NanoPi R6C : 2.5 GbE et M.2 NVMe sur une carte abordable

La NanoPi R6C est une carte de développement orientée réseau basée sur la même architecture que la R6S, un Rockchip RK3588S.

La carte de développement FriendlyElec NanoPi R6C reprend la formule de la NanoPi R6S lancée en octobre dernier. A quelques différences près.

Si la puce employée dans les deux modèles est identique, le tarif de chaque carte est sensiblement différent. L’orientation l’est également avec quelques fonctionnalités en moins pour la nouvelle venue… mais des capacités suffisantes pour bien des usages. A 85$ la NanoPi R6C de base, elle est moins chère que la R6S proposée à 119$ dans la même configuration. Elle est bâtie sur le même SoC RK3588S, une solution 8 cœurs en Cortex-A76 et Cortex-A55 avec un circuit Malli-G610 et un petit NPU proposant 6 TOPS de performance. 

La carte embarquera de 4 à 8 Go de mémoire vive en LPDDR4x et proposera trois solutions de stockage. L’habituel lecteur de cartes MicroSDXC, un module eMMC optionnel et un port M.2 2280 NVMe PCIe 2.1 pour ajouter un SSD à votre montage. Un élément qui n’existe pas sur la R6S et qui s’explique par un choix de connectique différent entre les deux cartes.

La carte NanoPi R6C vise autant une gestion réseau que multimédia mais avec un peu moins d’ambition sur la partie Ethernet que sa grande sœur. Sur le modèle précédent, on retrouvait deux port Ethernet 2.5 GbE et un Ethernet Gigabit. Sur la NanoPi R6C, on perd un des deux ports 2.5 GbE seulement. L’autre ligne PCIe servant à piloter la partie NVMe.

Le SoC RK3588S ne pouvant pas prendre en charge plus de lignes PCIe, FriendlyElec a fait ce choix pour proposer une solution capable de prendre en charge plus de données en interne. La version précédente étant plutôt une sorte de centre de contrôle analysant des données et les sauvegardant sur le réseau. Ici, la carte pourra stocker plus facilement des données en interne. Ce qui ouvre la voie à des usages différents.

Pour le reste, on retrouve une connectique classique avec un HDMI 2.1, un USB 3.0 Type-A et un USB 2.0 Type-A, un ensemble de 30 broches de développement et un port USB Type-C dédié au debug piloté par un circuit CH341. La carte propose quatre LEDs programmables et un bouton que l’on pourra adapter à divers usages. La carte mesure 9 cm de large sur 6.2 cm de profondeur.

La NanoPi R6C peut être alimentée en 5, 9, 12 et 20 Volts à partir d’un port USB Type-C mais dispose également d’un brochage permettant de lui brancher une batterie. On pourra peut être s’en servir pour assurer une continuité d’exploitation malgré une perte de courant. Le fait d’employer la même base technique permet à FriendlyElec de proposer les mêmes solutions logicielles pour les deux cartes. On retrouve donc le OpenWrt maison de la marque et un support vers Ubuntu 22.04, Debian et Android 12. D’autres usages seront possibles, de HomeAssistant à Gitlab en passant par des solutions de téléchargement et même en tant que lecteur multimédia.

A noter encore et toujours, le gros effort de la marque pour proposer des boitiers en métal parfaitement adaptés pour ses cartes. Un effort d’autant plus appréciable que ce petite boitier est proposé à un prix accessible. Il faut compter 15$ seulement pour l’obtenir. On regarde avec de gros yeux les constructeurs de PC qui proposent des solutions « fanless » avec des boitiers en plastique…

A découvrir ici.

NanoPi R6S : un SoC RK3588S pour piloter 3 ports Ethernet

Source : CNX Software


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12 commentaires sur ce sujet.
  • 13 mars 2023 - 15 h 35 min

    Belle bête !
    Je regardais la Orange Pi 5, et cette nouvelle carte est moins cher. Ça me tente bien.

    Répondre
  • 13 mars 2023 - 16 h 14 min

    Hum, apparemment ça décode en plus le AV1 en 4K ce SOC. Va vraiment falloir que je réfléchisse pour pour serveur / serveur jellyfin…

    Répondre
  • 13 mars 2023 - 21 h 22 min

    Pour avoir

    – un rock 5 (avec le meme rk3588) + nvme 4tb,

    – et un nanopi r4s (pour la même marque et boîtier alu également),

    cette SBC, avec la totale (8Gb + emmc + port nvme + boîtier alu) à 125$ c’est une très bonne offre a mes yeux

    Répondre
  • 14 mars 2023 - 7 h 35 min

    @nouknouk:
    Bonjour noujnouk,
    Quel OS faites vous tourner dessus ?
    Vous en servez vous comme machine de bureau ou comme serveur ?

    Répondre
  • 14 mars 2023 - 7 h 42 min

    @cinos:

    – armbian pour le rock 5.

    – openwrt pour le nanopi r4s (il a tourné aussi un moment sur armbian par le passé).

    Ce sont chez moi des serveurs/routeurs très stables, qui restent allumés en permanence dans ma baie réseau. Mais a ce titre je n’ai strictement aucun usage de leur partie graphique.

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  • 14 mars 2023 - 10 h 11 min

    @nouknouk: je regardais une vidéo d’ETA prime sur la Radxa avec un RK3588 et aussi un Firefly avec un RK3588S : ce sont des SoC ARM bien costauds !

    Ça émule jusqu’à certains titres de PS2, il y a même quelques anciens jeux PC qu’on arrive à émuler.
    On est loin des perfs de l’époque Raspberry Pi 2 (qui effectivement consommait moins).

    Avec un emplacement NVMe (vide), un boitier métal fanless, 8GB de RAM + 32GB eMMC, et un adaptateur, le tout pour environ 134$, c’est une mega affaire comme tu dis.

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  • 14 mars 2023 - 11 h 28 min

    @prog-amateur:
    Idem ici.
    Mais dans ça vidéo on parle de titres qui ont deux surcouches, émulation x86 puis émulation Windows (Proton/Wine).

    Autant dire que ce sont de mauvais exemples, ou de bons exemples pour les sado-maso.

    @nouknouk, okay donc des serveurs. J’aimerai bien savoir ce que le RK3588 arrive à faire si Armbian dispose d’une version récent de Blender.
    J’utilise ce logiciel avec rendu CPU sur un Ryzen 2700u (vu qu’AMD et Blender on abandonné OpenCL et donc l’acceleration sur cette gamme). Ca ne me gene pas trop, mais si un processeur ARM peut en faire autant alors je pourrais sauter le pas.

    Si seulement ETA Prime tentait cela plutôt que de faire tourner du X86+Proton.

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  • 14 mars 2023 - 12 h 05 min

    @nouknouk:
    On en parle du fait qu’il soit impossible (pour quelqu’un un peu versé dans l’info mais pas sysadmin) de booter autre chose que les OS fournis ?

    Impossible de flasher HomeAssistant dessus, le bootloader est impossible à comprendre (et à fabriquer). Il faut à priori rester sur les OS fournis par FriendlyElec, et même là, impossible de faire tourner des VM natives ARM sous Ubuntu ou Debian à cause des bidouilles à réaliser pour faire tourner en natif (KVM je crois)

    Répondre
  • 14 mars 2023 - 20 h 49 min

    @LGFS31: pas sûr de comprendre ton point.

    Mes deux machines (raxda rock5 et friendlyelec nanopi r4s) ne tournent justement pas sur les os fournis par les fabricants mais des distributions libres tierces ‘generiques’

    Mon rock5 fait tourner un cluster kunernetes rempli de containers, et mon nanopi quelques images docker.

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  • 14 mars 2023 - 23 h 26 min

    @prog-amateur

    @Cinos

    Les benchmarks cpu valent ce qu’ils valent et il faut toujours prendre les résultats avec des pincettes, mais ça peut donner un ordre de grandeur.

    Par exemple sur cpubenchmark, un Celeron j4105 (que j’ai) est à 3000, un Celeron n5105, plus récent est a 4000. Ce rk3588 est a 4500.

    Le ryzen-2700u mentionné est quant à lui a 6900.

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  • 15 mars 2023 - 6 h 59 min

    @nouknouk:
    Oui et c’est pour cela que je voulais un retour d’utilisateur comme vous.
    Mon objectif étant de finir par avoir une machine de bureau ARM et ce CPU semble assez puissant (pour 15W de TDP il le faut).
    Mais en effet les bancs de tests je n’y fait pas confiance, le 2700u est représentatif. Son score est bon mais dans mon usage (blender) il ne sert à rien car son GPU n’est pas exploité.
    Il me faut donc le retour de quelqu’un qui a tenté l’expérience d’une machine de bureau et donc avec des application ARM et c’est alors là que la comparaison tiendrait la route, si Blender 3 est dispo sous SID et que le rockchip ici se comporte aussi bien qu’un CPU (pas de GPU utilisé) alors je sauterais le pas.

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  • 16 mars 2023 - 12 h 18 min

    Super intéressante cette petite SBC, je suis à 2 doigts de sauter le pas pour me faire un router maison bien beefy et y faire tourner qqs images docker avec un peu de stockage.

    Par contre ca ne vous gêne pas qu’il n’y ait que l’OS maison friendlywrt qui soit dispo et pas openwrt ?
    Je sais pas s’ils ont opensourcé leur code mais ca me chauffe moyen de faire gérer mon réseau avec un OS « random » dont on ne sait pas s’il sera maintenu et/ou maj…

    Vous avez des avis la-dessus ?

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