Smell iX16 : un capteur d’odeurs pour Raspberry Pi et Arduino

Présenté à l’occasion du CES 2021, le Smell iX16 est un capteur original pour cartes des développements et autres solutions programmables.

Développé par la société Allemande SmartNanotubes Technologies, le Smell iX16 est un capteur d’odeurs au même titre qu’il existe des capteurs de fumée ou de divers gaz. Ce Smell iX16 est conçu pour fonctionner avec une solution programmable comme un Raspberry Pi qui lui donnera des possibilités élaborées. Il peut également travailler avec une solution de Microcontrôleur comme un Arduino, un smartphone ou un ordinateur classique.

Les capteurs du Smell iX16

Ce « nez » est assez fin, assez pour prendre en compte différents parfums industriels : l’ammoniaque, le monoxyde d’hydrogène, la phosphine, le dioxyde de Carbone, l’éthanol ou l’acétone pour n’en citer que quelques uns. Mais surtout, il peut parfaitement identifier des odeurs plus « naturelles » que l’on va retrouver dans une cuisine comme le chocolat, le vin, la vodka, le thé, le café, la viande, la banane ou le poisson. De quoi construire des scénarios rocambolesques avec un Raspberry Pi. Après tout, la webcam a été inventée par un duo d’universitaires à Cambridge en 1991 avec en tête l’idée d’éviter de se déplacer si la cafetière du département informatique était vide. Avec le Smell iX16, ils auraient pu également détecter l’arrivée de café frais…

Smell iX16

Probablement autant à visée industrielle que pour l’IoT, ce nez d’appoint aura tout son intérêt dans des zones où certaines odeurs n’ont pas lieu d’être. Dans des chaines d’emballage automatisées pour détecter la fuite d’un produit. Dans des lieux dangereux à la recherche de parfums indésirables signalant un futur danger. C’est à mon sens une excellente solution couplée avec un système capable de piloter efficacement une intelligence artificielle comme les cartes de développement Jetson de Nvidia. On imagine un tel nez dans le suivi de certaines activités mais également pour détecter des choses normalement parfaitement indétectables : odeurs de moisissure ou de fermentation. Détection de parfums suspects ou, au contraire, de fragrances agréables. Détecter la présence de parfums signalant une pollution de l’air due à des matériaux de construction indécelable par nos narines ou le tout début du cycle de pollinisation d’une fleur par exemple. 

Smell Inspector

Le Smell Inspector servira à alimenter la base de données de la marque.

Smell Inspector

A l’intérieur, des capteurs Smell iX16

Le Smell iX16 est censé sortir le mois prochain en février sur Kickstarter, ce qui aura un double effet positif pour son développement. D’abord parce que cela permettra de finaliser la fabrication de l’objet, ensuite parce que cela permettra, à terme, de collecter des centaines de parfums différents pour sa base de données. La société cherche en effet un millier de participants qui recevront un capteur et un kit de développement leur permettant d’accéder à l’Intelligence Artificielle du dispositif ainsi qu’un accès à une base de données.

Attention, l’objet ne sera pas donné. Le prix public du produit est annoncé à 389€ et devrait être proposé à 249€ lors de sa campagne de financement participatif. Une broutille pour un projet industriel mais un investissement un peu plus douloureux si vos ne comptez que développer un listing des aliments présents dans votre frigo !

Smell iX16

Aucun tarif n’a été annoncé mais les usages potentiels pourraient être intéressants à suivre suivant les capacités réelles de l’objet. SmartNanotubes Technologies promet que sa solution est plus sensible, plus compacte et moins gourmande qu’un capteur de gaz classique. Elle pourrait également s’avérer peu onéreuse à produire si elle était fabriquée à grande échelle.


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11 commentaires sur ce sujet.
  • 14 janvier 2021 - 12 h 20 min

    Ben dis-donc ! J’espère que pour le prix il détecte aussi les odeurs de sainteté ? ;)

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  • 14 janvier 2021 - 13 h 40 min

    Euh… Ça ne serait pas une blague ce truc ?

    Je n’ai pas de doute qu’il existe des capteurs pour différents gaz « simples » comme l’ammoniac, le méthane ou le dioxyde de carbone. Mais pour ce qui est de gaz organiques complexes et d’« odeurs naturelles », je n’avais jamais entendu dire que ça existait. Alors en plus en version minuscule et à un prix aussi « bas », j’ai beaucoup de mal à y croire.

    Et quand je trouve le monoxyde d’hydrogène dans les « parfums industriels », j’ai un très gros doute, sachant que monoxyde d’hydrogène est une pseudo-dénomination scientifique de… l’eau.

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  • 14 janvier 2021 - 13 h 51 min

    @Nicolas: Non, j’ai vérifié, c’est une vraie société basée en Allemagne. Avoir un détecteur d’eau qui réagit avant que cela soit humide dans un endroit où l’eau n’a pas lieu d’être sans risques importants d’explosion est pertinent. Si tu attends qu’il y ait une certaine condensation avant de tirer le signal d’alarme, cela peut avoir des conséquences beaucoup plus fâcheuses que si tu réagis en amont.

    Après, c’est un financement participatif… Si les traductions d’articles allemands que j’ai parcourues semblent dire que la startup est bel et bien solide, cela reste un investissement hasardeux.

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  • 14 janvier 2021 - 14 h 37 min

    @Nicolas Ils doivent parler de ça:
    « le nom hydroxyle ou oxhydryle désigne l’entité OH comportant un atome d’oxygène et d’hydrogène liés. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Hydroxyle#Anion_hydroxyle_(ou_hydroxyde)

    Il n’y a pas un capteur mais 64 qui je suppose doivent réagir chacun à un ou (des) composant(s) chimique(s) différent(s) et l’idée c’est de construire une base de données qui lie la réaction des capteurs à une odeur particulière.

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  • 14 janvier 2021 - 15 h 06 min

    Alors là je suis très intéressé ! Merci pour l’info !

    Dans mon entreprise, ce serait un réel plus de détecter une odeur à certains stades de notre procédé !

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  • 14 janvier 2021 - 15 h 08 min

    @fdufnews: Ce serait un peu comme de la diffraction aux rayons X. on voit des pics à différents angles et c’est à partir d’une base de données que nous pouvons déterminer de quel composé il s’agit.

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  • 14 janvier 2021 - 15 h 25 min

    @tiviev: Je vais essayer de suivre ça, pas mal de retours dans le même sens dans ma boite mail. Beaucoup d’industriels potentiellement intéressés parfois dans des métiers auxquels je ne m’attendais pas (beaucoup d’agro alimentaire et de chimie).

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  • 14 janvier 2021 - 20 h 21 min

    Vu qu’on arrive à dresser des chiens pour détecter des cancers et la Covid, si c’est assez sensible, ça peut aussi avoir un intérêt médical.

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  • 15 janvier 2021 - 21 h 13 min

    Sans parler du domaine de la parfumerie…imaginons que l’engin soit capable, après avoir intégré une énorme base de données olfactives, de détecter, voire de quantifier les différentes fragrances d’un parfum ?

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  • 16 janvier 2021 - 9 h 06 min

    Il y a Aryballe Technologies en boîte française sur le coup depuis quelques années.

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  • 10 février 2021 - 16 h 38 min

    […] coeur de l’invention de la société est le Smell iX16, un système de languettes mesurant 22 x 8 mm pour un poids de 1 gramme et qui ne consomme que 1 […]

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