SPUDWrite, une machine à écrire low-tech

On en a croisé plusieurs des machines de ce type, des engins destinés à la saisie et à la saisie uniquement. La SPUDWrite est une machine à écrire numérique, fabriquée maison et destinée à saisir du texte sans distractions. C’est aussi un exercice de fabrication intéressant.

La SPUDwrite tire son nom d’un acronyme très éclairant : SPUD pour Single Purpose User Device : c’est avant tout un clavier classique et un écran à encre numérique. Les deux reliés ensemble pour pianoter et se relire facilement. 

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Le concept est donc identique aux Freewrite, ces solutions de machines à écrire reprenant ce même concept. Le créateur de la SPUDWrite a cependant réglé quelques petites problématiques supplémentaires.

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L’emploi d’un écran à encre numérique est un très bon choix pour ce type d’usage, bien contrasté, ne souffrant pas d’une luminosité externe, bien au contraire, sa surface réflective repose les yeux et évite les effets négatifs des affichages LCD classiques. Par contre, le temps de rafraîchissement de cette technologie est long, ce qui peut poser un souci aux plus rapides lors de la frappe. Pour compenser ce problème, la SPUDwrite emploie un petit écran LCD Orange supplémentaire qui permettra de suivre votre frappe en temps réel. Les caractères seront ensuite mis à jour sur l’écran à encre numérique plus lentement pour relire l’ensemble.

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Le texte ainsi pianoté peut directement être imprimé sur l’appareil grâce à un petit module d’impression thermique directement intégré. Une de ces imprimantes qui sert normalement à imprimer des tickets de caisse, de celles que l’on trouve dans les lecteurs de cartes de crédit. Vous avez également la possibilité d’enregistrer votre texte sur une carte SD pour le transferer ailleurs. 

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La SPUDwrite ne propose aucun artifice pour vous aider à la correction ou la manipulation de votre texte, ce n’est pas un traitement de texte mais une machine de saisie uniquement. Elle est pilotée par un matériel basique puisque seul un SoC ARM Cortex-M4  STM32F401 à 84 MHz lui sert de cervelet. La partie logicielle est donc également tout aussi minimaliste.

Source : Adafruit


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8 commentaires sur ce sujet.
  • Xo7
    19 février 2019 - 18 h 54 min

    Cela ressemble trop a ce que je faisais en 1984 xo7 et imprimante a stylos quatre couleurs quel retour en arrière… (Pas pour le même prix certes) …Pour aucune avancée notable… Cette histoire de machine à écrire du 21e est vraiment le seul sujet évoqué sur le blog qui me rend triste.

    Répondre
  • 19 février 2019 - 19 h 03 min

    ça c’est de la mini-machine (pas physique hein)….

    Répondre
  • 19 février 2019 - 23 h 34 min

    @Xo7: Pourquoi triste ? Tant qu’il n’y a pas obligation de « retour en arrière », c’est juste une liberté supplémentaire. La liberté du dépouillement.

    J’avoue que je ne comprends pas et que tu m’intrigues.

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  • Xo7
    20 février 2019 - 6 h 49 min

    @Kikimoo: La composition est intéressante au niveau intégration mais pas au niveau utilisation. Tapez du texte au kilometre je n’appelle plus ça faire du traitement de texte… C’est un peu comme les anciennes chinoiseries qui pouvaient faire liseuse avec pour unique format le codage TXT ! Ou quitter photoshop pour paint. Quand on a gouté aux vrais outils on n’a pas envie de retourner en arrière. Quitte a travailler en mode dégradé pourquoi pas un clavier bluetooth et un téléphone ? Le coup de la déconnexion je n’y crois pas beaucoup, en ce moment dés qu’un objet n’est pas connecté (ce qu’on est pas obligé de faire, le mode avion est là pour ça) c’est un objet qui permet concentration et efficacité. Dans le cas présent on est bon, coté concentration mais pas pour la question efficacité. Si la personne a tant de mal a déconnecter, elle à surement un « ancien » téléphone en dormance qu’elle peu dédier à la tache sans passer par internet.Et un traitement de texte de base c’est toujours mieux que rien.

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  • 20 février 2019 - 11 h 55 min

    @Xo7: Je crois que l’important ici n’est pas tant l’objet que le chemin parcouru :

    Le type a une idée, la met en forme et la programme. C’est intéressant et formateur. Si il cherchait « juste » un traitement de texte effectivement il suffit d’un portable d’occasion à 100€ sous Debian pour faire le boulot. En désactivant les réseaux, en installant un LibreOffice, ben on a une bonne machine a écrire.

    Par contre apprendre a piloter un Cortex-M4 et le plier à son bon vouloir, réunir l’ensemble des éléments nécessaires à la fabrication de ce projet, c’est un peu comme construire un petit moteur à vapeur qui tourne dans le vide. Ça ne sert à rien mais l’expérience accumulée pour la réalisation n’est pas perdue.

    https://www.youtube.com/watch?v=90Hh4ZlDrdQ

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  • 20 février 2019 - 21 h 06 min

    moi ca me plairait bien en vente ca. Ma fille serait ravi.

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  • Xo7
    20 février 2019 - 21 h 47 min

    @Pierre Lecourt: Bien que dubitatif sur la destination de l’engin, je suis admiratif sur le travail fourni, comme tu dis une étape de franchie. Moi même j’avance étape par étape dans mes projets de bricolage inventifs et certains traînent en cours de route pour être repris bien des années plus tard, ou pas…

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  • Xo7
    20 février 2019 - 21 h 57 min

    @Xo7: Et pour finir ma femme me dit qu’avec un engin pareil elle n’aurait pas eu a apprendre la sténographie pour prendre des notes rapidement…. comme quoi cet engin peut avoir des débouchés que je soupçonnais pas !

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