Découverte : Asus Transformer Book T100

Parce que, pour ronronner, ça ronronne. tout le monde sort ses tablettes Windows 8.1 sans pour autant se pencher sur les soucis d’ergonomie d’un Windows uniquement exploité au tactile. Tout le monde sort également des engins de type ultrabook où le ticket d’entrée, pour une machine valable, est au dessus des 600€.

En proposant un nouvel Atom Bay Trail-T, Intel savait très bien vers quoi il allait. Le fondeur avait promis des engins sous Windows 8 pour cette fin d’année aux alentours de 300€. Pour y  parvenir, Intel devait compter sur son vieux partenaire Microsoft qui propose désormais des versions de Windows 8.1 à prix cassé sur les tablettes de 10 pouces ou moins. Avec ces éléments en tête Asus nous a concocté ce qui ressemble le plus à un netbook 2.0 parmi tout ce que j’ai pu voir sur le marché depuis plusieurs mois.

L’Asus transformer Book T100 est le croisement assumé entre le format netbook et le format tablette : Il combine les avantages des deux et également quelques défauts. Compact, léger et détachable, il apporte une belle bouffée d’air frais sur le marché des engins entrée de gamme. Proposé à 349€ en 32 Go, 379€ en 64 Go ainsi que dans des versions combinant SSD et disque mécanique de 500Go, cette minimachine devrait séduire tous ceux qui apprécient l’idée d’avoir une machine d’appoint résistante aux chocs et pouvant servir à la fois, aussi bien, à suivre une réunion ou un cours en amphi qu’a regarder un film ou surfer dans son canapé.

Bien sur l’engin n’est pas parfait, et cette simple prise en main met en avant des éléments problématiques : Le clavier sera trop étroit pour de nombreux utilisateurs, l’engin ne dispose pas d’une finition fabuleuse et la connectique proposée est faible. Pourtant la machine a quelque chose de réellement séduisant.

Le clavier est de facture très classique, ici dans ce modèle 32 Go de mémoire SSD sans disque dur intégré au châssis, l’ensemble n’est pas trop mou et résiste bien à la pression en son centre. Pour autant le confort proposé n’est pas forcément des plus avantageux pour la marque. Asus a su produire des claviers de netbooks 10 pouces plus réactifs. Pour autant le confort proposé est sans commune mesure avec un engin de type tablette et la lisibilité des touches comme leur faible course permettent d’envisager une frappe longue sans trop souffrir ni passer les yeux rivés sur son clavier.

Il en est autrement du pavé tactile, trop étroit et enfoncé dans un léger relief qui « mange » quelques millimètres sur les bords. Un point clairement survolé par Asus qui a du se dire que la partie tactile de l’écran serait suffisante pour piloter la machine. Erreur compréhensible, mais qui forcera à employer une souris pour une vraie utilisation d’applications Windows.

Autre détail gênant, la propension de l’engin à se couvrir, et le mot est faible par rapport au phénomène, lorsque l’on se retrouve à une soirée presse entouré de petits fours, de traces de doigts.

Tout juste sorti de l’emballage, les Asus Transformer Book T100 venaient d’arriver. Le scotch bleu de l’emballage était toujours présent !

La coque en plastique brillant de la partie tablette souffre du même phénomène avec des traces qui s’accumulent très vite jusqu’à proposer un aspect repoussant. Bien sur, si on éloigne les petits fours, l’objet devrait être plus présentable mais il vaudra mieux garder près de soi une chiffonnette pour nettoyer le T100.

Sous la couche de verni Glossy de la coque en ABS, on retrouve le dessin en cercles concentriques des machines Asus . L’ensemble est bien fini à première vue : pas de plastique qui bave, pas de partie qui craque et des connecteurs bien ajustés. Reste un dos qui sonne un peu creux, très « plein de vide » dans ce modèle sans disque dur intégré. A noter que cette carcasse basse ne peut pas embarquer un disque de 500 Go en 7 mm. Il s’agit donc bien d’un modèle 5 mm super slim, modèle vendu bien plus cher par les fabricants, ce qui explique sans doute pourquoi les version dotées d’un disque mécanique sous la partie clavier sont si onéreux à l’achat.

La partie tablette présente bien, à se demander si les fabricants ne se décident pas à ne choisir des lieux de présentation dans le noir quasi complet que parce qu’ils leurs permettent de mettre en valeur ces écrans IPS. Ici impossible d’évaluer vraiment les capacités de la tablette, juste qu’il sera possible de lire un film ou de surfer avec finalement un assez grand confort. La luminosité dans ces conditions est excellente tout comme les angles proposés et la profondeur des couleurs et du noir. A voir à l’usage en conditions réelles dans un test.

Le système d’accroche de la partie clavier semble bien pensé : Il suffit désormais d’une simple pression sur un bouton pour décrocher la tablette du clavier. Les 2 bras qui viennent se refermer dans l’écran semblent solide. Là encore il faudra tester à l’usage pour savoir exactement ce que proposera la T100.

Sous cette partie clavier, dénuée de batterie, et ici, de système de stockage mécanique, aucune trappe d’accès aux composants. Il fallait s’y attendre: la machine étant, de toutes façons, limitée dans les choix de stockage, un disque ultra slim étant nécessaire, on peut se demander si une trappe est nécessaire. A noter qu’Asus a, semble t-il, « alourdi » ce dock clavier avec une plaque de métal pour les versions full-SSD. une manière de protéger la coque mais aussi d’empêcher que l’écran ne bascule lorsqu’on le manipule en mode netbook.

Il me tarde de voir ce que cet Asus Transformer Book T100  a véritablement dans le ventre, cette découverte m’a mis en appétit avec un processeur franchement très réactif dans l’interface de Windows 8.1 : Si cette réactivité est confirmée dans les applications les plus courantes de  surf, de bureautique et d’outils légers, si en plus l’engin est capable d’offrir une autonomie décente et un réveil rapide, on aura là ce que l’on peut enfin prétendre être la suite des netbooks dont l’évolution a été stoppée depuis 2011.

Hâte de recevoir cet engin en test.