SoftBank veut se diversifier et investir dans un gigantesque fonds de développement très orienté High-tech baptisé Vision Fund. Pour se faire la marque va investir 25 milliards de dollars sur 5 ans, dont 8 issu de la cession de 25% des parts d’ARM qu’elle détient à 100%.
But de la manœuvre ? « Peser » sur le fond à hauteur d’un quart de sa valeur estimée à 100 milliards de dollars. Un monstre gigantesque qui embarque dans l’aventure des marques comme Qualcomm, Apple, Foxconn et le groupe des Emirats arabes unis Mubadala. C’est ce dernier qui achète au passage les parts d’ARM et injecte le cash correspondant dans Fund Vision.
Masayoshi Son, le fondateur de SoftBank et actuel pilote de la stratégie du groupe, veut se retrouver à la tête d’un énorme capital pour investir tous azimuts dans les nouvelles technologies : intelligence artificielle, IoT, transports autonomes, santé connectée, robotique et réalité virtuelle…. Quitte à prendre le risque de perdre son influence sur ARM.
Si il n’y a pas de danger tant que SoftBank détient toujours 75% de la société qui développe les puces du même nom, on peut se demander si cette tendance à l’éparpillement ne crée pas une première brèche dans la politique du groupe. SoftBank avait assuré que les équipes dirigeantes d’ARM resteraient en place et pourraient poursuivre leurs développement comme elles voudraient. L’arrivée de nouveaux acteurs à la direction financière du groupe pourrait amener à des inflexions de cette politique et notamment la volonté d’un meilleur retour sur investissement. La réduction des développements du groupe, un calendrier de développement permettant de profiter des développements plus longtemps pour un meilleur rendement de chaque licence de puces. Il ne s’agit que de spéculation mais je frémis toujours de voir l’ancien holding ARM souffrir des calculs court-termistes d’une vision purement économique de leur développement.
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« Il ne s’agit que de spéculation mais je frémis toujours de voir l’ancien holding ARM souffrir des calculs court-termistes d’une vision purement économique de leur développement. »
Clair.
C’est pas comme si on voyait pas ça, tous les jours, ailleurs…
L’autre hypothèse serait que SoftBank a pu mesurer l’intérêt véritable de son achat, avec une volonté de limiter les pertes?
Il n’est en effet pas du tout évident que ces puce arrivent un jour à sortir de leur cadre smartphone/tablette.
Le 64 bits y est très récent (pour le marché serveurs, il faut de la mémoire) et l’architecture initiale fut si bien pensée… qu’on a dû rajouter un jeu d’instruction de plus (et conserver les autres pour la compatibilité). Je dis de plus car il y en avait déjà deux de systématiquement intégrés: Le 32 bits et le Thumb (avec instructions de taille variable pour minimiser l’empreinte mémoire). S’ajoutait potentiellement un troisième, Jazelle (afin d’accélérer Java), mais comme Google avait décidé de s’en passer (sans doute pour faciliter le portage d’Android a d’autres archi et ne pas se lier à Arm) il est un peu tombé en désuétude.
Bref, pour le truc simple on repassera: 3 jeux d’instruction… et des simplifications partout ailleurs qui posent problème sur des tas de marché (quasiment aucune validation des paramètres d’opcodes, menant à une foultitude d’états indéfinis qui interdisent cette architecture pour l’embarqué critique par exemple: Out le marché du calculateur avionique… et l’explosion de la bagnole autonome devrait éviter Arm pour les mêmes raisons.
Je pense que SoftBank s’est juste rendu compte d’un léger excès d’optimisme!
Petite rectification Mubadala est un fonds d’investissement d’Abou Dabi et non d’Arabie Saoudite …
Désolé du double post, c’est la même compagnie qui avait investi dans AMD et qui en a revendu une part, il y a pas très longtemps.
[…] avait racheté ARM en 2016 pour 28 milliards d’euros et en avait cédé des parts auprès de plusieurs fonds depuis, la reprise par Nvidia de l’entité fait basculer la balance internationale des concepteurs […]