Pour construire ce Polaroid Pi, Mitxela a d’abord voulu expérimenter. Comme souvent ces objets détournés sont de bons défis d’apprentissage qui servent autant à repousser les limites de ses connaissances qu’a construire des objets.
L’expérimentation Polaroid Pi a commencé par l’achat de la webcam la plus basique possible et d’une petite imprimante thermique à rouleau. Il a ensuite fallu faire comprendre à une Raspberry Pi ce qu’étaient ces deux objets et comment dialoguer avec eux. La procédure est détaillée sur le site de Mitxela.
Le résultat de ces expérimentation est assez intéressant comme le montre ces chutes de rouleau thermique.
Une fois la logique en place, il ne manquait plus qu’a intégrer les deux objets au sein d’un vieux Pola. L’occasion de découvrir que ce vieil appareil est entièrement monté avec des clips en plastique. Pas une seule vis n’entre en jeu dans la construction de l’appareil ! Une fois mis à nu, la logique complexe de l’électronique de l’appareil photo revet un certain charme.
Première étape, malheureusement, se débarrasser de cette électronique inutile. L’appareil est Hors Service et il ne servirait à rien de tenter de le sauver au vu de son état. Il n’est pas spécialement rare mais ses consommables le sont et ils coûtent une petite fortune.
Vient ensuite le temps de la mise en place de la webcam. Le choix d’une webcam noname plutôt qu’un module Officiel a été réfléchi, au vu de la qualité finale proposée par l’imprimante thermique, passer à une meilleure définition n’était pas utile et la dépense a été jugée trop importante. D’autant que la description du travail logiciel nécessaire à l’impression correcte sur papier thermique n’aide pas à préserver la qualité de l’image finale.
La Webcam est placée derrière l’optique originale de l’engin. Mais il a fallu se débarrasser de la lentille plastique d’origine qui aurait trop déformé l’image. elle n’a pas été calibrée pour la distance et l’optique de la webcam.
Vient ensuite une opération audacieuse dont je n’aurais jamais eu idée ! Et pourtant c’est une belle trouvaille. L’auteur du Polaroid Pi découpe tout bonnement un des deux circuit de gestion USB d’un Hub 7 ports. Ce qui permet de réduire grandement la taille de celui-ci. Il le colle directement sur sa Pi Zero et le relie à un port USB d’un côté et à une alimentation de l’autre.
Résultat ? deux ports USB supplémentaires dans un espace des plus réduits sans avoir à intégrer l’épaisseur des ports Type-A dans l’appareil.
Certains des interrupteurs de l’appareil sont remis en service, la batterie de l’imprimante thermique servira à alimenter le tout.
Vient ensuite la mise en place de l’imprimante. On remarque le câble USB qui part vers le bas et qui rejoindra la carte Pi Zeo. Un module sans fil Bluetooth avec sa petite antenne est également visible en bas à gauche du PCB orange. Une nappe souple part de la carte vers la partie entrainement du papier et impression thermique. Il sera impossible de réduire ou d’allonger cette nappe et il va donc falloir travailler avec. Tout finit par rentrer après le déplacement de quelques interrupteurs et l’allongement de certains câbles.
Il faut également prévoir de pouvoir remplacer la bobine de papier thermique facilement. Tout se retrouve placé derrière le tiroir qui permettait le chargement des packs de papier auto développant d’origine. Le Polaroid Pi est prêt.
L’appareil ne se distingue pas de l’original à première vue. Ce n’est qu’à la manipulation que les engins se différencient.
Le résultat est vraiment sympathique. Non seulement l’auteur a expliqué précisément les étapes de son hack mais il donne également un accès complet au code nécessaire à la fabrication de son Polaroid Pi.
Je trouve que c’est un excellent projet pour s’intéresser à la gestion de l’image de ces engins mais également une super approche d’intégration. C’est également, au final, un appareil original qui permettra d’immortaliser des souvenirs de manière originale et sympathique. Les rouleaux de papier thermique sont hyper abordables et on peut vraiment mitrailler une bobine sans se poser de questions. Certes les images ne dureront pas longtemps, le papier thermique réagit à la chaleur et à la lumière en noircissant mais…
Non seulement cela peut faire un super appareil pour fabriquer de petits badges simples pour des membres d’un Hacker Space mais le rendu des photos de ces clichés en bobine est également original et plutôt réussi.
Source : Hackaday
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Je suis vraiment fan de tous ces hacks. En plus d’avoir une imagination incroyable pour l’idée de départ et même sa mise en oeuvre, elles ou ils sont vraiment tous hyper doués… Chapeau !
Salut,
Idée sympa.
Reste que l’on trouve toujours du film neuf pour ce type de Polaroid.
Donc, à voir comment on valorise l’appareil.
https://eu.polaroidoriginals.com
@Richard:
Je viens de jeter un oeil sur le site : 45€ pour 3×8 photos … soit quasi 2€ la photo ! ce n’est pas vraiment donné ! Je comprends l’intérêt du hack.
Cdlt
Y’a de très bons photographes spécialisés qui sont fans des papiers… périmés. Et ça donne de jolis effets !
En tous cas chapeau pour l’intégration, j’avais jamais vu l’intérieur et la place est comptée !
[…] Des solutions embarquées qui reprenaient le design minimaliste des solutions pour venir se glisser dans divers formats d’appareils. Du recyclage d’anciens objectifs à des créations maison, toute une ribambelle de projets […]