Coronavirus Times : L’impression 3D et le DIY au secours des malades

Alors que pour beaucoup l’impression 3D chez les particuliers n’est qu’un gadget pour geek ne sachant pas quoi faire de ses week-end, les événements récents liés à l’épidémie de Coronavirus semblent montrer toutes les possibilités de cette technologie.

En Chine, au Japon, en Italie, en Espagne et en France, les histoires mêlant impression 3D et Coronavirus se multiplient. Des particuliers, de simples particuliers, comme des entreprises et des fablabs viennent en aide à leurs voisins, leur famille et, plus rarement, aux malades et aux hôpitaux avec ces fameuses imprimantes 3D qui pour beaucoup n’avaient aucun intérêt.

poignée de porte impression 3D

Dès les premiers jours de l’épidémie, l’impression 3D a commencé à proposer des solutions face aux problèmes liés à l’épidémie de Coronavirus Covid-19. La plupart du temps, les gens ont commencé à produire des supports pour fabriquer des masques de fortune. De simples clips plus pratiques que les solutions de base, que l’on pouvait changer facilement. Mais très vite des solutions de plus en plus évoluées sont apparues.

De nombreuses personnes ont réfléchi à la fabrication de respirateurs maison, des solutions simples et efficaces utilisant les matériels existants déjà dans les hôpitaux mais ne coûtant pas plusieurs dizaines de milliers d’euro pièces. En adaptant des masques et des solutions manuelles avec des solutions développées maison, des machines efficaces ont pu être mises en place. Il suffit de suivre la page Facebook Open Source COVID19 Medical Supplies pour comprendre le génie de certains pour adapter des matériels non utilisés par manque de moyens mécaniques. dans beaucoup de pays en voie de développement, les respirateurs manuels sont adaptés à des solutions mécanisées de cette manière.Open Source COVID19

J’ai pu lire une histoire édifiante à ce sujet. Un paysan Indien atteint d’une maladie qui le paralysait peu à peu. Au bout de quelques jours, il n’arrivait plus à respirer tout seul. Dans son hôpital de province, aucun respirateur artificiel n’était disponible. Seule solution locale, un petit dispositif manuel où l’on presse une sorte de gros ballon transparent pour qu’il pousse de l’air vers un masque posé sur le nez et la bouche du patient. Le genre d’objets que l’on voit dans les séries médicales posés sur le visage des gens sur les brancards… Un objet qui ne coûte pas très cher. Problème, il faut quelqu’un pour le manipuler. L’homme a pu compter sur sa famille et ainsi sa femme et son frère se sont relayés à son chevet jour et nuit pour appuyer sur le respirateur manuel, 15 fois par minute, jour et nuit pendant…. 18 jours. Ce qui lui a permis de rester en vie. Assez pour ne plus avoir besoin d’une aide respiratoire et sortir de l’hôpital sur ses deux jambes.

Respirateur artificiel DIY

Cette aventure a lancé l’idée de construire des systèmes de respirateurs adaptés à ces outils manuels en 2010 au MIT. Et cela a abouti au dispositif que vous voyez juste ci dessus en image. L’idée étant de proposer un matériel simple, efficace et employant des produits disponibles partout à des prix abordables. Le souci actuel étant de grande ampleur et « ponctuel », le dispositif du MIT n’est cependant pas envisageable. Il faut des solutions rapides à développer avec les moyens du bord et non pas un appareil « low cost » à installer là où les appareils les plus chers ne sont pas disponibles. 

Avec l’épidémie de coronavirus, cette idée est donc relancée avec des tonnes d’exemples de développement maison autour de cette idée de « faire simple ». Un recours à la lowtech pour pallier le manque de matériel très haut de gamme disponible dans les hôpitaux. 

Open Source COVID19 Medical Supplies COVID19 Open Source COVID19 Medical Supplies

Avec du materiel de CNC classiques, des moteurs, tiges filetées, roulements et autres, largement disponibles en 2020 grâce au marché de l’impression 3D, des logiciels de conception 3D qui se sont démocratisés et des solutions microcontrôleur abordables, des dizaines de projets ont ainsi pu voir le jour. L’objectif étant de développer au final un respirateur Open Source, simple, efficace et abordable. Qu’un particulier pourrait construire lui même en cas de besoin pour aider un malade ou pour donner à des hôpitaux pour faire face à une épidémie. Des produits qui ne seront probablement jamais certifiés par nos systèmes de santé en temps normal mais qui pourraient sauver des vies dès aujourd’hui. Les hôpitaux d’une partie de notre pays étant déjà face au problème d’un choix à faire entre les patients faute d’un manque de ces respirateurs et de places.

valves FDM

A gauche l’original, à droite une des premières valves imprimées avec du PLA

L’histoire de ces sociétés Italiennes qui ont réussi à modéliser et imprimer des valves pour un hôpital de Brescia en Lombardie, une région particulièrement touchée par le COVID-19, a directement permis de sauver des vies. Ces valves font partie du système des respirateurs artificiels et doivent être régulièrement changées. Problème, le fournisseur a prévenu l’hôpital qu’il n’arriverait pas à livrer de nouvelles valves dans les temps et une rupture de ces simples objets en plastique allait rendre inopérants les respirateurs hors de prix.

valves SLS

Impression 3D de valves par un industriel

L’hôpital s’est tourné vers des fablabs et une petite société italienne a décidé d’aller directement à l’hôpital avec une petite imprimante 3D. Pour modéliser l’objet et le tester sur place. Une première production a été lancée avec quelques pièces et a permis de sauver immédiatement des vies. La production s’est ensuite tournée vers un solution d’impression industrielle pour produire ces valves en quantité. Suffisamment pour pallier au problème de livraison.

maj

Mise à jour de la mise à jour ! 19/03/2020

Nouveau rebondissement dans cette affaire de valve imprimée en 3D. L’entreprise mise en cause nie avoir menacé de procès l’entreprise Italienne désireuse de faire des copies de ses valves. Elle aurait simplement refusé de leur envoyer les plans de ses valves pour des raisons légales.

Un article de Business Insider affirmait pourtant que Massimo Temporelli, qui avait recruté l’équipe en charge du design de cette valve pour pallier au problème de rupture de stock avait subit des menaces de procès.
Jointe par The Verge, une des deux personnes ayant discuté avec un contact dans l’entreprise explique qu’il n’en est rien. La marque aurait bien refusé de donner les plans, expliquant son incapacité à le faire pour des raisons légales mais l’échange se serait arrêté là. Aucune menace de procès aurait été faite.
Autre information importante, le chiffre avancé pour le prix de la valve serait bien démesuré et sans rapport avec le prix réellement facturé aux hôpitaux par la société. La facture ne serait de quelques euros ce qui semble bien plus plausible pour un petit morceau de plastique.

Comment expliquer cette information erronée ? Peut être parce que le compte rendu de la conversation entre les personnes cherchant a fabriquer des valves « maison » dans l’urgence et al société s’est terminée par une notification sur le fait que la copie de ces valves brevetée était bien illégale. Et que le groupe qui a décidé de les fabriquer quand même a conclut que le risque d’un procès devait être pris par rapport à la situation des patients malades dépendant de la production de ces valves.

A l’issue de cette crise, aucun procès devrait être intenté envers les personnes ayant ainsi subvenu aux besoin des hôpitaux Italiens. Evidemment, si un industriel décidait de copier en masse ces éléments spécifiques, sans raison ou nécessité impérieuse, il serait quand à lui poursuivi.

valve (l'autre)

Mise à jour 18/03/2020 : J’apprend ce soir que les créateurs Italiens de ces valves ont été menacés de poursuites par le fabricant quand ils l’ont contacté pour récupérer les plans. Fabricant qui ne voyait pas d’un très bon oeil le fait que ces produits étaient répliqués pour une somme dérisoire alors que lui même les vend pour une somme astronomique. Certains médias parlent de 11000$ pièce ce qui me parait totalement grotesque et extravagant pour ce genre de produit. Cela n’a semble t-il découragé personne et devant ce cas de force majeure, les impressions ont bien été réalisées.

Mais c’est là un vrai problème de société. Doit t-on laisser ce genre de développements à des sociétés privées qui, par soucis de rentabilité, préfèrent tenter de dissuader des gens de sauver des vies en les menaçant de procès alors qu’ils ne sont pas en mesure de fournir les produits indispensables à l’usage de leur matériel ?

Ne serait-ce pas utile que les hôpitaux et autres services d’urgence disposent de solutions Open-Source ? Que tout le monde puisse dépanner tout le monde en cas de besoin ponctuel dans un pays ? Que sauver une vie ne coûte pas des milliers d’euros de materiel quand ce materiel ne devrait coûter que quelques piécettes ? Que l’on manque de personnel d’un côté, de masques en quantité de l’autre, de lits… tout simplement parce que notre argent part dans des consommables hors de prix ?

Chez les particuliers, ce sont les masques qui ont sans doute le plus d’importance. L’impression 3D a permis de concevoir des modèles simples comme des masques sophistiqués, des solutions qui ne correspondaient pas aux besoins des malades déjà contaminés mais parfaits pour des personnes ayant besoin de sortir et de se protéger. Des solutions adaptées pour des vendeurs de produits de première nécessité n’ayant reçu aucun matériel pour se protéger. Boulangers, épiciers et autres personnels en supermarchés mais aussi facteurs, livreurs, éboueurs…  Ces solutions existent désormais partout et notamment sur Thingiverse, site où on peut les télécharger gratuitement.

Coronavirus  Flu Reusable Emergency Respiratory Mask

Un des premiers produits que j’ai pu croiser est ce masque proposé par dbeck sur Thingiverse. Une solution simple et rapide à imprimer qui vient coincer un tissu dans deux feuilles de plastique. Une super idée avec un petit défaut, il faut une imprimante capable d’imprimer en grand format pour l’exploiter. Il sera possible néanmoins de réduite la taille de l’objet dans votre slicer pour l’adapter à un enfant.

Flexible Mask Valvy
On trouve également des solutions haut de gamme comme ce masque à imprimer en plusieurs pièces directement sur du tissu proposé par Jczfirz sur Thingiverse. Une solution complexe mais réutilisable qui nécessite certes du temps de préparation mais qui propose l’utilisation de filtres assez évolués. 

Ce dispositif est complet mais complexe, si il ne nécessite qu’une imprimante 3D de 200 mm de côté, il demande également du materiel annexe comme un décapeur thermique par exemple. 

Coronavirus COVID-19

Il existe également des « pinces » pour plier du tissu et l’accrocher avec es élastiques. Là encore, c’est simple à imprimer et compatible avec tout type de format d’imprimante. Ce modèle est signé par Fernderam07 encore sur Thingiverse. Il en existe beaucoup d’autres sur le site.

Air Mask with two filters

Un projet particulièrement intéressant à suivre est le projet Open Mask qui en est à sa version 4.0. Disponible là encore sur Thingiverse, ce dispositif est en perpétuelle évolution sur le site openmask.altervista.org.

Open Source COVID19 Medical Supplies

Des systèmes de protection pour les yeux et le visage nécessaires aux personnels hospitaliers sont également développés. Des systèmes simples qui, imprimés en 3D, permettent de fixer une feuille de plastique transparente devant votre visage. On en trouve par exemple sur cette page de Prusa Printers ou chez Grabcad.

Des tutos pour fabriquer vos propres masques à partir de tissus adaptés et de guides imprimés en 3D sont également proposés. Comme celui-ci, très complet, découvert sur un site japonais qui permet de fabriquer son propre masque étape par étape.

Stéthoscope 3Dpoignéegel

Un stéthoscope prévu pour une impression 3D est également disponible gratuitement en suivant ce lien. Il existe des dizaines d’autres produits qui vont du système pour accrocher son masque sans le passer derrière ses oreilles aux équipements pour manipuler des poignées sans les toucher avec les mains en passant par des supports pour bouteilles de gel hydro alcoolique à placer de manière stratégique.

Le recours à l’impression 3D et au Do It Yourself trouve ici un écho formidable. Un particulier disposant d’une simple imprimante peut facilement proposer des solutions efficaces pour ses amis, ses voisins, sa famille. Il est possible d’imprimer un lot de masques en quelques jours et de les envoyer par la poste sans sortir de chez vous grâce au ramassage des colis proposé par le service postal.

Ce n’est pas parfait, ce n’est pas l’idéal mais ces outils peuvent peut être sauver des vies et limiter la propagation de la pandémie. Ce genre de geste, avec la garde des enfants des personnels hospitaliers, le respect des consignes de confinement et une attitude raisonnable face au virus sont indispensables pour limiter l’impact du virus. La réflexion sur notre système de santé, ce que l’on a fait de notre hôpital et pourquoi dans certaines régions, on est déjà à choisir les patients que l’on va sauver et ceux que l’on va laisser mourir devra avoir lieu plus tard.


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61 commentaires sur ce sujet.
  • 17 mars 2020 - 16 h 02 min

    « 15 fois par seconde, jour et nuit pendant…. 18 jours.  »

    Attention, 15 fois par minute (maxi) ! Si qq un souhaite faire une assistance respiratoire !

    Répondre
  • 17 mars 2020 - 16 h 19 min

    Pour les masques, le soucis doit être de trouver le bon tissu pour le fabriquer (ça doit être spécifique j’imagine)

    Répondre
  • 17 mars 2020 - 16 h 55 min

    @Geppeto35: Oui ! J’ai corrigé !

    @eeegr: Oui et non. Le besoin est différent si tu es malade ou non. Si c’est juste pour faire tes courses ou donner du pain pas besoin d’un masque FFP2.

    Répondre
  • 17 mars 2020 - 20 h 33 min

    Pierre pour les masques tu peux pas écrire ça comme ça : les masques simples ne protègent que les gens autour de toi (de ta propre respiration qui est déviée par devers toi car ils ne sont pas filtrants), les ffp2 protègent le porteur du masque car ils sont filtrants. Et tout cela n’est efficace que quelques heures, après les fibres des masques s’hydratent et ne servent plus à rien. Dans l’absolu on ne devrait avoir que des FFP2 si risque d’exposition, en stade 3 ce risque est partout. Et oui les matières sont spécifiques (hydrofuges etc.).

    Pour la partie sur les respirateurs low cost c’est d’une rare intelligence et là par contre je cautionne à 1000%. Si seulement n’étais capable d’en produire, on va en avoir besoin et même si on va être loin des normes et des réglages de pression, de fréquence et de mélange gazeux, ça sera mieux que rien.

    Répondre
  • 17 mars 2020 - 22 h 08 min

    @Dadoo: Aujourd’hui quand tu vas voir ton boulanger, il n’a rien. L’épicier non plus, personne. Et ils auront jamais rien car rien n’est disponible. Alors si tu leur file un truc facile a utiliser pour éviter qu’ils postillonnent sur le pain et qu’ils donnent l’idée au gens de s’équiper eux même, c’est mieux que rien.

    Répondre
  • 17 mars 2020 - 23 h 27 min

    avez vous connaissances de plans open sources pour ces pièces et se lancer dans la fabricatio,ns histoire de venir en aide bénévolement lorsque le temps sera venu ?

    Répondre
  • Ju
    18 mars 2020 - 8 h 03 min

    Et le plastique utilisé pour les impressions 3d dégage t il des micro particules qui pourraient être dangereuses à plus long terme ?

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 9 h 25 min

    Je suis assez d’accord mais attention aux fausses securites contre de vrais risques. Des reanimateurs s’y sont faits prendre et au final ils ont été contaminés. En tout cas j’adore le respi en diy j’ai relu le post 3 fois.

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 9 h 29 min

    Le CHU de Grenoble a envoyé à ses soignants un plan pour faire des masques en triple couches tissus/polaire/tissu. À faire soi même avec une machine à coudre, ce qui est plus facile à trouver qu’une imprimante 3D. Le PDF ici: https://app.box.com/s/5vya8wudlywkbe7ddyveqno6514s1fqn

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 9 h 36 min

    Lorsqu’il y a eu la grippe H1N1 les agglo,les communes, les régions … ont commandés des milliers de masques FFP2, qui ont été périmés vers 2013/14 et parfois vendus à vil prix sur des site comme webenchères (j’en avais acheté un lot 100 ou 200 pour mes travaux). Mais des stocks complets ont été détruits …
    c’est maintenant qu’on en aurait besoin, et d’après un fabricant, la péremption n’est pas liée à la filtration, mais aux élastiques.

    du coup il me reste 30 ou 40 masques FFP2 périmés :)

    intéressant tous ces DIY spécial coronavirus.

    Cdlt

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 9 h 55 min

    des messages comme ça sont incroyables
    https://www.3dnatives.com/impression-3d-covid-19-16032020/
    [MISE A JOUR 17 MARS 2020]

    Nous avons réussi à contacter l’ingénieur à l’origine du fichier STL, Cristian Fracassi, afin de pouvoir récupérer le modèle et vous le partager. Malheureusement, il nous a expliqué : « Je ne peux pas partager le fichier car pour l’instant il ne faut que 150 pièces. Si un hôpital me donne le bon code de la valve et qu’il a contacté son fournisseur qui lui a dit qu’il ne pouvait pas livrer en temps et en heure, alors je lui enverrai le fichier. Mon premier ministre m’a appelé en personne et m’a demandé de ne rien partager. »

    …bon toujours pas trouvé un plan clair de A à Z pour faire une aide à la respi régulée par rasp ou arduino avec du matériel de base..

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 11 h 00 min

    @Dadoo: J’espère que tu as refresh la paage pour afficher plus de pubs !

    @Daniel Patin: merci :)

    @Emmanuel: :facepalm:

    @Geppeto35: Le soucis c’est que les valves correspondent exactement aux respirateurs. Tu peux pas prendre une valve X pour un respirateur Y…

    Répondre
  • 18 mars 2020 - 11 h 14 min
  • 18 mars 2020 - 16 h 28 min

    une machine QPCR (quantiative PCR) pour faire des tests génétique du coronavirus.
    je viens de découvrir l’open source dans le diagnostique génétique et génomique XD
    Merci Pierre

    Répondre
  • 19 mars 2020 - 9 h 08 min

    Bonjour, et merci pour cet article très intéressant.
    Le confinement pouvant s’allonger et nous laisser quelques temps libres, quelle imprimante 3D milieu de gamme livrable rapidement (donc stockée FRANCE ou EU) nous conseillerais-tu?
    Depuis le temps que tes articles m’incitent à en acheter une…un peu plus de temps disponible, et potentiellement l’occasion d’être utile: ce serait le moment de sauter le pas.

    Répondre
  • 19 mars 2020 - 11 h 30 min
  • Cid
    19 mars 2020 - 12 h 34 min

    Je me suis imprimé hier soir le Nanohack de Copper3d (site down ?!) avant de voir qu’il fallait l’imprimer avec du filament spécifique à base de poudre de cuivre antibactérien. Par contre ce filament coûte 80e la bobine :(
    A suivre.

    Répondre
  • 19 mars 2020 - 14 h 02 min

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3373043/

    Voici un masque qui a servi aux militaires contre le virus h1n1 quand ils n’avaient plus de vrais masques.

    Sur l’image tout est expliqué. On découpe la forme dans un tissu épais. Ensuite on noue les branches « a » derrière le cou, branches « b » au-dessus de la tête, puis branches « c » derrière le cou.

    On obtient qqchose d’étanche.
    Il faut rembourrer la partie centrale avec plusieurs carrés de tissus ou des ronds de cotons.

    Ça a l’air efficace ça les a sauvés.

    Répondre
  • Cid
    19 mars 2020 - 16 h 33 min

    @Matt:

    Je pense malheureusement que les gens préféreront choper le virus que de sortir avec un noeud sur la tete :)

    Répondre
  • Xo7
    19 mars 2020 - 20 h 56 min

    @Cid: Pas sur pâques approche !

    Répondre
  • 19 mars 2020 - 21 h 49 min

    @Dadoo: peut on stériliser les ffp2 qui ont servi au four micro onde?

    Répondre
  • 19 mars 2020 - 23 h 55 min
  • 20 mars 2020 - 0 h 47 min

    @Francis Brunerie: Non! surtout pas! tu stérilises ton masque avec un séchoir à cheveux tout simplement et sans le cramer quand même, la chaleur détruira les virus potentiels. CQFD un virologue.

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 10 h 08 min

    @oncrevesansmasque:
    Le covid19 à une durée de vie de 24h sur les surfaces inertes (papier) le masque sera « sterile » tt seul au bout de cette durée s’il est sec. Par contre qu’en est-il de son efficacité ? Pour info si tu discutes 15min à moins d’un mètre de qq’un positif, bah t’es quasi sur d’être contaminé. Et 30% des positifs sont asymptomatic donc le meilleur moyen de limiter la contagion ce n’est pas les masques, c’est de suivre les consignes et garder le plus de distance possible… Je retourne à mon télétravail

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 12 h 25 min

    @Dadoo:

    Dans l’absolu la priorité du gouvernement aurait du être la production de masques, mais la prise de conscience a été trop tardive. Et pas seulement des FFP2 mais avant tout des chirurgicaux beaucoup plus simple à produire en masse.
    La propagation ne s’est pas fait par des contaminés symptomatiques , mais par ceux qui ne pensaient pas l’être , d’ou la nécessité de fournir des masques à la plus grande majorité. C’est ce qu’ont très bien fait les pays asiatiques.
    Le fait d’interdire le port du masque (quel qu’il soit) aux personnes lambdas ne vient clairement du fait de leurs inefficacités mais uniquement de la rupture de stocks … d’ou des déclarations officielles dangereuses et trompeuses et les tentatives de justifications ( par exemple, «  »le masque ne sert à rien car on ne sait pas le manipuler »…lol )
    Donc la question dans les prochains jours , sera de savoir QUELLES sont les mesures qui ont été prises en début d’épidémie, et surtout QUAND ont-elles été prises (chose que le gouvernement n’a encore jamais précisé). De là à voir le débarquement de Buzyn du ministère il n’y a qu’un pas.

    C’est surtout une question de bon sens , avec ce type de virus qui se transmet par voie respiratoire, il ne faut pas non plus être virologue pour se dire que la meilleur protection (en dehors du confinement) et de porter un masque, pour tous, tout le temps. Mais nous, on préfère se dire qu’il faut se laver les mains, certes ..

    Répondre
  • Cid
    20 mars 2020 - 12 h 52 min

    @Mezz:

    Cette théorie du complot… Le masque et les gants ne servent à rien au quotidien seuls les gestes barrières sont efficaces. Point. Oui il y a des gens qui travaillent en prenant des risques (je suis au bureau là à côtoyer plus de 5 personnes par jour, j’attends juste d’avoir le droit de rentrer chez moi) mais ni masque ni gant ne les protégeront plus, au risque même d’aggraver les risques ! (se gratter le nez ou repositionner son masque et c’est mort…)

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 13 h 22 min

    @Cid:

    Ah non, j’ai même d’ailleurs horreur lorsque tous le monde cri au complot pour tout est n’importe quoi. Là aucun complot, juste des mauvaises décisions au mauvais moment.
    Evidemment, maintenant que tous le monde est confiné, le port de gants est beaucoup utile au quotidien.
    Mais pour prévenir la propagation de la contagion , le port de masque est la mesure barrière la plus efficace. Evidemment, lorsqu’on en a pas, on passe aux autres mesures.
    Donc dire qu’il ne faut pas porter de masques au quotidien oui, mais justifier cela parce que ça ‘ne marche pas’non, c’est trompeur et mensonger.
    Dans tous les cas, dans le debriefing qui aura lieu dans quelques semaines, nul doute que cela sera un point mis en avant.

    Cela reste donc étonnant que le discours en Europe est à l’opposé de ce qui est dit et fait en Asie, ou c’était confinement + port du masque obligatoire. Donc dire que les masques ne servent à rien revient à dire que les pays asiatiques ont tout faux, et je ne pense pas que cela soit le cas.

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 13 h 24 min

    Voilà Pierre un excellent sujet sur la high-tech et de la débrouillardise pour trouver des solutions à la pénurie de masques.

    Si je retiens la solutions la plus low-cost et à la portée de tous, c’est l’idée de la feuille de papier genre « Sopalin » ou mieux, fixée avec les deux barrettes et des élastiques.

    Faute d’imprimante 3D peut acheter des pinces ferme sac pour le même usage et pouvoir y bloquer papier et élastiques.

    Exemples des pinces et élastique type cheveux au même endroit.

    https://www.hema.com/fr-fr/manger-cuisiner/conservation/boites-congelation/pinces-ferme-sac-80854207.html

    https://www.hema.com/fr-fr/soins-beaute/soins-bien-etre/soins-des-cheveux/accessoires-coiffure/10-elastiques-pour-cheveux-11870104.html

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 13 h 26 min

    @Mezz:

    Correction à la 3eme ligne : «  » le port du masque* «  »

    Et dans tout les cas, qu’on juge utile ou pas le port du masque nécessaire pour les personnes lambda le problème reste de toute façon le même : il y a pénurie de masque.

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 18 h 32 min

    […] grâce aux imprimantes 3D et aux modèles qui circulent sur Internet. Je vous invite à consulter cet article complet du site […]

  • 20 mars 2020 - 21 h 07 min

    @Cid: @Cid:

    Tu me diras quand est-ce que tu auras changé d’avis concernant ‘les masques qui ne servent à rien au quotidien’. Et ce n’est ni du complotisme ou à l’inverse de suivre aveuglément, mais uniquement du bon sens.

    Répondre
  • 20 mars 2020 - 21 h 16 min

    @Lodaus: Foutaise! regarde les sud coréen pas de confinement, juste des masques et des test. 100 morts environ! On n’a pas de masque donc forcément ça sert à rien! Hier, à LIDL, une nana qui n’arrêtait pas de tousser vient éternuer dans mon environnement, merci mon masque ! On est gouverné par des tocards qui n’ont rien anticipé.Menteurs!

    Répondre
  • 21 mars 2020 - 0 h 00 min

    Il n’est pas nécessaire de regarder ce qu’on fait Hongkong, Singapour etc pour se rendre compte que les masques sont les premiers confinements. La preuve de leurs utilité c’est qu’ils sont utilisé dans les hôpitaux. La maladie met 14 jours pour se déclarer, pendant ce temps le malade est contagieux sans le savoir. En portant un masque il protège les autres, et si il avait porté un masque plus tôt, il n’aurait pas été contaminé. Si le gouvernement se préoccupait de la santé des citoyens, il lancerait une production de masque à grande échelle. Somme nous en guerre ou pas?

    Répondre
  • 21 mars 2020 - 13 h 02 min

    @siscko:

    Après je pense que c’est surtout du bon sens. Oui pour une épidémie virale qui se transmet par voie respiratoire , pas besoin d’avoir fait des études de ministre pour imaginer qu’un masque est la 1ere barrière efficace.
    Il n’y avait pas de masque donc prioriser leur utilisation, soit. Mais affirmer officiellement que la raison est un manque d’efficacité ( «  » ça ne sert à rien, on ne sait pas les porter » », etc etc) était mensonger et dangereux. Au moins sur ce point, le discours a enfin évolué depuis hier. Maintenant on concéde qu’idéalement tout le monde devrait en porter en expliquant la difficulté par la différence culturelle entre les pays européens et asiatique, ce qui est d’ailleurs vrai.
    N’empêche qu’après crise, des comptes devront sans doute être rendu, car il y a eut visiblement faute grave en début de crise.
    Lors de la précédente crise, la ministre de l’époque avait provisionner trop de vaccins, qu’il a fallu jeter par la suite, je conçois que l’on ait trouvé cela pas idéal…Mais pour les masques même en cas de ‘trop plein’, il n’y a pas de perte: ca se stocke facilement (ou se vend, ou se donne le cas échéant).

    Répondre
  • 21 mars 2020 - 13 h 10 min

    @Lodaus:

    C’est justement parce que la propagation se faisait par les personnes en périodes d’incubation ou asymptomatiques que les masques étaient clairement nécessaire ( le malade diagnostiqué et/uu symptomatique était de toute façon isolée..).
    Après c’est sur que le confinement est une solution encore meilleur , mais plus extrême (et n’empêchait pas le port du masque, si on en avait assez..)

    Répondre
  • 21 mars 2020 - 15 h 40 min

    A tous ceux qui veulent se lancer dans l’impression de quelque chose chez eux : attention, ne faites pas n’importe quoi. Lisez les specs *jusqu’au bout*. Je sais, personne ne fait jamais ça, mais là pour le coup on ne peut vraiment pas dire qu’on ait mieux à faire…
    Et par exemple, dans les commentaires, seul Cid a mentionné le fait que l’impression du NanoHack requérait un PLA spécial anti-bactérien !
    Et ce n’est pas rien : à l’échelle microscopique, le PLA est très poreux, et virtuellement impossible à laver. Il est d’ailleurs déconseillé de l’utiliser pour imprimer des objets en contact avec la nourriture tellement il peut devenir un nid à microbes. Alors pour le cas précis du Covid19, ok, le PLA est inerte donc en tant que tel il « s’auto stérilise » au bout de 24h. Mais pour toutes les autres bactéries qui ne tarderont pas à fleurir dans les recoins des slices ce n’est pas plus recommandé aujourd’hui qu’en temps normal de se coller ça sur le visage pour de longues périodes, et ce n’est pas le moment de chopper un staphylocoque. Et pas moyen de stériliser le truc dans l’eau bouillante…
    Ensuite, si on veut arriver à un équivalent FFP2, les tissus doivent effectivement être spéciaux (charge électrostatique, qui diminue dans le temps d’où la date de péremption sur les masques normés).
    Bref, si c’est pour des objets à usage unique => foncez, si c’est pour occuper les nains quelques heures => foncez aussi, mais si c’est pour des objets réutilisables => oubliez le PLA. Et comme la majorité des imprimeurs du dimanche n’a que ça en stock, oubliez l’impression 3D d’un masque. En guise de « mieux que rien » privilégiez le 100% tissu qui pourra au moins être lavé.

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  • 21 mars 2020 - 18 h 38 min

    Je rappelle à tout hasard que les commentaires engagent leurs auteurs. Vous pouvez avoir un avis sur le travail de quelqu’un, mais des mots comme « menteurs » ou « tocards » sont de la diffamation et une injure.

    De même, lorsque vous donnez un conseil, vous vous placez comme spécialistes et avez la responsabilité légale des conséquences de vos conseils. Je ne sais si, en matière de santé, un conseil de soin sans être médecin suffit à qualifier un exercice illégal de la médecine, mais dans tous les cas il vous engage.

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  • 22 mars 2020 - 0 h 23 min

    Les masques diy en tissu, a défaut d’être inefficaces contre la plupart des virus, dont le covid19, ils ont le mérite de rappeler a leurs utilisateurs de ne pas mètrent les mains a la bouche ou au nez…c’est déjà ça ;)
    Bon confinement a tous et prenez bien soin de vous et vos proches.

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  • 22 mars 2020 - 7 h 59 min

    @Madwill: C’est vrai, mais sa manipulation pour le retirer expose à toucher la partie contaminée. Gare au faux sentiment de sécurité.

    De façon plus générale, cette épidémie incite à (enfin) appliquer les règles d’hygiènes qui devraient être les nôtres tous les ans… et dont le manque d’application entraîne des milliers de morts dans quasi-indifférence générale. (Du moins je ne vois pas grand monde s’émouvoir des morts saisonnières.)

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  • 23 mars 2020 - 8 h 21 min

    @Kikimoo: Tout a fait d’accord avec toi, il faut dire aussi que si aussi peu de monde ne s’émeut du reste, c’est que la communication est a fond sur le covid19 et cela arrange beaucoup de monde, médias, gouvernement ou encore les réseaux sociaux…et du coup, on ne parle pas du reste, le reste n’existe pas :(

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  • 23 mars 2020 - 19 h 54 min
  • 24 mars 2020 - 14 h 50 min

    L’enfer est pavé de bonnes intentions.
    Encore une fois démontré ici et dans certains commentaires.
    Imprimer en 3D, masque système D, des pinces pour tenir du simple Sopalain ( deja vu ), etc…Les gens qui pensent être protégé par leurs gants ou leur masque et qui du coup font n’importe quoi.

    Bien pire que ceux qui n’ont aucune « protection » et qui du coup font vraiment attention.

    Répondre
  • 24 mars 2020 - 15 h 02 min

    @Nylan: L’enfer est surtout dirigé par des gens qui pensent que tous les autres sont, par défaut, des débiles. Ceux qui projettent leur suffisance dans la présupposée idiotie de leurs congénères.

    On peut très bien imprimer ou coudre un masque ET avoir les bons réflexes de santé. Quand je me suis mis a commencer a tousser il y a quelques jours, enfermé avec mes enfants, j’étais bien content d’avoir un masque à la maison. Si cela peut éviter que je leur tousse dessus par inadvertance, c’est tant mieux.

    Des abrutis sans aucune protection qui font n’importe quoi, il y’en a autant que des abrutis avec un masque. Un abruti avec une combinaison du CDC fera toujours autant l’abruti. Scoop : la proportion d’abrutis n’est pas lié à la présence d’un masque ou non mais plutôt à son éducation.

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  • 25 mars 2020 - 11 h 37 min

    je sais que le sujet est grave, mais le masque de l’illustration d’en tête fait quand même très SM… rappelle la crampe dans pulp fiction..

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  • 26 mars 2020 - 19 h 01 min

    @Pierre Lecourt:
    sans aller jusqu’à parler des abrutis, je pense plutôt au lambda. On en voit tous les jours des gens qui ne sont pas débiles ou abrutis, mais qui portent gants et « masque » et qui du coup font n’importe quoi.

    Accessoirement, l’idée que porter des « protections » risque d’amener des oublis ou des prises de risque en pensant être protégé, ça vient pas de moi, mais d’une majorité des médecins et du ministère de la santé.

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  • 26 mars 2020 - 19 h 22 min

    @Nylan: Regarde autour de toi, les gens font n’importe quoi AVEC ou SANS masques. Il a fallut mettre en place une lourde répression pour que les particuliers arrêtent de se balader en plein air, sur les bords de rivière, sur les plages ect. LCes gens là ne se baladaient pas avec un masque hein.

    Maintenant je n’ai pas l’impression qu’une majorité de médecins se prononce contre le port du masque. L’expérience des pays asiatiques montre que les populations portant un masque voient la propagation du virus largement ralentie par rapport aux populations sans masques. Et on parle ici de masques « médicaux » classiques, pas de solutions évoluées.

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  • 28 mars 2020 - 6 h 37 min

    Autre initiative DIY concernant les respirateurs, le projet MUR (Minimal Universal Respirator) :

    https://www.mur-project.org/

    Contributions bienvenues

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  • mez
    28 mars 2020 - 19 h 41 min

    @Pierre Lecourt:

    C’est évident qui si le gouvernement à fauter , c’est en premier lieux concernant les masques.
    Dans un second temps il ne recommandait pas son port généralisé parce qu’il y en avait pas, c’est un fait. Mais dans un 1er temps c’est surtout qu’il ne pensait pas son usage généralisé nécessaire pour ce qui était vu comme une ‘gripette’ , d’ou leur manque d’anticipation.
    Mais le discours qu’ils ont tenu des semaines durant était mensonger et dangereux en répétant publiquement que les masques ne ‘servaient à rien’. Cela a infuser partout et içi même avec des commentaires du style ‘les masques sont inefficaces’.
    L’autre point important concerne les EPHAD… dès les premiers jours (avant confinement) j’ai appelé mes grand parents dans un tel centre, et j’étais scandalisé en apprenant que le personnel n’en portait pas. .

    Dans tous les cas, j’ai bataillé des semaines durant en disant que le port de masque, quel que soit son type, est la 1ere mesure à faire.

    Alors certes maintenant le gouvernement prend enfin se problème au sérieux (augmentation de la production, réorientation des usines textile et papier à sa fabrication, mega commande à la Chine), mais il valait mieux le faire avant… son milliard de masques chinois ils ont espoir, étant donné que tous les autres pays ont du faire la même.

    Répondre
  • 28 mars 2020 - 20 h 41 min

    @mez: Pour aller dans ton sens, je ne prendrai qu’un exemple, la Corée!! Hygiène et discipline de la population ainsi qu’anticipation et réactivité du gouvernement, le tout, sans confinement.

    Répondre
  • 29 mars 2020 - 14 h 41 min

    @mez. @Madwill

    Je n’ai jamais réagi jusque là, mais je vais prendre ici le temps de le faire (1h30) aussi posément que possible.

    On brandit – à mon sens – l’exemple de la Corée à tort et à travers.

    Leur exemple est intéressant pour les points suivants : dépistage de masse / Très grosse capacité de production de tests (suite à la prise en compte des conséquences de la crise du Mers en 2015) / responsabilité des citoyens / gestes barrière ancrés dans les comportements…

    …Mais aussi exploitation des données (vidéo-surveillance, le bornage des portables, utilisation des cartes de crédits) pour retracer le parcours des contaminés… Et là cela pose beaucoup plus question !

    Quant au sujet des fameux masques qui font couler beaucoup d’encre en France, La Corée du Sud s’est retrouvée à court – malgré sa préparation progressive depuis 2015 et une augmentation par 4 de la production habituelle.

    Mais, ils ont réussi à gérer ce problème avec un rationnement : deux masques par semaine dans les pharmacies, à un jour précis, défini en fonction de son année de naissance.

    L’ampleur de la polémique française autour des masques est donc ridicule.

    ATTENTION, je ne nie pas du tout la problématique de distribution des masques aux personnes devant absolument en porter depuis le début de la crise fin JANVIER (personnels de santé, personnes en délicatesse avec leur santé dont je fais partie, personnes en contact avec un public diversifié…)

    MAIS OUI, le masque ne sert à rien pour une population générale (le terme « générale » est important) n’ayant pas intégré en première ligne les gestes barrières. Pourquoi ???

    Les gestes barrière ne s’apprennent pas comme cela du jour au lendemain. Dire le contraire est au mieux stupide au pire très malhonnête intellectuellement. Oui les gestes barrières doivent s’accompagner de tout un environnement comportemental personnel mais aussi sociétal.

    C’est une personne (à savoir ma pomme) impactée par une maladie de très longue durée qui vous le dit. La transformation de ces gestes (et de tous leurs compléments) en automatismes est difficile, c’est beaucoup de réflexes à perdre mais aussi beaucoup d’autres à prendre ! Je ne peux même pas prétendre avoir acquis de manière efficience tout le panel (aucun que le listing édulcoré et rabaché depuis mis Mars) alors qu’ils doivent faire partie de mon quotidien depuis plusieurs années.

    Quand je vois (lors de ma seule sortie pour les courses alimentaires) le nombre de personnes portant des masques et/ou gants se touchant le visage (par réflexes, par gêne, pour remettre des masques mal posés, trop grands…), cela confirme une chose : les gestes barrières s’acquièrent bel et bien dans le temps et sont le prémbule indispensable à toute action complémentaire (port de masques, tests…)

    Pour en revenir strictemment aux masques : quand bien même le stock préambule de masques aurait été important, il n’aurait pas fait long feu pour une consommation quotidienne comme celle de la population fr (en excluant les enfants peu voire pas touchés par la maladie).

    Ne nous détournons donc pas des vrais enjeux et des vraies questions. Ne confondons pas urgence avec intelligence…

    APPARTE :

    Coucou Dr Raoult, mandarin aux comportements éthiques foireux connus depuis des années (comportements sur fond de conflits quant au fonctionnement/financement/contrôle des IHU, structures datant de 2010)

    Sujet très interressant expliquant pour partie le comportement de rupture de ce cher mandarin… qui participe activement à la fracture sociale accélérée de la population fr du fait d’un miroir aux alouettes alimenté par du bruit statistique.

    Il y aurait beaucoup à dire mais cela dépasserait mon simple apparté. Il est cependant malheureux de constater qu’il plus simple pour la presse généraliste d’alimenter le bruit constant (pas l’information, mais bien le bruit constant) avec des polémiques à la mords-moi-le-noeud et des communications biaisées d’un professeur en roue libre (mais écouté au plus haut sommet de l’Etat… depuis quand ?).

    FIN de l’apparté

    Interrogeons-nous plutôt sur l’incapacité de notre haute fonction publique à envisager la nécessité de se fournir / produire en nombre les tests (au-delà de la simple production des masques)

    Interrogeons-nous aussi sur notre propre responsabilité collective !!!

    Oui, nous les latins (Français, Italiens et Espagnols) qui ont toujours autant de mal à nous discipliner…
    Arrêtons de rejeter la potentielle faute sur nos seuls gouvernants : nous n’avons jamais intégré de manière globale les gestes barrière malgré les campagnes annuelles de sensibilisation, nous pensant plus forts face aux maladies… On voit malheureusement le résultat.

    Nos dirigeants (haute fonction publique et dirigeants élus) ont leur part de responsabilité indéniablement. Mais ne nous leurrons pas : le comportement de nos sociétés latines fait aussi partie de l’équation. C’est peut-être dur à lire mais c’est la réalité.

    Au-delà, il ne faut pas s’y tromper : on aurait du passer par une campagne de confinement malgré les masques.

    A noter : la Corée du Sud a bien été en confinement (tolérance 0 envers ceux qui ne respectent pas les règles d’auto-isolement ou de quarantaine, amende de 3 millions de wons (2 220 €) ou à une « déportation » pour les étrangers)

    Il n’aurait pas été aussi dur mais il aurait été là. Pourquoi ? Tout simplement compte tenu de l’état de déliquescence de notre système de santé.

    Il faut rappeler que le confinenement n’est là que pour lisser les effets de l’épidémie et pour éviter l’impact d’un afflux massif des 20% de la population (cas complexes ou graves) sur le système de santé (surtout les 5% de cas graves qui ont le pouvoir d’emboliser toute la réanimation française s’ils tombent en très peu de temps).

    Il faudra bien sortir un jour du confinement. Le virus sera lui toujours là !

    La majorité de la population sera tôt ou tard confrontée de près ou de loin au virus (sauf à ce qu’un protocole thérapeutique soit trouvé – on va espérer des résultats de la méta-étude Discovery). Tous les spécialistes (autres que médiatiques) de la question le disent.

    Le confinement vise juste à contrôler tout cela et éviter l’explosion du mammouth hospitalier dégraissé à tort depuis bien trop longtemps à coups de politique du tableur Excel… et donc in fine éviter une augmentation du nombre de morts – non par par la virulence (à ne pas confondre avec contagiosité) du virus en lui-même – mais par l’incapactité de prise en charge par manques de moyens.

    J’arrête là mon écrit pensant avoir fait le tour

    J’espère par ma modeste contribution avoir participé de manière constructive à la réflexion collective,

    Restons lucides et soudés autant que nous le pouvons ! Ne cédons pas dans les sirènes et ne tombons pas dans les mirages tendus !

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