Une PirateBox à partir d’une Raspberry Pi : Bonus

Un petit bonus en provenance de StarLord, un lecteur qui n’a visiblement pas apprécié de devoir sortir un fer à souder pour éteindre la Piratebox construite avec la Raspberry Pi. Il nous livre donc un guide pour une extinction facile de l’engin, à partir d’une autre machine de son entourage.

Je vous livre le guide tel quel, suivant les étapes, et les commentaires tel que je les ai reçus. J’avoue qu’il est bien documenté et que les diverses digressions m’ont bien fait rire.

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Il y a quelques temps le site minimachines proposait un montage odieux pour lancer un “halt” par l’intermédiaire d’un bouton à connecter sur le port GPIO de la Raspberry Pi.

Certes cela fonctionne, mais il existe quelques solutions que l’on va qualifier de plus “élégantes”. Il s’agit de solutions logicielles. Bien entendu sur une machine connectée au réseau local il est possible de prendre la main (avec Putty sous Windows par exemple) et de lancer la commande “sudo halt” ou “sudo reboot”:

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Un exemple de connexion avec Putty : il faut s’identifier puis taper la commande pour éteindre.

Mais quand on ne dispose pas d’un ordinateur sous la main, comment faire ? Il reste la solution de la tablette ou du smartphone… Oui, mais la saisie sur ces machines est parfois pénible, et passer du temps à tenter de saisir un mot de passe sur un tout petit écran lorsque l’on a de gros doigts et une épreuve de patience !

Heureusement certains développeurs se sont dévoués pour le bien être de la communauté des utilisateurs de Rasp qui veulent redémmarrer et qui ont des gros doigts… Formulé différemment, il existe de nombreuses applications Android pour communiquer avec le Raspberry Pi. Examinons une alternative au montage “hard”.

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Raspi Check est une application gratuite et très intéressante à récupérer sur le Google Play. Elle permet d’avoir quelques informations sur la machine. Ci dessus une Raspebrry Pi V2 configurée en tant que serveur Logitech Media Server.

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La fonction qui nous intéresse particulièrement est celle permettant l’extinction ou le redémarrage de la machine. Il faut toucher le bouton en haut à droite (non, l’autre droite) pour faire apparaître le choix “Reboot” ou “Halt”. Même avec de gros doigts, c’est faisable !

Bon, pour être tout à fait honnête, il y a tout de même une partie pénible : la configuration ! Hé oui, il va falloir taper des mots de passe avec les gros doigts… Deux étapes seront nécessaires :

  1. Configurer le Raspberry pour que le SSH soit activé
  2. Configurer Raspi Check pour indiquer l’adresse IP du Raspberry, le mot de passe SSH et le mot de passe “root”.

Voyons cela.

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Ouvrez une session sur votre Raspberry en direct ou via Putty ou autre et tapez la commande :

sudo raspi-config

Cela permet de lancer l’utilitaire de configuration du système de la carte. Sélectionner “Advanced Options”.

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Dans l’écran suivant sélectionnez Enable SSH:

Maintenant que le Raspberry est configuré on va configurer l’application Raspi Check.

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Dans la zone Name tapez le nom de votre machine (ici LMS pour Logitech Media Server).

Dans la zone Hostname, tapez l’adresse IP de la Raspberry.

Dans la zone SSH username, tapez “pi” qui est le username par défaut de l’utilisateur SSH.

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Dans la liste déroulante Authentification method, sélectionnez password.

Le mote de passe SSH par défaut est “raspberry”.

Le port par défaut est 22 et le mot de passe super utilisateur est : “raspberry” si vous utilisez Raspbian ce qui est le cas de ce tuto PirateBox, “nosoup4u” si vous utilisez une distribution Squeezeplug par exemple.

En tout état de cause si vous n’avez pas les mots de passe par défaut, c’est que vous les avez changés (et que vous savez ce que vous faites) !

Voila donc expliqué en quelques lignes comment éteindre proprement une Raspberry Pi avec un smartphone. Bien entendu cette solution suppose que la carte est connectée au réseau et que l’on dispose d’une machine s’y connectant aussi.

StarLord.

 

Je reprends la parole pour conclure, la méthode expliquée ici est parfaite, simple et intéressante. Les possesseurs d’iPhone ou de WindowsPhone ou de blackberry auront surement une application dédiée identique. Pour ma part, je reste amoureux de ma câblerie puisque je trouve la solution plus simple à manipuler rapidement. Un appui sur un bouton et cela s’éteint. Cela peut être pratique quand quelqu’un écrit « Mais c’est quoi ce réseau Wifi de partage plein de photos de tata Jeanine ? ».

A vrai dire les 2 peuvent cohabiter, la solution matérielle ne coûtant que quelques euros et la solution logicielle étant gratuite.

La suite et la fin de ce tuto devrait arriver sous peu, elle vous montrera comment implanter la carte dans un châssis maison et optimiser la portée du Wifi.

Pour lire les autres parties de ce guide :

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14 commentaires sur ce sujet.
  • JeP
    28 mars 2015 - 14 h 08 min

    Les deux méthodes sont excellentes, chacun y trouve son domaine de prédilection voit le domaine.

    Mais rien que de laisser un mot de passe système stocké sur un appareil qu’on peut perdre/se faire voler/pirater/etc… Et de toute façon, on ne note pas u mot de passe « root » non mais ! :)

    En même temps ce n’est qu’une pirateBox, pas un serveur sensible…

    Merci pour ces tutos !

    Répondre
  • 28 mars 2015 - 15 h 48 min

    Il suffisait d’y penser, merci StarLord et Pierre.
    @JeP : effectivement ce n’est qu’une pirateBox qui pourrait se faire pirater ;-)

    Répondre
  • 28 mars 2015 - 17 h 11 min

    Il est possible de paramétrer sudo pour ne pouvoir exécuter que quelques commandes.

    Répondre
  • 28 mars 2015 - 22 h 13 min

    Dans le même esprit, une appli qui m’a servi plusieurs fois pour exécuter des scripts sur un serveur en quelques clics depuis mon smartphone: Scipt Kitty sur Android ;)

    C’est exactement le même principe, mais on fait faire ce qu’on veut à la machine distante, pas seulement reboot/halt.

    Répondre
  • 29 mars 2015 - 15 h 21 min

    perso, j’ai tjrs pas compris l’intérêt d’une pirate box ou quel que soit son nom !
    A l heure ou tout le monde essaye de passer par un vpn quand on sort de chez soit, ou chaque fichier reçu d’outside est potentiellement suspect.
    Partager quelles informations? on ira voir ailleurs pour voir si ces infos sont bonnes. pourquoi j’irais mùettre des photos , des vidéos ou des documents sur un truc pareil?

    Répondre
  • 30 mars 2015 - 15 h 25 min

    @n1kod : Je trouve aussi l’intérêt assez limité, mais j’ai quand même des exemples concrets où ça aurait pu être pratique :
    – sessions de formation : j’ai à chaque fois le souvenir du formateur qui récupère une vingtaine de clés USB et qui passent la fin de la dernière séance à copier les fichiers et docmuments lourds (non « mailables ») sur chaque clé : problématique d’avoir une clé vierge, de capacité suffisante, lisible, protégée…
    – WE entre pôtes ou évènements familiaux à la maison : on ne récupère que 2/3 photos par mails et il faut redemander les originaux pour pouvoir les imprimmer, alors qu’une pirateBox permettrait à tout à chacun de partager les photos prises au fur et à mesure.
    Je me trompe peut être de cas d’usage ?

    Répondre
  • 30 mars 2015 - 15 h 48 min

    A la maison, tu as un réseau local qui va bien. un accès sans mdp sur un dossier du nas/serveur de fichier et c’est réglé. A l’extérieur, c’est tendu dans un cadre pro de laisser des accès de ce genre la :/

    Répondre
  • 30 mars 2015 - 16 h 53 min

    Pour l’extérieur, il existe une solution chez Western Digital : MyCloud. Globalement c’est un « Cloud » à la maison, ou un « NAS » avec un seul disque… En gros c’est un boitier sous Linux (invisible à l’utilisateur) qui permet de partager un disque de 2 à 4To. On peut faire un dossier public et des dossiers pour chaque membre de la famille. La gestion est assez simple.

    Une application sur smartphone et tablette permet d’acceder à son « Cloud » depuis l’extérieur de la maison.

    Cette application permet aussi d’envoyer un lien par mails aux destinataires qui pourront ensuite télécharger un dossier ou un document.

    C’est un équipement très sympa. Ca permet d’avoir de nombreuses machines avec un SSD pas trop gros et stocker les films, la musique, les photos, les magazines, les bds etc… Sur un disque auquel tout le monde à accès. Pas forcément génial pour un célibataire mais salvateur pour une famille nombreuse.

    Répondre
  • 30 mars 2015 - 17 h 01 min

    C’est un nas en somme ! comme synology,qnap etc.
    Faut voir comment cette solution est sécurisée.
    pas trop de rapport avec la pirate box pour moi

    Répondre
  • 31 mars 2015 - 10 h 27 min

    @n1kod :
    À la maison tu as effectivement un réseau mais que c’est énervant d’avoir à répéter le mot de passe WiFi à toute les personnes qui en ont besoin. Un QR-tag permettrait de faciliter cela mais après tu fais comment pour le transfert des fichiers ? Parce-que les explications à donner à tata Jeanine ça fais des aperos en moins.

    Répondre
  • 31 mars 2015 - 10 h 50 min

    On est d’accord que c est PRESQUE limité uniquement au geek tout ca :)

    Répondre
  • 31 mars 2015 - 11 h 43 min

    @n1kod: Si j’avais eu une Piratebox quand j’étais étudiant, crois moi j’aurais su en tirer partie. Lancer un réseau en cours pour s’échanger des données je vois très bien ce que j’en aurais fait…

    Sinon d’autres exemples sont indiqués dans la partie 1 du tuto. L’idée c’est un partage simplifié en dehors de toute connexion auréseau.

    Répondre
  • 7 octobre 2016 - 0 h 56 min

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  • 7 octobre 2016 - 0 h 58 min

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