BananaPi BPI-M4 : Une carte de dev sous SoC RTD1395

La BananaPi BPI-M4 emploie un nouveau SoC signé par Realtek, le RTD1395 est une version allégée du RTD1295 que l’on retrouve habituellement dans les solution TVBox assez haut de gamme. Il perd donc, au passage, quelques fonctionnalités mais garde le même niveau de performances.

La BananaPi BPI-M4 hérite notamment des fonctions HDMI 2.0 de la puce et si son circuit graphique sera un poil moins performant, cela permettra tout de même de profiter de tous types de décodages audio et vidéo gourmands classiques : de l’UltraHD en H.264 à 30 images par seconde ou H.265 à 75 images par seconde, du VP9 à 60 images par seconde.

2019-02-19 11_54_52-minimachines.net

La BananaPi BPI-M4 reprend le format des cartes Raspberry Pi et liste un grand nombre de fonctions embarquées. On retrouve ainsi le SoC quadruple coeur Cortex-A53 et son chipset graphique Mali-470 MP4 associé à 1 ou 2 Go de mémoire vive et un stockage de base de 8 Go en eMMC, extensible jusqu’à 64 Go. Stockage que l’on pourra étendre via un lecteur de cartes MicroSDXC compatible avec des modèles 256 Go.

La sortie vidéo se fera via un port HDMI 2.01 et la sortie audio via la prise HDMI ou un classique port jack 3.5 mm stéréo. La BananaPi BPI-M4 ne profite pas de la sortie AV pourtant gérée par la puce embarquée.

2019-02-19 11_53_55-minimachines.net

Un port Ethernet 10/1002 est présent en plus d’un Wifi5 et d’un Bluetooth 4.2. Le constructeur nous renseigne sur le chipset wifi employé qui est, sans trop de surprise, de la même marque que le SoC : Un RTL8821. La connectique embarque quatre ports USB 2.0 Hosts et un port USB Type-C mais malheureusement en USB 2.0 également. C’est simple, le RTD1395 ne connait pas l’USB 3.0.

2019-02-19 11_57_54-minimachines.net

Pour l’exemple, la Banana Pi accueille un module PCI RTL8822BE, soit un second module Wifi5 en plus du module de base…

On découvre également un port M.2 Key E avec prise en charge du PCIe 2.0 et de l’USB 2.0 qui permettra d’engager une éventuelle carte d’extension (Enfin si vous en trouvez une d’intéressante et disponible pour ce format et avec le débit proposé. C’est pas gagné. surtout sous Android ou avec des distributions Linux…). Ainsi que des éléments classiques comme des boutons de démarrage, de reset, de Uboot ou d’installation. A noter également un petit commutateur qui permet de basculer le boot de l’eMMC à la MicroSDXC. L’alimentation se fera en 5V/2A par le port USB type-C ou en PoE grâce au HAT Raspberry Pi même si il faut rester réservé sur cet usage là, cette extension n’étant pas une merveille loin de là

Enfin les habituelles 40 broches compatibles avec les GPIO Raspberry Pi sont présentes avec toute la liste de sorties UART, I2C, SPI, PWM. Une alimentation externe est possible. Je doute cependant assez fortement de l’intérêt de la carte pour un développement « Pi-Like ». Elle semble manifestement plus pertinente pour des constructions vidéo qu’a devenir le cerveau d’un robot ou d’une station quelconque.

Android 8.1 semble très bien fonctionner sur la carte et je suppose que, comme d’habitude, le gros de l’effort de développement sera fait pour ce système. Une version fonctionnelle de Linux est promise mais je doute d’un support aussi complet que les solutions dédiées au monde des Raspberry Pi. 

Notes :

  1. Le SoC RTD1295 aurait permis d’ajouter un port d’entrée HDMI ce que ne propose pas cette version de la puce
  2. Géré par le SoC qui ne prend pas en charge le Gigabit

Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

5 commentaires sur ce sujet.
  • 19 février 2019 - 15 h 52 min

    Une carte qui a une chance de réussite par sa puce dédiée avant tout aux machines dédiées a la vidéo .
    Le plus est que généralement BANANA-PI dispose d’une communauté plus performante que celle de l’ORANGE-PI .
    Malgré sa puce vidéo ,la présence d’un Android lui offre un plus indéniable ,pour LINUX j’ai un doute par contre car trop de version mal faites sur d’autres puces ARMS .

    Répondre
  • 19 février 2019 - 22 h 40 min

    Une carte de dev, ok, mais pourquoi faire ? Regarder Netflix ? C’est ça le dev ?

    Répondre
  • 20 février 2019 - 9 h 55 min

    @JamesBraun: malheureusement c’est le cas pour le gros des ventes, faut pas s’étonner que les concepteurs poussent vers cette utilisation en oubliant le reste

    Répondre
  • 20 février 2019 - 20 h 04 min

    Ok, ok, c’est pour développer le canapé.

    Sinon, pour ceux qui veulent développer du NAS, à l’opposé d’une solution Xpenology avec du x86, il y a une solution pas chère à base de carte de développement : https://www.hardkernel.com/shop/odroid-hc1-home-cloud-one/

    Avec ça vous pourrez stocker les films sur un NAS maison pour les regarder avec votre carte de développement de Netflix.

    Répondre
  • 21 février 2019 - 16 h 10 min

    Si elle doit servir pour un média center sous Android, quelle est l’avantage d’une telle carte quand on sait que des produits complets et configurés existent pour à peine plus de 25 € ? (avec transfo, boitier, câble, télécommande, …)

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *