NanoPi NEO2 : Une minuscule carte de dev sous AllWinner H5 pour 15$

Après la NanoPi NEO, voici que FriendlyARM lance la NanoPI NEO2 basée sur la même famille de SoC AllWinner mais d’une génération différente. La nouvelle venue embarque un AllWinner H5, une solution quadruple coeur cortex-A53 associée à un chipset graphique Mali-450.

La NanoPi NEO2 est une carte de développement à l’enveloppe réellement compacte, elle ne mesure que 4 cm sur 4cm. Elle propose pourtant un équipement complet, avec GPIO ainsi qu’un port Ethernet Gigabit et permet de faire tourner différentes versions de Linux.

NanoPi NEO2

La NanoPi NEO2 propose 512 Mo de mémoire vive et boote sur une carte MicroSDXC ce qui permet de lui faire profiter d’un stockage de base conséquent. Elle s’alimente en 5V/2A via une prise MicroUSB, bref c’est un vrai micro ordinateur de poche avec des possibilités de pilotage d’éléments externes qui ne coûte que 15$.

NanoPi NEO2NanoPi NEO2

Parmi les points clés de cette solution, on retrouve le AllWinner H5, un SoC qui a pas mal de coffre pour de nombreuses applications. Le Cortex-A53 est performant ici en version quadruple coeur, surtout adossé à un chipset Mali450MP 6 coeurs. La mémoire vive est plus légère, 512 Mo seulement mais suffisante pour ce type de module  qui n’a pas vocation à devenir une machine de guerre mais plutôt à porter une application sur un système léger.

NanoPi NEO2

La présence d’un port Ethernet Gigabit piloté par un chipset Realtek RTL8211E permettra de piloter de grandes quantités de données sur un réseau local mais aussi d’interroger ou d’analyser des éléments en ligne. Le reste de la connectique comporte une prise USB 2.0 plein format positionnée à la verticale à côté du port Ethernet pour gagner en compacité ainsi qu’un port Micro USB OTG. Enfin, deux headers de ports USB 2.0 sont intégrés à la carte pour étendre ses possibilités en les peuplant.

NanoPi NEO2NanoPi NEO2

Le reste des headers est classique et plutôt complet : 24 pins d’un côté avec I2C, 2x UART, SPI et PWM. De l’autre, 12 pins avec les deux USB, I2S et une entrée infrarouge. Enfin, à part, un petit header de 5 pins propose de récupérer une entrée micro et une sortie audio stéréo. Cette dernière solution est idéale pour imaginer des stations solo mais également des solutions d’écoute et de réponse du type Alexa d’Amazon. Deux leds d’alimentation et d’état sont également implantées sur la carte.

Minimachines.net

A 14.99$, cette petite carte a pas mal de potentiel, elle pourra accueillir pas mal d’options compatibles mises en avant par FriendlyARM : Caméra, module RTC, boussole, GPS, batterie, dock Arduino, DAC,  écran tactiles et autres. Une option est d’ailleurs quasi obligatoire même si elle peut se bricoler aisément : Un dissipateur thermique qu’il faudra déposer sur le AllWinner H5.

NanoPi NEO2

Si la puce AllWinner est livrée nue et peut fonctionner ainsi, elle sera sensible à des bouffées de chaleur en étant très sollicitée. La mise en place d’un dissipateur thermique est quasi obligatoire. Vous aurez noté que la NanoPi NEO2 ne comporte pas de sortie vidéo, elle est donc destinée à un système d’exploitation pilotable via une autre machine.

NanoPi M1

La NanoPI-M1

Pour faire joujou avec les cartes NanoPI-M1 sous AllWinner H3 depuis un an, je suis surpris de la qualité de ces cartes qui sont à la fois low-cost, complètes et très robustes. Leur compatibilité avec Armbian est – quasi – sans failles et elles permettent des montages complexes sans avoir à dépenser des fortunes.

Un Wiki de la carte est disponible.


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15 commentaires sur ce sujet.
  • 15 mars 2017 - 11 h 10 min

    J’ai toujours voulu en prendre un mais je ne sais jamais comment brancher l’écran dessus…

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  • 15 mars 2017 - 11 h 13 min

    @shil: Sur ce modèle, pas d’écran. C’est une solution « headless » qu’on pilote a distance. par exemple avec un smartphone ou un autre PC.

    Les NanoPI-M1 par contre ont une sortie HDMI classique et s’utilisent comme des Raspi classiques

    Répondre
  • 15 mars 2017 - 12 h 18 min

    Dommage qu’au moins 1 des USB sur PCB n’ai pas été cablé au format eUSB: On pouvait avoir un stockage cartelette en gamme indus bien plus pertinent pour les usages 24/7 que les SD.

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  • 15 mars 2017 - 12 h 27 min

    @Pierre Lecourt:
    Le PI3 qui gère domotique/alarme chez moi n’utilise pas l’HDMI et n’a d’ailleurs aucun support graphique installé, ce qui minimise par ailleurs son échauffement/conso car la partie GPU du SoC n’est pas utilisée.

    Pour le confort, surtout quand on bricole d’un PC Linux, on peut toujours installer xvfb (X11 frame-buffer) afin de pouvoir utiliser à travers le réseau des applis graphiques (genre un éditeur restant simple comme nedit, mais bien plus confortable à l’usage qu’un nano voir vi): En combinaison avec du ssh en X11 forwarding (ssh -X), c’est très aisé.

    Pour ce type d’usage, la solution est très pertinente avec l’avantage de l’eth GB. Le seul pb qui reste, c’est le stockage µSD. Il y a bien des µSD gamme indus qui existent, mais leur diffusion est hélas confidentielle et apanage des sites ouverts aux seuls pro.

    J’ai envoyé à Kubii (maqué avec Farnell) la suggestion de référencer les swissbit gamme s45-u (voir les récentes s46-u, avec l’avantage d’être basées sur des flash pSLC). Je ne sais pas ce qu’ils en feront.

    C’est plus cher au GB (une trentaine d’€ pour une 16GB pSLC), mais ca tiens le choc (algos de wear levelling statiques/moins de risques de cartonner un FS complet sur perte brutale d’alim…).

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  • 15 mars 2017 - 12 h 59 min

    Quel est l’apport d’un « Mali450MP 6 coeurs » pour une carte qui n’a pas de sortie video ?

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  • 15 mars 2017 - 14 h 14 min

    @yann: Par exepérience je prefère laisser l’OS sur la carte et monter le treste sur une USB légère et pas chère… effectivement.

    @Richardo: Ben je parle de la puce en général, on ne peut pas extraire la partie Mali du reste :)

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  • fpp
    15 mars 2017 - 14 h 57 min

    Sympa la carte !
    J’imagine que comme sur les PI on doit pouvoir gérer un mini-écran en rapport avec sa taille via les GPIO (I2C ou SPI).
    Je me demande si armbian gère le mode « USB device » ? ça pourrait faire des gadgets intéressants…

    Sinon, petit bug dans le titre : « AllWinnre » :-)

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  • 15 mars 2017 - 17 h 16 min

    @shil:

    Comme le dit Pierre, il n’y a pas d’écran, en fonctionnement normal.
    Mais pour l’initialisation / le debug, il y a une interface UART. Il suffit la brancher au port USB d’un PC via un cable série TTL/USB (c’est le « USB to TTL serial cable » dans les accessoires). Avec un programme comme putty, on se connecte au NanoPi comme si c’était via un ssh.

    Répondre
  • 16 mars 2017 - 2 h 12 min

    Si c’est pour du headless, je me demande dans quelle mesure une Orange Pi Zero n’est pas mieux placée, deux fois moins chère. Il reste le H5 par rapport au H2+ mais dans ce cas le H2+ doit certainement beaucoup moins consommer. La Raspberry Pi Zero W par contre est vraiment à la ramasse côté processeur…

    Bha je soliloque, ce qu’il faut voir c’est la multitude de cartes présentes qui donne l’embarras du choix !

    Répondre
  • 16 mars 2017 - 2 h 41 min

    A part pour diversifier l’offre, quelle serait la valeur ajoutée de cette carte (et de sa famille) par rapport aux raspberry pi 3 et pi nano ?

    merci d’avance

    Répondre
  • 16 mars 2017 - 2 h 42 min

    Erratum : il fallait comprendre « pi eero » dans mon précédent message

    Répondre
  • 16 mars 2017 - 3 h 06 min

    Il y a a beaucoup de paramètres en prendre en compte en fonction des projets que tu souhaites développer. Je peux donner quelques exemples :

    1/ Le tarif est important. Sur un projet de 100 cartes, si tu économises 15$, à la fin cela fait une petite somme. Sur 1000 cartes, tu es attentif au tarif (ainsi que le taux de retour etc)
    2/ Performances : une Raspberry Pi 3 est une bonne carte mais elle tire le boulet de la Fondation qui ne souhaite pas avoir plusieurs systèmes différents pour ses cartes. En conséquence les perfs d’une Rasp 3 sont pourries parce que le système est compilé pour être compatible avec le processeur ARMv6 de la Pi Zero. En utilisant les directives de compilation spécifiques pour la version ARM de la Pi3 on doit pouvoir multiplier par deux, a minima, les performances. Donc, second point, les perfs.
    3/ Consommation : le couple OS / processeur influence la consommation. Si tu veux un système enfouis autonome qui tire le jus de panneaux solaires, tu vas souhaiter une carte qui consomme très peu et sur laquelle tu peux modifier facilement la vitesse processeur (par exemple), donc la consommation est importante pour ce projet là.

    Donc voilà trois points : tarifs, perfs, consommation… Il y en a d’autres. Un point important, pour un débutant, c’est « La Communauté » : dans ce cas Raspberry est imbattable. La communauté est très importante, disponible et c’est un radeau de sauvetage pour les ceusses qui débutent. Les cartes sont « overpriced » par rapport au matos mais la communauté, cela n’a pas de prix.

    Cette carte coûte deux fois moins qu’une Rasp V3 :
    – je pense qu’en terme de performances la Rasp se fait totalement défoncer par le H5 (même une Orange Pi Zero avec un H2+ propose de meilleures perfs qu’une Rasp V3)
    – le port LAN est un vrai GigaBit, alors que la Rasp partage un port 100MB avec la gestion des USB

    Ceci dit la carte est totalement dépendante de l’OS qui tourne dessus.

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  • 16 mars 2017 - 3 h 23 min

    Pff, bon…

    Comme d’habitude FreindlyArm n’a pas su concevoir un PCB qui dissipe correctement la température (Les Orange Pi oui mais elles ont d’autres problèmes).

    Donc effectivement il vaut mieux utiliser un dissipateur. A cause de ce problème de gestion de la température la fréquence de la carte est limitée à 1008MHz au grand maximum. La régulation se fait par un MP21343DJ et la tension processeur est limitée à 1.1V (on n’ira pas chercher le 1.3GHz avec 1.3V mais c’est pour pas crâmer la carte mon bon Monsieur).

    Ca ressemble encore à ces cartes qui pulsent sur 10 secondes pour faire un bench et qui peuvent être ensuite utilisées pour le barbecue.

    Il faudra aussi faire attention au câble USB qui risque de chauffer s’il n’est pas « faible résistance ».

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  • 16 mars 2017 - 14 h 52 min

    Le fabricant met en avant le décodage HEVC mais il semble qu’aucune Distrib n’a de pilote pour le faire. Je me trompe ?

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  • 17 mars 2017 - 17 h 20 min

    @Starlord : « Comme d’habitude FreindlyArm n’a pas su concevoir un PCB qui dissipe correctement la température (Les Orange Pi oui mais elles ont d’autres problèmes). »
    Quels problème(s) connais-tu des Orange Pi ?

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