Evidemment, la prise en main de ce genre d’objet n’a aucun intérêt sur le fond. A part vous renseigner sur les caractéristiques de l’objet, je n’ai absolument aucun moyen d’évaluer les capacités réelles de la Honor Watch GS 3. Ni sur son fonctionnement au quotidien, ni sur sa prise en charge d’un signal GPS, ses modes sportifs ou la robustesse de son autonomie. Cette « prise en main » sera donc surtout orientée technique et esthétique.
Disponible en trois finitions comprenant un boitier métallique accompagné d’un bracelet en silicone bleu, d’un modèle à cadran noir mat et un bracelet noir et enfin du modèle « or » avec bracelet en cuir, j’ai choisi ce dernier pour réaliser mes clichés. La Honor Watch GS 3 se présente ainsi comme une solution très classique d’aspect, d’autant plus qu’elle est très fine par rapport à de nombreuses concurrentes.
Avec 10.5 mm d’épaisseur, on est désormais loin des modèles d’il y a quelques années encore qui dépassaient allégrement les 15 à 18 mm. Le capteur reste protubérant au dos de la montre mais c’est en partie lié à son exploitation. Il doit exercer une pression sur le poignet pour fonctionner correctement. Dans l’ensemble donc la montre parait assez fine et légère, 44 grammes, et son design reste des plus classiques. Avec un cadran sobre , il est possible que l’on confonde cette solution avec une montre standard.
C’est en partie lié au fait que la Honor Watch GS 3 emploie un écran AMOLED de 1.43 pouces très haut de gamme. La petite dalle circulaire affiche en 426 x 426 pixels soit 326 points par pouce, ce qui offre un luxe de détails très impressionnant. Des éléments d’une grande finesse sont parfaitement affichés et lisibles et la luminosité de la dalle, on parle d’un éclairage annoncé de 1000 nits, parvient à compenser une ambiance pourtant fort lumineuse.
La jonction entre le verre et le métal est parfaite, sans aspérités, et l’ensemble dégage un assez fort sentiment de qualité. Ce type d’écran en « 2.5D » pour peu que cela veuille dire quelque chose, permet de proposer une dalle en verre arrondie assez esthétique. La montre propose ainsi un relief assez doux et, grâce à une dalle solide et l’emploi d’acier inoxydable résistant, un objet qui devrait résister aux chocs et aux rayures.
Le bracelet de ce modèle est en cuir très classique. Il fera l’affaire mais ne semble pas au niveau du reste de la montre. Je soupçonne la plupart des marques de ne pas investir outre mesure sur ce type de poste afin de laisser le choix au client final du type de bracelet qui aura sa préférence. Une solution en cuir de ce type ne doit pas couter plus que quelques dollars et suffira amplement à porter la montre au quotidien. Le système d’accroche standardisé en 22 mm vous offrant la possibilité de choisir un autre bracelet à votre goût très facilement.
Sous le capot de la montre, Honor a embarqué du beau monde. La marque met en avant un gros effort sur la précision du GPS avec une autonomie importante. 30 heures de suivi continu seront possibles pour de longs trekkings sans recharge. La vitesse d’accrochage de satellite a également été revue à la hausse grâce à un système double bande. Ce que promet la Honor Watch GS 3, c’est de pouvoir vous suivre précisément au quart de tour. Dès que vous enfilez vos chaussures de course.
Le constructeur se base sur une puce1 et un logiciel maison pour développer le produit. Cela permet de proposer une bonne autonomie à la montre avec 14 jours d’usage en continu avant de devoir la recharger. Mais cela ne permet pas de profiter des fonctionnalités d’un Wear OS. La parade trouvée par les fabricants pour ne pas trop souffrir de ce choix est de proposer une application qui fera relais entre les notifications du smartphone et la montre. La solution intercepte les notifications dirigées vers l’écran et les renvoie vers la montre en parallèle. Cela permet de recevoir ses notifications, SMS, alertes variées mais évidemment cela n’offre pas la possibilité de dialoguer depuis la montre vers le téléphone. Pas possible de répondre à un SMS comme sous Wear OS par exemple. C’est un choix important mais c’est la solution pour se passer d’un système qui impose une recharge quotidienne de son bracelet.
Cela ouvre également d’autres perspectives. Ici, Honor a développé une application interne à la montre avec des fonctions très intéressantes. Un système d’IA permet, par exemple, de trier le bruit généré par les mouvements lors de séances de sport. Chaque activité a son lot de mouvements parasites qui peuvent provoquer une altération des mesures. Le suivi de la fréquence cardiaque est ainsi amélioré, par exemple. Avec plus de 100 modes sportifs par défaut, la Honor Watch GS 3 offrira également un système d’autodétections sportif. 6 types d’exercices seront automatiquement pris en compte et déclencheront un enregistrement de votre performance. Pas besoin, par exemple, de lancer la montre après un début de course, elle détectera toute seule les différents signes qui traduisent votre activité.
Autre point technique, plus classique, 4 Go de stockage pour des éléments multimédia sont intégrés dans la montre. Les composants standard de ce type d’appareil sont présents : Accéléromètre, gyroscope, capteur cardiaque, baromètre, boussole et analyse SpO2. Enfin, la solution disposera d’un module NFC pouvant autoriser divers moyens de paiement et d’authentification.
La batterie LiPo 451 mAh se rechargera via un module sans fil. Une base compacte, avec accroche magnétique, sera alimentée par un port USB Type-C classique et détachable. Les deux points métalliques situés autour de la montre servant de connecteur à la base pour effectuer la recharge.
Sur ce cliché, on distingue quelques capteurs de l’ensemble de 8 éléments servant à analyser la fréquence cardiaque et disposés en cercle autour du capteur central.
Les trois versions de la Honor Watch GS 3 seront disponibles à des tarifs différents. Le modèle Or sera proposé à 249€ tandis que les modèles noir et argent seront commercialisés à 229€. La date de mise en vente est pour le moment assez floue.
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Est elle always on display ?
Oui il y a un mode simplifié Always On
C’est joli mais je n’y arrive pas. Une FW91, ça donne l’heure et on change une pile tous les dix ans.
Et si on veut la programmer on va voir du côté de Joey Castillo.
Il y des montres mécaniques qui atteignent une complexité assez faible.
Celles avec un microcontroller, c’est un peu comme un Arduino, ça consomme rien et ça fait un truc simple, plus compliqué qu’une montre mécanique néanmoins. Et le code c’est du bare metal. Et ça consomme rien.
Une montre comme ça, c’est un processeur avec un OS qui doit être mis à jour je suppose. Et ça consomme comme un processeur. On atteint un niveau de complexité élevé, mais faut le vouloir à son poignet.
@bob: Je ne comprend pas bien ce commentaire ?
La montre fourni des services qui n’ont rien à voir avec ceux que fournissent les montres classiques ou basiques, son système d’exploitation et son SoC sont créés sur-mesures pour coller à ces fonctions. Rien de plus et rien de moins. Evidemment elle ne conviennent pas à tout le monde mais c’est parfait et pensé à l’économie pour les usages voulus.
La fonction « détection automatique des activités » peut se désactiver ? Parce ça sous-entend une surveillance permanente de certains indicateurs, et si c’est pas gênant sur une montre sportive qu’on ne compte pas porter en permanence (et pas forcément connectée) ça me semble risqué pour un objet comme celui-ci
Je n’ai pas pu tester la montre, je ne peux pas répondre à cette question.
@bob: Comparer une Casio et une montre connectée uniquement pour donner l’heure, c’est comme comparer un Nokia 3310 et un smartphone uniquement pour téléphoner. C’est vrai que ça fait à peu près la même chose, sauf que c’est hors-sujet comme comparaison.
J’avais bien aimé vos tests sur des montres qui faisait également téléphone.
Domage que ce concept ne soit pas plus tenté par les constructeurs.
@Clems: En même temps personne ne t’oblige à l’acheter… alors…