Annoncée dans la foulée des solutions Chromecast, la FireTV était en 2014 le premier appareil d’Amazon capable de lire du contenu multimédia à distance. Depuis cette date, la formule évolue et porte à sa manière une partie de l’offre Amazon Prime Video.
La FireTV a comblé un manque à sa sortie, non pas que le marché connaisse une disette de lecteurs de contenus en streaming basé sur Android. C’était plutôt le contraire. Il y a 10 ans les offres de TVBox Android noname pullulaient. On en trouvait absolument partout et à tous les prix. Chose qui avait d’ailleurs fait dire à plusieurs spécialistes que la petite clé HDMI d’Amazon n’avait aucune chance. Le vide qu’a comblé la FireTV est celui de la stabilité et de la sécurité. Les boitiers Android noname étaient nombreux, souvent fort peu chers mais présentaient le plus souvent deux énormes défauts.
D’abord ils étaient instables logiciellement avec des montages Android alambiqués leur permettant souvent de contourner des limitations techniques ou de protection DRM. Ces choix des fabricants de proposer des produits flirtant avec les « règles » imposées par Google, Prime Video et autres Netflix fonctionnaient tant bien que mal mais sautaient très souvent à la moindre mise à jour technique. Un défaut majeur étant que si une de ces TVBox rencontrait du succès auprès des internautes, elle était rapidement identifiée par les gestionnaires de DRM qui mettaient alors un terme à son utilisation avec une mise à jour de leurs services. Cette « instabilité » technique poussait les consommateurs à chercher la meilleure box du moment et à en acheter plusieurs les unes à la suite des autres. Ce qui n’était finalement plus une si bonne affaire.
L’autre problématique étant l’identification à plusieurs reprises de systèmes de portes dérobées et autres mouchards intégrés directement dans les versions d’Android largement modifiées de ces TVBox. Certaines de ces solutions se comportaient vraiment comme des outils liés à des mafias. Elles envoyaient en permanence des données vers des serveurs un peu partout sur la planète et de nombreux internautes ont ainsi pu corréler l’usage de leur données à l’apparition de ce type de TVBox dans leur foyer.
Ajoutez à cela des épisodes où les sociétés de streaming ont fait pression sur différents gouvernements afin de mieux contrôler les boitiers entrant en Europe ou aux US. Histoire de ne pas les laisser s’installer avec des outils permettant d’exploiter des contenus de manière illégale. Et beaucoup de commandes ainsi bloquées en douane, jamais arrivées chez les clients finaux. Cela a fait beaucoup d’éléments qui se sont mis à devenir problématiques pour ce marché.
La première FireTV d’Amazon
Quand la FireTV débarque en 2014, l’offre est abondante mais de nombreuses questions sur sa validité sont déjà dans l’air. Avec un prix abordable et une formule efficace, le boitier HDMI d’Amazon se fraie donc assez facilement un chemin chez les utilisateurs. La première version est limitée au FullHD et prend la forme d’un boitier.
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, les FireTV sont donc une réussite avec un quart de milliard de ces clé vendues. Une assise suffisamment importante pour Amazon pour qu’il puisse revendiquer un parc très important d’utilisateurs potentiels. Et cela sans compter les autres appareils employant FireOS comme des téléviseurs chez Toshiba, TCL ou Hisense. Cette réussite va même en s’accélérant puisque les dernières 50 millions d’unités ont été vendues entre 2023 et 2024 seulement. Cela confirme l’impact d’une offre qui s’adresse à tous avec des prix très bas pour ses modèles entrée de gamme et un produit qui fonctionne techniquement parlant.
Evidemment, le fait qu’Amazon propose ses contenus, vende ses FireTV à très bas prix plusieurs fois par an et en fasse sa promotion aussi bien sur son service de streaming que sur son site n’est pas sans rapport avec cette réussite. Le fait que la marque produise ses propres contenus, rachète le studio MGM et ouvre des partenariats avec des réseaux importants concurrents en devenant une alternative convaincante au fameux réseaux câblés qui traversent les Etats Unis est également une bonne façon d’éclairer cette réussite.
La FireTV aujourd’hui
La leçon que je retiens de ce chiffre, ces 250 millions d’unités vendues en 10 ans dont 50 millions cette dernière année, c’est qu’il est possible de venir s’implanter sur un marché que tout le monde juge saturé. En adaptant un produit à grande échelle tout en comblant les lacunes de ce produit : ici la viabilité et la sécurité technique.
C’est possible mais cela demande de ne pas trop regarder à la dépense tout en ayant une vue assez large des moyens de dégager des profits à moyen et long terme. L’augmentation des tarifs de Prime Vidéo et l’apparition récente de la publicité dans les contenus pourtant payants étant un bon moyen pour la firme de faire des profits bien après un premier lancement forcément peu rentable.
Comme d’habitude, on devrait bientôt retrouver ces clés HDMI FireTV à des prix abordables pour le Black Friday.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Très content de mon Fire TV HD (oui j’utilise encore un écran FHD pour regarder des films ;-) ) après un peu plus de 2 ans d’utilisation. Je l’avais choisi suite aux commentaires positifs ici, je pensais prendre un google chromecast mais il ne correspondait pas tout à fait à mon besoin.
Le jour où je passe à la 4K, je changerai pour une version plus performante.
Ma solution préfèrée pour éviter toute galère. L’interface utilisateur est pas très belle, voir un tantinet lente, mais ça marche toujours, et longtemps, pour un prix de folie.
Et la pub amazon est clairement discrète dessus, c’est ni un pousse au crime ni un sapin de noël.
Et c’est tout petit et ça se planque facilement, ça se fait oublier.
Après, y a l’amazon store qui est obligatoire et moins fourni que le play store, mais pour l’usage, c’est parfait.
Fais juste le taf.
Pas sexy, pas rapide, un peu pénible pour l’install de kodi, etc…
Mais prends pas de place, rentre dans toutes les valises, etc…
Et surtout : fais juste le taf.