Les prototypes du Steam Deck montrent le travail de Valve

Pierre-Loup Griffais travaille sur le Steam Deck de Valve depuis fort longtemps, il a partagé des clichés des prototypes de la console.

Valve a présenté à la presse une série de prototypes de son Steam Deck, pas moins de quatre modèles, en avant première du salon Tokyo Game Show qui débutera jeudi.

Au premier plan la console commerciale et au fond les premiers prototypes

Les différents modèles correspondent déjà à une phase tardive du projet. Si le premier date de la mi 2019, il répond déjà sur le fond à un investissement long et important de la part de Valve. Ces quatre prototypes sont le fruit d’une collaboration bien entamée entre un AMD qui fournissait les éléments nécessaires à l’intégration de son futur processeur et l’éditeur. La taille de la console, ses pré-requis physiques en terme de dissipation, les composants à intégrer autour de lui, tout cela était déjà sur la table. Tout comme la partie logicielle nécessaire pour faire tourner SteamOS qui devait bien occuper les équipes. On peut donc largement faire remonter le projet initial beaucoup plus tôt, la conception d’une puce sur mesure étant assez complexe et réclamant pas mal de temps. Son optimisation logicielle également.

Sur ce modèle, par exemple, c’est un processeur AMD Picasso qui sert de base de travail pour développer la console même si la puce embarquée n’est pas du tout aussi puissante que celle retenue finalement.

Dans les différents modèles déployés, on peut constater plusieurs éléments intéressants. Le plus visible semble être l’optimisation globale du format puisque la version commercialisée est, somme toute, moins encombrante que les versions précédentes. Cela peut s’expliquer de plusieurs manière et probablement par la conception même de ces prototypes. Les plus anciens sont de l’artisanat pur, des impressions 3D assemblées patiemment à la main. Cela donne des gabarits souvent plus imposants par l’emploi de matériaux moins robustes que ce que proposera un moulage de série. La compacité des composants internes est souvent plus aléatoire également avec le recours à des cartes de préproduction qu’il faut souvent corriger à la main. Dans l’ensemble, le gabarit final de la console est déjà là en 2019, il ne fait que s’affiner ensuite jusqu’à sa sortie en optimisant le confort de l’engin.

Et inversement…

Ce qui est plus intéressant est sans doute d’observer les différentes ergonomies proposées. On passe, par exemple, de touchpads ronds rappelant le Steam Controller, abandonné fin 2019, à des touchpads carrés. Les croix directionnelles ont d’abord été des boutons… sans que l’on sache vraiment si c’était un choix réel ou une solution en attendant la possibilité d’inclure un modèle de croix adapté. Le choix des formats de joysticks, de leur tête concave ou convexe, le positionnement des différents boutons, la forme ergonomique finale de l’engin, tout cela dépend de beaucoup de paramètres. Valve a, par exemple, voulu conserver la possibilité de pouvoir accéder facilement aux composants internes de l’engin. Ce qui oblige à des aménagements techniques dont ne se préoccupent pas les constructeurs de consoles habituellement.

Bref, ces deux images partagées sur Twitter par Pierre-Loup Griffais nous montrent une toute petite partie du travail mené autour de la console. La plus spectaculaire. Concevoir ce type de solution est un travail de longue haleine avec beaucoup de défis techniques et logiciels à surmonter.


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

5 commentaires sur ce sujet.
  • 14 septembre 2022 - 11 h 27 min

    Franchement je regrette un peu son achat parce que j’en ai pas tant besoin que ça mais … faut quand même reconnaître que c’est du sacré bon boulot pour un truc parti de rien. Les jeux même récents tournent vraiment bien dessus, la prise en main est pas déueue …

    Et puis il y a l’aspect software. Franchement sur cet aspect là le travail est dingue. Les mecs ont réussi à prendre une Arch Linux tout ce qu’il y a de plus standard, avec assez peu de modifs, et juste grâce à Steam, la transformer en console de jeu vidéo bien finie qui fait tourner une quantité impressionnante de jeux pour Windows à la base tout en adaptant les contrôles à chaque jeu. Vraiment un taf de ouf.

    Répondre
  • 14 septembre 2022 - 13 h 36 min

    Trop cool, j’adore ce genre de details sur la conception d’un engin de ce type.

    Répondre
  • 14 septembre 2022 - 16 h 23 min

    Un écran OLED et je craque

    Répondre
  • 15 septembre 2022 - 16 h 25 min

    @pjerem: quand on sait que l’émulation windows est issue de wine (une version modifiée maison), il ya du y avoir un travail ahurissant sur la translation des couches graphiques.

    Répondre
  • 18 septembre 2022 - 21 h 47 min

    Ça émule aussi toutes les consoles qu’il est possible d’émuler actuellement, donc jusqu’à la switch, la ps3 et xb360.

    Je préférais les modèles moins massifs, mais il faut bien reconnaître que c’est une belle portable.

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *


    TopAchat Sponsor Officiel de Minimachines Geekom Sponsor Officiel de Minimachines GeekBuying Sponsor Officiel de Minimachines Banggood Sponsor Officiel de Minimachines