Qualcomm Snapdragon 820 : Le silicium de feu

Justifiée ou non, la polémique autour du précédent processeur haut de gamme de la marque a contaminé les esprits. Avec ce Snapdragon 820, Qualcomm fait table rase du passé et propose un nouveau pallier de performances, de services et d’efficacité.

Deux fois plus de performances que le précédent Snapdragon 810 et surtout deux fois plus d’efficacité ,  c’est la promesse de Qualcomm pour ce nouveau SoC qui constituera le nouveau haut de gamme de la marque.

Snapdragon 820

Il n’est pas dit qu’il apparaisse immédiatement dans des tablettes, les gammes sont déjà mises en place pour les trimestres à venir, et ce type de puce est en général d’abord « réservé » au marché bien plus lucratif des smartphones.

Et pour cause, Qualcomm à intégré au Snapdragon 820 tout ce qu’il faut pour équiper un téléphone d’aujourd’hui. La puce est un SoC 64 bits gravé en 14 nanomètres avec quatre coeurs Kryo cadencés à 2.2 GHz de la marque. Ils s’associent à un circuit graphique Adreno 530 qui promet 40% de performances en plus.

Snapdragon 820

Avec une prise en charge de la mémoire vive LPDDR4 1866 MHz en double canal et des puces de stockage eMMC 5.1, la puce ressemble de plus en plus à une solution tout en un pour fabriquer des solutions homogènes et très haut de gamme en performances.

Snapdragon 820

Le Snapdragon 820 propose, en outre, un nouveau circuit de prise en charge des fonctions basiques baptisé Hexagon 680. Cette partie du processeur reprend l’idée des fonctions big.LITTLE d’ARM et permettra à la puce de lire un MP3 sans réveiller les puces Kryo plus gourmandes.

Snapdragon 820

Cet Hexagon 680 permettra également d’analyser les senseurs des machines en permanence et d’épauler les fonctions de base de la puce dans certaines tâches spécifiques comme la photo ou la vidéo ou le circuit pourra améliorer le contraste et la saturation des couleurs lors d’une scène capturée de nuit par exemple.

Le moteur de capture photo et vidéo propre à la marque Spectra devrait faire des merveilles si les constructeurs lui adaptent des optiques et des capteurs dignes de ses capacités. Avec une prise en charge de 28 mégapixels, de capteurs 14 bits et un bon capteur autofocus hybride, les machines équipées de cette puce auront des capacités très haut de gamme tout en ayant la possibilité de traiter des vidéos et photos dans de très bonnes conditions pour les encoder. La capture vidéo en 4K Ultra HD sera possible et l’appareil pourra bien évidemment afficher ces captures sans aucun problème.

Enfin un modem Snapdragon X12 LTE proposant de la 4G, du Wifi de type 802.11AC, du Bluetooth 4.1, de l’USB 3.0 et embarquera de quoi gérer la fonction Quick Charge 3.0 de la marque.

Reste à savoir ce que vaut cette puce sur le papier en termes de performances brutes mais aussi de gestion de sa propre énergie. Doubler les performances tout en doublant l’efficacité de la puce par rapport à la précédente semble problématique. Le Snapdragon 810 posait des soucis de chauffe qui limitait ses performances. Or, doubler ses performances tout en doublant son rendement énergétique revient à… ne pas régler le problème. Pour Qualcomm ses puces n’ont jamais eu de soucis de surchauffe et encore une fois la marque a nié l’existence de ce type de problème pour cette puce.

Il faudra surveiller le comportement de la puce à l’usage. Les constructeurs seront sans doute prudents et éviteront l’emploi de ce Snapdragon 820 dans leurs machines si ils détectent ce genre de problème. Qualcomm annonce déjà que des dizaines de designs sont prévus pour l’année prochaine, ce qui est sans doute un bon moyen de nous inspirer confiance. Dans tous les  cas, les smartphones seront les premiers servis et essuieront les plâtres…


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5 commentaires sur ce sujet.
  • 11 novembre 2015 - 14 h 40 min

    Honnêtement le bashing du S810 n’est pas justifié enfin pas dans mon cas, j’ai changer de GSM d’un S4 Active à un OnePlus Two donc d’un S600 à un S810, et franchement, oui il chauffe assez vite mais moins que le Samsung bien moins, oui il y a du throttle (baisse de frèquence) mais même avec le CPU à 600 Mhz (oui il est violent le throttle) il est plus rapide que le Samsung qui faisait déjà bien le taff en jeux, mais je joue assez peut donc pour tout le reste, ça fonctionne extrêmement bien.
    Après peut être que sur d’autre GSM avec ce SOC ça chauffe beaucoup, c’est fort possible mais dans ces cas la c’est les constructeurs qui sont aussi à blâmer (Qualcomm aussi évidemment) pour ne pas avoir réussi à le gérer ou le cas échéant prendre un autre SOC plutôt que de sortir un truc pas au point.
    Enfin dans mon cas j’avait pas mal hésité et franchement je ne regrette absolumineusement pas mon choix même s’il à quelques défaut (sans compter le système d’invitation) mais très bon quand même. ayé, à fini :D

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  • 12 novembre 2015 - 17 h 32 min

    […] technologiques et huile ses muscles de silicium pour les faire rouler sur le devant de la scène. Qualcomm, Huawei et Samsung profitent du gros coup de projecteur posé par la TechCon d’ARM pour […]

  • uko
    12 novembre 2015 - 20 h 40 min

    @pernel:
    Le problème du throttling, c’est qu’il se manifeste précisément quand on a besoin de toutes les performances de la machine.

    Quel intérêt de payer le prix fort pour avoir une puce ultra performante si elle ne l’est que quand elle n’est pas sollicitée?
    Pour moi c’est une aberration. Je peux accepter du throttling pendant des tests purement synthétiques qui ne se reproduisent pas en situation réelle, mais pas s’il baisse les performances de la puce dans les jeux.

    Accessoirement, tu ne peux pas comparer un processeur moyen de gamme de 2013 au modèle haut de gamme de 2015. Évidemment qu’elle fera mieux, avec 2 ans d’avancées technologiques et un tarif quasi double… Ça ne rend pas pour autant acceptable qu’elle se bride au moment où on a besoin de ses perfs.

    Ceci dit, je me garderais bien de jeter la pierre à Qualcomm. Les producteurs de smartphones sont responsables des puces qu’ils choisissent et des designs de leurs appareils. Il me semble probable que Qualcomm fournisse toutes les informations techniques relatives à leurs puces.
    Après, aux constructeurs de les équiper correctement en dissipation thermique… qui devient une gageure quand on essaye de tout faire renter dans 1/2cm d’épaisseur et moins de 120g: Processeur, mais aussi écran et batterie et puce 4G qui dégagent tous une chaleur relativement importante à plein régime. D’ailleurs, beaucoup d’appareils commencent par réduire leur luminosité en cas de throttling.
    On est au top de l’expérience utilisateur, alors qu’il aurait sans doutes suffit d’augmenter l’épaisseur de l’appareil de 5mm pour résoudre le problème, ce qui le rendrait en passant plus facile à manipuler.

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  • 12 novembre 2015 - 21 h 05 min

    @uko: « Quel intérêt de payer le prix fort pour avoir une puce ultra performante si elle ne l’est que quand elle n’est pas sollicitée? » is the new : « Est-ce que les arbres qui tombent dans la forêt font du bruit, quand il n’y a rien ni personne pour les écouter ? »

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  • 13 novembre 2015 - 13 h 50 min

    Slt,
    De toutes manières on s’en moque complet du S810, c’est une news pour le S820.
    Ce que l’on peut en dire c’est qu’il est LA réponse de qualcomm a apple.
    En effet apple a initié trop tôt pour qualcomm les puces 64bit.
    Du coup ils ont sortir de leur chapeau ce genre de SoC a puce ARM (le S810) qui était pour qualcomm la seule techno dispo pour commercialiser du 64bit…
    Nul doute que le S820 a puce maison sera ca qu’à été le S800 (lui aussi avec des puces maison) en son temps.
    Un SoC a succès !

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