Windows 10 ARM ou les perspectives de l’arrivée d’ARM sur le marché PC

C’est peut être l’annonce la plus importante de ce Computex 2017. Ce n’est pas une nouvelle fracassante ni la sortie d’un produit révolutionnaire, c’est même une info déjà mentionnée. Mais la mise en chantier de Windows 10 sur ARM, avec des acteurs comme HP, Lenovo et Dell, bouleverse le paysage actuel.

L’arrivée d’une version Windows 10 ARM va bouleverser le paysage informatique tel qu’on le connait aujourd’hui. On ne sait pas encore dans quelle mesure ni même l’impact qu’il aura sur le marché, mais il provoquera forcément des remous à moyen et long terme .

Minimachines.net

Bill Gates de Microsoft et Andy Grove d’Intel devant une nappe campagnarde.

Le monde des ordinateurs personnels commerciaux tel qu’on le connait aujourd’hui se présente assez simplement : Hormis Apple et ses machines et les rares systèmes linux, le monde des PC est majoritairement représenté par des machines sous Windows. Microsoft a bâti cette réussite sur une compatibilité particulière de Windows avec les puces d’Intel.

Intel a, quant à lui, basé sa propre réussite sur sa capacité à faire tourner Windows et les applications développées pour. Jusqu’à aujourd’hui, pour faire tourner un Windows grand public sur un ordinateur personnel, il fallait une puce compatible x861. L’expression Wintel qui désigne cette collaboration entre le système d’exploitation et le fabriquant de puces montre clairement la symbiose entre ces deux géants du monde informatique.

Demain, ce duo va se transformer en trio. Avec l’arrivée de processeurs ARM et non plus x86 dans cette danse. Cette nouvelle solution pourra faire fonctionner Windows 10 et cela change considérablement la donne. Bien sûr il existe ou il a existé d’autres fabricants de puces x86 dont le célèbre AMD. Fabricant qui propose depuis des années ses propres processeurs sous licence de compatibilité Intel x86.  Mais rien de comparable avec l’arrivée de Qualcomm et de son processeur ARM Snapdragon 835.

 

Ce mouvement d’ouverture vient de Microsoft. L’éditeur a décidé de développer une version de Windows 10 ARM qui tourne sous cette architecture différente du x86. Mais à la différence de ses essais passés, on se souvient de l’échec de Windows RT déjà pensé pour ARM, cette nouvelle mouture est capable de lancer les applications compilées normalement pour x86 au travers d’un système d’émulation. Microsoft s’offre donc toute la logithèque x86 établie pour ses systèmes classiques. Pour vous donner une idée de ce que cela représente, c’est comme si du jour au lendemain, un nouveau système pour smartphones s’offrait la possibilité d’installer les applications codées pour iPhone d’Apple.

Windows 10 ARM s’appuie pour le moment sur une seule et unique solution ARM. Un SoC Qualcomm Snapdragon 835 très haut de gamme et ayant des capacités impressionnantes au vu de sa taille et de sa dépense en énergie.

Minimachines.net

Qualcomm profite donc du Computex pour annoncer qu’il travaille déjà avec Lenovo et HP, les deux leaders mondiaux dans la fabrication de PC. D’autres marques importantes comme Dell, Xiaomi, Asus, VAIO ou Huawei sont également dans la course pour construire des machines sous Windows 10 ARM équipées de cette puce Snapdragon 835. Et c’est compréhensible car si on doit mesurer les avantages de la solution de Qualcomm face à celle d’Intel, on peut lister de nombreux éléments les éléments qui jouent en sa faveur.

960x0

Cela commence par une consommation bien moindre des puces ARM face à une solution comme un processeur x86 au même niveau de performances. Les puces ARM ont été pensées pour être intégrées dans des solutions ultra mobiles avant tout. Solutions qui sont par définitions limitées en énergie. Elles gèrent donc leur fonctionnement avec une véritable volonté de ménager l’autonomie de leur hôte. Pour Qualcomm, cela se traduit dans sa communication par une autonomie 50% plus grande qu’un PC classique et une veille quatre à cinq fois supérieure.

Minimachines.net

Il faut garder la tête froide face à ces annonces, d’abord 50% de plus ce n’est pas deux fois plus comme on a pu le lire. On passerait ainsi d’un PC x86 classique proposant 10 heures d’autonomie à une solution ARM équivalente qui offrirait 15 heures de travail et non pas 20. Mais surtout le processeur n’est ps forcément le poste de dépense le plus important sur un ordinateur portable. Qualcomm estime peut être cette différence face à des solutions qui embarquent un processeur x86 et un processeur graphique externe. Il faut d’ailleurs leur donner justice, la puce Snapdragon 835 dispose bel et bien d’un circuit graphique très performant qui justifie ce choix, mais cela relativise cette annonce. Dans beaucoup de cas, la consommation sera à l’avantage de la solution ARM face à la solution x86; Même si, à l’avenir cela pourrait bien changer au vu des annonces des futurs SoC Cortex-A75 d’ARM et de leur consommation de 2 watts par coeur. Il faudra donc attendre l’arrivée des premières machines pour se faire une idée mais cela pourrait permettre de belles autonomies et un poids restreint.

Minimachines.net

Qualcomm expose une carte lère de PC portable « moderne » à gauche et sa carte Snapdragon à droite

Mais ce n’est pas le seul avantage qu’apporte un Snapdragon 835. Il facilite grandement l’intégration de machines avec une énorme concentration de composants sur le SoC : Circuit graphique avancé, gestion du son, gestion des divers contrôleurs réseau et connectique mais aussi modem 4G, un GPS et les Wifi de type 802.11ac et 802.11ad. Même le très récent Bluetooth 5.0 est implanté. Cela veut dire qu’un constructeur n’aura qu’a intégrer une puce Qualcomm et solution SIM ou eSIM pour offrir à l’utilisateur une machine ayant une ribambelle de fonctions et une compatibilité avec les réseaux sans fils les plus populaires. Un avantage qui sera très apprécié pour concevoir des engins ultra fins, ultra compétents et connectés avec au choix, soit une meilleure autonomie qu’un portable équivalent sous x86. Soit une autonomie identique aux portables actuels mais avec un engin plus léger et plus fin puisque équipé d’une plus petite batterie pour le même résultat.

C’est également l’assurance pour les constructeurs de concevoir des machines plus faciles et moins chères à assembler, réclamant moins de composants. Une évolution qui autorisera l’intégration rapide et facile de nouveaux modèles.

Les marques auront également l’assurance de profiter de fonctions de décodage matériel exceptionnelles des fichiers multimédia les plus complexes. Le Snapdragon 835 sait prendre en charge les formats vidéos les plus lourds et les afficher en très haute définition sans problèmes. Un retour de bâton violent pour Intel qui a depuis toujours maintenu une certaine étanchéité entre ses gammes de processeurs en n’offrant des possibilités graphiques évoluées qu’à certains modèles. Intel propose sur le marché des dizaines de références de puces, parfois séparées que d’un petit détail technique ou de quelques dizaines de mégahertz de fréquence. Un choix qui lui permet de s’adresser le plus précisément possible à ses clients en proposant des prix très variés. Qualcomm a également une belle variété de solutions mais dans une enveloppe de tarifs bien moindre que ce que propose Intel avec ses puces allant de l’Atom en entrée de gamme en Core i7 pour le haut de gamme.

Minimachines.net

Quelles conséquences pour le marché ?

Il ne fait aucun doute que les constructeurs vont suivre le mouvement, ne serait-ce que pour éviter d’être à la traîne face aux leaders. Aucun acteur du monde portable ne peut laisser HP et Lenovo partir en avant sur ce segment sans réagir. D’autres sont déjà cités mais on peut supposer que la plupart des autres marques suivent ces annonces de très près. Le fait qu’il y ait des marques comme Huawei et Xiaomi est également intéressant, si ils sont présents sur le secteur du portable, ce n’est clairement pas leur coeur de métier. ils ont, par contre, de nombreuses compétences en téléphonie et construisent des solutions avec ARM et Qualcomm depuis des années. On peut imaginer que leurs équipent travaillent déjà de concert sur des projets complets.

ARM / Asus Netbook

Chez Asus l’idée d’un engin sous SoC ARM est également très ancienne et si des prototypes étaient déjà sortis par le passé, ils n’ont jamais été concrétisés. Pour preuve ce prototype de smartbook ARM signé Pegatron,encore sous le giron d’Asus à l’époque.

Il faut également mettre en perspective l’influence considérable de Microsoft sur ce secteur. L’éditeur a un poids important dans les décisions des fabricants de portables et quand Microsoft demande à ses partenaires de s’intéresser à une nouvelle licence, la plupart du temps, ils l’écoutent plus que poliment. Microsoft peut « forcer la main » de ses partenaires en conditionnant des produits et en offrant de l’aide pour se concentrer sur ce nouveau système.

Mais Microsoft est également un des fabricants les plus novateurs de ces dernières années. Si demain la marque sort une Surface ARM, et il n’y a aucun doute qu’elle le fera, un engin qui profitera à plein de toutes les subtilités de Windows 10 ARM, alors la marque pourrait vraiment rafler la mise avec un produit autonome, performant, ultra connecté et sans doute parfaitement optimisé pour le système.

windows-10-arm

Une série de machines sous Windows 10 ARM va donc apparaître et profiter des avantages du Qualcomm Snapdragon 835. De l’autonomie, des performances matérielles remarquables, la compatibilité x86 des applications du marché et une belle connectivité par défaut. Le prix global de ces engins pourrait également être à l’avantage de cette solution. Parce que Microsoft a tout à gagner à ne pas faire monter les prix de ses licences pour Windows 10 ARM afin de le populariser autant auprès des constructeurs que de la population et parce que le tarif des Snapdragon 835 et leur facilité d’intégration pourront donner du fil à retordre à Intel.

Il ne faut pas croire pour autant qu’Intel va rester les bras croisés et que l’ensemble du parc informatique portable va basculer sur Windows 10 ARM. La première réaction d’Intel sera probablement d’ajuster ses tarifs et proposer des solutions à positionner en face des propositions d’ARM. Il restera ensuite à convaincre les fabricants de choisir leur solution plutôt que celle de Qualcomm. Cela se fera en proposant comme d’habitude des partenariats, des baisses de tarifs sur des puces modem ou des offres variées et notamment l’accès à certaines gammes de puces.

Photoshop x86 sous Windows 10 ARM : Ça fonctionne très bien dans cette démonstration.

Mais Intel a également d’autres cartes à jouer et notamment celle de la performance. Windows 10 ARM utilise une émulation x86, ce qui serait pour certains l’assurance d’une performance en dessous de ce que pourrait proposer une machine nativement en x86. Il va donc y avoir une grosse interrogation sur les performances réelles proposées par le système de Microsoft. Pour le moment, la marque a montré des fonctionnalités extrêmement bien gérées et une réactivité impressionnante. Le système mis en place par Windows est très bien pensé et bien plus intéressant qu’il n’y parait. Suivant le résultat des tests, l’avantage sera déterminable pour Intel. Au delà de quelle puce la solution Snapdragon sera plus performante ? Et la marque pourra régir en adaptant sa grille tarifaire pour contrer Qualcomm.

Minimachines.net

Un prototype de carte mère de PC portable  Snapdragon 835.

Mais il n’y a pas que des avantages pour Qualcomm, l’intégration de son SoC a également des inconvénients : La puce ne sait pas prendre en charge les formats de stockage classique des ordinateurs portables mais ceux des smartphones. Cela veut dire que les engins sous Windows 10 ARM ainsi équipés  seront condamnés à des stockages soudés et probablement d’assez faible quantité. On imagine mal un engin sou Windows 10 ARM se positionner face à un ultrabook à 600 ou 700€ en Core iX d’Intel. Il faudra viser plus bas et donc limiter le stockage à 32 ou 64 Go au maximum sans possibilité d’évolution autre que via une carte mémoire.

Lenovo Yoga Pro 3 / Intel Core M Implantation

La carte mère d’un ultrabook Lenovo sous Intel Core M en 2014….

Autre problématique, l’impossibilité de faire évoluer son engin, une carte mère de portable ARM ressemblera beaucoup à une carte mère de smartphone et ne proposera probablement aucune pièce interchangeable facilement. Un détail qui pourrait trouver un certain écho chez les fabricants qui voudraient différencier leurs gammes de machines; les constructeurs pourraient à nouveau mettre en valeur leurs machines plus haut de gamme en x86 avec des accès faciles à leurs entrailles.

Minimachines.net

Alors Windows 10 ARM signe la fin d’Intel ? Ou est-ce un futur pétard mouillé pour Microsoft ?

Je crois qu’il est important de garder la tête froide. J’ai pu lire énormément de papiers et de commentaires tirant des conclusions très hâtives sur cette annonce d’un développement de machines sous Windows 10 ARM. C’est un tournant important dans l’histoire de Windows et de la micro informatique personnel mais dire qu’il s’agit d’une blague chez les Pro-PC ou de la mort d’Intel chez les pro-Smartphone me parait plus être le résultat faussé d’un biais cognitif qu’une véritable réflexion logique.

Les constructeurs n’ont aucune raison d’abandonner leurs marges plus juteuses sur les portables haut de gamme sous Intel au profit de solutions plus abordables sous ARM et aucun constructeur ne laissera tomber Intel, pas même, pour commencer, Microsoft.

Il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas non plus pour Windows 10 ARM, la solution de Microsoft est élégante et résoud le problème de la ludothèque posé à l’architecture ARM. Avec ces éléments, il y a la possibilité de construire des machines très intéressantes : Légères, autonomes et performantes, avec des fonctions très avancées en multimédia et de belles possibilité de connectivité. Est-ce le début d’une évolution du marché propulsant Qualcomm devant Intel sur  la scène des portables ? Cela parait peu probable.

 

D’abord parce qu’il n y a pas de raisons qu’à terme d’autres concepteurs de puces ARM n’aient pas le droit de fabriquer eux même des SoC compatibles avec Windows 10 ARM. C’est une des motivations d’ARM pour propulser les cortex-A75 sur le marché, d’offrir à ses partenaires la possibilité de s’engouffrer dans cette brèche. Dès que la digue Snapdragon 835 aura sauté, Qualcomm se retrouvera sur une position de niche orientée vers les machines les plus luxueuses. D’autres concepteurs auront tôt fait de proposer des solutions ARM Cortex-A75 crées sur mesures pour Windows à plus petit prix.

Qualcomm en tirera surement bénéfice et augmentera ses parts de marché face à Intel mais il n’y a pas de raison d’imaginer le géant des semi conducteurs descendre de son trône en informatique personnelle.

La seule chose qui est sûre, c’est que ce Windows 10 ARM offre aujourd’hui en 2017 une chance inespérée de redécouvrir des engins compacts, efficaces et autonomes, compatibles avec une des plus grandes logithèques de production au monde. Et ça, c’est une très bonne nouvelle pour les minimachines.

Notes :

  1. signée Intel, AMD, Cyrix ou autre

Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

33 commentaires sur ce sujet.
  • 2 juin 2017 - 16 h 50 min

    Ce qui n’est pas tres clair c’est pourquoi afin d’avoir « des engins compacts, efficaces, autonomes, compatibles avec une des plus grandes logithèques au monde », il faut aller chez ARM et non pas chez Intel?
    Le jeu d’instructions x386 est-il la cause du probleme?
    Dans ce cas, pourquoi Intel refuse de fabriquer sous sa marque des circuits avec jeu d’isntructions ARM?
    Pourquoi les « computecards Intel » ne sont pas ARM, puisque c’est plus efficace et compact?

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 16 h 52 min

    Super nouvelle ! Une idée de la date de commercialisation du premier produit ?
    En tout cas, ça peut augurer du bon. Surtout la compacité associée à l’autonomie et des bonnes perf.
    L’arrivée des conteneurs type snap aide beaucoup à concevoir ce genre de solutions.

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 17 h 50 min

    Merci Pierre pour ce très bon article!

    Un des intérêts se trouve également dans la compatibilité à avec les systèmes Linux, meme si ca reste encore une niche.

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 17 h 57 min

    @zhir: Non la logithèqueen question est la logithèque Windows x86. Les piuces ntel sont compatibles et Window propose une compatibilité par émulation.
    @prog-amateur: fin de l’année pour le moment… C’est tellement trop flou que j’en ai pas parlé.

    @Nicolas: J’ai failli faire un paragraphe sur Linux mais pas dans ce sens là. Qualcomm ne libérera jamais ses pilotes pour Linux et l’arrivée de Microsoft sur son marché verrouille encore plus cette idée.
    Par conte Intel peut très bien se servir de Linux comme contre-pied et travailler avec des distributions spécialisées pour aire de l’ombre à Microsoft. C’est encore flou mais une alliance efficace entre Intel et Linux pour contrebalancer le pouvoir Microsoft / ARM est imaginable.

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 18 h 48 min

    @zhir:

    Comme le dit l’article, les 2 différences principales seraient
    – l’intégration de nombreux composants « accessoires » au SoC ARM (Modem 4G etc…)
    – la puissance du circuit graphique par rapport à celui du SoC Intel équivalent.

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 20 h 44 min

    On compte sur M$ pour verrouiller les nouvelles machines ARM à sa seule utilisation. C’était déjà problématique pour les circuits graphiques, ça va être étendu au SoC tout entier!

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 21 h 44 min

    Si les prototypes sont déjà réalisés, à mon avis, c’est pour la fin de cette année au pire. Et au mieux pour cet été (fin août 2017).

    Je me demande comment Apple va réagir à cela ? On va le savoir dans quelques jours à la WWDC2017 avec l’annonce des nouveaux Macs… Il va présenter des Macs sous Core i9, mais cela suffira-t’il ? Débauche de puissance pour débauche en consommation d’énergie et en TDP ???? Apple n’a pas intérêt à se planter, parce que ces dernières années, c’est pas ça. :/

    Franchement, je suis prêt à revenir sur Windows 10 si les machines ARM sont à la hauteur ! :) Performance processeur et économie d’énergie.
    Surtout que j’utilise toujours quelques logiciels sous Windows.

    Répondre
  • 2 juin 2017 - 22 h 21 min

    Le S835 aurait déjà un successeur : le S845 (plus performant !).

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 0 h 21 min

    J’espère vraiment que ça ne fera pas un flop…

    @zhir : Le x86 traine derrière lui les avantages et inconvénients de son âge : La longévité des instructions toujours maintenues et améliorées… L’héritage d’une époque ou le pc était vissé sur un bureau et branché sur une prise électrique… Et le compute card ne déroge pas a cette règle.

    ARM arrive avec l’avantage d’une architecture pensée et développée pour des solutions mobiles qui doivent tenir le plus longtemps possible sans fil a la pate…Intel est coincé avec son héritage, ARM construit le sien.

    Et j’espère que le snapdragon 84x trouvera la possibilité d’utiliser du stockage autre que celui intégré et soudé sur les smartphone…

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 3 h 30 min

    Je ne crois pas tellement au succès de Windows sous ARM. Windows résiste en grande partie grâce à sa logithèque x86. Le succès d’ARM vient en grande partie d’Android (Linux). J’aimerais bien voir comment vont se comporter les applications x86 « émulées » sur ARM. Je pense que certains utilisateurs vont être déçus des performances et de l’autonomie de leur machine.

    Avec ce virage, Microsoft tente de garder la main et de contrer l’extension d’Android et de ChromeOS. Cela va accélérer les choses mais je pense qu’il faudra tôt ou tard dire adieu aux applications compilées pour x86.

    Sur les architectures RISC, l’optimisation logicielle est primordiale. Émuler des applications x86 (CISC) sur ARM (RISC) devrait être assez peu efficace (au niveau consommation). L’architecture ARM est clairement supérieure sur beaucoup d’aspect et elle est totalement adaptée aux nouveaux besoins tandis que l’architecture x86 est devenue complexe et obsolète. Et même si Windows ne fonctionne pas bien ou pas assez bien sous ARM, je pense que le x86 va disparaître progressivement, sur les serveurs puis sur les desktop. Il suffit de compter le nombre de machines (NAS, routeurs, TV, Box, cartes de dev, smartphones, objets connectés…) que vous avez chez vous et qui utilisent déjà ARM et Linux…

    Répondre
  • uko
    3 juin 2017 - 3 h 47 min

    Pour ma part, je reste dubitatif. Comme l’indique Pierre, il est probable que l’émulation ait un impact sur les performances finales. Par ailleurs, je me suis laissé dire que les Snapdragons 835 n’étaient pas les processeurs les moins coûteux du marché.

    Au final, quelles seront leurs performances par rapport à un processeur Intel de tarif équivalent qui permette un design fanless sur un ultrabook ?

    Les Snapdragons ont une enveloppe thermique prévue pour les smartphones. C’est super pour les smartphones, mais est-ce qu’un peu plus de performances ne serait pas plus adapté dans un ordinateur qui a la capacité de dissiper plus de chaleur de manière passive ?

    Si la machine doit coûter 500-600€ (pas cher pour un appareil équipé d’un snapdragon 835), est limitée en RAM et en stockage et offre des performances globales inférieures à celles d’un ultrabook du même prix sous Core M, est-ce que le jeu en vaudra vraiment la chandelle ?

    Certes, la machine aura une autonomie supérieure… de quoi, 20% ? Elle aura aussi une connectivité 4G. Vous je ne sais pas, mais moi quand je veux la 4G sur mon PC, je partage la connexion de mon portable… je n’envisage pas de prendre un 2nd abonnement pour cet usage.

    On peut aussi se permettre de s’inquiéter de la compatibilité réelle de toutes les applis x86. Les différentes versions de Windows comme mes expériences d’émlulation m’ont appris qu’il ne faut pas trop compter sur une compatibilité complète lorsqu’un nouveau système arrive, et d’autant moins lorsqu’il prétend émuler les fonctions d’un autre.

    Au final, je ne suis pas convaincu que ce nouvel OS révolutionne grand chose, en tout cas dans un premier temps. Je lui vois bien un intérêt pour construire des smartphones sous Windows, qui pourront se brancher sur un dock pour devenir une machine de bureau. Mais il faudrait que Windows soit un bon OS smartphone, ce qui pour le moment n’est pas franchement le cas.

    Pour les ordinateurs, il faudrait que les processeurs ARM soient compétitifs en termes de tarifs/perfs. Là aussi, je demande à voir. Il est possible que des futures générations le deviennent. Des modèles plus gourmands, plus performants, prévus pour fonctionner sur des machines plus volumineuses.
    Ils auront peut-être leurs atouts face aux Intel, mais de mon point de vue c’est loin d’être acquis pour le moment.

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 9 h 05 min

    J’ai personnellement comme un doute sur le succès de l’opération: C’est sans doute la variante la plus aboutie pour Microsoft de toutes les tentatives de contrer le modèle open-source, qui s’est construit sur la portabilité de codes sources (une cross-compilation d’application sur tout ce que supporte la chaine de compliation GCC et zou, ca tourne).
    Dans le genre, ils ont déjà tenté de transformer l’OS en machine à bytecode avec .NET mais ca n’a pas délogé le natif. Et on en arrive un peu à l’ultime possibilité.
    Côté mobile, ils n’ont en parallèle pas fait leur trou non plus: Trop tard, pas assez convaincant sans se raccrocher à un écosystème mobile existant.
    Tenter l’émulation matérielle pour raccrocher les machines mobiles (là ou l’on se fout le plus de l’écosystème PC, le navigateur étant sans doute 90% de l’usage) au x86 moisissant lentement avec le poids des années de compatibilité, franchement j’ai un peu de mal à voir l’issue.
    Et ajoutons un dernier handicap: Les gens qui ont windows 10 sur un PC préféraient 7 et globalement s’en plaignent. Pourquoi en vouloir là ou il n’est pas?
    Comptons aussi sur Microsoft pour mettre l’UEFI sous ARM: Ils devaient avoir quelques vieux du DOS à faire bosser, qui ont réussi à nous remettre cet ersatz d’OS pour booter l’OS (le vrai), tout en y passant plus de temps (observez le temps passé dans l’UEFI vs démarrage OS avec un SSD): Forcément, le code de référence EDK2 pèse autant que le kernel Linux! Juste pour un boot loader! Le problème étant que windows attends des services du firmware (héritiers des interruptions logicielles du BIOS), ce dont Linux se passe.
    Windows 10 et UEFI pour des machines mobiles ARM, le duo qui ferait envie? Ou pas… Certes l’utilisateur se fout de ce qui est sous le capot. Mais il reste capable de juger des performances de démarrage (qui windows masque mal avec un écran login anticipé) et de fonctionnement.

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 12 h 36 min

    @uko

    Pour les performances, je crois qu’il n’y pas trop à s’en faire pour l’usager moyen (non pro pour la plupart).

    L’exemple de Photoshop tournant sur la version ARM de Windows 10 ici montre que l’application d’un filtre de flou radial répond vite. C’est plutôt encourageant.

    https://www.youtube.com/watch?v=A_GlGglbu1U

    Mais pour le coup, il va falloir promouvoir des machines low-cost ChromeBook like, ou alors hybride, parce que les applis Win32 du bureau sur tablette sans souris , c’est à s’arracher les cheveux.
    Menus minuscules, sous-menus en cascade, zone de pointage trop petites pour les doigts, non réaction des espaces au doigt car réclamant les interactions souris… L’exemple de Photoshop dans la vidéo ci-dessus est parlant.

    Par contre, en photo, l’appli gratuite Paint.Net est nettement plus fréquentable avec les doigts et on peut y greffer la fabuleuse collection de filtres Nik (gratuite aussi).

    Pierre va pouvoir enrichir la boutique de Minimachines en rachetant des stocks d’applis 32bit bradés pour les revendre à bon prix à l’unité. Ou proposer l’envoi de nos vieux logiciels 32bit avec licence dont les CD prennent la poussière en guise de cafés pour le soutenir. Pourquoi pas d’ailleurs ?

    Et il pourra même ajouter des claviers et souris Bluetooth à prix raisonnable pour toutes les tablettes Windows 10 ARM 8″ ou 10″ entre 80 et 150 € qui vont débouler et venir contrer les versions Android / Chromebook.

    En fait, l’un des intérêts majeurs de petites machines Windows 10 ARM, c’est aussi permettre une interaction similaire avec les interfaces pour ceux qui ont déjà un laptop Windows 10, ou une station.

    Android, c’est le foutoir ! Selon les constructeurs les 3 touches de fonctions principales ne font pas la même chose rendant extrêmement pénible de jongler entre une tablette et un smartphone de marques différentes. Sans oublier les problèmes de surcouches… Anti-ergonomique !

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 15 h 30 min

    @uko

    Pour les performances, je crois qu’il n’y pas trop à s’en faire pour l’usager moyen (non pro pour la plupart).

    L’exemple de Photoshop tournant sur la version ARM de Windows 10 ici montre que l’application d’un filtre de flou radial répond vite. C’est plutôt encourageant.

    https://www.youtube.com/watch?v=A_GlGglbu1U

    Mais pour le coup, il va falloir promouvoir des machines low-cost ChromeBook like, ou alors hybride, parce que les applis Win32 du bureau sur tablette sans souris , c’est à s’arracher les cheveux.
    Menus minuscules, sous-menus en cascade, zone de pointage trop petites pour les doigts, non réaction des espaces au doigt car réclamant les interactions souris… L’exemple de Photoshop dans la vidéo ci-dessus est parlant.

    Par contre, en photo, l’appli gratuite Paint.Net est nettement plus fréquentable avec les doigts et on peut y greffer la fabuleuse collection de filtres Nik (gratuite aussi).

    Pierre va pouvoir enrichir la boutique de Minimachines en rachetant des stocks d’applis 32bit bradés pour les revendre à bon prix à l’unité. Ou proposer l’envoi de nos vieux logiciels 32bit avec licence dont les CD prennent la poussière en guise de cafés pour le soutenir. Pourquoi pas d’ailleurs ?

    Et il pourra même ajouter des claviers et souris Bluetooth à prix raisonnable pour toutes les tablettes Windows 10 ARM 8″ ou 10″ entre 80 et 150 € qui vont débouler et venir contrer les versions Android / Chromebook.

    En fait, l’un des intérêts majeurs de petires machines Windows 10 ARM, c’est aussi permettre une interaction similaire avec les interfaces pour ceux qui ont déjà un laptop Windows 10, ou une station.

    Android, c’est le foutoir ! Selon les constructeurs les 3 touches de fonctions principales ne font pas la même chose rendant extrêmement pénible de jongler entre une tablette et un smartphone de marques différentes. Sans oublier les problèmes de surcouches… Anti-ergonomique !

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 19 h 16 min

    @uko:
    Je te rejoins tout à fait. Les derniers processeurs Intel pour smartphone ne consommaient pas plus que les processeurs ARM et proposaient les mêmes performances, sauf sur la partie graphique.
    Côté PC/tablettes, pas sûr que le Snapdragon 835 soit supérieur à l’Atom X7, que ce soit côté performances ou côté autonomie.
    Sans oublier le retour possible d’AMD avec un Ryzen Mobile…

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 20 h 32 min

    Je pense aussi que l’équation x86 = rapide et energivore tandis que ARM = économe et spécialisé est surannée. Cela fait plus de dix ans qu’Intel diminue la conso de ses processeurs et cela fait plus de dix ans aussi que les besoins en énergie des puces ARM ne se mesure plus en mW mais en Watt. Les courbes énergie / performances se sont rejointes il y a deux ou trois ans déjà.

    Windows 10 pour ARM est l’occasion pour l’heure de mettre au point des machines ultra économiques tout en restant légères et fines. Une sorte de netbook avec la carosserie des ultrabooks, très appréciée du grand public. On va vite avoir des chinoiseries sur gearbest/alibaba à moins de 100 euros. Qu’importe la performance ici, à l’instar des netbook on aura des machines d’appoint, qui vont servir à la navigation, la prise de note et le streaming audio/video. L’émulation va dépanner pour les usages marginaux. C’est une excellente chose qu’elle soit possible, même si ça devait rester poussif. Ceux qui voudront une station de travail sous Lightroom ou Premiere vont taper dans l’octocore ou les puces à seize coeurs qui viendront sous peu et n’ont strictement rien à secouer de puces de smartphones alimentées par micro batteries.

    Microsoft cherche essentiellement à étendre sa gamme, concurrencer les chromebook sur le terrain des machines d’appoint et jetables, de préférence connectées. Intel n’a pas été très fiable avec ses Atom, abandonnant la gamme pour la reprendre plus ou moins, il est normal que Microsoft cherche à créer des opportunités avec des processeurs mobiles bien plus cohérents conçus par des fabricants plus enthousiastes et moins disthymiques qu’Intel. Et comme pour Ryzen sur un autre marché, un des gros avantage de cette nouvelle concurrence est de pousser le géant à ne pas rester bras ballants.

    L’autonomie ? Mouais… Dans la mesure où ce sont les bas prix qui sont visés, les constructeurs seront pour la plupart tentés de réduire la capacité batterie. Avec un stockage très faible, un OS offert, une puce multifonction à pas cher, et donc une batterie au rabais qui va perdre en capacité année après année, on tient les ingrédients d’une formule ultra économique, pas performante mais juste suffisante à une époque donnée, bonne à changer après deux ans de service sans susciter de colère chez l’utilisateur. Les chiffres d’autonomie étant de toute manière farfelus, il reste moyen d’annoncer 20 heures d’autonomie avec une petite batterie, qui reposera sur les perf d’un cpu au repos 80% du temps avec un écran en veille une bonne partie du temps. L’essentiel est que la machine tienne la journée: la déception du client sera contenue et il ne rendra pas son achat au point de vente.

    Un ordi Surface sous ARM ? En effet c’est possible comme ticket d’entrée à prix canon, qui provoquera le désir et finira par effet de gamme à amener un grand nombre de clients à opter pour la gamme au dessus.

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 21 h 31 min

    Il est évident que chez Microsoft on sait faire des OS et des logiciels .
    Il me semble logique que Microsoft pense a faire un OS pour les processeurs de type ARM .
    Le gros problème de la famille ARM c’est le nombre de processeurs et la différence entre ces divers processeurs sensés être d’une même famille .

    L’utilité d’un WINDOWS sur une tablette ARM me semble évidente ,il reste quand même pas mal de récifs a contourner .
    Il faut que l’interface et la réactivité soit la même entre ces divers processeurs ARM haut de gamme .
    Le problème premier qui va se poser c’est la gestion du GPU ,aucun fabriquant utilisant la même partie graphique ,si l’OS de Microsoft peut être universelle ,la gestion des jeux et applications Microsoft ou Autres peut certainement mal fonctionner d’une tablette a l’autre .

    Il est certain que chez INTEL ,la solution ARM est déjà en place ne serait ce que pour fournir le marché des tablettes et smartphones .

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 21 h 42 min

    Quelqu’un a t il une référence pour comparer la puissance d’un Snapdragon 835 à un CPU X86 de référence?
    Dans le temps, on pouvait exprimer la puissance de CPU de différentes familles dans des unités comme le drhystone.

    Répondre
  • 3 juin 2017 - 22 h 01 min

    Ca ouvre des perspectives interessantes si on met Linux dans la photo. Contrairement à Pierre , je ne pense pas qu’il y aura un probleme pour trouver des pilotes sous Linux (traditionellement le GPU est la partie sensible mais il existe la solution Freedreno pour les GPU QC qui est upstreame dans le kernel et ARM fourni lles lib en binaires sous disponibles pour la famille MALI. Dans le quand x86, il faut avoir en memoire qu’intel est un de pilier de la Linux Foundation …
    On va donc avoir des machines portables qui pourront tourner soit Windows, soit Linux. Lors d’une interview dans un « Connect » event de la foundation Linaro, Linus Tordval disiat qu’il n’y a pas de machines qui le satisfont pour faire du developpement natif sur un architecture ARM et donc qu’il prefere le X86. Il sera interessant de voir par ricochet ce windows 10 pour ARM donnera naissance à des machines qui mettront les architectures ARM et x86 dans le monde des developpers à commencer par Linux Tordval.

    Répondre
  • 4 juin 2017 - 0 h 25 min

    @Trouveur: http://browser.geekbench.com/v4/cpu/compare/2932336?baseline=2922595 le x7 se prend une sévère déculoté ! Pour l’autonomie, Intel est là aussi à la traine puisqu’il ne grave toujours pas en 10nm.

    @Xanxi: le drhystone est un test très spécifique. Sur l’ensemble de tests de Geekbench on peut voir un i5 se faire dépasser en multi-tâches, qui pourtant consomme dans les 2 fois + et coût 3 fois + que l’ARM !
    http://browser.geekbench.com/v4/cpu/compare/2922710?baseline=2922595

    Intel ne va pas forcément disparaître, mais avec une annonce comme celle-ci c’est le x86 qui va souffrir et risque de se faire submergé comme dans le mobile.

    Répondre
  • uko
    4 juin 2017 - 1 h 19 min

    @Chouette Mâ-Mâ:
    Oui, sauf que pour le moment on ne parle que de snapdragons 835. Ce n’est pas tout de suite que tu en trouveras dans des tablettes à 80-150€. Pour le moment, les appareils les moins chers équipés de ces processeurs sont plutôt à 600€ TTC (en import chinois), ce qui me fait craindre le pire pour les premiers appareils Windows ARM.

    Par ailleurs, les tablettes Windows 8-10″ sous X86 à 80-150€ existent déjà depuis quelques années et ne semblent pas remporter un succès délirant.

    Répondre
  • 4 juin 2017 - 8 h 32 min

    le stockage peut atteindre 256 Go avec la norme ufs 2.1 qui est pris en charge par le 835 avec des performance assez satisfaisantes (530Mo/s en lecture et 170 Mo/s en écriture). Et il est possible d’utiliser des mémoires comme celles utilisées dans les disques de nos ordinateurs.

    Répondre
  • 4 juin 2017 - 13 h 39 min

    @ptitpaj:

    Rappelons que si IBM avait choisi 2 gus proposant DOS en 1980 pour leur PC, alors que des unices existaient depuis les années 70 (dès l’origine multi-tâches/utilisateurs, traversés par la pile réseau et construits autour, propreté conceptuelle), c’était avant tout car ils étaient conscients qu’une architecture ouverte/exyensible telle que le PC, en quelques années d’évolution et avec l’ajout d’une carte réseau qui n’allait pas tarder a être proposée, serait en mesure de concurrencer leurs station unix rapidement si on ne choisissait pas un système d’exploitation qui le bride.

    Et c’est exactement ce qu’ils ont fait, gagnant 15 à 20 ans ce qui leur a permis entre temps de sortir et développer le powerPC (en ouvrant la porte, un temps, a d’autres comme motorola semiconducteurs à l’époque… puis la fermer une fois cette autre branche de l’écosystème lancée) et verrouiller leur marché serveur par le matériel, déclinant des solutions Linux dessus lancées ironiquement par… le PC qu’ils avaient voulu brider! Ils ont au passage éliminé une dépendance à Intel et les ont laissé s’enferrer dans une machine pas très bien conçue à la base et qui traîne un passif chaque année plus lourd.

    Bref, Microsoft justement a été choisi par IBM car ils ne savaient pas faire un OS! C’est longtemps après, avec windows NT que cela s’est amélioré mais car microsoft avait repris des équipes de Digital.

    Reste que même si ces derniers savaient faire un OS, il ont été un peu bridés avec le côté compatibilité DOS encore trainé de nos jours, faisant que des morceaux de code du début des années 80 continuent de pourrir ce système.

    Au final, IBM a toujours été bon stratège et Microsoft en a bénéficié du fait de sa proposition déjà dépassée à l’époque de sa sortie!

    Répondre
  • 4 juin 2017 - 16 h 21 min

    Certains semblent oublier que Windows ARM ne va pas faire reposer une émulation sur ce pauvre sd835. Il y aura une recompilation lors de la première exécution du logiciel (et des suivantes en cas d’appel à des instructions non utilisées les fois précédentes) et le système gardera en mémoire cette recompilation du coup les utilisations ultérieures seront quasi natives.

    Il n’y aura de problèmes que pour les quelques applications qui communiquent directement avec le matériel mais c’est devenu une denrée rare.

    Répondre
  • 4 juin 2017 - 23 h 39 min

    @yann:
    Le choix de MS Dos par IBM, c’est aussi parce que le patron de CP/M avait refusé de recevoir les envoyés d’IBM parce qu’il avait prévu de partir en vacances (ou en week end ? se serait à vérifier)
    IBM étant pressé, et Bill Gates ayant un produit a proposer (même s’il n’était pas réellement le propriétaire de cet OS à l’époque, puisqu’il l’a acheté 50 000 $ pendant qu’il négociait avec IBM) c’est ce dernier qui a emporté l’affaire, avec une clause lui permettant de vendre le système d’exploitation à d’autres fabricants, créant, ainsi les clones …
    IBM : PC-Dos
    clones : MS-Dos
    @+

    Répondre
  • 5 juin 2017 - 18 h 32 min

    @wanou:
    Ce pauvre sd835 a été modifié suivant les désirs de Microsoft, pourquoi et comment c’est un mystère. Pour moi, l’émulation sera le remplacement et l’exécution, à la volée, d’une instruction de langage machine X86 (binaire) en une ou plusieurs instructions binaires ARM, et ce pour chaque passage du logiciel. Pour conserver le transcodage, il faudrait un outil logiciel assurant ce transcodage une fois pour toutes de l’intégralité du programme, mais à chaque modification du programme il faudrait repasser dans la moulinette !
    Je pense que cette émulation sera lourde, mais utile et nécessaire. Dans un peu moins d’un an, avec les coeurs Cortex-A75 ça sera supportable. Des prototype gravés en 10nm par TSMC existent déjà, mais ne seront pas siglés Qualcomm Snapdragon.
    Serge.

    Répondre
  • 6 juin 2017 - 12 h 01 min

    Je pense que cette solution est parfaite pour une vraie solution téléphone haut de gamme / station windows. Je pense d’ailleurs que microsoft est intéressant à développer un tel windows phone. Imaginer android 7 en mode téléphone et un « vrai » windows 10 en mode docking station avec des applications X86.

    Répondre
  • 6 juin 2017 - 20 h 01 min

    @Etienne:
    Bientôt le système Continuum pour Windows 10 sera crédible. J’espère, pour cet été, un successeur au HP Elite x3 (smartphone vendu comme étant un PC avec Windows 10 Mobile et le système Continuum). Un trio formé de l’Elite x3, d’un Desk Dock et d’un Lap Dock qui promettait d’obtenir un smartphone, un PC de bureau et un ordinateur portable. Depuis le galop d’essais, le SOC sd820 a été remplacé par un sd835, Windows 10 Mobile par Windows 10 (MAJ oct. 2017) et avec une émulation X86.
    Il y a deux ans, IBM s’est associé à Samsung et GlobalFoundries. Ils ont annoncés une finesse de gravure à 7 nm en 2018 dans l’usine Fab 8 de GlobalFoundries aux Etats-Unis. Si l’on ajoute l’annonce ARM avec les Cortex-A75, Mali G72 et DynamIQ, la promesse du système Continuum devient de plus en plus crédible !
    Serge.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 14 h 40 min
  • 9 juin 2017 - 18 h 44 min

    […] Windows 10 ARM ou les perspectives de l’arrivée d’ARM sur… […]

  • 26 juillet 2017 - 10 h 23 min

    […] concurrent sérieux avec AMD et un autre orage à l’horizon avec l’approche d’un Windows 10 ARM prometteur, tout cela semble rappeler la dure réalité du marché au fondeur. Fini le temps de la […]

  • 27 octobre 2017 - 19 h 53 min

    […] Windows s’apprête a sortir sur ARM. Son partenaire Qualcomm est tout à fait apte a livrer à Microsoft une puce capable de prendre en […]

  • 10 juillet 2018 - 20 h 29 min

    […] Go ? Les trois acteurs ont annoncé et sorti des solutions ultramobiles, des tablettes, sous Windows 10 ARM et équipées d’un SoC ARM Snapdragon 835.  Une solution poussée très fort par Microsoft […]

  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *