Pico Pi V2.0, avec ce nom très évocateur, il n’est pas difficile d’imaginer quel produit cette carte de développement veut copier. Ce n’est d’ailleurs pas la première dans ce sillage des cartes Raspberry Pi 4 Model B puisqu’on a eu coup sur coup plusieurs solutions du même calibre.
Avant la Pico Pi V2.0 et toujours sous RK3588S, nous avons pu découvrir la Cool Pi4 et surtout la Raxa Rock5 Model A. Deux autre SBC1 annoncées respectivement début décembre 2022 et fin janvier 2023. Cette nouvelle venue reprend en très grande partie la même recette.
Si le SoC change par rapport aux productions de la fondation, on oublie le Broadcom BCM2711 pour un RK3588S donc, on retrouve la même disposition et le même format de carte. La puce embarquée proposera 8 coeurs avec 4 Cortex-A76 à 2.4 GHz et 4 Cortex-A55 à 1.8 GHz. La partie graphique sera confiée à un circuit ARM Mali-G610NP4 et un NPU propulsera des calculs d’IA à 6 TOPS.
Pour le reste, on retrouve quelques extravagances avec, par exemple, des déclinaisons de la Pico Pi V2.0 en version 32 Go de mémoire vive LPDDR4 maximum et proposant jusqu’à 128 Go de stockage eMMC 5.1. Une annonce quelque peu extravagante puisque ce type de puce RK3588S ne semble pas spécialement adaptée à ce montant de mémoire vive et on se demande bien quel outil logiciel en aurait réellement besoin. Des versions plus sages de la carte distribuées en 1, 2, 4, 8 ou 16 Go de mémoire vive avec 32 Go de stockage eMMC maximum seront également disponibles. Dans tous les cas, le stockage eMMC est monté sur un support de module. Il est donc amovible et évolutif.
On retrouve, pour le reste, énormément de similitudes avec la Cool Pi 4. La connectique se différencie quelque peu avec le choix d’un port MicroHDMI 2.1 et d’un USB Type-C en DisplayPort pour les sorties vidéo au lieu du double HDMI . Pour le reste, on retrouve la connectique plus ou moins habituelle de ce format avec un port Ethernet Gigabit, quatre USB Type-A séparés en deux paires en 2.0 et 3.0. Un lecteur de cartes MicroSDXC, un jack audio, une alimentation USB Type-C et les connecteurs spécialisés du genre. Les 40 broches GPIO compatibles avec les HAT RPi, des ports CSI et DSI, des boutons de démarrage, restauration et reset et des LEDs. Un module sans fil est bien présente en Wi-Fi non détaillé (probablement du Wi-Fi5) et Bluetooth 5.0.
La carte mesure 85 mm de large pour 56 mm de profondeur, soit le format classique des Raspberry Pi 4 et pourra donc s’intégrer sans trop de difficultés dans un châssis adapté.
Reste la partie logicielle, la Pico Pi V2.0 annonce un support d’Android 12 et de Debian 11 comme de Yocto Project. Il ne faudra pas s’attendre à un grand support logiciel autour de cette solution. Son fabricant, 9Tripod, a répondu aux questions de CNX-Software en indiquant destiner la carte au marché Chinois au contraire des cartes citées plus haut qui ont de la documentation en Anglais.
Si la carte est disponible sur AliExpress, comptez 142€ pour la version 4Go sans eMMC et 193€ pour une version 8Go + 32 Go eMMC, la Pico Pi V2.0 ressemble surtout à une réponse du marché Chinois aux pénuries et augmentations chroniques des Raspberry Pi 4 des années 2021 et 2022. Le segment industriel local semble s’être adapté d’une autre manière que les marchés Européens et Américains qui ont surtout fait pression sur la fondation pour recevoir leurs quotas de cartes. En Chine d’autres acteurs sont venus s’engouffrer sur le segment pour répondre aux besoins locaux. Cela a donné ces « clones » en série qui sortent ces derniers mois. Je ne suis ainsi pas sur que ces produits soient fabriqués très longtemps. Peut être que le marché se tournera vers la solution la plus accessible, la mieux distribuée ou la moins chère. Peut être également que le jour ou la fondation aura retrouvé ses tarifs habituels, les industriels Chinois se tourneront à nouveau vers elle.
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Petit faute de frappe, le chapeau indique « 2588 ».
Le tarif est excessif pour un CPU dont la partie graphique est toujours si peu exploitable.
Le jour ou les pilotes graphiques seront ouverts alors oui les rockchips et autres deviendront une bonne alternatives au X86 pour la bureautique et même le jeu.
Pour la RAM, par exemple si l’on utilise des containers Docker, je pense que ce peut être intéressant.
Pour les 32Go sur du RK3588S, Orange Pi le liste mais je n’ai jamais encore vu ce modèle sur le marché. 4 cartes ça ferait 32 cœurs et 128Go, de quoi s’amuser pour une consommation électrique ridicule.
@bob: Yep, mais je doute de la pertinence d’acheter ce modèle particulier.
Ha celui-là oui. Mais pour répondre à cinos, j’utilise une (plusieurs) OPi5 au quotidien pour mon job et je suis ravi, surtout de Debian + plasma, une belle interface graphique et le confort de Linux pour le développement.
Pour la partie graphique il y a panfrost et panfork.
Il y a aussi pas mal de joueurs qui installent Android sur la carte, c’est la majorité du Discord Orange Pi.
Il y a de plus en plus d’applications pour arm64 et le rendement puissance par watt consommé est très intéressant.
En idle la carte consomme moins de un watt, c’est cool, ce qui consomme le plus c’est le nvme Samsung monté dessus.
Dans les 80€ pour une 4go, disponible, en ce moment je ne vois pas mieux (peut être la version 8Go ou la 16Go).
« comptez…193€ pour une version 8Go + 32 Go eMMC »
…plus 32,18€ de livraison (apparemment, uniquement pour cette version).
@Belzébute: Oui, l’eMMC de 32 Go est plus lourd… :D
@bob:
Oui panfrost je connais et je suivais avec intérêt les bidouille du type box86. Plutôt impressionnant mais ça serait encore plus grandiose si le GPU MALI avec des pilotes même propriétaires pour Linux.
Y a un typo error: 56 mm de profondeur [soir] le format classique
pourquoi pas toutes ces alternatives..
mais aucun n’est au prix d’un Rasoir 4. Elles sont toutes au moins 30-40% plus chères….