Équipés de modules mémoire NAND 64 couches les nouveaux SSD Intel 545S anciennement nommés Liberty Harbor proposent une alternative économique pour les utilisateurs cherchant des espaces de stockage volumineux.
Intel emploie des puces signées par Intel et Micron, pour le moment en 32 Go et en TLC. La marque continue à faire confiance à Silicon Motion pour le contrôleur embarqué. On retrouve ici le SM2259 de la marque pour piloter les 512 Go de ce premier modèle d’Intel 545S en 2.5″.
Les résultats sont bons même si ils ne sont pas au niveau des solutions plus haut de gamme : Le modèle 512 Go annonce un des débits tout à fait convenables : 550 Mo/s en lecture et 500 Mo/s en écriture.
Avec un prix annoncé aux US de 180$1 pour ce modèle de 512 Go on retrouve un excellent ratio de performances, de prix et d’espace disponible. De quoi venir concurrencer des modèles entrée de gamme comme les solutions 850 EVO de Samsung. Intel annonce une endurance de 288 téraoctets pour ce disque et une garantie de cinq années auprès du constructeur. Pour situer plus précisément la place de cet modèle sur le marché, l’actuel Intel 540S 480Go est situé à 175$ prix public sur le marché US. 5$ d’écart pour 32 Go en plus pour un ratio de performances très proche : 560 Mo/s en lecture et 480 Mo/s en écriture.
Il est également possible que les performances globales soient meilleures, les premiers Intel 545S sont en effet sortis avec un bug découvert par Storage Review et reconnu par Intel. Un nouveau Firmware de mise à jour est en cours de développement. En espérant qu’une fois arrivé en France le SSD ne change pas trop de gamme de prix – ce qui risque d’être délicat avec nos taxes spéciales pour faire vivre l’industrie de la « chanson » française – et bénéficie d’un firmware aux petits oignons. A noter que seul le format 2.5″ est disponible pour le moment mais des SSD 545S au format M.2 sont également prévus cette année.
Source : Intel
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
288 TBW d’endurance pour 512GB de capacité, cela fait un ratio de 576. Cela correspond grosso modo (au facteur de write amplification près) au nb de cycles d’effacements supportés pour la mémoire flash sous-jacente.
En résumé, on touche aux limites: Sur de la flash SLC on était à 100k cycles, 10k sur les MLC (en général dual) avec les finesses de gravure d’il y a qq années. Là on est à 0.5k!
Il faut être conscient qu’a l’utilisation il vaudra mieux utiliser ce type de SSD loin de sa capacité nominale (on troque une faible endurance par secteur de flash contre la capacité à étaler les écritures et ne pas toucher souvent aux mêmes). Si on l’utilise bcp, être également conscient qu’avant de tomber en rade ce stockage va avoir une rétention de données rapidement problématique (en général, un secteur de flash neuve garde ses données 10 ans et ca tombe à quelques mois quand on en arrive proche du nb max de cycles d’effacements… seulement 500 ici).
Les stockages flash pro restent en SLC pour cette raison, voir en pSLC (MLC utilisée en mode SLC). Mais c’est entre 2 (pSLC) et 4 (SLC, voir plus car elles ne sont plus fabriquées en volume, le marché grand public tirant le MLC) fois plus cher au GB de capacité.
Maintenant, si on est obligé d’acheter 2 fois la capacité nécessaire pour compenser les endurances lamentables, ca se calcule.
« ce qui risque d’être délicat avec nos taxes spéciales pour faire vivre l’industrie de la “chanson” française »
Si c’est pas démago… ça ne s’applique qu’aux disques externes absolument pas aux disques internes et aux disques nus !
@yann: Cela participe complètement au fonctionnement global de l’industrie actuelle : Machines que l’on ne peut plus ouvrir avec un nombre de cycles de batterie déterminé à kl’avance et désormais un cycle de vie de son stockage…
@wanou: Je ne pensais pas à mal, je ne crois pas que les industriels vont se gêner pour intégrer ce type de technologie en externe. Généralement on ne sait pas ce qu’il y a dans nos disques externes, il suffit de glisser ce type de solution pour grappiller des parts de marché.
@yann:
Passionnantes ces remarques.
Bravo.
On touche surtout à la logique économique derrière : comme tout ce qui n’est pas cher, il y a un revers de la médaille.
Ici c’est l’endurance et donc la qualité du produit, dans les yaourts ce sera la date de péremption très proche.
Db
@yann : je ne pense pas que le facteur 562 soit forcément un bon calcul : c’est de la MLC donc les blocs logiques à écrire sont beaucoup plus gros, le calcul de durée de vie inclut probablement le fait qu’il y’aura plus d’écriture des cellules que sur un SSD SLC. (ie: pour écrire un fichier de 4octets, en SLC tu écrira 1 cellule (2Mo ?), en TLC tu écriras 3 cellules (3*2Mo)). En soit les cellules font toujours dans les 10000 cycles : tu peux écrire 10000x en entier ton disque par contre avec une utilisation en disque système (+ de petits fichiers) le seuil descend tout en restant énorme.
Oui 288TB est énorme, sur HFR il y’a une news sur les endurances, les lecteurs reportent leur utilisation : « 20To en 5ans d’utilisation en tant que disque système » => plus de 50ans de durée de vie pour 288To
« 14to depuis septembre 2015 et pourtant je ne me prive pas pour télécharger » => 14To en 22mois, 7.6To par an => 37ans d’autonomie.
Donc faut arrêter de colporter des rumeurs ridicules et réfléchir : Il n’y’a pas d’optimisations farfelues à faire sur un SSD: tu peux laisser les logs windows ton cache de navigateur et profiter des excellentes perfs d’un SSD sur les petits fichiers. Il y’ une limite d’écriture, mais il est fort probable que tu ne puisse plus brancher ton disque (plus de SATA) bien avant que la limite soit atteinte, quand bien même tu ne te serviras pas de ce SSD dans 40ans pour des raisons évidentes de perf dépassées. (Je suppose que ton disque système n’est pas un disque de 10Mo de 1987 :) )
@Pierre Lecourt: D’un autre coté tu(on) participe(s) pleinement à la situation les bons plans chinois sont bien une demande du public entre un SSD SLC à >500€ et un MLC à 50€ qu’est-ce que tu vas linker / qu’on va acheter ?
Qu’est ce qui est mieux un ultrabook indémontable ou un portable plus classique de 2/3cm d’épaisseur ?
Les méchants industrielles ne font que répondre à la demande : toujours moins cher, toujours plus petit
@fofo: Il n »y a pas de problèmles entre un SLC et un MLC : Suffit d’être didactique. i lm’arrive de faire des promos sur des engins des deux genres. Si certains s’étonnent du prix des premiers par rapport aux second, une petite explication suffit :)
Pour les machines ultra ultra fines par contre je suis le premier a les poiçnter du doigt pour ce qu’elles sont…