Intel menace à demi mot le duo ARM et Microsoft au sujet d’une émulation x86

L’arrivée de solutions ARM Snapdragon 835 associées à Windows 10 n’est pas une bonne nouvelle pour Intel. Le fondeur publie une petite note au sujet de l’émulation x86. Une note qui ressemble à une mise en garde assez sévère.

Microsoft et ARM veulent proposer une nouvelle solution Windows sur le marché, une solution qui aura comme principale particularité d’émuler les instructions x86 habituellement réservées aux puces Intel et AMD ainsi que, dans une moindre mesure, VIA. Cette émulation x86 n’est pas au goût d’Intel qui laisse sous entendre qu’elle veillera scrupuleusement au respect de ses brevets et de sa propriété industrielle.

L’émulation x86 sous le marteau d’un juge

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On pouvait s’y attendre, avec cette idée d’émulation x86 Microsoft et ARM déterraient une hache de guerre profondément enfouie depuis des années. Intel, dépositaire des brevets de développement du x86 n’allait pas se laisser faire sans réagir tout comme Qualcom ou Microsoft ne se laissent pas faire lorsque l’on touche au point sensible de leurs brevets.

La marque prévient donc par une note au sujet de l’anniversaire de cette technologie x86, qu’Intel ne laissera pas sa technologie être utilisée en enfreignant ses brevets. Libre à chacun de faire tourner des applications x86 sur une autre plateforme en utilisant une solution d’émulation mais il faudra alors y parvenir sans violer d’aucune manière la propriété d’Intel sur le x86.

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Les termes sont choisis avec soin : « Des entreprises pourraient être tentées d’émuler les instructions x86 d’Intel, sans l’autorisation d’Intel » ce qui désigne plus qu’à demi mot, au regard de l’actualité, Microsoft, ARM et Qualcomm. La menace à peine voilée est le viol de propriété intellectuelle appartenant à Intel. Un élément suffisamment clair pour qu’on comprenne que le fondeur mettra tout en oeuvre pour empêcher toute utilisation frauduleuse des ses droits sur le x86.

Cela suppose des recours juridiques et les sanctions habituelles qui y sont liées : Amendes, retrait des produits ou suspension des ventes, obligation de verser des royalties. Evidemment, il est parfaitement possible que Microsoft réussisse à émuler le x86 sans utiliser les brevets d’Intel. Tout comme Wine parvient à faire fonctionner des applications Microsoft sous Linux. Mais si ce n’est pas le cas, le projet de Microsoft aura probablement des soucis juridiques pour être distribué.

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Il est parfaitement compréhensible qu’Intel défende ses brevets, je n’imagine personne laisser sa propriété pillée par un autre sans broncher, d’autant qu’il s’agit là du nerf de la guerre du fondeur, son fond de commerce. Si Intel ne défend pas ses brevets, qu’est ce qui interdirait d’autres acteurs de venir se servir dans la gigantesque bibliothèque de droits sans se gêner. Intel rappelle qu’il n’a pas soucis avec la concurrence loyale, celle d’AMD par exemple et probablement également celle d’ARM maintenant que le fondeur s’est retiré du marché des smartphones. Au contraire, il fera tout pour lutter contre les usages qu’il jugera frauduleux de ses brevets.

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Le Transmeta Crusoe

Intel rappelle au passage l’aventure de Transmeta et de ses processeurs Crusoé qui avaient déjà tenté l’émulation des instructions x86 au travers d’un système baptisé Code Morphing. Intel avait tenté d’empêcher le fonctionnement de ces puces mais n’avait pas eu besoin de se résoudre à un combat légal.

Sony VAIO C1VE

Le VAIO Picture Book, une magnifique machine sous Transmeta Crusoe fût une des plus lentes que j’ai pu acquérir, toutes générations confondues.

Les propriétaires de solutions sous Crusoé ayant vite compris le défaut de ce système d’émulation : La lenteur des puces x86 était telle que tout le monde avait rapidement vite fait machine arrière.

Ce mouvement d’Intel était prévisible et je suppose que la défense d’ARM, de Qualcomm et de Microsoft est déjà en place. Soit l’émulation x86 de Windows 10 ARM ne viole en aucune manière les brevets d’Intel, soit les différents acteurs se préparent à une sanglante bataille juridique qui devrait déboucher sur des dizaines d’années de procédures.

La véritable menace est sous-jacente et ne concerne pas directement Microsoft ni Qualcomm mais plutôt les partenaires d’Intel. Tous les constructeurs qui vont céder aux sirènes de Windows 10 ARM et qui sont également clients d’Intel vont devoir craindre la réponse du fondeur.

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Comme expliqué dans ce précédent billet sur l’arrivée de Windows 10 ARM, il y a peu de doute concernant la destination de ce système pour le moment. Sans gestion du SATA, conçue pour être ultra compacte et super autonome, les machines visées sont plus proches des smartbooks que des ultraportables 13″. Windows 10 ARM devrait se retrouver dans des engins entrée de gamme très autonomes et avec des performances très intéressantes pour le multimédia. Avec l’énorme avantage, en prime, d’être connecté en 4G d’origine. Mais aucun constructeur ne va viser un marché de machines milieu ou haut de gamme sous Windows 10 ARM, du moins pas pour le moment.

Entre le marteau et l’enclume : Les constructeurs.

Avec cette remarque destinée à protéger ses brevets et connaissant la réaction de la justice des tribunaux Américains, les sanctions peuvent être lourdes pour les partenaires d’Intel. On le sait les prix indiqués par la marque sont souvent très loin des tarifs pratiqués en volume pour les constructeurs. Mais comment va réagir Intel au sujet des tarifs de ses puces classiques pour le milieu et haut de gamme si une marque intègre de l’ARM dans son entrée de gamme ? Il est probable que le fondeur ne pratique pas des tarifs aussi bien négocié avec un partenaire qui lui reste totalement fidèle face à un autre qui utilise Windows 10 ARM.

Sachant que le nerf de la guerre et les relais de croissance du marché PC sont aujourd’hui sur les machines de type ultrabooks et gaming qui n’exploiteront probablement pas Windows 10 ARM avant un bon moment, quel impact aurait une décision de ne plus proposer les mêmes tarifs à des partenaires qui utilisent un Snapdragon dans un engin Windows 10 ARM grâce à une émulation x86 ? Intel peut également réserver sa production de puces haut de gamme à certains partenaires et ne plus la vendre à d’autres, créant de fait un fossé technologique d’une marque à l’autre.

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Autre question en suspens, comment réagirait une marque qui proposerait une machine Windows 10 ARM et qui se retrouverait empêchée de vendre ses produits sur décision de justice après une plainte d’Intel ? Le risque n’est pas anodin, il arrive fréquemment que les tribunaux US bloquent la commercialisation de produits le temps de débattre de la propriété intellectuelle d’un produit. Un retard de plusieurs semaines sur une sortie de machine pouvant avoir des résultats catastrophiques pour un fabricant.

De l’autre côté, les fabricants doivent être pressés par Microsoft d’utiliser Windows 10 ARM et là encore des « sanctions » peuvent s’appliquer contre les récalcitrants : Moins d’aide marketing, moins de support de développement et une révision du prix global des licences de Windows 10…

Les fabricants vont donc se retrouver entre deux feux et il va leur être difficile de trouver la bonne stratégie pour proposer leurs produits sans froisser personne sur ces nouveaux marchés. Microsoft a évidemment une place importante dans l’équation car la marque peut jouer le rôle de guide en proposant un produit surface sous Snapdragon 835 en utilisant Windows 10 ARM. La marque montrerait ainsi la voie à suivre et servirait dans le même temps de… paratonnerre juridique.

Les mois qui vont suivre vont être déterminants pour cette nouveauté présentée par Microsoft. Plusieurs scénarios sont possibles mais le premier acte sera très certainement une bataille juridique entre Intel et Microsoft pour déterminer si il y a oui ou non une utilisation frauduleuse des droits d’Intel via cette émulation x86. Un procès qui pourrait durer pas mal de temps, le temps que les experts et contre experts examinent un code pas forcément des plus libres et des instructions pas forcément des plus simples à comprendre et s’accordent sur un point de manière à ce qu’une court prenne une décision.

La bataille du temps est primordiale pour Intel puisque cela lui permettrait de réagir en proposant de nouvelles solutions x86 plus performantes et pertinentes d’un point de vue tarifaire, mettant à mal le principe même du recours à une solution ARM et à une émulation.

Un temps qui pourrait également donner une chance à Intel de se tourner à son tour vers des solutions différentes de Windows en investissant par exemple dans le monde du libre. En poussant les constructeurs à proposer des pilotes plus nombreux pour Linux et en aidant au développement de systèmes ou d’applications.

Du côté de Microsoft, il parait absurde d’imaginer un département juridique découvrant le projet de Windows 10 ARM depuis quelques jours. Cette idée d’émulation x86 est probablement au centre de son attention depuis un moment. La marque a du soupeser ses chances de pouvoir commercialiser ses produits ainsi équipés et si le l’annonce de cette émulation x86 a été validée, c’est que la marque estime avoir toutes les chances de  son côté.

Les mois à venir risquent de rebattre profondément les cartes du marché PC.

A lire sur le sujet :

Windows 10 ARM ou les perspectives de l’arrivée d’ARM sur le marché PC

Microsoft livre plus de détails sur Windows 10 ARM et son émulation x86

ARM dévoile ses nouvelles architectures Cortex-A75, Cortex-A55 et Mali-G72

 


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41 commentaires sur ce sujet.
  • 9 juin 2017 - 18 h 32 min

    Ah ah ! Là j’ai relu :)
    « Evidemment, il est parfaitement possible qu’Intel réussisse a émuler le x86 sans utiliser les brevets d’Intel. tout comme Wine parvient a faire fonctionner des applications Intel sous Linux. »

    Remarque, libre à Intel d’émuler leur propres instructions… Et oui, Wine « émule » même du Windows x86 sous Linux (et Mac, et ptête même sous Windows)

    Bon, je vais aller pratiquer du shibari hein… :)

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 20 h 02 min

    « Tout comme Wine parvient à faire fonctionner des applications Intel sous Linux’
    Alors là, il y a quelque chose qui m’échappe. Pour moi ça n’a aucun rapport. Le processeur reste le même !

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 20 h 38 min

    Le comique de la situation c’est qu’Intel a fait l’inverse en toute légalité grâce à sa licence ARM.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 20 h 53 min

    @marc : Et dis comme ça ? Ce n’est pas parce que Linux est installé sur une machine x86 qu’il peut lancet un .exe 😀

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  • 9 juin 2017 - 21 h 19 min

    Voir ces firmes, comme Microsoft et Intel qui ont usé de toutes les pratiques anticoncurrentielles pour tuer la concurrence ces trente dernières années, parler de leur bon droit, cela fait toujours drôle à lire de les savoir en potentiel affrontement.

    Le web regorge de liens ou d’ouvrages sur les pratiques canailles du duo Wintel.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 21 h 55 min

    Plutôt que Wine, qui n’émule pas les instructions, il faut plutôt chercher autour de QEMU qui peut émuler un processeur x86, y compris le mode 64bits, depuis n’importe quelle plateforme, y compris ARM.

    Si QEMU (et d’autres émulateurs) a pu exister pendant des années sans recevoir aucune menace d’Intel, il parait très douteux que Intel puisse attaquer maintenant Microsoft en l’accusant de faire la même chose.

    Intel trainant en justice Microsoft, cela serait énorme.

    Répondre
  • dja
    9 juin 2017 - 22 h 26 min

    Alors que tous les autres OS (bsd, linux) tournent sur arm (instructions arm)… encore une fois, à cause de Microsoft, nous risquons de passer à côté de hardware sympa… le nivellement par le bas, qui a fait la fortune d’intel d’ailleurs avec leur architecture 32bits completement perimée depuis 20 ans.
    Ils se sont décidés à rajouter le 64bits dans leurs puces classiques sous la pression d’amd alors qu’ils tentaient de nous vendre leur puce itanium 64bit hors de prix et incompatible.
    Une belle bande d’arnaqueurs qui sont responsables du retard monumental que le hardware a pris depuis 15 ans.

    J’ai encore mon alphastation samsung 21264 (1998), comme mon ultrasparc, processeur risc magnifique. Linux boot toujours dessus avec xorg. J’avais tenté aussi le transmeta cruseo, ca tournait pas mal sous linux (fujitsu p1120) mais il n’y pas eu de suite, il boot toujours également.

    A la première occasion, on a le droit de rêver que ca se produise, intel et l’amd64 dégagent de chez moi.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 22 h 50 min

    @TREZA: Qemu est un logiciel libre, non commercialisé. Je pense que du coup il passe entre les gouttes. Si Qemu avait été proposé commercialement, je ne pense pas que cela se serait passé de la sorte.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 23 h 17 min

    @Pierre Lecourt : à propos d’éventuelles mesures de rétorsion d’intel vis à vis des partenaires commercialisant du windows 10 ARM

    je pense que la situation est plus complexe que ce que tu expliques dans ton article.
    désormais, AMD devient un concurrent crédible grâce à ses nouveaux CPU sous archi ZEN.
    si intel agit trop brutalement vis à vis des partenaires en question, il pourrait les inciter encore plus à proposer des produits siglés « AMD inside ».

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  • 9 juin 2017 - 23 h 28 min

    @nobe: OLui, même si ils n’ont pas besoin d’être incités. encore une fois, je ne pense pas que la solution Windows 10 ARM n’impacte les cpu les plus haut de gamme mais bien une catégorie d’engins low-cost assez basiques.

    Les puces AMD qui arrivent n’entrent donc pas vraiment en ligne de compte sur ces gammes là. Après il reste la possibilité de se tourner vers AMD pour le reste des gammes mais pour le moment, sans marketing poussé de la part d’aMD, la grande majorité des clients grand public restent encore et toujours focalisé sur des solutions Intel jugées plus rassurantes. Cela peut changer mais comme pour la sortie de Windows 10 ARM, ce qui manque à Intel pour le moment c’est du temps. De quoi fourbir de nouvelles puces entrant en confrontation directe avec ARM d’un côté et AMD de l’autre. Ce qu’il faut surtout à Intel en ce moment c’est une gouvernance visionnaire et une grosse poussée de son développement technique. Les lauriers ont marqué la tâte de la marque à force de dormir dessus.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 23 h 30 min

    @Mirmit:
    Pour utiliser les capacités de son usine en 10nm, intel a pris une licence ARM. Mais il n’a toujours pas honorer ses accords de production pour LG. Intel, n’ayant pas produit de processeurs ARM, ne sait pas émuler les instructions x86 sous ARM.

    Répondre
  • 9 juin 2017 - 23 h 34 min

    @Serge Rocher : « Intel, n’ayant pas produit de processeurs ARM »

    Oh ? J’ai eu une poignée d’appareils avec des XScale pourtant (rachetés de la ligne des StrongARM de Digital)

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 0 h 02 min

    @JaXX, historien de l’informatiqe… et vieux:
    Oui le XScale acquis par intel, qui l’a revendu à Marvell et qui est connu de nos jours sous le nom Armada. Intel a perdu, dans cette affaire, une belle occasion de produire des processeurs ARM de nouvelle génération !

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 0 h 29 min

    @Serge Roger
    Ce que je dis c’est qu’Intel sait émuler de l’ARM sur x86. C’est ce qui a été fait sur l’ensemble des produits Android à base de x86 (tablettes et téléphones sous Atom).

    La license ARM d’Intel est bien plus ancienne que le besoin de remplir les fabs 10nm. Voir l’article de 2011 http://www.zdnet.com/article/intel-we-have-arm-license-no-plans-to-use-it/

    De plus Intel utilise fes coeurs ARM dans ses modems XGold et autres.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 0 h 36 min

    « Un temps qui pourrait également donner une chance à Intel de se tourner à son tour vers des solutions différentes de Windows en investissant par exemple dans le monde du libre. »
    Intel est déjà un des + gros contributeurs dans le logiciel libre, paraît-il. Ca fait un moment qu’il développe son propre Linux, comme Meego. Il a participé à Tizen, et aujourd’hui il est sur Clear Linux.

    Vu malheureusement le peu de succès des GNU/Linux par rapport à Windoz, on voit bien que c’est une compatibilité Windoz qui est majoritairement recherché. Donc Intel n’est pas en position de force par rapport à Micro$oft, d’autant + que ce ne sont pas les machines les + performantes qui sont les + vendues alors du WinARM peut suffir pour bon nombre de personnes.

    L’iniative de WinARM ouvre une nouvel voie d’expension pour les SoC ARM qui va inciter les concepteurs de SoC à faire des gammes d’ARM moins limité en conso que sur les smartphones pour faire grimper les perfs.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 0 h 41 min
  • 10 juin 2017 - 2 h 02 min

    Etonnant, sachant qu’Intel n’avait jamais rien dit au sujet de l’émulation win32/X386 qui tournait sur WinNT4/Alpha dès 1996.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 4 h 25 min

    Je ne sais pas quel est le prix de gros du SD835 mais Intel est tout à fait capable de sortir des petits SOC pour une poignée de dollars alors j’ai du mal à trouver l’équation de l’opération : un processeur ARM plutôt haut de gamme pour des machines bas de gamme ? des machines autonomes avec des taches processeurs qui vont immanquablement s’ajouter ? Un concept de Microsoft pour remuer Intel sur son entrée de gamme ? Qualcomm qui aurait une architecture ultra convaincante à court/moyen terme ?

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 4 h 34 min

    Quel interet de faire de l’emulation x86 pour des solutions en destination des particuliers suffit a microsoft d’utiliser android et d’installer play store.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 8 h 55 min

    Qui a copié Qui ? Les architectures ARM sont des architectures matérielles RISC .Une des plus grandes avancées techniques du Pentium était justement de transformer, en utilisant un cache, les instructions CISC (Complex Instruction Set Computer) x86 en micro-instructions plus simples, proches d’une architecture RISC (Reduced Instruction Set Computer) qui sont normalement plus rapides à exécuter. Le processeur Crusoe avait une entière compatibilité avec le jeu d’instructions x86 des processeurs d’Intel, ce n’est pas le cas du sd835. Cependant il a été modifié suivant les désirs de Microsoft, pourquoi et comment c’est un mystère. Une émulation logicielle échappera aux brevets, ce qui n’est pas le cas d’une émulation matérielle ou copie, un mixte des deux entraînera des discutions sans fin et une suspension temporaire des ventes aux US est à craindre.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 10 h 00 min

    @mirmit:
    Android x86 a été écrit avec des instructions x86 pour tourner sur Atom et tous les processeurs x86.
    C’est l’inverse, le modem cellulaire Intel X-Gold était incorporé au SOC ARM Texas Instruments OMAP.

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 13 h 08 min

    @Serge Rocher
    Oui la plateforme était en x86, mais il y avait également une couche d’émulation ARM pour faire tourner les applications qui avaient du code natif.

    Les XMM ont toujours un cœur ARM, sans rien de TI

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 18 h 22 min

    Le lobby Intel n’a pas perdu son temps, on dirait ! lol
    Il voit en ARM une grosse menace pour son architecture x86, héhé ! :)

    Répondre
  • 10 juin 2017 - 23 h 41 min

    @wanou: Intel était tout à fait capable de sortir du SoC pour smartphone…mais après des années a lutter et faire des prix à ras les pâquerettes, Intel n’a jamais réussi à montrer de meilleures performances que des ARM et il a perdu + 10 milliards de $ ! Il a jeter l’éponge. Aujourd’hui, il y a des ARM en 10nm mais aucun Intel. Il se fait distancer !

    Micro$osft a déjà commencé à énerver Intel : http://www.silicon.fr/cloud-microsoft-met-arm-concurrence-x86-169937.html?inf_by=58c1c2322ad0a1867c10a0b5 :-)

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 3 h 29 min

    Merci pour le lien Skwaloo.

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 4 h 03 min

    Alors je ne suis vraiment pas inquiet pour Microsoft/arm.
    Pour prouver qu’il y a utilisation de leur brevet, intel devrait décompiler du code et faire du reverse eng. ce qui est illégal. La preuve serait irrecevable. Plus encore au pire, Microsoft peut crypter les parties litigieuses et empêcher qui que se soit de prouver ce qu’il fait.

    Par contre l’éventualité d’un procès ne fait aucun doute, même si au final ça se règle en dehors du champ des cameras…

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 7 h 30 min

    @peper-eliot: @Pierre Lecourt:

    Qemu est utilisé de manière professionnelle et ses possibilités ne se limitent pas à émuler du x86. Bien d’autres architectures le sont et personne n’a ralé.

    Si cela devait poser problème d’émuler un matériel/processeur, je pense que cela aurait déjà coincé et n’oublions pas dans ce domaine que depuis son rachat de Windriver, qui avait Simics sous sa coupe, Intel propose lui aussi des solutions d’émulation (émuler un matériel qui n’existe pas encore, debug…)!

    Citons aussi les émulateurs de console. C’est les ROMs qui peuvent poser problème, pas la plateforme émulée aux spécifications publiées pour permettre les développements tiers.

    Alors si Intel veut lancer ce boomerang, gare à son retour: Oracle qui doit désormais détenir les droits sur Sparc (via le rachat de Sun) et IBM détiens quasiment sans partage ceux du PowerPC, ca fait un autre marteau et une belle enclume.

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 8 h 28 min

    IBM a t’il dit quelque chose à Apple quand il ont mis en place Rosetta pour convertir à la volée les applications powerpc => intel ?

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 9 h 31 min

    @Skwaloo:

    Il y a 10nm et 10nm. Aujourd’hui la densité en 10nm chez tsmc est identique à celle d’intel en 14 nm. Quel est l’intérêt ? L’économie de wafer étant annulée et la dissipation reste problématique la surface à dissiper étant supérieur. C’est du bullshit marketing. En ce moment IBM parle de sa gravue 5nm… si on veut aller par là, dès qu’on sort du die on trouve des pipeline gravé à quelques nm depuis des années !

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 11 h 21 min

    De toute façon, c’est encore un miroir aux alouettes, les vendeurs de solutions en Windows ARM ne connaitront pas leur sujet et feront croire aux gens qu’on installe tout simplement les applications traditionnelles.

    Puis premières déconvenues quand les acheteurs voudront installer une application 64 bit. Refus d’installation qui les laissera perplexes.

    Ils sont de plus en plus nombreux les logiciels purement 64 bit sans forcément offrir une alternative 32 Bit (x86) au catalogue de l’éditeur.

    Déjà avec Windows RT, beaucoup de béotiens croyaient acheter un Windows normal.

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 11 h 35 min

    @Yann: Très bonne remarque, SIMICS!
    Je pense que le support des processeurs PowerPCs a été fait avec l’aide/en collaboration avec Freescale.

    QEMU supporte les dernières générations IBM POWER (ils viennent de rajouter des instructions POWER9), ainsi que l’architecture mainframe s390x. Il y a aussi les dernières générations ARM64 Il n’y a pas que des architectures obsolètes.

    QEMU (dans sa version émulation complète, hors KVM) est utilisé pour de nombreuses applications « pro » (par exemple c’est intégré dans la chaine de développements des FPGAs Xilinx). Et surtout, QEMU a servi / sert pour l’émulateur ANDROID.

    QEMU n’est pas un petit projet confidentiel dont Intel aurait pu ignorer l’existence.

    L’absence de réaction, après les nombreuses années d’existence de QEMU, délégitimise les revendications de Intel contre Microsoft.

    Répondre
  • 11 juin 2017 - 13 h 34 min

    @Dadoo: Pour prouver qu’il y a utilisation de leur brevet, intel devrait décompiler du code et faire du reverse eng. ce qui est illégal. La preuve serait irrecevable. Plus encore au pire, Microsoft peut crypter les parties litigieuses et empêcher qui que se soit de prouver ce qu’il fait.

    Non et non:
    – Intel pourrait demander un audit du code , que soit crypté ou non, si doute il y’a la justice peut demander l’avis d’un expert,
    – Le reverse engineering est parfaitement légal en France en Europe, un peu partout en fait sauf au USA et Japon :)

    Je ne comprends pas bien tout ce bruit, qu’est-ce qui empêcherait Microsoft de sortir une version européenne uniquement, après tout l’Europe à imposer une version de Windows sans Media player, Microsoft pourrait en profiter pour faire une version européenne (non soumis au brevet logiciel)

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 11 h 46 min

    J’avais un portable sous Transmeta Crusoe. Sa vitesse était acceptable avec l’XP livré d’origine. Mais lorsque je suis passé à SP2, il s’est littéralement effondré… AMHA, Microsoft y était peut-être pour quelque chose…

    Sinon, j’ai un peu de mal à voir la motivation de Microsoft. Le client qui a besoin de puissance sur son poste choisira forcément un intel. S’il veut de l’autonomie ou de la légèreté, Microsoft fourni déjà ses suites OFfice pour iOS ou Android. Au pire, il aurait plus intérêt à prendre une carte PC intel pour éviter de transporter un écran et clavier.

    Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser les appli win32bits sur ARM…

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 12 h 06 min

    @amike: « Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser les appli win32bits sur ARM… »
    Intel n’a pas réussi à faire aussi bien que des ARM dans le monde des smartphones, il a abandonné. Micro$oft à besoin d’ARM pour ses smartphones. Avec Continuum, une émulation win32 est une bonne chose. Vu le nombre de fabricants de puces ARM, il y a une « saine » concurrence qu’on ne voit pas pour les x86. Ça permet de faire des machines capables de concurrencer les Chromebook/Android en terme de prix.

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 12 h 18 min

    @amike: J’ai acheté mon C1VN Picture book sous Transmeta Crusoe ET Windows millenium : Mega combo escargot. ^^

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 13 h 02 min

    @Pierre Lecourt

    Est-ce que l’hermaphrodisme est bon dans les nouvelles technologies ? :-)

    J’ai connu le Compaq T100, joli combo tablette / clavier, et matrice du futur design de l’iPad (mais en 2002)….

    Une limace à mettre en couple avec l’escargot de Pierre.

    D’ailleurs le Compaq T1100 fut ensuite sous Pentium…

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 14 h 38 min

    @amike:
    Si l’utilisateur n’a pas de gros besoin de puissance sur son poste, il n’a pas d’intérêt à transporter, en plus, une carte PC intel, il transporte déjà sur lui son smartphone dont il se sert toute la journée. Son smartphone sera équipé, en 2018, d’un SOC ARM Cortex-A75 avec Windows 10 ARM, Continuum et émulation win32 pour dérouler les programmes X86 utilisés habituellement. Ce gros marché, avec les tablettes, les 2 en 1 et les concurrents de Chromebook, intéressent évidemment Microsoft et surtout leurs développements futurs.

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 15 h 21 min

    @wanou: « Aujourd’hui la densité en 10nm chez tsmc est identique à celle d’intel en 14 nm »
    … parole d’Intel ? De l’intox chez Intel, on a connu ! A une époque où Intel avait clairement de l’avance en gravure, il n’a pas résisté au raz-de-marrée des ARM.

    @Serge Rocher: Je suis bien de ton avis. Et Qualcomm apporte ses propres améliorations pour faire ses coeurs maison. Aujourd’hui il y a déjà des gens qui ont des smartphones + rapide que leur ordi. On le voit avec Nitendo, même dans le jeux les perfs extrêmes ne sont pas forcément nécessaire pour avoir du succès commercial.

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 17 h 48 min

    Et QEMU ? Intel y trouve-t-il quelque chose à redire ou le projet est-il trop pauvre pour qu’Intel daigné y baisser les yeux ?
    Db

    Répondre
  • 12 juin 2017 - 22 h 44 min
  • 13 juin 2017 - 7 h 06 min

    Au final, toute la question sera probablement d’ordre économique. Si l’accord de licence, que ne manquera pas de proposer Intel aux éventuels partenaires qui basculeront sur ARM, sera commercialement acceptable. Ou pas.

    Répondre
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