JetKVM : un KVM connecté Open Source sous Kickstarter

JetKVM est un projet de KVM connecté assez séduisant sur le papier. Proposé à 69$, il permet de prendre le contrôle sur une machine distante.

JetKVM met dans la balance trois éléments intéressants. D’abord un aspect pratique avec une fonction KVM over IP qui offre à son propriétaire une connexion sécurisée de tout type de machine en un instant. Ensuite un design original et bien exécuté. Enfin une approche Open Source et ouverte aux extensions. Le tout est proposé à un tarif de précommande abordable.

Evidemment, le design du JetKVM comme les annonces de ses capacités sont à prendre avec tout le recul nécessaire aux financements participatifs.  Il ne s’agit pour le moment que de belles promesses. Cependant, si le projet est bien tenu, l’offre est assez intéressante. On retrouve ici un KVM physique que l’on connectera à un PC de manière traditionnelle avec un port USB 2.0 type-C et un port HDMI. L’appareil se connecte ensuite au réseau via un port Fast Ethernet et permet de prendre la main sur la machine sur laquelle on l’a connecté comme si on avait un écran et un duo clavier et souris sous les yeux.

A travers un tunnel logiciel sécurisé fourni avec JetKVM, on peut donc piloter un ordinateur, un serveur ou de tout type de solution matérielle dès son démarrage. Pas de soucis de compatibilité puisque le JetKVM traduit les éléments des deux côtés de la procédure. Depuis la machine de contrôle il transfère vos ordres clavier et souris en USB. Depuis l’ordinateur contrôlé, il capture et diffuse le signal HDMI de l’engin directement vers la session sécurisée mise en place en ligne. On peut donc aussi bien accéder au BIOS que lancer l’installation d’un système à distance.

Mieux encore, le petit appareil propose également un port RJ11 qui ouvre des perspectives originales. Totalement documenté ce port, permet de construire des extensions supplémentaires. On retrouve par exemple la possibilité de démarrer physiquement une machine à distance. Comme si on appuyait sur son bouton physique avec un montage probablement assez simple. D’autres usages peuvent être mis en place comme une surveillance de température ou l’accès à une console de surveillance pour un diagnostic sur un serveur. Le code du KVM est écrit en Golang (Que je ne connais pas du tout.) et l’ensemble est annoncé comme étant Open Source : L’image système, le code de fonctionnement du KVM et l’interface graphique et l’API exploitée par la partie Cloud. Il sera donc possible d’adapter l’ensemble de la chaine JetKVM à vos besoins. Possible par exemple pour une entreprise de faire apparaitre un logo sur le logiciel de contrôle ou de proposer des services clé en main.

La face avant du JetKVM propose également un petit écran qui devrait pouvoir afficher les données de son choix. Par défaut, il propose le nom du produit un petit logo, le nombre d’utilisateurs connectés et l’adresse IP et adresse MAC à entrer dans le logiciel pour piloter la machine. On retrouve également un rappel des éléments branchés dessus : USB et HDMI. De quoi avoir sous les  yeux l’ensemble des éléments nécessaires pour se servir le plus simplement du monde de l’objet sans pouvoir faire d’erreur. L’objet mesure 6 cm de profondeur, pour 3.1 cm de haut en face avant et 2.4 cm sur la partie arrière.

Sa largeur est de 4.3 cm. Suffisamment compact pour venir se loger aussi bien au dessus d’un PC dans laboratoire de recherche dont on doit relancer les calculs en pleine nuit. Ou sur l’écran d’un professionnel en déplacement constant pour récupérer des données oubliées et évidemment dans une salle serveur. A 69$, c’est même assez facile d’imaginer des usages secondaires moins classiques. Par exemple piloter une ferme d’impression 3D. De prendre la main sur un petit serveur de téléchargement et de stockage décentralisé ou autre.

Le prix est étonnant car de nombreux concurrents existent mais sont en général beaucoup plus chers. La raison est probablement à chercher autour des composants employés et du code. Avec un système Linux sur mesure et OpenSource mais surtout un SoC basique et uniquement attaché à faire les tâches demandées, le JetKVM évite l’écueil d’embarquer du matériel sur-compétent. On retrouve ici un SoC RockChip RV1106G3, une puce quadruple cœur Cortex A7 cadencée à 1 GHz dont le principal mérite est de savoir encoder en temps réel des flux vidéo en H264 et H265 matériellement. C’est elle qui capturera la source HDMI de la machine a piloter et l’enverra en streaming à distance avec une latence annoncée de 30 à 60 ms. La mémoire vive est légère avec 256 Mo de DDR3L, le stockage est un maigre 8 Go en eMMC qui suffira à absorber le système et ses modifications. L’écran est une solution IPS de 1.69 pouces en 240 x 280 tactile et capacitive qui permettra une mise en place de l’appareil facile et sans avoir à sortir le moindre accessoire.

Le projet n’a rien de techniquement révolutionnaire ou de fou, il est simplement construit sur le papier de manière optimisée et intelligente. Ce qui permettrait sans doute de tenir le prix très bas annoncé. C’est typiquement un produit qui bénéficie de technologie désormais assez « mûres » pour  parvenir à réussir à changer totalement de prix.

Un moule d’injection pour la coque du produit.

Reste qu’il s’agit d’un financement participatif et donc d’une entreprise à risque. Cela parait presque trop beau quand on connait le prix de ce type de KVM over IP pro. Pour rassurer l’investisseur de passage l’équipe s’affiche tout sourire sur la page du projet et montre également un élément critique dans la construction de ce genre d’objet. Son moule pour assurer la fabrication de la coque. Cela parait fou mais il est bien plus couteux aujourd’hui de fabriquer ce genre de moule que de fabriquer des séries de circuit imprimé. Il y a beaucoup moins de concurrence sur ce poste et il est impossible de faire faire un moule de ce type pour une petite série alors qu’il est possible de sortir 5, 10 ou 50 circuits imprimés sans problèmes d’une chaine de montage automatisée en quelques jours.

Les 69$ sont à prendre avec les pincettes de rigueur. Il s’agit du prix HT et hors frais de port de l’objet. Comptez 20$ pour vous faire livrer en France (Comme en Suisse, en Belgique ou au Luxembourg d’ailleurs.) et ensuite les frais de douanes et taxes inhérents à ce genre d’aventure. Entre 82 et 100€ au bas mot donc pour ce joujou. Mais j’ai bon espoir que les deux compères derrière ce produit ne finissent par trouver des partenaires et arrivent à proposer ce produit au marché. J’avoue qu’il a tout pour plaire même si il faudra évidemment surveiller la sécurité et la robustesse logicielle de l’ensemble.

J’avoue être autant surpris que séduit par cet engin que m’a signalé Biou.


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39 commentaires sur ce sujet.
  • 25 octobre 2024 - 8 h 52 min

    J’avais pour projet récemment de faire un KVM avant de voir que les solutions même « abordables » coutaient souvent entre 300 et 500 euros… Soit plus cher que mon serveur !

    J’ai fini par trouver un boîtier de chez Geekworld a 80€ qui nécessite juste d’avoir un Pi 4 (j’en ai un) et c’est tout bon. On est quand même dans une autre gamme de prix, a 150€ l’ensemble environ si on n’a pas deja la carte ni l’alim.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 8 h 57 min

    Je me suis toujours demandé pourquoi les IP KVM n’étaient pas plus « performants » que ça.

    Si j’utilise Moonlight pour me connecter à mon PC central ça fonctionne vraiment bien (bien sûr que dans Windows).
    La latence est vraiment faible.

    Perso un IP KVM qui serait autour de 100€ avec des performances équivalentes à un Moonlight/Geforce Now (AV1, usb, toussa toussa) j’achèterai tout de suite.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 8 h 58 min

    Edit : ah et l’écran n’est clairement pas nécessaire pour moi, sachant que le but d’un KVM c’est de se connecter à distance …

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 9 h 32 min

    « Par défaut il propose le nom du produit un petit logo, le nombre d’utilisateurs connectés et l’adresse IP et IPV6 » sous l’IPv4 c’est pas de l’IPv6 mais l’adresse MAC, utile pour être sûr que c’est bien le périphérique attendu derrière l’IP :)

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 10 h 14 min

    @Franck: Je suppose que l’écran n’est pas fait pour aider à la connexion à distance, mais pour débugger en cas de souci.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 10 h 37 min

    On est d’accord qu’il faut installer un client sur chaque PC contrôlé, ce qui le rend incompatible avec l’ordinateur verrouillé de notre employeur sur lequel on n’a aucun droit d’installation ?

    Répondre
  • Lo
    25 octobre 2024 - 10 h 39 min

    Pour ceux qui n’avaient pas vu passer le projet, il y a le nanoKVM de sipeed (concepteur de cartes de dev Risc-V) :
    https://wiki.sipeed.com/hardware/en/kvm/NanoKVM/introduction.html
    Lui aussi en opensource, dans la même gamme de prix. J’en ai déjà pris deux lors de la phase de précommande en juillet, livrés an août. Ils marchent bien :)

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  • 25 octobre 2024 - 10 h 48 min

    @Franck: L’écran est très nécessaire ! Il permet à un novice complet de se servir du produit sans problèmes.

    On branche l’appareil en USB, l’écran dit « connecté ». On branche le flux vidéo, l’écran dit « connecté ». On branche le port RJ45 et l’écran indique l’IP de la machine que l’on vient de connecter. Si un de ces élément là n’est pas « ok » alors pas la peine d’aller plus loin, ça ne marchera pas. C’est donc parfait pour éviter ces erreurs classiques d’oubli ou de connexion mal réalisée. Ensuite pour l’utilisateur il n’y a qu’a écrire l’IP présente sur l’écran pour se connecter dessus. Pas plus de chose à savoir que cela.

    @pilef: Non, pas de logiciel a installer sur la machine que l’on veut contrôler. Elle, elle ne voit rien d’autre qu’un clavier et une souris émulés par le KVM et envoie un signal vidéo vers l’appareil. C’est comme si tu avais des périphériques USB et un écran connectés dessus.

    @H2L29: Bien sûr oO Merci de ta vigilance !

    @Clément Nerma: Yep, c’est top mais c’est pas aussi accessible techniquement que ce produit.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 10 h 58 min

    Un truc que je ne comprends pas, pourquoi le JetKVM est branché au mini PC ? Je pensais que justement il servait de bridge entre un ecran + clavier + souris et un PC distant?

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 10 h 59 min

    @Pierre Lecourt: Ok merci, je viens de comprendre la fonction du boîtier.

    Le terme KVM m’a enduit avec de l’erreur :o En fait c’est un boîtier de prise de contrôle à distance via IP.

    Utile si on veut pouvoir bidouiller le bios d’une machine ou pouvoir gérer le multiboot à distance. Sinon il existe des solutions logicielles (RDP ou VNC) moins chère ;)

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 11 h 05 min

    J’aime ce genre de produits, mais ce qui me dérange toujours c’est qu’ils ne peuvent interagir qu’avec une seule machine, pour quelqu’un qui a besoin d’un ip kvm je me dis qu’il a déjà un petit homelab et donc potentiellement plusieurs machine derrière lesquelles avoir besoin du kvmip. j’aimerai des versions avec par exemple 4 machines connectable.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 11 h 09 min

    @Jean-Philippe Encausse: Je ne comprend pas ce que tu ne comprends pas :)

    Le MiniPC c’est l’ordinateur contrôlé dans la démo. Ce que l’on voit sur l’écran ensuite c’est piloté par un MAC qui est hors champ. Pour la démonstration il est dans la même pièce mais c’est juste pour illustrer, la liaison entre le logiciel du Mac et le MiniPC passe au travers du RJ45.

    @pilef: KVM over IP oui :)

    Utile suivant les situations oui, mais imagine que tu es ingé réseau et que tu aies le choix entre : te tenir debout face à une baie, le laptop posé sur le bras, dans un lieu mal régulé en température avec le bruit de 300 lames autour de toi. OU de poser ton JetKVM sur le serveur problématique, de noter l’IP et de partir dans la salle d’a côté pour t’asseoir face à ton potable…

    Idem pour pas mal de mes lecteurs qui font de la recherche et qui ont des résultats de calculs longs qui se terminent lorsqu’ils sont chez eux et pas forcément le droit d’installer un outil logiciel de KVM dans leur machine. Là ils ont une alternative intéressante qui leur permettait de relancer une recherche par exemple.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 11 h 27 min

    @Tarlak: Dans ce genre de cas de figure il est à mon avis plus intéressant de monter des solutions logicielles non ?

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 12 h 14 min

    J’ai pré-commandé il y a une semaine cette solution de KVM IP, plus par curiosité.

    Chez moi j’ai un NanoKVM que j’ai trituré à j’ai même la version PCie en attente de livraison.

    Si je regarde niveau prix et accessoires fournis, NanoKVM est financièrement au dessus avec la gestion de l’alimentation ATX pris par défaut en charge. Tout comme la gestion des ports console.

    Je ne parle même pas du POE et du wifi natif sur NanoKVM au format PCie.

    Si on compare côté solution à base de Pi, NanoKVM et JetKVM sont très intéressant financièrement. Encore plus vu l’explosion des prix dans me monde Raspberry.

    JetKVM me fait très peur, il y a une communauté autour de NanoKVM de plus en plus forte surtout depuis que la totalité du code source de NanoKVM est en accès libre.

    Le code du JetKVM n’est pas encore disponible alors que c’était le cas lors des pré-commande du NanoKVM.

    JetKVM a un soc ARM bien plus puissant que le soc RISC-V de NanoKVM.
    Sur NanoKVM, on sent que sur certaines chose on sera limitée. L’exemple qui me vient en tête, c’est le portage logiciel du PiKVM sur RISC-V, gros soucis de performance.

    Point important pour ceux qui veulent un kvmip sur plusieurs machines.
    PiKVM peut piloter avec un seul pi 4 machines pour environ 350€.

    Petite info sur NanoKVM, la version light permet de gérer l’alimentation atx. Il faudra juste souder quelques fils sur le pcb du NanoKVM.

    NanoKVM croule sous les demandes et les délais de livraison sont très long.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 12 h 19 min

    @Nidouille:

    J’ai oublié de dire que le NanoKVM se rapproche le plus proche de ce que permettent les puces bmc dans les serveurs. Si la version PCie de NanoKVM permet de remonter des informations de monitoring et de lancer un prompt IPMI, ça sera un sacré produit.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 12 h 42 min

    @Nidouille: Pourquoi ça te fait peur ?

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 12 h 51 min

    @Pierre Lecourt: Pour ma part l’utilité du kvm ip est surtout de pouvoir avoir accès a une machine non pas pour l’utiliser mais pour de dépannage.
    Exemple : accèder au bios pour la parametrage, pouvoir intervenir en cas de non accessibilité a distance (rdp, ssh ou autre protocole). De pouvoir faire une installation à distance d’un os sans avoir besoin d’un écran.
    Pour tous le reste en effet pour l’exploitation au quotidien seul un solution software est suffisante.

    Mais j’ai cru voir que chez geekworm il faisait quelque chose dans le genre Geekworm X680

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 13 h 05 min

    @Pierre Lecourt:

    Implication de personnes non suffisantes autour de JetKVM. Et inquiétudes sur la disponibilité du matériel dans le commerce une fois le Kickstarter terminé.

    Si après la campagne Kickstarter JetKVM est introuvable, le code aura beau être opensource, il y aura peu d’activité.

    J’ai vécu ça sur quelques vente Kickstarter ou équivalent.

    Les kvmIP sont un marché de niche. Je m’inquiète pour le support à long-terme.

    Répondre
  • Luc
    25 octobre 2024 - 13 h 28 min

    Je ne me fais aucun soucis, ça va faire un tabac (déja plus de 330 k€ à ce moment, il reste 39 jours). Ils auront les sous pour finaliser le produit. Avec le firmware en Open Source, on est sur que ça va marcher nickel. C’est cool. Si en plus il y a la schématique, c’est top.

    En plus, il semble très bien fait en terme de design avec son écran tout choupi.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 13 h 55 min
  • 25 octobre 2024 - 14 h 10 min

    Avec au moins 2 PC un cable série croisé suffit pour un KVM du pauvre.
    L’un peut être débuggé dès le bios (s’il le supporte) par l’autre. Expérience vécue avec un grub qui ne voulait plus monter un btrfs/mdraid en raid5 après un orage…

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 14 h 17 min
  • 25 octobre 2024 - 14 h 37 min

    @taztaz:

    A l’ancienne avec du null modem, j’approuve.

    À une époque, je faisais mon kvm, du moins la partie vidéo grâce à OBS et la partie clavier avec mon clavier Logitech MX qui gère 3 PC.

    @F0rth:
    Je te dirais sur mon compte Twitter et ma chaine Twitch quand j’aurai mon exemplaire (wifi & POE). Oui, je fais mon autopromotion sur le sujet.
    Peu de contenu français sur le NanoKVM.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 14 h 48 min

    @F0rth: C’est le genre de truc où il faut m’envoyer un petit lien pour que j’en prenne connaissance :)

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 15 h 09 min

    @Pierre Lecourt : Compris ! le KVM est sur le PC slave et piloté depuis le PC master. Mais du coup quel intérrêt d’une solution hardware ? Il y a des softs qui existent depuis des années ? Je comprends le cas de niche du debug Bios mais c’est vraiment niche.

    Sur OdysseyArk 55 v2 (j’ai le v1) il y a une logique de KVM mais seulement pour mutualiser les périphériques entre plusieurs PC. C’est pour cette raison que j’étais embrouillé, car j’aurais bien déporté ma machine loin de l’écran.

    Répondre
  • 25 octobre 2024 - 15 h 16 min

    @Jean-Philippe Encausse: Ben j’en ai décrit plusieurs plus haut. En gros tu viens dépanner un client et tu veux pas rester en salle serveur par exemple. Tu veux pouvoir acceder au PC sans passer par un OS au préalable, tu veux filer un outil pour un client qui ne sait pas configurer le logiciel sur un PC. Tu es presta pendant 3 jours dans une boite pour gérer un problème de serveur et tu veux travailler tranquille et/ou en remote sans avoir a remonter toute leur infra pour supporter des outils modernes.

    Je sais pas il y a plein de scénarios.

    Répondre
  • SaM
    25 octobre 2024 - 22 h 12 min

    @Tarlak:
    pikvm supporte la connexion de certains kvm multiports (non IP) pas chers et switchables via un port USB:
    https://docs.pikvm.org/multiport/

    C’est ce que j’utilise chez moi avec 4 PC connectés.

    Répondre
  • 26 octobre 2024 - 12 h 16 min

    @Nidouille:

    Ouais alors méfiance avec le NanoKVM : son port Ethernet n’est que 10/100mbps et il commence à y avoir pas mal de routeurs et switchs qui ne gèrent plus la négociation dans ces vitesses. On pourra aussi noter que JetKVM ne semble pas communiquer sur les capacités de son port Ethernet, ce qui n’est pas bon signe non plus.

    Répondre
  • 26 octobre 2024 - 23 h 18 min

    @Renard:

    Il n’y a aucune raison pour que du 10/100 ne soit pas reconnu par des routeurs/switchs récents en 10MB/100MB/1GB/2.5GB : le principe est justement que ce soit compatible dans tous les cas (avec auto-adaptation à la vitesse maximale). J’ai toujours de vieux devices 100mbits parfaitement reconnus par des routeurs récents avec ports 2.5GB. Après il peut y avoir ponctuellement des soucis logiciels (mauvaise configuration d’un device sous linux) ou des cas particuliers (l’exemple célèbre des Helios64 avec des ports 2.5Gbits mal testés qui ne fonctionnaient qu’à 10mbits si branchés sur des ports 1Gbits au lieu de 2.5bits en face), mais çà reste ultra conjoncturel.

    Répondre
  • ben
    28 octobre 2024 - 0 h 14 min

    Il sont passé à 16Go

    Répondre
  • 28 octobre 2024 - 16 h 12 min

    @Jean-Philippe Encausse:

    Cas d’usage geek domotique :
    – un serveur headless home assistant
    – un serveur de calcul dans le garage
    – une machine d’émulation sur la télé
    => pour ces 3 machines, on place un dongle jetkvm pour le contrôle à distance

    Un PC de travail dans le bureau
    Un PC portable dans le salon
    Ce PC portable qui peut voyage et accéder au réseau domestique via un VPN de la box

    Via n’importe lequel de ses PC, le geek peut se connecter sur une machine avec KVM hardware dans sa maison, pour reconfigurer le cluster de calcul dans le bios, rebooter le home assistant qui a planté, ou mettre à jour batocera.

    C’est tiré par les cheveux, mais voilà ce que ça permets.
    Sans installer de logiciel spécifique dessus.

    Autre cas d’usage, les machines qui sont « fermées », où on ne peut rien installer :
    – un PC sécurisé fourni par son boulot, où on n’a pas les droits d’admin
    – le PC de contrôle d’une machine outil
    – un vieux PC sous OS/2
    – une XBOX

    Les cas d’usage sont infinis.
    Et pour 69€ (en gros <100€), c'est imbattable.

    Si le produit performe, surtout si le hardware est opensource, je vois bien une évolution vers un boitier permettant de contrôler 2 ou 4 machines (pas nécessairement en même temps, mais 1 à la fois, comme un vrai KVM sous écran).

    Car l'offre KVM IP est plutôt rare et les prix sont juste délirants.

    Répondre
  • 3 novembre 2024 - 15 h 48 min

    Pour moi, développeurs et acheteurs font fausse route avec ce type de solution « verrue », d’autant que le prix est relativement cher pour juste un déport KVM pour une seule machine et une utilisation qui ne sera pas quotidienne (quand je vois que certaines solutions mangent un PI pour juste faire office de KVM, je me dis qu’on marche sur la tête). De plus, je ne vois pas bien le coeur de cible; surement pas les entreprises et coté particulier, dans le pire des cas, je préfère payer ce prix pour un simple switch KVM (sans IP) où je pourrais connecter plusieurs PC.

    Il me semblerait plutôt judicieux de « harceler » INTEL, AMD, DELL, HP, … et les différents fabricants de cartes mères pour qu’ils unifient enfin leurs solutions de management distant, on y gagnerait à avoir une solution commune, standard et généralisée remplaçant les iLO, Redfish, IPMI, Dell Drac, AMD DASH, Intel AMT, et autres machins du genre …

    Répondre
  • ben
    4 novembre 2024 - 1 h 16 min

    @Zeph: ça vise les gens qui bidouilles.
    Vue le prix des carte mère avec IPMI ça reste une solutions viable.
    Dans plusieurs cas juste pour installations sur certaine machine ça m’aurait était bien pratique.

    Et IPMI c »est un standard.

    Répondre
  • Luc
    4 novembre 2024 - 13 h 10 min

    Ils avaient un objectif de financement 5O k$, ils dépassent le million de dollars à présent et il reste encore près d’un mois de campagne.
    C’est un vrai succès qui fait que j’en arrive à me demander s’ils arriveront à répondre à la demande, parce que produire et livrer, disons 20 000 pièces, c’est pas la même histoire que 1 000.

    Répondre
  • 4 novembre 2024 - 13 h 24 min

    @Luc: Oui, même si là avec cette échelle de commandes, ils peuvent changer de braquet et trouver un autre fabricant plus a même de répondre à la demande. Le soucis cela va être de sécuriser les composants.

    Répondre
  • Luc
    5 novembre 2024 - 15 h 58 min

    @Pierre Lecourt: Je viens de voir que la veille de mon commentaire, ils avaient publié un billet qui se veut rassurant à ce sujet et qui détaille un peu le processus de fabrication du boîtier.
    C’est vraiment du très bel ouvrage d’ailleurs.

    Et, en regardant les différentes formules de financement proposées (1u, 2u, 3u, 5u) ainsi que le nombre dispo dans chacune d’entre elles, on arrive à 16 000 pièces prévues/possibles.

    Par contre j’ai bien l’impression que ça tourne avec un vieux noyau 5.10 à la sauce Rockchip. Et qu’il faut passer par leur écosystème proprio pour flasher le firmware.
    Il faut que je creuse un peu de ce côté là, parce que je suis hyper tenté sinon. Je sais que c’est un accessoire qui m’aurait bien dépanné dans des circonstances passées.

    Répondre
  • 3 janvier 2025 - 22 h 17 min
  • 15 février 2025 - 18 h 38 min

    Le nanoKVM aurait des quelques soucis de sécurité. Voir https://youtu.be/plJGZQ35Q6I?si=zIKqnYs0d8-HJIIb. C’est une option à laquelle j’ai donc renoncé.

    Personnellement, je cherche une solution la moins chère possible qui consomme le moins de courant possible. Le kvm n’est utilisé que pour s’assurer du bon fonctionnement de la machine, la rebooter ou rallumer à distance et pour éventuellement faire une installation/réinstallation d’os qui ne peut se faire à travers le réseau.

    Pourquoi http et pas https ?

    Répondre
  • 16 février 2025 - 14 h 20 min

    @Ch. Meessen: quand c’est du local le https n’est pas utile, et si les certifs TLS du serveur local sont auto signés tu va te taper une alerte sur ton navigateur. quoi qu’il en soit si ton réseau local n’est pas sûr ou que le flux doit traverser un réseau public il vaut mieux tunneller over SSH ou VPN :)

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