Huawei et Google, US et Chine, un combat de géants

Huawei n’a plus le droit à Android ni aux autres ressources US : Processeurs et logiciels. Pas plus qu’il ne peut déployer ses solutions 5G sur place. Ainsi en a décidé un décret US signé par Donald Trump. Une décision qui devrait provoquer beaucoup de remous à court terme.

Google a donc décidé de ne plus travailler avec Huawei en refusant à l’avenir un accès à ses versions d’Android, en fermant les portes vers ses bureaux d’ingénieurs et en coupant la possibilité au fabricant Chinois de profiter des services Google Play.

En faisant cela, Google obéit à une demande du gouvernement américain qui a mis sur liste noire la marque et suspendu tout commerce avec le géant des Télécoms Chinois. Si Donald Trump n’a pas pu obtenir les crédits pour construire son mur physique, il est bien en train de bâtir un mur virtuel. Un mur entre les concurrents les plus féroces de son industrie et les consommateurs de son pays.

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Xi Jinping et Donald Trump

Brique par brique, ce mur est bien en train de se mettre en place et, à la suite de Google, d’autres marques US ont également indiqué qu’ils coupaient les ponts avec Huawei. Ainsi Intel, Broadcom, Xilinx et Qualcomm ont suivi l’ordre du gouvernement US. Un ordre basé sur une suspicion – jamais vraiment étayée de preuves – de proximité entre Huawei et le gouvernement Chinois. La stratégie de Trump et de ses équipes est assez simple, en coupant l’accès à ces technologies, qu’elles soient logicielles ou matérielles, ils espèrent cantonner la marque en Chine. Pays où la présence des services Google n’est clairement pas indispensable puisque les utilisateurs préfèrent les applications locales.

Sur ce marché particulier, Huawei ne sera pas forcément énormément affecté. La marque dispose de ses propres puces ARM avec les Kirin de sa filiale Hisilicon. Elle s’apprête à proposer des modems 5G – et c’est clairement un des vrais enjeux de cette bataille entre le gouvernement US et la marque – et annonce même disposer d’un système alternatif à Android… Elle pourra également compter sur les équipements européens qui ne sont pas affectés par les restrictions US. Ainsi NXP ou Imagination Technologies peuvent continuer à travailler avec la marque.

Il faut évidemment prendre tout cela avec un peu de recul. C’est effectivement un coup dur pour Huawei qui va se retrouver logiquement sans processeurs pour toute sa partie PC par exemple. Si, pour le moment, AMD n’a pas communiqué sur ce point, on voit mal comment la marque Américaine pourrait refuser de suivre cet ordre gouvernemental. Même scénario pour Nvidia qui équipe certaines machines.

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C’est également un marché énorme qui tombe à l’eau pour ses smartphones. Sans le public US et avec des marchés Européen, Indien et Russe attachés à Android et son Store, on imagine mal comment Huawei pourrait à nouveau vendre ses solutions sur ces secteurs. Le public Chinois est énorme mais il est lui même assailli de solutions concurrentes. Même si les acheteurs Chinois vont sans doute se reporter en partie sur Huawei en représailles, cela ne suffira pas à compenser ces marchés importants.

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La guerre qui oppose Huawei aux US n’est pas nouvelle, la marque est  un géant en terme de vente de smartphones en Chine et affiche une croissance très soutenue. Un rythme qui pouvait même faire peur à la place du numéro un mondial des vendeurs de smartphones: Samsung. Évidemment, sans accès à Android dans le futur, ce scénario ne risque pas d’arriver.

Il s’agit donc ici clairement d’un bras de fer, car si Huawei tente de rassurer ses partenaires et consommateurs, le coup est rude. Et on imagine que le gouvernement Chinois ne va pas en rester là. Cette entrave commerciale, ce mur invisible qui protège les intérêts des firmes US, ne va pas lui plaire. Le risque d’une escalade de cette guerre commerciale entre la Chine et les US est plus que probable.

La question est de savoir si l’administration Trump va laisser Huawei sur cette liste noire indéfiniment ou non. Si elle attend réellement de la part du fabricant Chinois des preuves de son indépendance vis à vis de son gouvernement. Preuves qui seront, par nature, impossible à fournir. On ne peut pas prouver qu’il n’existe pas un lien qui… n’existe pas. Et jamais la Chine n’accepterait de communiquer sur la cessation d’une éventuelle entente entre son administration et Huawei. Quand bien même un tel document serait un jour publié, il ne serait évidemment pas pris en considération par les autorités US puisque ce document prouverait exactement le contraire de ce qu’il serait en train de dénoncer. On est dans un magnifique cas de renversement de la charge de la preuve de la part du gouvernement US.

Quand Trump signe un décret exécutif au sujet des menaces qu’un acteur  étranger pourrait avoir pour les réseaux, la technologie et les services de communication aux Etats-Unis, il fait surtout la part belle aux compagnies US. Ce décret intitulé « Sécurisation de la chaîne d’approvisionnement des technologies et des services de l’information et des communications » veux faire cesser toute implication étrangère dans la construction de réseaux opérateurs du pays. Huawei n’est d’ailleurs ps le seul visé par cette ordonnance : China Mobile voulait également s’implanter aux US. Mais on sent  clairement que c’est Huawei qui est le plus visé avec notamment une grosse barrière posée sur tout déploiement de solutions 5G.

Ce décret « interdit toutes transactions qui impliquent des technologies de l’information et des communications ou des services conçus, développés, fabriqués ou fournis par des personnes appartenant à un concurrent étranger, contrôlées par lui ou soumises à sa juridiction ou à sa direction » détaille le gouvernement Américain. La recette pour déterminer la menace d’une entreprise étrangère pour la sécurité US est une consultation de plusieurs instances légales comme le procureur général US, les secrétaires du Trésor, la Défense, la Sécurité intérieure, la FCC et tous dirigeants d’autres services compétents. Ce décret, valable un an, sera reconductible si cela est jugé nécessaire.

Cette action coupe donc court à toute exploitation de licences Android pour Huawei. Sans cette possibilité ni un accès aux services Google Play et au Store, les smartphones de la marque sont invendables ailleurs qu’en Chine. Il reste, bien sur, la possibilité d’employer la version Open Source d’Android mais cela n’aura pas la même force d’attraction que l’original. Il est également possible d’ajouter les services Google Play après l’achat assez simplement1 mais ce n’est pas possible pour une marque qui vise le grand public de proposer à ses clients de bidouiller son smartphone en chargeant des sources inconnues.

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Il reste la possibilité pour la marque de proposer son propre système, elle s’y est préparée affirme t-elle et ce qui n’est techniquement pas impossible, mais sans un Store aussi complet que celui de Google, on voit mal comment les smartphones attireraient leur public. Les clients n’auraient aucun intérêt à prendre le risque d’acheter un smartphone sans écosystème en espérant que d’autres, aussi confiants qu’eux, fassent de même en assez grand nombre pour commencer à intéresser des développeurs. Amazon, avec sa force de frappe énorme, n’a pas réussi à convaincre avec son propre store d’applications. On voit mal comment une marque beaucoup moins bien identifiée et présente pourrait réussir. Et la fameuse la liste noire US pourrait également enjoindre les développeurs à ne plus travailler avec Huawei.

Le scénario le moins catastrophique serait lié à une entente nouvelle entre l’administration Trump et le gouvernement Chinois. C’est ce qui s’est passé entre ZTE et le gouvernement US, par exemple. Après une période de quarantaine décidée en Avril, la firme a retrouvé les bonnes grâces des Etats unis en Juillet en payant une amende de 1.4 milliards de dollars et en remaniant son conseil d’administration.

Le pire scénario serait un durcissement des deux positions. Il est facile d’être isolationniste quand on est déjà isolé. Mais la position US est assez étrange puisque la plupart de ses grandes marques dépendent fortement de la production Chinoise pour fonctionner. Apple, par exemple, dépend à 100 % de la chine pour produire ses iPhone. La réponse du gouvernement local pourrait passer par une taxation énorme des produits concurrents des solutions Huawei fabriqués en Chine et exportés ailleurs. Une telle décision augmenterait drastiquement les coût de production, sans solution de repli de la part d’Apple. On ne déménage pas une usine de fabrication de smartphones semi-robotisée aussi facilement qu’une usine textile…

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Un ultraportable Huawei

Quel impact pour le marché ?

Il est évident que cette situation inédite va provoquer des remous. Les autres fabricants vont logiquement se poser des questions vis à vis de l’administration US. Lenovo, Acer, Asus, Xiaomi… Énormément de marques dépendent de Google mais aussi des équipementiers US. Toutes voient désormais une épée de Damoclès voler au dessus de leurs têtes. Est-ce que cela va réveiller des velléités de concurrence sur certains secteurs – logiciel et matériel – du gouvernement Chinois ? Un premier retour de bâton s’est d’ailleurs fait sentir suite à cette décision. Les actions de plusieurs compagnies travaillant avec Huawei ont baissé en bourse au lendemain de l’annonce. Une chose est sûre, d’autres acteurs vont profiter du trou laissé par Huawei sur le marché et Samsung doit se frotter les mains. Pour combien de temps ? La marque pourrait également être un jour impactée par une décision protectionniste de ce genre.

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Aujourd’hui, des contacts sur place, me tiennent trois discours différents. Le premier est celui d’un impératif d’autonomie vis à vis des composants US dans la High-Tech. Un système alternatif à construire pour gagner en indépendance et un travail de développement matériel pour se passer des solutions signées par les US. On a déjà vu ce type de scénario par le passé. Un effort national lié à une crise commerciale ou stratégique qui aboutit quelques années plus tard à l’apparition de solutions ayant un impact mondial. Ce n’est donc pas exclu… D’autant que cela pourrait être poussé fortement par un gouvernement Chinois très attentif à ces marchés.

Le second discours est plus simple, il considère le point faible des sociétés capitalistes. Les fabricants Chinois pourraient tout simplement racheter un ou des acteurs techniques pour augmenter leur indépendance. Un scénario complexe à court terme face à l’administration Trump qui ne laisserait sûrement pas partir AMD ou un autre constructeur hors des US.

Mais… Et c’est le troisième discours que j’ai entendu depuis hier. Trump n’est pas inamovible. Il est est même sur un siège éjectable. Ce discours très pragmatique est évidemment basé sur un calendrier différent de celui qui régit le marché High Tech. On imagine que Huawei ne va pas se tourner les pouces en se contraignant au seul public Chinois jusqu’aux prochaines élections US en Novembre 2020. Surtout avec l’incertitude de revoir Trump être réélu pour 4 années supplémentaires.

Notes :

  1. Beaucoup de petites marques Chinoises font cela

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130 commentaires sur ce sujet.
  • 21 mai 2019 - 14 h 21 min

    Ne serait-ce pas juste un genre de chantage économique, comme sait si bien le fait le président US, pour contraindre la marque à des « largesses » envers l’économie américaine. Le gouvernement US vient en effet déjà de donner un sursis exécutoire de 90 jours à ce décret, jusqu’à la mi-aout ; Qui plus est : ce sursis pourra être prolongé à l’issue en fonction des discutions entre les parties.

    Bref, la suite au prochain épisode, mais cela rappel en effet la « série à rebondissement » ZTE !

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 30 min

    Les mobiles Huawei ont un Store d’applications AppGallery, il y a Facebook Instagram, Snapchat,…
    Proposer un Android sans Google ne serait pas un soucis pour de nombreux utilisateurs.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 31 min

    @Mxte29Fr: C’est un sursis concernant les mises à jour uniquement. Cela permet de protéger les consommateurs américains qui ont acheté un smartphone Huawei pour qu’ils n’aient pas de mauvaise surprise en cas de non mise à jour de leur système. Cela n’autorise pas à nouveau les entités US a retravailler avec Huawei.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 35 min

    @gplatret: Nombreux comment ? Nombreux comme « assez pour rentabiliser les millions de dollars nécessaires en R&D et en fabrication pour amortir un smartphone » ou Nombreux comme « faire plaisir à une poignée d’utilisateurs experts ? ».

    Sérieusement, un smartphone autre qu’Apple sans Android c’est invendable en Europe ou aux US aujourd’hui.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 35 min

    N’y a t’il pas surtout un risque pour Google que les fabricants hors US sortent un OS commun ?

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 38 min

    @Pierre Lecourt:
    Justement Android serait toujours présent vu qu’il est OpenSource. C’est juste la partie Google qui serait absente.

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  • 21 mai 2019 - 14 h 38 min

    @gplatret: Si, c’est une possibilité, pas forcément un risque. Mais la tâche sera ardue. Tout le monde s’est planté face à Android.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 39 min

    @gplatret: Oui mais sans le Store, les gens se foutent de l’OS en soi, ils veulent leurs applications. Toutes leurs applications.

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  • 21 mai 2019 - 14 h 39 min

    Est ce que la position de Trump est tenable à long terme avec un monopole chinois sur les terres rares ? Par le passé, le gouvernement chinois a déjà bloqué l’exportation vers les USA de ces éléments indispensables pour les nouvelles technologies. Si bien que certaines compagnies stockent déjà plusieurs mois d’avance en prévision d’un défaut d’approvisionnement.
    Ou alors il s’agit juste de montrer les dents…pour trouver un accord plus tard mais plus favorable.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 42 min

    @Pierre Lecourt:
    Je viens de vérifier sur mon mobile Huawei le store est déjà bien remplie. Une bonne communication de la marque et ça devrait le faire auprès des développeur.

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  • 21 mai 2019 - 14 h 47 min

    @gplatret: C’est le discours tenu par Amazon, Samsung avec Tizen, LG avec WebOS, Blackberry et bien d’autres. Ça n’a jamais fonctionné en pratique.

    @Mat&Meth: Il ya plein d’élément qui peuvent faire mal à l’industrie US. Mais cela affecterait également l’industrie Chinoise. Je pense que la Chine va tenter une voie diplomatique avant de sortir à son tour la hache de guerre comme ils l’ont fait pour ZTE. Si demain la Chine taxait les composants US entrant sur le territoire, donc taxait tous les smartphones et PC fabriqués en Chine, ce serait un coup dur pour toute l’industrie. Celle des US comme la chinoise.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 14 h 59 min

    Samsung avait réussi un beau coup avec son BadaOS
    C’est reproductible avec Huawei et limite ça ferait du bien que ça secoue un peu le marché des OS mobiles.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 06 min

    @Thierry: Ils se sont finalement plantés et c’était en 2010. Ils ont laissé tomber pour Tizen qui s’est également planté.

    En 2010 il y avait devant Android Blackberry et Symbian. Les deux se sont également plantés.

    Android en 2010 c’était le début de la 2.1 et surtout la 2.2 Froyo.

    c’est plus le même monde aujourd’hui.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 12 min

    @Pierre Tout est relatif. Les Samsung Wave ont été les appareils les plus vendus pendant un temps.
    Pour Blackberry, le problème était les choix fermés qu’ils ont maintenus longtemps et Symbian… ah Symbian…

    Ce que je veux dire c’est que d’un coup de baguette argentée, il peut y avoir un accord autour de WebOS ou d’un autre et paf, une alliance asiatique qui en a marre de se faire marcher dessus … tout en étant la source matérielle de toutes les solutions matérielles US…

    C’est trop improbable ? je n’en suis pas si sûr. A surveiller en tout cas.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 14 min

    Blackberry, Symbian, Tizen,… Se sont plantés car les développeurs devaient refaire les app pour ces OS.
    Si Huawei garde Android il faut juste faire venir les développeurs.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 14 min

    @Thierry: C’est improbable, trop je ne pense pas. Bénéfique pour le marché ? A coup sûr.

    Reste a savoir l’attitude des consommateurs

    Si tu dis à quelqu’un : Tu préfères un Google probablement allié au gouvernement Américain ou un WebOS probablement allié au gouvernement Chinois ? Quelle sera la réponse ?

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 14 min

    @Pierre Lecourt:

    Je ne suis pas certain qu’un smartphone sans services google soit invendable: J’en ai un depuis peu et je privilégie toujours les équivalents F-Droid quand il y en a car c’est en général bien moins intrusif niveau permissions requises.

    En réalité, il suffirait que Huawei prenne l’exact contrepied de ce qui est reproché à Google: Reprendre ce qui a été construit pour Androïd et y batir un écosystème concurrent qui ne prenne pas l’utilisateur pour un citron à données.

    La majorité des fabricants de smartphones androïd n’est pas US et tous doivent être bien secoués: Je suis certain qu’ils n’hésiteraient pas à proposer un store Huwaei concurrent de celui de Google. Juste au cas ou pour eux, mais qui amorcera la pompe pour les développeurs d’applis.

    L’autre option serait sinon d’arrêter les conneries d’avoir une appli par fonctionnalité réseau quand un navigateur sur un site mobile proprement codé fait le plus souvent parfaitement l’affaire. Car la seule finalité de faire des tétrachiées d’applis au lieu de sites adaptés, c’est que ces dernières en s’installant peuvent demander des droits sur les données de l’utilisateur que le navigateur n’aura jamais en totalité et permettra de limiter globalement pour le reste.

    Personnellement, que Google se prenne une grosse fessée dans l’affaire ne me navrerait pas. Cela va secouer un peu au passage, mais il est si aisé de les taper en retour là ou cela fait mal…

    Je prends du pop-corn et j’attends pour ma part le reste du film!

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 17 min

    @gplatret: Oui, comme expliqué dans le billet : Ce décret “interdit toutes transactions qui impliquent des technologies de l’information et des communications ou des services conçus, développés, fabriqués ou fournis par des personnes appartenant à un concurrent étranger, contrôlées par lui ou soumises à sa juridiction ou à sa direction”

    En gros, le Gouvernement US peut interdire à tout développeur US de travailler et déployer une version de son app pour un store de Huawei. Non, j’ai beau tourner le truc sous tous les sens, la sanction met KO Android dans l’équation.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 25 min

    @pierre je fais partie de ceux qui se sont acharnés jusqu’au bout avec les Pixies et les Pre, mon choix serait aisé ;)
    pour tout dire, j’ai aussi un oeil sur des choses beaucoup moins mainstream, on ne sait jamais mais là, pas de grand public en vue. (Librem, PinePhone…)

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 27 min

    @yann: Perso je n’y crois pas une seule seconde dans l’état du marché actuel à un smartphone du niveau des Huawei de dernière génération sans un catalogue d’applis déjà avancé comme celui de google. En vendre quelque uns serait possible mais jamais assez pour être rentable.

    Après je suis ok avec toi et je pense que c’est un tournant dans l’historie d’Android. Si à un moment une décision doit bien être prise pour créer un contre pouvoir à Android, c’est maintenant. Et effectivement je suis sur que beaucoup d’acteurs prendraient le train en marche. Jusque là ils préfèrent toujours avoir des menottes chez Google que partager quelque chose avec un concurrent. Cela pourrait changer face au couperet de cette annonce.

    Imaginez une marque comme Asus ou Lenovo avec la même punition. Ce serait totalement catastrophique.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 29 min

    J’aimerais bien connaitre l’avis de Google en off, pas le truc officiel.
    Ça va leur faire du tord un truc pareil.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 29 min

    @Thierry: Je veux bien le croire mais l’histoire de ces dernières années nos montre que toutes les tentatives libres concurrentes à Android se sont plantées. Les ventes sont catastrophiques et les marques y perdent de l’argent. Séduire des experts, c’est sûr mais Mme Michu veut retrouver Candy Crush, Instagram et Facebook sur son nouveau joujou. Sans les apps de base, pas de ventes.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 35 min

    @gplatret: Oui, défiance et un concurrent innovant en moins ! C’est pas bon pour le business. Qualcomm doit être partagé entre son recul de vente de puces snapdragon immédiat, la peur de voir les Kirin déborder la seule production de Huawei et le gâteau de la 5G à moyen terme.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 37 min

    @Pierre Lecourt: « En 2010 il y avait devant Android Blackberry et Symbian. Les deux se sont également plantés. »

    On peut même rajouter Microsoft…

    Par contre j’aimerai bien une petite réplique style « pire scénario » histoire de botter un peu les fesses d’Apple 😉😁Une bonne « taxation des produits fabriqués en Chine et exportés ailleurs »…

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 42 min

    Les fabricants chinois ont depuis longtemps ces applications qui permettent d’installer le play store et les Google play services après l’achat d’un smartphone. Ce serait pas la solution la plus pratique dans ce cas?

    Et puis aujourd’hui, je pense qu’obtenir la dernière version d’Android c’est plus un argument marketing que fonctionnel dans la pratique (au temps de Froyo, Gingerbread et autres ca aurait ete une autre histoire). Donc oui, proposer un téléphone a 1000 euros sans la dernière version d’Android ca ne va pas forcement bien plaire…

    En tout cas, ca donne espoir quant a voir emerger une alternative a Android et iOS

    Commentaires de mes amis en Chine:
    « Trump ne fait que FORCER la Chine a avancer technologiquement »
    « Les autres boites qui n’ont pas eu l’honneur de figurer sur la liste noire de Trump devraient rougir »

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 48 min

    Pour le hardware et le software des téléphones, il y a des alternatives.Il reste effectivement le hardware pour les PC, sortir du intel/AMD est difficile…

    Cependant un rachat ou une joint venture avec VIA Technologies et TSMC (entreprises taiwanaises)… on délègue des ingés en charge du dvpt du kirin sur un boost ou une nouvelle architecture VIA, on grave le tout en finesse 5 nm … et tadam Trump se fait avoir et les chinois s’installent sur un nouveau marché…

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 15 h 52 min

    Sortez les Pop Corn

    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/conflit-huawei-trump-pekin-pret-a-prendre-des-mesures-de-represailles-1022578

    Conflit Huawei/Trump : Pékin prêt à prendre des mesures de représailles
    Le président Xi Jinping a visité lundi un site d’extraction de terres rares. La Chine a un quasi-monopole sur ces minéraux extrêmement stratégiques dans la high tech. Elle pourrait s’en servir dans la guerre commerciale.

    Sans compter la directrice financière de Huawei en taule au canada en attente d’extradition aux US et 2-3 Canadiens arrêtés opportunément pour espionnage, trafic de drogue & co et qui risquent la peine de mort……

    Répondre
  • JB
    21 mai 2019 - 16 h 03 min

    @Thierry: complètement, ça me paraît salutaire aussi !

    Au-delà de la crise, il y a une opportunité de sortir d’un modèle où Android et Google trustent 90% de parts du marché OS mobile. Cette situation est hallucinante surtout eu égard à l’éthique des américains face à la protection des données et à l’espionnage (ce que, précisément, ils reprochent à la Chine, mdr). Si seulement les européens pouvaient sortir une belle plate-forme libre, sécurisée, gratuite lors d’un tel événement…

    Sont forts ces Américains : tous les abus sont permis tant qu’ils restent les numéros 1 du secteur ou les plus en pointe technologiquement parlant. Drôle de vision du libéralisme et de marchés qui s’auto régulent non ?!

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 16 h 11 min

    Si les entreprises américaines n’ont pas le droit de commercer avec Huawei auront elles le droit de payer les redevances liés à l’utilisation des brevets Huawei sur la 5g? Je ne pense pas qu’une réponse « on les utiisera quand-même » soit compatible avec l’accusation des USA quant au piratage des IP.

    Répondre
  • dja
    21 mai 2019 - 16 h 26 min

    Billet bien indulgent avec Google.
    Rappelons tout de même que ce décret concernait à la base l’achat et l’exploitation par des sociétés américaines de matériel émanant de sociétés étant dans la « liste noire », donc Huawei. Liste noire établie sur une base de risque pour la sécurité nationale américaine.
    Où est le risque de sécurité de continuer à fournir l’accés aux téléphones Huawei au Google Play/Store ?

    Google a agi avec complaisance, manifestement de son plein gré voir même proactivement comme le bras armé de Trump sans aucun commentaire supplémentaire.
    Personnellement je trouve ca lamentable.
    J’espère que les chinois et coréens vont s’allier pour construire un fork d’android avec une marketplace alternative et que Google va s’en mordre les doigts.
    C’est tout ce que Google mérite et ca en dit long sur la connivance entre Google et le gouvernement américain, on imagine facilement ce qu’il doit en être fes sujets de privacy et de surveillance de masse.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 25 min

    @Pierre Lecourt: Non, non, cela ne concerne pas seulement les mises à jour, mais bien aussi le hardware. D’ailleurs la marque a déjà indiqué qu’elle allait profiter de ce délais de 3 mois pour renforcer ses stocks de composants américains. Des dirigeants de la marque on également indiqué être en discussion actuellement avec Google, pour essayer de contester devant la justice le décret gouvernemental us.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 30 min

    @Mirmit: Bonne question. La réponse peut se lire au travers du discours de Huawei qui explique que leur avance en 5G se compte en années.

    @bestak: Clair, la visite opportune est assez claire. La chine peut couper le robinet de certains matières premières ce qui serait un véritable frein à la concurrence. Seulement cela mettrait également en péril les producteurs chinois…

    @dja: Difficile pour le moment de savoir qui est volontaire dans cette décision et qui ne fait que la suivre. On aura le temps d’être plus vif avec google dans les semaines à venir. Enfoncer le clou sans savoir ce qui est décidé ou forcé n’st pas une bonne idée. Google perd ici un sacré champion et prend un risque de voir émerger des alternatives. Je ne suis pas sur que ce soit de gaieté de coeur. Je crois pas que Google ait décidé de se passer de Huawei du jour au lendemain en mettant en doute la fiabilité de son OS. Combien d’internautes s’inquiétant de mises à jour sur leurs smartphones aujourd’hui ?

    « Google a agi avec complaisance, manifestement de son plein gré voir même proactivement comme le bras armé de Trump sans aucun commentaire supplémentaire. » Je ne vois pas à l’heure actuelle ce qui permet d’écrire cela ? On ne sait rien des tractations du gouvernement US avec Google et des éventuelles menaces qui ont pu peser sur Alphabet.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 33 min

    @Mxte29Fr: Ok j’avais pas lu ça aux US. 90 jours sur un marché en flux tendu je suis pas sur que cela change la donne mais Huawei a un trésor de guerre suffisant pour faire monter les enchères. Cela signifie que les prix vont monter :/

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 37 min

    Un beau coup d’esbroufe de Trump qui est malmené de tous les côtés et n’en finit pas de prendre des mesures ou avertissements pour détourner l’attention, et satisfaire sa base. Iran, Venezuela, Cuba, taxes a l’importation avec la chine (qui étouffent les agriculteurs US entre autres)… en même temps il vient d’annuler des taxes avec le Mexique qu’il avait décrétées auparavant. Google n’est pas celui qui sera vraiment affecté par ce décret, mais je subodore que tous ceux qui font construire en chine (ou vendent des processeurs la bas…) rigolent beaucoup moins.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 42 min

    @Blotza: Malheureusement, je pense que Trump n’est pas le vrai décideur, c’est un vecteur seulement. Oui, pas grand monde dans le IT ne se réjouit de ces événements.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 17 h 42 min

    Et bien voila qui rebat les cartes et c’est pas trop tôt.

    JB écrit « Si seulement les européens pouvaient sortir une belle plate-forme libre, sécurisée, gratuite… »

    Effectivement écrire un système d’exploitation moderne ça comprend tout une partie cloud-servers-maps etc. qui ne se fait pas en un jour.

    Il se trouve qu’une société doit se frotter les mains, je parle de /e/ ! Il ne leur manque au final que des smartphones et ils ne sont pas américains…

    Peut-êtres même que les deux sociétés sont déjà en contact, ça serait pas mal pour les consommateurs que nous sommes, mettre un peu de concurrence parmi les vampires.

    De plus /e/ base toute sa communication sur le respect des données personnelles et l’adaptabilité de son OS…

    Répondre
  • dja
    21 mai 2019 - 18 h 03 min

    @Pierre Lecourt: Ce qui me fait dire ca, c’est:
    – le rapport plus que flou entre l’accés au Google Play/Store et la préoccupation initiale de Trump, justifiée par un risque « avéré » d’espionnage… on peut se rappeler de l’affaire des pseudos chips implantés dans des serveurs en fonctionnement chez amazon, etc… backé par la NSA qui s’est révélée être un truc monté de toute piece.
    – les 4 petits jours qui ont séparé l’annonce du décret et l’annonce de la mise en application de la mesure par Google. Eventuelles menaces sur Alphabet, probablement, mais un géant mondial privé qui est censé protéger ses intérêts et ceux de ses clients/partenaires et qui se révéle aussi coopératif, c’est interessant. Apple avait été officiellement plus combatif quand il s’agissait de décrypter les données d’un iphone de terroriste.

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  • 21 mai 2019 - 18 h 05 min

    Juste pour dire que Asus et Acer sont Taïwannais, pas Chine Populaire.
    C’est comme confondre Irlandais et écossais…

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  • 21 mai 2019 - 18 h 37 min

    @Pierre LECOURT :
    « En Chine,la présence des services Google n’est clairement pas indispensable
    puisque les utilisateurs préfèrent les applications locales. »,
    c’est plutôt faux comme affirmation, disons que le Gouvernement Chinois est très restrictif
    vis à vis de Google, Facebook et autres applications étrangères…

    La Chine est réellement une dictature Communiste,
    donc avec une liberté très très relative et fortement encadrée…
    Il y a un double protectionnisme Chinois, l’un dépendant du gouvernement
    et l’autre lié à l’éducation et à la culture,
    c’est clairement de l’Ultra-Nationalisme !

    Je dirais que la Chine a à respecter la réciprocité en affaire…
    ou autant ne pas jouer avec elle !
    Et que pour le fonctionnement de l’économie mondiale,
    l’économie se doit d’être réparti équitablement,
    sans hyper déséquilibre !

    Leur marchés est vraiment hyper-vérouillé, protégée,
    ce qui n’est pas du tout normal…
    car on n’est plus sur des échanges équitables !

    Si je jouais avec Toi au Monopoly,
    avec des règles différentes,
    Tu n’aurais aucunes chance de gagner,
    et Tu serais très mécontent…
    de te faire en définitive avoir,
    et ‘plumer’ !

    Je connais bien l’Asie et la Chine,
    et j’apprécie à sa juste valeur leur maîtrise
    de la stratégie sur le moyen et long terme !
    Les Chinois jouent aux jeux de GO,
    ils placent leurs pions avec intelligence…
    et à la fin leurs adversaires finissent étouffés !
    C’est du très grand Art, et j’applaudis des 2 mains…

    C’est pourquoi ils ne faut leur faire aucuns cadeaux,
    une réciprocité totale ou les laisser tout seul !

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  • 21 mai 2019 - 18 h 42 min

    ?

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  • 21 mai 2019 - 18 h 43 min

    @Jerry Khan: Qu’est ce qui empêcherait le gouvernement Trump de bloquer Asus ou Acer, ou même Samsung ? Je n’ai pas dit que l’un ou l’autre était Chinois il me semble. Si demain Asus lançait un modem 5G et subissait le même sort que Huawei, ils seraient purement et simplement rayés de la carte. Je suppose que cela doit les faire réfléchir également.

    @dja: 1 Je vois pas bien le rapport. Dire qu’il y a une entrée chez Google pour la NSA est probablement une porte déjà ouverte. Mais je vois pas en quoi cela impacte notre affaire.

    Quand à la comparaison avec Apple et le gouvernement US, c’était sous la présidence Obama en 2016. Apparemment les services de Trump sont autrement moins diplomates et plus expéditifs. Trump fait ici sa pub et un miroir aux alouettes. Si le décret était passé sans une application pratique avec ce genre de coup d’éclat, cela n’aurait servi à rien.

    Pour le moment je me refuse a pointer du doigt Google. C’est bien d’avoir des suspicions mais de là a croire dur comme fer qu’ils ont fait ça de gaieté de coeur, cela me parait un peu difficile a signer.

    Répondre
  • dja
    21 mai 2019 - 19 h 14 min

    @Pierre Lecourt: On ne saura jamais si Google l’a fait de gaieté de coeur mais ils ont fait preuve d’un réactivité remarquable, pour appliquer une mesure trés vaguement correlée à un décret passé 4 jours plus tôt.
    Moi j’appelle ca être un bon soldat ;)
    Surtout avec un dossier fallacieux digne de l’épisode de 2018 du fake « The Big Hack » (supermicro, amazon, …).

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 19 h 22 min

    @dja: Oui, comprend juste que moi, en tant qu’auteur d’un billet sur le sujet, il m’est difficile de signer des propos plus appuyés dans un sens ou dans l’autre sans plus de preuves que la simple suspicion.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 19 h 23 min

    @Pierre Lecourt:

    Trump seulement un vecteur ? Si seulement… combien de fois son administration a dû ramer pour suivre ou rattraper une de ses lubies, quand en plus il les tweete pas sans en avoir parlé à personne.
    Dans les rêves il ne serait qu’un vecteur (ça resterait assez cauchemardesque quand même) mais la réalité est là…

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 19 h 29 min

    @Blotza: Sur certains points je suis d’accord avec toi mais penser que Trump s’intéresse à des éléments techniques comme la 5G ou les échanges internationaux de ce type me parait difficile. Le bonhomme s’est fait habilement souffler un message protectionniste en mettant en valeur le contre feu médiatique qui cela lui porterait. Il y a tout de même une différence entre écrire un décret et publier une connerie sur Twitter. Je le vois mal se lever la nuit pour écrire un décret comme celui-là.

    https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/executive-order-securing-information-communications-technology-services-supply-chain/

    Ce n’est pas un coup de tête, c’est bien une action coordonnée et bordée légalement.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 19 h 43 min

    Juste pour dire que vous avez oublié un os (voir 2…) Ubuntu touch mais surtout… Firefox os!!! Et la, c’est bien dommage qu’ils se soit planté, car la, on avait un os qui pouvait marcher sur tout et n’importe quoi, en aillant toutes les applications universelles pour madame michu, comme sur son pc ;) a la manière d’un chrome os mais avec une vie privée un minimum respectée.
    Ce qui me fait marrer encore une fois, c’est l’Europe, spectatrice de tout ça…. On aurait notre propre écosystèmes hardware /software bien solide, on pourrait ne pas à avoir a serrer les fesses en les regardant se faire querelle.

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 19 h 54 min

    @Pierre Lecourt:

    Certes, tu as raison, d’autant qu’il n’a même pas du lire le décret. Mais si le décret a été écrit je subodore aussi un truc du genre « trouvez moi n’importe quoi qui pourra forcer les chinois à négocier « , to put it midly…
    Il ne peut pas se lever la nuit pour écrire un décret de toute façon, il est trop occupé à regarder Fox News. :p

    Répondre
  • 21 mai 2019 - 21 h 58 min

    @Madwill: j’osais pas en parler.
    Firefox os est l’os le plus agréable que j’ai jamais eu (et suffisait à 95% des usages).

    Ubuntu touch est sur la bonne voie également mais à trop peu de téléphones compatibles (mais ça va peut etre changer).

    Le point le plus problématique et qui a déjà été soulevé plus haut, c’est que les sites web soient bien codés pour que l’expérience utilisateurs soient bonne sur mobile.

    et actuellement, c’est pas le cas (même pour les services gouvernementaux français d’ailleurs !)

    le problème des os et des applis est là.

    si ça pouvais amener une prise de conscience là dessus, ce serait pas forcement une mauvaise chose.

    Mais je pense qu’au final, c’est plus un coup de fouet à Lineage OS et aux market type F-Droid qui vont être boostés que de vraiment prendre les choses en mains et repartir sur de bonnes bases.

    Enfin ça n’interdit pas de rêver…

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  • Xo7
    21 mai 2019 - 22 h 24 min

    Petite question que je me pose depuis ce matin, l’interdiction du gouvernement américain concerne la totalité des produits HUAWEI (passés et avenir) dans le monde entier ? Que fait le reste du monde face à cette prise en otage ?Peut on mettre en demeure google de respecter les droits des consommateurs européens ?

    Comme les américains pour équilibrer notre budget, je veux bien que l’Europe accuse aussi les producteurs chinois et les GAFA d’espionnage ou non respect de la vie privée, pour obtenir quelques subsides.

    Je pense que l’on vit un moment décisif ou la donne risque de changer de main. Les chinois sont vraiment montés en puissance et les américains sont encore dans l’illusion. Le réveil va être dur pour le monde entier. Le changement arrive par l’est et les règles du jeux ne seront plus jamais les mêmes…il faut nous y préparer.

    Concernant les applis du playstore tous les développeurs ne sont pas occidentaux.

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  • 21 mai 2019 - 22 h 33 min

    Dans un rêve utopique, ces événements permettraient l’émergence d’OS libres comme LineageOS, /e/, Ubuntu Touch, Sailfish, PureOS, Plasma… ce ne sont pas les alternatives qui manquent.
    En restant réaliste, le public étant ce qu’il est, on ne renversera jamais le penchant grégaire des utilisateurs. :(

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