Phabletting : Deuxième jour avec ma 7 pouces dans la poche

Je démarre donc avec plus de 80% de charge ma seconde journée phablette. Ya pas à dire, le côté grosse batterie à des avantages, on est plutôt serein face à un smartphone classique où il faut toujours penser à économiser la dépense énergétique. Reste que cette batterie se fait sentir, l’engin est vraiment présent, très présent dés le début de la journée.

Si la consultation de ses emails et la surveillance d’une série de sites ouvert dans 5 ou 6 onglets devient un vrai bonheur avec un écran 7 pouces et un engin performant, l’encombrement proposé fait tâche à côté de la tasse de café matinale. Le smartphone, aussi gros soit-t-il, posé à côté de son petit déj, ce n’est qu’un smartphone. Tour à tout grosse montre ou alarme, éventuellement raccourcis vers ses emails ou vers des sites d’infos, le smartphone  n’est plus vraiment considéré comme une coupure, comme un gros écran de travail. La phablette par contre… Avec ses 7 pouces et sa qualité d’affichage, on dresse une sacrée barrière entre soi même et son environnement. Le confort aidant, on se retrouve rapidement à farfouiller de site en site alors que la ruche bourdonne autour de soi.

Et très vite, c’est l’heure de partir à l’école

Mon jean tient le coup, la machine se glisse dans ma poche et c’est parti pour la cérémonie du départ en catastrophe, du cartable pas fermé et des 1000 trucs à faire au dernier moment. Je cours, je noue, je zippe et je rattrape le temps dépensé dans mon plongeon numérique un peu plus long que d’habitude. Pas grave, je force l’allure et fait en sorte qu’on me suive. Quand, 500 mètres plus loin, je me rend compte que mon oreillette est restée sur son câble de recharge et donc que je suis à poil. En cas d’appel, il faudra que je parle à ma tablette, que je colle cet écran 7 pouces à mon oreille…

Toute honte bue

Panique à bord. Je presse tout le monde encore un peu plus pour rentrer au plus vite et, manque de bol ou concours de circonstance, c’est à ce moment là que je reçois le genre d’appel que je ne peux pas refuser. Le boucan qui provient de ma poche est à la fois formidable et ridicule, si j’avais voulu être moins discret je suppose qu’il aurait fallu une enseigne au néon au dessus de ma tête avec une grosse flèche et le mot « boulet » en rouge qui clignote. Mon fils est hilare, quelques mamans et papas me regardent du coin de l’oeil, d’autres se marrent franchement pendant que d’une main je colle la phablette à mon oreille pour dire que je rappelle dans 5 minutes et de l’autre, je tente de défaire la fermeture éclair récalcitrante.

Ok, je suis passé pour ce que je voulais éviter le plus, un gros geek assez fou pour parler à sa tablette. Maintenant que c’est fait, je sais que c’est pas la mort mais qu’effectivement, ce n’est ni discret, ni confortable. Si un appel sur 7 pouces est possible, il faudra se contenter de cette solution en dernier recours.

Je rentre vite et une fois à la maison, je saute sur mon oreillette que je connecte à la tablette avant de poser le tout à côté de ma machine de travail. Détour par la machine à café et premières minutes de boulot où je survole rapidement mes emails. Et puis là, clac, par surprise, ma tablette sonne à nouveau.

Panique à bord, l’oreillette sonne aussi, il faut que je la mette et que je réponde. Mais c’est qui ? C’est qui ? Je regarde mon grand écran, identifie l’appelant et décroche. Son excellent, la voix et claire et précise, mon interlocuteur m’entend bien et l’appel se passe sans soucis. Je raccroche. Cet appel qui sonne comme un coup de semonce me montre qu’il va falloir que je travaille réellement cette partie du problème. La phablette c’est bien mais je dois être opérationnel pour répondre facilement et ne pas paraître totalement affolé à mon interlocuteur lorsque je décroche. Impossible de compter sur un appel avec une 7 pouces à l’oreille, c’est trop inconfortable. L’oreillette c’est bien mais je ne veux pas avoir un machin collé dans l’oreille toute la journée non plus. Décidément, mon smartphone et l’évidence que ce petit objet que l’on colle à l’oreille me manque.

Mais, mais mais… Justement, Je me souviens d’un truc que j’avais reçu en promo il y a bien longtemps. Une sorte de stylo signé Samsung sorti en 2012 pour accompagner les tablettes Samsung offrant également des fonction de téléphonie. Le Samsung HM5000 sorti au prix outrageusement élevé de 100€ est vite passé de mode mais on peux se le procurer pour une bouchée de pain désormais en Asie. Quelques minutes plus tard, je retrouve dans mon immense bordel de  matériel accumulé, le petit accessoire. Pas touché depuis 2 ans et il est encore chargé. Je l’appaire en Bluetooth avec la Huawei Honor X1 et tente de répondre à un appel.

Moment d’immense soliude lorsque l’on teste un appareil de ce type avec d’un côté son téléphone fixe et de l’autre un téléphone portable. Oui, on s’appelle soi même pour être sur que tout fonctionne. Et finalement cette solution me convient mieux que l’oreillette. Certes elle est moins pratique parce qu’elle monopolise une main mais cela permet un geste plus « naturel » de décrocher un appel et le porter à son oreille. Il va falloir que je recharge tout de même le machin, en, attendant je me retrouve avec 2 objets connectés en Bluetooth sur la phablette : Oreillette et stylet.

Aucun des deux ne m’informe sur l’état de l’appelant, ce sont juste des récepteurs sonores qui permettent de passer des appels. Il va falloir que je trouve une solution. Je n’avais pas du tout pensé à cela auparavant, et j’ai bien peur qu’un système permettant à la fois de décrocher un appel et de savoir qui appelle augmente mon budget de manière conséquente.

L’autre inquiétude est évidemment liée à l’utilisation du Bluetooth, associée au Wifi et à la 3G, comment la machine va t-elle s’en sortir niveau autonomie ? La journée se poursuit avec un appareil connecté en permanence, quelques lancements sur Chromecast depuis la tablette et la lecture de fichiers vidéos situés sur ma Box directement sur l’écran 7 pouces Full HD de ma tablette. Image somptueuse, réactivité au top. D’un point de vue confort je ne regrette pas mon smartphone Samsung.

Sortie prévue et anticipée, ma phablette m’accompagne en conférence de presse, oreillette et stick dans la poche. Je prend mes notes en mode paysage sans aucun problème. Juste cette trouille qui me poursuit d’écraser la tablette dans ma poche en prenant le métro. Encore un achat à prévoir et pas grand chose de ce côté du globe puisque ma tablette n’est sortie qu’en Asie. Petit café post conférence avec des copains, je pianote 2 ou 3 mails confortablement et je fouille du côté des revendeurs Chinois pour tenter de trouver une bonne pochette. Elles se ressemblent toutes un petit peu, j’en choisis une à mi chemin entre les plus chères et les prix cassés, délai estimé pour la recevoir : 7 jours.

Je rentre en surfant dans le train, je répond à certains d’entre vous dans les commentaire du site et commence même à rédiger quelques notes. Le tout en écoutant de la musique en FLAC stockée sur la carte MicroSDHC 64 Go que j’ai ajouté à la tablette. Un vrai bonheur tout cela même si la productivité n’est pas celle d’un vrai clavier de netbook évidemment. A mi chemin donc, entre la portabilité d’un smartphone et le confort d’un netbook. Un peu des deux et au final je m’attache drôlement à cette machine.

Le soir venu, c’est l’heure d’un premier bilan énergétique et encore une fois une bonne surprise. Cette journée assez riche en usages variés laisse ma tablette à 67% d’autonomie restante? J’étais parti à 82% ce matin à 7H00. Encore une fois les 5000 mAh embarqués offrent une amplitude de travail sans aucun rapport avec mon précédent smartphone.

Cette fois je recharge la machine en lui greffant un câble sur son port MicroUSB, après avoir jonglé avec les différentes options réseau pour désactiver tout ce qui est censé consommer de l’énergie.