Dans les nombreuses allées de ce grand salon, j’ai pu noter deux absences particulièrement évidentes. La première concerne les tablettes qui n’apparaissaient plus que dans les mains de certains visiteurs ou vendeurs mais plus sur les stands. La seconde concernant les puces AMD quasiment absentes de tous les rayons.
Il y a encore quelques années…
Pour les tablettes, ce n’est pas une surprise. Le marché est moribond. Il suffit de se rendre dans un supermarché ou dans les rayons virtuel d’un vendeur spécialisé pour s’apercevoir combien l’offre pléthorique en modèles Android et en marques d’il y a quelques années est devenue rachitique aujourd’hui. Quelques modèles chez Acer, Archos, Huawei, une ou deux Asus et des Samsung se battent en duel avec des marques noname.
Ce premier trimestre 2019 permet de poser un constat clair, Apple a bel et bien gagné la bataille grand public de la tablette à la fois en nombre de références et en disponibilité. Ses offres sont nombreuses et cohérentes. Créant une gamme complète de machines efficaces. Le prix est largement plus élevé que la concurrence noname mais comparable au haut de gamme. La cote de confiance des tablettes est de loin à l’avantage de la marque à la pomme.
Sur l’IT Partners, cela se traduit par une pure et simple disparition de l’offre tablette. Plus personne n’en présente en rayon, ce qui veut dire que cela n’est plus la priorité des marques pour leurs ventes de 2019. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de nouveaux modèles mais simplement que le marché ne s’en préoccupe plus outre mesure. C’est flagrant par rapport aux salons pro d’il y a quelques années où les tablettes avaient encore une très belle place dans la mise en avant des stands.
Autre élément qui m’a sincèrement étonné, l’absence quasi générale de solutions portables ou sédentaires équipées de puces AMD. Il existait bien quelques références mais elles n’étaient pas particulièrement mises en avant.
Sur le marché de l’ultraportable, c’est logique qu’AMD soit aux abonnés absents, la marque souffre de son manque de solutions adaptées. Les puces de la marque sont toujours assez hautes en TDP et ne peuvent donc pas s’employer dans des machines fines et légères. Mais même dans les portables plus encombrants, les 15.6″ par exemple, l’offre d’AMD n’est pas spécialement mise en avant.
L’Asus PN40 sous processeur Intel visible à l’IT Partners
Sur le marché du MiniPC, l’absence est également palpable. Notamment sur les stands des marques annonçant des machines devant être équipées de ces puces. Chez Asus par exemple, les modèles PN30 et PB50 sont invisibles. Asus prévoit bien de les vendre mais n’a pas voulu les exposer.
Pour rappel, le PN30 est un MiniPC format NUC Like sous AMD AMD Carrizo-L E2-7015. Il s’agit d’un engin entrée de gamme réservé plutôt à un marché pro/industriel. Si la marque exposait le PN40 sur son stand, le PN30 n’était pas exposé. Il propose le même encombrement que le modèle Intel ci-dessus. On peut comprendre ce choix de la part d’Asus car la puce embarquée n’est pas des plus récentes et ne résonnerait pas spécialement comme une nouveauté pour la marque. Autant le « vendre » sur catalogue.
Le PB60 d’Asus
Mais un autre modèle plus alléchant sous processeur AMD Ryzen existe également et doit arriver en France : Le Mini PC PB50. Son châssis est identique au Mini PC PB60 sous Intel Core mais il embarque une puce AMD Ryzen 5 3550H. Une puce mobile qui combine 4 coeurs Zen+ cadencés de 2.1 à 3.7 GHz et fonctionnant sur huit threads avec un chipset graphique Radeon RX Vega 8 avec 8 CU à 1.4 GHz.
Cette machine aurait eu tout à fait sa place sur le stand d’Asus avec ce processeur au TDP De 35 watts comparable aux puces Intel Core « T » choisies qui proposent le même TDP. Mais Asus a choisi de garder ce modèle également sur catalogue et de ne pas l’exposer au salon.
Je prend Asus comme exemple parce que j’ai passé beaucoup de temps sur le stand et j’ai eu droit à des interlocuteurs à l’écoute. Mais ce choix était quasi général, les solutions Intel avaient la côte sur le salon, d’ailleurs de nombreux stands arboraient le logo du fondeur en bonne place. Le souci étant que sur beaucoup de marchés européens comme sur le marché Américain, cette invisibilité d’AMD tranche avec le succès rencontré par la marque sur le segment des machines sur mesures où les ventes de Ryzen ne cessent de gagner du terrain.
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La bonen question est de savoir si Amd brille par leurs puces ou par la non dispo d’intel …
Je pense a la seconde solution.
Alors en résumé les fabricants exhibent de l’Intel qui n’existent pas (pénurie) et ne poussent pas AMD qui pourtant monte en flèche et a désormais des solutions (sur le papier ) convaincantes pour les miniPC …
Sans être parano, pression d’Intel?
Il est probable que AMD a signé un bon contrat avec Google pour les GPU dédiés à Stadia et que ils ont levé le pied sur le marché grand public.
Simple supposition hein.
@Thierry:
ou que les budgets co-marketing Intel sont toujours très importants :)
@Thierry: Sur le marché des machines assemblées chez un revendeur Français :
Q1 2017 : 83% d’Intel / 17% d’AMD
Q1 2018 : 71% d’Intel / 29% d’AMD
Q1 2019 : 61% d’AMD / 39% d’Intel
@gogogadgeto.
Je propose une autre raison :
Les décideurs IT, RSSI et DSI sont tellement prisonniers de leurs a priori qu’ils ne veulent entendre parler que d’Intel.
Donc, si AMD n’a quasiment aucune chance sur ce type de marché, les constructeurs préfèrent ne pas en présenter plutôt que d’argumenter.
Dans la logique, l’Asus PB50 équipé du AMD Ryzen 5 3550H aurait dû être mis en avant : une puce jamais vue en œuvre, une diversification des puces, bref, y avait tout à gagner de le mettre sur un stand pour qu’on parle d’Asus dans la presse.
Mais non, Intel, Intel et encore Intel. Disponibilité = ??? mais c’est sur le stand.
Il me semble qu’il y a années, AMD ne parvenait pas à vendre ses puces à cause d’ententes illicites entre Intel et des constructeurs ….?
J’ai retrouvé un article :
https://money.cnn.com/2010/07/23/technology/dell_intel/index.htm
je reste convaincu qu’abandonner les tablettes est une erreur il n’ y a qu’a voyager un peu , pour se rendre compte que dans un aéroport il y a autant de tablette ( voire plus) que ce pc portable,
le marché n’a pas su obliger les gens a se renouveler , parce que les tablette d’il y a 6 ans marchent toujours et plus que correctement et peuvent quasiment tout utiliser
ensuite en même temps qu’ils arrêtent les tablettes ils créent des téléphones avec des écrans de plus en plus grand ou bien pliable
mon avis ce que cherchent les fabriquant c’est du brouzouf, du coup on achète une bonne mipad, si on a besoin de changer, vu que c’est vrai il n’ y a rien d’intéressant en magasin, surtout qu’il n ‘y rien de correct en entrée moyen de gamme proposé actuellement par les institutionnels.
laisser ce marché au marque chinoise est a mon avis une erreur, surtout qu’a force même ce qui était une boue noname chinoise est désormais moins cher et mieux que les entrée de gamme de samsung par exemple
@gérardo: C’était il y a un moment hein.
@adel10: Je suis bien d’accord. Au lieu de se lacher a faire 50 tablettes, se concentrer sur 2 modèles efficaces et bien suivis dans le temps me paraîtrait une bonne chose.
@gérardo: Et ça n’a pas changé je pense, surtout en ce moment où intel accumule les petits ennuis. Car la boite continue à bien tourner.
Et puis, une petite pression pour ne pas voir la « pain in the ass from ashes » du moment est si facile à mettre en oeuvre…
Et il ne faut pas oublier qu’intel est un excellent partenaire sur un point: il permet aux assembleurs de rester ce qu’ils sont depuis un moment, à savoir des fainéants, en leur fournissant des solution clés en main pour tout: laptops, mini-PC…
De plus intel fait aussi deux choses: beaucoup (beaucoup) d’argent, et est un des plus gros (si ce n’est le plus gros) déposeurs de brevets US.