Beaucoup, beaucoup de disques View-Master ont été édités. Chacun d’eux racontait une petite histoire en images avec de petites vignettes en stéréoscopie pour donner un effet 3D. Associé au départ à un petit texte de légende puis plus tard à un format audio, mono, ces histoires servaient parfois d’accompagnement à un livre.
Disney en a publié beaucoup, d’autres éditeurs ont décliné le concept à toutes les sauces. Notamment sous forme de souvenirs avec des prises de vues de monuments célèbres. Les appareils de lecture étant passifs, ils ne coutaient pas bien cher et on pouvait ainsi se procurer des disques View-Master assez facilement sur tous les sujets.
Je n’ai pas de nostalgie particulière autour de l’objet mais apparemment d’autres en ont et c’est le cas de Jason Altice qui propose une méthode permettant de scanner ses View-masters afin de les préserver mais également de les partager. Son invention, mélangeant impression 3D et Arduino couplé à une webcam, est assez remarquable. Elle est finement complexe, très intelligemment construite et montre tout un panel de savoir faire. De la création et modélisation en 3D en passant par la programmation Arduino et la réalisation d’un logiciel de traitement des images. Car le but avoué de cette capture des vignettes des petits disques de carton, c’est leur sauvegarde dans un format vidéo. Des films que l’on pourra ensuite garder pour soi ou, comme le fait l’inventeur du procédé, partager sur Youtube ou ailleurs.
Car avec un simple Google Cardboard, il est possible de profiter de ces petits films en retrouvant l’effet stéréoscopique d’origine directement en les lisant a traver ce type de casque sur son smartphone.
Jason Altice explique tout le procédé et publie toutes les infos nécessaires sur Github. On retrouve les fichiers STL à imprimer, le code nécessaire à la carte Arduino Nano et le logiciel servant a gérer les clichés pour récupérer les images avant de les transformer en vidéo.
Je me doute que ce projet n’attirera pas les foules, personne ne va tenter de le reproduire « en vrai ». Mais je le trouve particulièrement intéressant parce qu’il illustre bien la qualité des outils mis à notre disposition aujourd’hui pour parvenir à maitriser la plus exigeante et spécialisée de nos lubies. Le View-ReMaster est un OVNI dans son genre, mais un OVNI que jamais personne ne proposera commercialement. Cela en fait un outil parfait et unique. Une sorte d’exemple qui montre la qualité de ce qu’un particulier – doué – peut produire aujourd’hui tout seul avec finalement assez peu de moyens.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Excellent objet et certaines idées sont a reprendre. Mais quand les disques sont présentés à plat la magie n’est plus là ! Pour la sauvegarde c’est bien, mais pour le fun il faut regarder dans la visionneuse et jouer avec les sources de lumières (droite/gauche).
J’ai des souvenirs nostalgiques d’émerveillement de ces petits disques – Dans les années 70 (époque des soirées diapo comment dire … barbantes !) du haut de mes 12 ans je voulais comprendre la technique pour en faire moi-même. J’avais bien noté les petits décalages qui créaient l’effet stéréoscopique, mais je ne savais pas comment « les reproduire » avec mon instamatic kodak !
Dicos et bibliothèques de l’époque n’y ont rien changé, alors je suis passé à autre chose. Je n’ai redécouvert la stéréoscopie que dans la fin des années 90 avec l’apparition du numérique et la possibilité de disposer de deux appareils identiques disposés horizontalement, à moindre frais.