C’est la ARM TechCon, la conférence annuelle de la marque auprès de ses partenaires et développeurs. Le meilleur moment pour annoncer une nouvelle génération de puces et en expliquer les détails. Parce que c’est touffu chez ARM, de nombreuses solutions sont déjà présentes sur le marché et il faut expliquer pourquoi ce nouveau SoC pointe le bout de son nez.
Le Cortex-A35 est une puce 64 Bits qualifiée comme la plus efficace par la marque. Par efficacité, ARM parle de rendement, c’est à dire de puissance développée en calcul et en services par rapport à la consommation en énergie de la puce. Plus cette efficacité est grande, plus la puce peut faire de choses sans consommer d’énergie et meilleure est l’autonomie d’un engin.
Et c’est très important pour ARM car ce bon rendement ouvre la porte à un marché gigantesque. En augmentant l’efficacité de ses puces, il permet de créer de nouvelles solutions économes qui n’auront pas besoin d’une grosse batterie, qui pourront faire plein de choses correctement et ne seront pas chères. La cible est clairement des smartphones et autres tablettes low-cost à destination des pays émergents, le fameux prochain milliard de smartphones…
Cela nous fait donc quatre designs 64 bits et six 32 bits au catalogue d’ARM, un joli panel de puces qui peuvent être combinées pour en créer d’autres. Pour trouver la place du Cortex-A35, il faut comprendre que les autres puces 64 bits sont plus chères et requièrent plus de composants haut de gamme pour être efficaces de manière homogène.
Mettons que vous vouliez créer une tablette avec une puce 64 bits ARM, si vous employez un Cortex-A72, le plus performant de la gamme, il faut que le reste suive : Mémoire vive, stockage, batterie, réseau, écran… Tout doit être homogène et le niveau de services proposés correspondre au tarif de l’engin. Tarif qui sera directement impacté par le prix de la puce de base et la batterie nécessaire pour lui octroyer une autonomie correcte.
Mais si vous parvenez à construire une puce certes moins performante mais très efficace, avec de bons services intégrés, plus petite en taille et donc moins chère à fabriquer, vous avez la possibilité de créer un engin beaucoup plus abordable. Pas besoin de lui coller 3 Go de mémoire vive dans les pattes ou 32 Go de stockage pour coller de manière homogène aux performances de la puce. Pas besoin d’en faire un monstre pour abriter une batterie correspondant à la dépense d’énergie. On reste dans un cahier des charges low-cost. Parfait pour créer des petites solutions abordables et efficaces.
Le Cortex-A35 garde évidemment sa totale compatibilité avec l’architecture ARM, il demande cependant 10% d’énergie en moins que le Cortex-A7 tout en offrant entre 6 et 40% de performances en plus. Face à un Cortex-A53, la puce du A35 est 25% plus petite et demande 32% d’énergie en moins.
Avec une compatibilité big.LITTLE, il sera possible de combiner ce SoC avec d’autres solutions comme les Cortex-A72 ou Cortex-A57. Pour des machines en simple, double, quadruple ou octuple coeurs abordables et efficaces.
Pour parler chiffres, une version quatre coeurs de cette puce consommera moins de 90mW à 1.0GHz, en simple coeur à 100MHz, si les autres sont en veille, la puce tombera sous les 6 mW. Suffisant pour des services qui restent actifs en permanence dans un smartphone sans siphonner la batterie mais également très intéressant pour d’autres marchés.
A gauche, la version 4 coeurs de la puce avec instructions NEON, plus de cache et de mémoire L2. A droite la version la plus light sans NEON, sans L2 et un cache minimal.
Avec le Cortex-A35 ARM vise également l’Internet des Objets qui pourront profiter de cette grande amplitude de conception : Laisser un objet en veille avec une consommation dérisoire et offrir des capacités de calcul suffisantes pour de nombreuses tâches le moment venu. Le SoC propose en outre le chiffrement des données assuré matériellement par la puce même en basse consommation. De quoi transmettre des informations régulièrement de manière propre et sécurisée depuis une centrale domotique par exemple. ARM assure sa compatibilité avec Linux, Android et même Brillo, le nouveau système de Google pour l’Internet des Objets.
Annoncé seulement, le design des Cortex-A35 demandera de l’affinage chez les partenaires d’ARM qui s’octroieront sa licence, le temps que les puces soient conçues, testées et produites, on ne s’attend pas à la sortie de nouveaux produits avant la fin de l’année prochaine.
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des concurrents pour le raspberry Pi2 en Cortex-A35 ? faudra voir :)
d’ici là … 2017… y’aura un Rpi3 ! ;)
si il garde un rythme tous les 2/3ans…
par contre, le Rpi c’est plus le trop le CPU qui bloque mais le GPU ! ;)
Sachant que l’avantage numéro 1 du 64 bits c’est de pouvoir adresse sur plus de 4Go de mémoire vive et que son gros défaut c’est d’avoir des programmes 64 bits qui sont plus gourmand en ram… je cherche l’intérêt d’avoir un processeur 64 bits sur une machine d’entrée de gamme pauvre en ram.
Après la largeur de bus qui permet d’avoir un meilleur multitache doit être un argument plus fragile sur des processeurs multicoeur…
J’ai pas tout compris, c’est quoi le rapport entre taille de la mémoire et performance? On trouve des tablettes avec beaucoup de RAM mais peu performante et inversement. Ya quand même du choix, et ce qui impacte la batterie c’est les perf energétique du SoC (et c’est pas toujours uniquement lié à la quantité de mémoire, ya la finesse de gravure et la techno qui rentrent en compte aussi).
@wanou tu as en effet quelques instructions qui vont passer plus vite alors qu’en 32bis il faudra plusieurs cycles. Mais ya eu ce genre de gain déjà avant juste en ajoutant des instructions/registres, c’est pas uniquement lié au 64bits. Le seul avantage ici c’est le marketing. Et si demain on a des puces avec 4 ou 8 ou encore + pour la même consommation electrique au moins on aura déjà les puces en 64bits. Enfin bref on a troller sur le même sujet avec les PC dans les années 90.
Ces nouveaux cortex en plus du 64bits ils apporteraient pas un peu d’instructions dédiées à la virtu?? là c’est plus important!
4 ou 8 ou encore + (Go de RAM j’ai oublié de marquer).
Pour revenir au 64bits, sur pc du moins à l’époque, il y avait d’après les bench un gain déjà en faveur du 64bits autour des 2Go de RAM.
Bon et en plus du marketing, de l’intérêt techniques, les dev vont encore plus pouvoir coder comme des porcs! Dire qu’on a été sur la Lune (enfin les ricains) avec 64Kb de RAM…
@Ted:
Tatata : 4ko de mémoire vive par contre la rom était de 72ko :)
@Ted: Je ne réfléchis pas en benchmarks. Je réfléchis toujours en usage. Et là, la différence de performances entre une machine Lollipop avec 1 Go de ram et une autre en 2 Go se sent parfaitement non ?
@wanou: Je suis d’accord et pas d’accord, on peut utiliser plus de 4Gio de RAM en 32bit (36bit en l’occurence) jusqu’à 64Gio. Pour le reste je suis d’accord par contre.
@Pierre Lecourt pour la quantité de mémoire je parlais de l’impact sur la batterie. Pour les gains de perf à l’usage, entre 1 et 2Go, ça depend de ce que de l’usage justement… Un programme va pas forcément se charger plus vite, le multitâche vu la gestion sur Android ça va changer un peu de chose, et enfin si le stockage de masse est de bonne qualité, l’appareil peut swapper qu’on s’en rendra même pas compte. Bref, c’est la base de l’embarqué, juste pour dire que la quantité c’est du marketing, la qualité (de l’ensemble) c’est mieux (je préfere 1Go de ram avec un meilleur taux de rafraichissement que 2Go de ram par ex).
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