Les netbooks ont t-il vraiment existé ?

Ce Week-End, The Verge a publié une tribune assez étonnante concernant les netbooks. Un papier qui se tourne vers le passé pour se demander sous un air faussement candide si ces appareils ont seulement existé.

Le papier de Nilay Patel sur The Verge est assez étonnant, il se retourne vers le récent passé des Netbooks en se posant des questions assez inutiles et en arrivant à des conclusions plutôt fausses. Le tout en passant par des arguments biaisés, moi qui suis plutôt assez friand de ses textes, cet article m’a un peu surpris.

EeePC

Le EeePC 701, tout premier netbook

Le texte se sert de l’annonce prochaine d’une conférence Apple et de l’annonce possible d’un nouvel iPad Mini pour se tourner vers l’histoire des netbooks. Qualifiant leur parcours dans le monde informatique d’être soit une des plus grandes réussites quoique éphémères du monde de la tech, soit un délire collectif de blogueurs tech sans aucun impact dans le monde réel.

Le rappel de l’histoire des netbooks est ensuite largement survolé, ce qui est logique puisque ce n’est pas le sujet du papier, pour revenir sur les éléments les plus importants. L’arrivée du premier EeePC et de son système linux. Microsoft à la manoeuvre pour faire fructifier le succès de cette étrange machine en la basculant sous Windows XP. La tentative de Windows 7 Starter… Puis l’arrivée en masse de modèles : une déferlante débutée par Asus lui même avec des dizaines de modèles différents commercialisés en série. Suivi par Acer, MSI, HP, Toshiba, Dell, Samsung, Lenovo et tous les autres. 

netbooks

Une offre incroyable qui a fait exploser les ventes et permis à tout le monde de découvrir ces modèles de machines aux écrans étroits, aux claviers parfois peu agréables et aux pavé tactiles pour mains de bébés… Une offre qui a surtout eu l’intérêt de permettre à des gens qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un ordinateur de s’intéresser à l’informatique. Le gros intérêt de ces engins étant de diviser la note par deux ou trois par rapport à un PC classique. Un détail qui semble passer totalement à côté du billet de The Verge.

Parmi les gens intéressés par les netbooks à l’époque, quand ils étaient vendus entre 250 et 400€, il y avait beaucoup de profils qui n’avaient rien a voir avec le monde de la tech. A l’époque, je bossais à la gérance du magasin LDLC Paris, et devant le succès de Blogeee, la direction de LDLC avait accepté de livrer 2 palettes de EeePC 701 sur place soit a peu près la moitié du stock reçu par la boite à Lyon. Ce qui était un évènement puisque les engins étaient très attendus. Parmi les gens venus pour acheter l’engin, il y avait plusieurs profils. Si beaucoup de « pros » de l’informatique et de geeks étaient là, ils n’étaient pas les seuls…

Beaucoup d’étudiants, quelques mamans également, des gens qui n’avaient pas spécialement un profil de geek ou de technicien. Des gens alléchés par le prix de la machine avec plus ou moins de raisons d’ailleurs. Un profil qui a été confirmé suite au début de la commercialisation de cette gamme d’engins. Beaucoup d’acheteurs de netbooks n’étaient pas équipés de matériel informatique personnel. Non pas par choix mais par manque de moyens, tout simplement.

Il ne faut pas oublier qu’avant l’apparition des netbooks le gros du marché était dominé par des portables de 15.6″ aux prix souvent double ou triple. Les machines à 800€ étaient rarement des merveilles en 2008. Leurs performances étaient médiocres, leurs écrans étaient médiocres, leur poids était énorme et leur encombrement hallucinant par rapport à ce que l’on rencontre aujourd’hui. La présence systématique d’un lecteur optique et d’un disque mécanique expliquait pourquoi les machines avaient cet aspect, cette lenteur et ces défauts. Pour avoir un bon PC portable en 2008, il fallait en avoir les moyens. On parle d’un temps où le Cloud n’existait pas, où les SSD étaient des solutions professionnelles hors de prix, où l’iPad n’était pas encore sorti, pas plus que les Chromebooks. D’une époque où les machines de 4 kilos étaient la norme, où les écrans TN en HD étaient la norme. Les châssis de portables dépassaient régulièrement les 3.5 cm d’épaisseur. Les portables grand public 11.6, 12, 12.5 et 14″ n’existaient pas. Quelques timides 13.3″ apparaissaient à des tarifs improbables. La plupart des portables alors ressembleraient à des monstres aujourd’hui et coûtaient facilement entre 800 et 1000€ pour des solutions vraiment pas reluisantes.

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The Verge se demande si quelqu’un s’est vraiment acheté un jour un netbook ? Se rappelant qu’alors les seules personnes rencontrées avec un de ces engins étaient des confrères qui écrivaient sur le sujet. C’est oublier qu’en 2009 seulement, plus de 30 millions de netbooks ont été commercialisés dans le monde pour un chiffre d’affaire de plus de 11 milliards de dollars sur cette seule année. Un nombre énorme pour une catégorie de machines qui venait de naitre. Un constat qui a continué à exploser les records pendant quelques années.

Plein de raisons à cet engouement : Le prix, comme je l’ai expliqué plus haut. L’alternative au netbook d’alors était beaucoup plus chère. Et en parallèle se développait alors une tendance assez forte, celle d’un recours de plus en plus impératif aux services internet. C’est vers 2008-2009 que les services ont commencé à se dématérialiser. Votre banque vous proposait un accès à vos comptes, vous pouviez de plus en plus faire vos courses en ligne, les services administratifs apparaissaient sur la toile tout comme les offres de la SNCF ou autres. La vie numérique devenait de plus en plus indispensable et, pour beaucoup de gens, un netbook était suffisant pour cet usage. 

Nilay Patel garde probablement l’idée d’un achat de netbook par des techniciens ou des geeks, des gens équipés d’autres machines. Des gens qui se sont ré-équipés ensuite avec des engins plus modernes à la première occasion. Et je comprends qu’avec ces profils là en tête l’histoire de ces solution puisse apparaitre comme un mirage. Mais le nombre d’étudiants avec qui j’ai pu discuter, pour qui des machines comme le MSI Wind U100, l’Acer Aspire One, le Samsung NC10 ou les EeePC ont été des partenaires pendant de longues années, est énorme. Des thèses ont été écrites sur ces claviers étroit. Des tonnes de documents ont été parcourus sur des écrans de 9 ou 10″ en HD seulement. 

Des retraités se sont initiés à l’informatique en débutant avec un netbook. Des profils variés ayant une heure a tuer chaque jour à l’aller comme au retour dans les transports en commun ont acheté un engin de moins de 1 kilo et peu encombrant pour les accompagner durant leurs trajets. Moi même j’ai lu et écrit des milliers de lignes sur ce type de machine pendant des années dans ces conditions… Et je me souviens même d’autres approches de ces objets. Des approches plus utilitaristes qui s’expliquaient par leur tarif.

Ces trois dames qui faisaient la queue chez feu Surcouf et qui ne ressemblaient en rien au profil des geek habituels. Les trois avaient le même netbook en main. Je me suis permis de leur demander la raison de cet achat jumelé, curieux que je suis. L’intérêt du netbook était alors simple, il permettait de profiter de la VoIP à peu de frais et donc d’appeller à l’international leur famille sans dépenser des fortunes en télécommunication. C’était ça également les années netbooks, un monde où les appels internationaux coûtaient cher. Ce monsieur à la retraite qui me demandait par email des informations a propos du NC10 et qui ne voulait pas d’un PC en particulier mais juste d’une interface pour piloter sa vieille fraiseuse numérique. Héritage de son ancien boulot qui lui permettait de réaliser des pièces sur mesures…  

Les profils des acheteurs de netbooks étaient hyper variés et c’est sans compter les pays émergeants qui ont pu accéder à des engins abordables. Le nombre de netbooks vendus dans certains pays dépassait les ventes de tout autre produit informatique. 

La conclusion est assez simple, si The Verge n’a pas rencontré d’autres personnes ayant acheté un netbook que des rédacteurs de sites web écrivant sur les netbooks c’est parce que The Verge fonctionne un peu trop en circuit fermé. Qu’il ne s’intéresse pas – ou ne s’intéressait pas –  à d’autre profils. Je doute que les 30 millions de netbooks vendus en 2009 l’aient tous été à des journalistes ou des blogueurs.

Sneak's Origameee

L’origameee de Sneak posé sur son portable d’alors. Senak était un lecteur qui avait imprimé le EeePC 701 à l’échelle que j’avais publié sur Blogeee pour aider a se rendre compte de la taille de l’engin.

La conclusion du papier s’en tire par une pirouette, évoquant l’iPad comme nouvelle solution de remplacement aux netbooks. Mais également les Chromebooks… Est-ce que ces machines sont des dérivés du netbook ? Oui, comme beaucoup d’autres aujourd’hui.

Le fait que Steve Jobs appuie sur le netbook pour mettre en avant sa solution iPad lors de sa présentation au public est une preuve de l’impact du format sur le marché. Apple considérait les netbooks comme une mauvaise solution alors1, et c’est un argument que je peux parfaitement comprendre. Mais en 2021 les iPad ont des claviers qui les transforment de facto en netbooks. Avec des usages plus larges et un prix plus élevé mais en netbook d’un point de vue format.

Il faut bien comprendre que le véritable impact du netbook sur le marché n’a pas été un quelconque leg technologique comme c’est l’habitude sur ce segment qu’est l’informatique. Leur héritage est différent, le format a modifié le prix des machines et leur approche en terme d’encombrement. Les ventes de ces machines étaient tellement énormes qu’elles ont obligé les constructeurs a renouveler leur offre.

Le format des netbooks

C’est après les netbooks que les portables ont commencé a dévisser réellement de tarifs. Certains modèles  de 15.6″entrée de gamme qui ne proposaient pas grand chose de plus qu’un excellent engin comme le Samsung NC10 en 10″ ont du revoir leurs grilles de prix pour être vendables. D’autres sont sortis directement à un prix concurrentiel de ce nouveau format. C’est après que Asus ait montré qu’il était possible de vendre des millions de EeePC sous Linux que les Chromebooks ont fait leur apparition. Montrant que l’alternative à Microsoft était possible.

Mais surtout c’est après les netbooks qu’est apparu le format ultrabook. Inventé par un Intel qui a très vite compris qu’une bonne partie du public qui achetait un netbook avait également un portable classique à la maison. Que ces gens investissaient dans un second engin parce qu’il était portable et que si le fondeur voulait renouveler le parc de machines avec des solutions aux processeurs performants, et non pas avec des Atom aux faibles marges, il fallait répondre à ce besoin de vraie mobilité. Le format Ultrabook a dessiné la totalité du parc informatique mobile que nous connaissons aujourd’hui et il a été construit en réaction au monde des netbooks. 

Si les netbooks sont morts c’est avant tout parce qu’aucun produit informatique ne peut survivre sans évoluer. Et quand Microsoft a décidé de limiter les équipements qui auraient droit à ses licences de Windows au rabais (voir gratuites) à des composants très basiques, cela a tout simplement tué le marché. Parce que personne ne pouvait plus se contenter d’un Atom monocoeur, d’un petit gigaoctet de mémoire vive et de 160 Go de stockage d’un côté. Et parce que les fabricants n’ont pas su retrouver le chemin d’une distribution Linux de l’autre. Google l’a bien senti et en a profité pour lancer l’alternative Chromebook.

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Lire les commentaire du papier de The Verge est assez éclairant. Les « vrais » utilisateurs montrent la réalité du problème. Témoignant du soucis réel posé par l’investissement dans un ordinateur portable à 1000$ en 2008/2009. Aux US comme ailleurs, le monde du netbook a permis à beaucoup de gens d’acceder à l’informatique. Certains pour un usage quotidien qui se limitait à de la consultation Web sous toutes ses formes (navigateur mais également musique et films), consultation qui a été depuis déportée en grande partie sur les smartphones. Pour d’autres de suivre leurs études ou de travailler.

MSI Live

C’est un biais que j’ai souvent rencontré dans mon job depuis le lancement de Blogeee. Certains journalistes tech ne suivent plus la réalité du terrain. Ils sont totalement déconnecté du marché. Parce qu’ils ont accès aux derniers produits disponibles et qu’ils ne les paient pas de leur poche, leur approche est quelque peu faussée. Quand un iPad neuf apparait sur son bureau à chaque nouvelle conférence Apple, quand un ultraportable haut de gamme remplace le précédent ultraportable haut de gamme arrivé à peine un mois plus tôt, quand la boite du dernier smartphone hors de prix s’empile aujourd’hui sur celle arrivée hier, le regard que l’on se fait sur le marché est différent de celui de quelqu’un qui doit économiser pour réunir la somme nécessaire à son achat. Pour avoir discuté avec certains internautes a travers toute la planète, l’achat d’un de ces engins représentait parfois un investissement capital. Des mois de patientes économies pour les uns, un investissement qui allait véritablement déterminer la suite de leur carrière professionnelle pour d’autres… Un évènement aux conséquences énormes sans rapport avec le traitement d’une actualité quotidienne ou d’une mode.

surtout ce sont des engins qui ont été utilisés par des gens normaux mais vraiment boudés par la plupart des testeurs de materiel. Je me souviens d’une conférence de presse sur les EeePC où la majorité des journalistes présents travaillaient avec un iPad Mini quand je pianotait sur un Samsung NC10. Même si beaucoup de gens avaient essayé des netbooks dans les rédactions, la plupart ne travaillaient pas avec. Ce que je peux comprendre au vu de leurs besoins. Mais cela crée un fossé entre le jugement de l’usage et l’usage lui même.

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Ce dernier commentaire est également très éclairant. Les gens n’ont pas changé de priorité avec les netbooks, certaines personnes ont considéré l’achat d’un netbook parce qu’il correspondait mieux à leurs attentes. Et le marché a depuis changé du tout au tout, le public ayant évidemment pris goût à des engins plus légers et pratiques que les portables de l’époque. Que ce soient des iPads ou des ultraportables, plus personne n’achèterait un engin de 2008 même si il était aussi performant qu’une machine aujourd’hui.

Et c’est peut être cela le plus grand héritage des netbooks, avoir popularisé l’informatique mobile.

Notes :

  1. Apple estimait également que les stylets étaient une mauvaise solution à l’époque.

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68 commentaires sur ce sujet.
  • 20 avril 2021 - 13 h 40 min

    Merci à Pierre pour cette mise au point détaillée et surtout justifiée !!! Un mini PC à 300€ !

    Effectivement j’ai eu avec joie le NC10 revendu pour offrir plus tard l’ asus t100 (recommandé par Pierre) toujours opérationnel (sauf la mini prise HDMI snif) !

    Dommage qu’en 2021 les mêmes tailles 8 à 10“ coûtent aussi chers qu’un laptop autour de 800€, c’est dingue :(

    Juste pour l’iPad qui remplace le netbook, si l’on prend le premier prix (avec 32Go) il est autour de 300€ donc exactement la.cible mais moins de possibilités qu’un netbook.

    @Pierre : au vu du nombre de commentaires, tu as touché notre corde sensible ;) bravo!

    Répondre
  • 20 avril 2021 - 15 h 17 min

    ha tout une époque à bidouiller j’ai commencé avec toute la série des eeepc 701, 901, 1005, … et effectivement pour plus de confort et de productivité j’ai basculé vers les 11.6″ type HP DM1z (merci les apu AMP) et surtout le Acer TimelineX 1830T … qui ont ouvert les portes de ultrabook ! :-)

    Répondre
  • 20 avril 2021 - 16 h 03 min

    Merci Pierre, une fois de plus !

    J’ai aussi eu plusieurs netbooks (le premier Tablet PC d’HP, puis Samsung NC10 puis Asus EeePc) et j’admire la pertinence de cette analyse et ses nombreux commentaires.
    Plusieurs personnes de ma famille en ont eu pour leur plus grand bonheur alors que leur profil n’est vraiment pas geek mais plus proche de Mme Michu.
    Certes, comme le remarque justement le commentaire de Philippe, les smartphones ont fourni une solution partielle aux besoins nomades, mais ils n’ont pas de véritable clavier. Il en est de même pour les tablettes et autres chers ipad.

    J’ai aussi eu l’occasion d’utiliser de nombreux PC portables, les premiers pesaient 6 Kg, les suivants 3, puis 2, puis un peu plus d’un Kg, mais c’est encore trop lourd quand cela s’ajoute à des dossiers et effets personnels…

    Aujourd’hui, après l’expérience très décevante d’un Chuwi Hi10 Air acheté environ 190€ il y a 2 ans avec stylet et clavier QWERTY, sous Windows 10. Hormis, la disposition de son clavier, il était idéal sur le papier et correspondait parfaitement à mes besoins. Malheureusement, il devenu après un mois une brique inutilisable et son renvoi en Chine aurait été aggravé le coût de cette pénible expérience.

    Désormais, mon épouse et moi utilisons chacun notre Surface Go, quand nous ne sommes pas à notre bureau.
    Même si le prix est élevé et les performances limitées, c’est, pour le moment, la moins mauvaise solution que nous ayons trouvée.

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  • 20 avril 2021 - 22 h 35 min

    @Blotza:
    Oui, d’ailleur je me souviens que des ataris STF/E & Mega STE ;)

    Sérieusement je rejoins les différents commentaires : le netbook était une machine économique et mobile.
    En 2003 pour avoir un PC portable, il fallait au moins débourser 9000FF (Compaq avec proc AMD XP1800) !
    ASUS avait ouvert le bal avec le EEEPC 701 (qui fonctionne encore avec sa batterie ! je m’en sers d’affichage pour une camera d’inspection).
    Puis les concurrents ont sortis des modèles avec une plus grande diagonale d’affichage : j’avais acheté 2 Samsung NC10 pour mes parents et j’ai pu initier à l’informatique ma mère pourtant allergique à ce domaine.
    Ensuite c’est malheureusement devenu la guerre des clones…. AMD a essayé de casser la routine en sortant un APU (e350/e450) : j’avais acheté le HP DM1 cependant la partie processeur était vraiment anémique.

    Puis Intel a mis fin au Netbook : les prix se sont envolés et on a perdu une solution économique.
    Les tablettes n’ont pas comblés réellement ce manque : l’absence de clavier physique était pénalisant.

    Cependant aujourd’hui il existe un candidat pour la place des netbooks : économique (voir écologique) et performant
    => les PC PRO ultrabook reconditionnés.
    Ils coutaient très cher à l’heure sortie (plus de 1000€) et on peut avoir des 11 voir 12 pouces intéressants et puissants (merci à Intel/AMD d’avoir considérablement ralenti l’évolution des processeurs durant ces 10 années)

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  • 20 avril 2021 - 23 h 52 min

    @Gaelou:
    Entièrement d’accord avec ta conclusion. A la maison, nos PC sont un Thinkpad reconditionné pour moi (370€ auquel j’ai ajouté une barrette de 16go de ram et un ssd de 512) et un chromebook pour Madame donc je me permettrai d’ajouter les Chromebook comme alternative. Dommage qu’ils aient mauvaise presse en France mais ce sont des machines idéales pour des besoins basiques à prix contenu dans la majorité des cas.
    Les conseils d’achat que je donne aux amis/familles est donc:
    – Besoin d’un logiciel spécifique => PC pro reconditionnés
    – Uniquement Web/messagerie/streaming => Chromebook (surtout si un pc sous windows est à la maison)

    @Pierre: Excellent billet sur l’impact des notebooks. Cela m’a donné envie de ressortir le mien pour le donner à mes jeunes enfants. Il doit dormir au fond d’un placard et j’en avais oublié son existence

    Répondre
  • 21 avril 2021 - 8 h 44 min

    @Gaelou: J’aurais plus tendance a dire que c’est MS qui a tué le Netbook, comme l’explique Pierre sur les limitations matériel imposées par MS pour les licences Windows a bas prix, voir, gratuit et pour des prix contenus de ces machines, ça compte.
    On a vu pas mal de petits 2 en 1 (8.9″ a 10″) sur base d’Atom (z37.. z8…) qui fonctionnaient très bien pour des taches basiques et avec une faible conso.
    Mais voila, des mises a jour Windows merdiques au possible qui auront eu raison de ces machines et impossible, a l’époque, de passer sous Linux (Le fameux boot 32 bit et tout un tas de pilotes exotiques).
    Je te rejoins a 200% sur le pro d’occase, au delà du coté écologique et économique, il y aussi la fiabilité! Mon x230 (2012 acheté en 2017 160€) et ma hp pro (2016 achetée fin 2019 90€) fonctionnent toujours et tout les jours, alors qu’un Jumper x3 pro (250€) et une teclast m89 (100€) n’auront duré que 1 ans et demi chacun CQFD.

    Répondre
  • 21 avril 2021 - 8 h 47 min

    @shoobak:
    le soucis des Chromebook est le verrouillage de Google : il n’est pas possible d’installer nativement (sans passer par une VM) une debian sur ces portables.

    Répondre
  • 21 avril 2021 - 9 h 25 min

    @FlyDutch, pareil j’avais acheté un NC10 puis un T100 sur les conseils de Pierre

    Le NC10 tourne toujours (sous linux avec un petit SSD et 2go de RAM) par contre le T100 lui a un probleme , il s’eteint tout seul au bout d’un moment. Je n’arrive meme plus à faire les mises à jour.

    Franchement les deux à leur époque m’ont vraiment beaucoup servi pour un prix très raisonnable

    Répondre
  • 21 avril 2021 - 15 h 10 min

    J’ai un sentiment de nostalgie en revoyant cette vidéo blogeee. Le eeepc 901, mon premier netbook.
    Alors, j’ai « upgradé » avec l’eeepc 1000H, mais rien ne m’apportait autant de satisfaction que cet écran 9 pouces très compact, baroudeur, certes, peu puissant, mais tellement pratique.

    L’article est très clair : ça a commencé à sentir le roussi à l’arrivée des ultrabooks d’Intel. Puis les tablettes ont été le moment de la mise au placard de nos netbooks.

    La Surface Go 2 me rappelle un peu cette époque, avec bien plus d’améliorations et de meilleures finitions. Dommage que le flambeau d’un One Mix 4 ne soit pas repris par d’anciens constructeurs, avec un clavier localisé, un BIOS mis à jour si nécessaire, une garantie localisée, etc.

    Répondre
  • 22 avril 2021 - 14 h 25 min

    Bonjour Pierre et merci pour cette analyse comme souvent très pertinente,

    Pour ma part, je fais parti de ces acheteurs de netbook qui semble ne pas exister selon the verge.

    J’ai acheté, il y a bien longtemps, un eeepc 1000he à cause de blogeee….pourquoi ?

    Pour le prix et le format à l’époque. J’ai usé de son ultra mobilité pour les loisirs dans le train mais aussi pour le boulot.

    Ce dernier a tourné avec ubuntu, xp et même encore aujourd’hui, pour les enfants, avec Windows 10 et un Linux…

    Bref, oui un bel achat…sans regret au risque d’abonder dans ton sens et contredire the verge….

    Répondre
  • 23 avril 2021 - 17 h 16 min

    Cela n’a pas existé, c’est pour ça que Microsoft avait maintenu XP un peu plus longtemps tellement cela marchait bien… sacré « journalistes ». En même temps les clients étant ceux n’ayant pas trop de revenues et/ou un peu minimaliste et/ou utilitaristes cette sphère fermée n’allait jamais en voir…
    Sinon mon père en a eu 2, un qu’il prenait pour ses dépannages info au début de son auto-entreprise et un autre de secours.
    L’un traine dans son sac (avec une batterie qui ne recharge plus) et l’autre est utilisé pour faire tourner un diapo + musique relié à un projecteur lors du Don du Sang.

    Cela fait 2 mois qu’il a récupéré un netbook/tablette avec clavier détachable de 2015 d’un client qui l’avait bien planté et qui voulait plus grand, ça marche bien malgré les galères de ré-installer, mais même avec un petit SSD (64Go) ça a du mal, avec la techno actuelle il y aurait moyen d’avoir des netbooks autant performant que les anciens étaient solides ! (je parle pas des GPD qui coute plus chers)
    Dommage que c’est passé de mode (mode qui a duré bien plus longtemps que les tablettes, que personne n’utilise de nos jours d’ailleurs, les smartphones ont vraiment tout bouffé !), c’est moins polluant et plus transportable qu’un PC portable classique.

    Répondre
  • 28 avril 2021 - 15 h 57 min

    Article lu depuis un Asus X205TA toujours vaillant.

    Répondre
  • 3 mai 2021 - 10 h 20 min

    Ehh, voilà, après un bon dépoussierage & qq essais (entre autre tinycore, pas super utilisable), mon petit 701 SD vient de recevoir une BunsenLab lithium (debian buster), en ayant évité l’install auto de libreoffice et consorts, et surtout de blueman, l’applet surcouche de Bluez pour le bluetooth (bcp trop lourde).
    Empreinte: 175-180 Mo sur 500 pour l’OS
    Appli: VLC abiword gnumeric pdf viewer gnome-genius gnome-draw dosbox midori(web) milkytracker opentyrian tecnobalz yabasic
    police d’affichage réglée à 9 dans lxappaearance (sinon tout est trop gros pour l’écran

    la batterie tient encore presque 2H…. increvable

    Bon maintenant plus qu’à trouver à quoi il va vraiment me servir

    Répondre
  • 7 mai 2021 - 23 h 12 min

    J’ai un souvenir nostalgique du eeePC 1001p que j’avais acheté en 2009 alors que j’étais étudiant en 1ère année de médecine sans un rond. A l’époque, pour les même arguments que cités dans l’article c’était une excellente machine avec un rapport qualité prix hors du commun.
    Je l’ai utilisé encore 2 ans après l’achat et je me souviens l’avoir poussé dans ses retranchements sur Photoshop et Indesign, faute de mieux. Etant arrivé à bout des performances pour un projet de journal étudiant, j’avais tenté de poursuivre le travail sur un iMac de 2010 mais je n’avais pu constater aucun gain sur ces 2 applications. C’est dire à quel point ces petites machines pouvaient être compétitives pour le prix.
    A l’époque de mes premières années de fac, j’avais pu observer en l’espace de 2 ou 3 ans une généralisation de l’utilisation de PC portable par les étudiants, d’abord avec les netbook puis peu après avec les MacBook Air ou Pro pour les plus aisés.
    Pour moi ces machines ont été une révolution dans l’informatique nomade, avant l’arrivée des smartphones.

    Répondre
  • 8 mai 2021 - 14 h 42 min

    Coucou

    j’ai encore un Asus 1000 HE sous xp

    une idée de la meilleure distrib linux compatible dessus?
    vais peut etre y mettre dosbox pour émuleur mes vieux jeux pour faire plaisir à mes neveux, le pc ayant une sortie vidéo VGA

    Répondre
  • 8 mai 2021 - 15 h 44 min

    @Aquilon: Windows Dix sur 1000HE, et ca tournait?

    Répondre
  • 8 mai 2021 - 22 h 26 min

    @foliepure: Hello,
    Mon 1000HE a tourné quelques mois sous Windows 10 mais c’était quand même très lent, surtout dès qu’il lançait une mise à jour en arrière plan.
    Aujourd’hui, il tourne sous AntiX. J’avais fait quelques tests et c’est la distrib la plus véloce que j’ai trouvé.

    Répondre
  • 24 mai 2021 - 16 h 08 min

    Je reste encore convaincu que les ténors de l’industrie s’est mise d’accord pour tuer les netbooks pas cher, qui répondaient a une demande forte et qui existe toujours sur une partie du besoin. Mobilité et prix contraint… j’espère que Asus nous fera un documentaire sur le premier eepc

    Répondre
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