS pour avoir des gros volumes mais par contre a l’experience de ce type d’engin.
@AL-1:
Renseigne toi concernant la batterie externe, il existe des adaptateur usb-c vers embouts de charge PC portable. Si ta batterie externe sort en usb-c PD avec suffisamment de puissance (genre 45w), ca devrait marcher. Je l’ai déjà fait avant que les constructeurs se décident à autoriser la recharge des PC via usb-c. Ces adaptateurs se trouvent facilement sur ali express…
Sympa comme machine, a voir l’autonomie et le prix, mais dommage pour :
-la faible luminosité de l’écran: 500 nits en extérieur c’est un peu faible …
– l’absence de puce 5G pour un appareil nomade
C’est intéressant de constater que c’est au moment où un vrai produit concurrent semble émerger que certains utilisateurs d’une solution, le Steamdeck en l’occurrence, se muent soudain en fanboys. Comme si cela provoquait une espèce de réaction identitaire ou plus probablement qui prennent ces annonces comme une remise en cause de leurs achats, une insécurité du bien fondé de leurs décisions.
chouette article, merci pierre.
encore pas mal d’inconnues, d’ici fin mai on devrait en savoir plus.
je me demande si les pads tactiles du steam deck changent l’experience utilisateur ou pas, steam est le seul à les mettre en plus des autres contrôles, toutes les autres consoles de se type s’en passent.
Astucieux le chargeur avec la prise HDMI. Il suffisait d’y penser !
@curunoir: je suis surpris par ta remarque. Je n’ai pas vu un commentaire de « fanboy » ici. Simplement des arguments factuels concernant cette machine vis-à-vis de l’existant.
À titre personnel, j’attends le tarif officiel et l’autonomie avant de « regretter » l’achat récent de mon Steam Deck. Qui, soit dit en passant, répond parfaitement à mes attentes. Mais je ne suis clairement pas la cible de RoG (un gamer).
D’ailleurs, je ne suis pas persuadé que les comparer soit réellement pertinent. Je vois le Deck comme une Console-PC et l’Ally comme un PC-Console. On verra comment Asus va communiquer et l’interface d’accueil de cette machine : si c’est un Windows 11 classique ou une interface à la SteamOS.
Enjoy !
@Lionel: Il n’y a aucune raison de regretter a priori. Ce n’est pas le même objectif de console et les comparer a finalement assez peu de sens.
@Pierre Lecourt: je suis tout à fait d’accord. C’était le sens de mon commentaire.
Le Deck répond tout à fait à mes attentes et j’ai, grâce à lui, pu recommencer à jouer à des « vrais » jeux PC (2 a 3 heures par semaine).
@Lionel: Oups, c’est plutôt 2 à 3 heures par quinzaine. Valve donne les stats sur 2 semaines.
Ça me paraissait beaucoup aussi…
Il existe déjà un catalogue complet de pièces .
Ont peux acheter pratiquement toutes les pièces de la Ally sur asus accessoires
Un petit article sur la Legion Go maintenant ? Ces machines sont vraiment des minimachines, je verrais bien ce marché (en plein développement) suivi de près par ce site.
Comme celui là ?
https://www.minimachines.net/actu/lenovo-legion-go-121212
Superbe petite machine, qui ne coûte pas trop cher, mais qui est chichement pourvue en connexions. Un dock, comme Valve à fait pour sa Steam Deck, aurait été chouette. Il est possible d’en trouver sur amazon. Sinon il y a la carte graphique externe, qui, si elle décuple la puissance, favorise les branchements, alourdie la facture assez brutalement.Et pour le prix, est-ce qu’un ordinateur portable, ne fait pas mieux. Peut-être pas aussi sexy, et geek friendly, mais au prix plus justifiable (?), et plus usual?