DIY : Et voici la première batterie à écran OLED vraiment très précise

C’est tellement simple qu’on ne comprends pas pourquoi les constructeurs n’y ont pas pensé. Enfin si, on comprend en fait assez vite pourquoi Parce que cette batterie à écran OLED est très précise, trop précise pour flatter les capacités annoncées par les constructeurs.

Un utilisateur a eu l’idée simple et brillante de remplacer les classiques quatre LEDs de sa batterie Xiaomi 10 000 mAh par un petit écran OLED l’informant de beaucoup plus de détails sur sa capacité.

Si l’idée est simple et ingénieuse, la mise en place est évidemment plus complexe. Du moins pour un particulier. Cela ne poserait évidemment aucun soucis pour un constructeur de ce type de batterie de rajouter le petit composant directement sur sa plaque de gestion électrique. La semaine dernière un petit reportage vidéo vous montrait en détail le processus de fabrication d’une batterie externe calssique. On imagine qu’il serait simple de transformer cette chaîne de montage en une chaîne capable de monter une batterie à écran OLED en utilisant d’autres composants et en effectuant peut être une ou deux soudures en plus.

batterie à écran OLED

Un premier prototype

Un certain Everett Bradford a eu l’idée d’intégrer un composant baptisé INA219 à l’intérieur de sa batterie. Quand il a découvert que ce composant pouvait suivre l’évolution d’un courant électrique, analyser les entrées et sorties en ampère et calculer les consommations en Watt et disposait en outre de l’interface nécessaire pour pouvoir le relier à un écran OLED, il a décidé d’en intégrer un à une batterie externe qu’il possédait déjà.

batterie à écran OLED

Conception et miniaturisation de la carte finale.

Je suppose qu’il a choisi une solution Xiaomi car leurs circuits électroniques sont bien construits et assez largement documentés.

batterie à écran OLED

Le circuit soudé sur la batterie Xiaomi

Il a  donc démonté1 sa batterie Xiaomi et s’est arrangé pour souder le composant et glisser un écran OLED de 32 x 64 à la place des 4 LEDs témoin habituelles. Détail incroyable, il s’est rendu compte que sa solution consommait finalement moins de courant que les 4 LEDs d’origine. Active, sa carte consomme 8mA et en mode veille elle grignote moins de 30µA.

batterie à écran OLED

Premiers tests

batterie à écran OLED

Intégration du circuit dans le maigre espace disponible.

batterie à écran OLED

Découpe des plastiques et positionnement de l’écran OLED

Cette première batterie à écran OLED peut désormais indiquer la charge restant avec de petits graphiques, des animations et des indications précises du courant entrant et sortant. Il peut également indiquer le voltage et la température de l’ensemble. Mieux encore, le résultat final est parfaitement intégré et peut facilement se confondre avec un produit commercial.

batterie à écran OLED

Quand la batterie à écran OLED charge un autre appareil

batterie à écran OLED

Quand elle se charge

Alors pourquoi les constructeurs ne tentent pas de proposer une batterie à écran OLED ? Est-ce une histoire de coût ? Peut être… Ce marché est très concurrentiel et proposer ce type de fonction n’est pas essentielle. Cela augmenterait la note finale du produit et serait donc un désavantage important. Mais je crois surtout que les constructeurs ne veulent pas avoir a expliquer pourquoi leurs batteries indiquent très souvent des capacités largement inférieures à celles annoncent sur leurs plaquettes commerciales. Il est normal qu’une batterie ne soit pas forcément exactement la capacité indiquée sur sa fiche technique, qu’une 10 000 mAh soit en réalité une 9 800 mAh. Et, pour certaines marques premium, que leurs 12 000 mAh soient en réalité plus proche des 14 000 mAh. Le fonctionnement d’une batterie est complexe et la chimie embarquée ne peut pas être aussi stable qu’une bête addition. Mais autant il est facile de dire à un client qu’il a un modèle plus performant qu’indiqué pour assurer une bonne durée de vie à son investissement, Autant il sera bien plus difficile de faire entendre raison à un client se plaignant qu’il lui manque 200 ou 400 mAh par rapport à la promesse marketing.

Et voilà qu’en plus du coût de ce bête composant, il faudrait assumer le prix d’éléments de batterie de capacité supérieure aux chiffres annoncés et donc drastiquement augmenter les tarifs. On n’aura donc probablement pas de batterie à écran OLED avant un moment. Les LEDs indiquent après tout quelque chose qui est toujours vrai : La charge restante dans votre solution de secours : 100%, 75%, 50% ou 25% de charge. Qu’elle soit capable de délivrer 1000 ou 10 000 mAh, ces pourcentages seront toujours… Des pourcentages.

En tout cas, Everett Bradford, bravo.

Source : Hackaday via Liliputing

Notes :

  1. Et ce n’est pas de la tarte

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15 commentaires sur ce sujet.
  • 30 septembre 2017 - 10 h 36 min

    Chapeau bas l’artiste ! Vraiment une super idée.
    Ce devrait être une caractéristique indispensable à toute batterie portable. Espérons que les fabricants l’applique comme standard…

    Répondre
  • jc
    30 septembre 2017 - 10 h 44 min
  • 30 septembre 2017 - 10 h 49 min
  • 30 septembre 2017 - 11 h 55 min

    aricle interessant! par contre on dit tension et non voltage

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 12 h 15 min

    On dit tension et courant, mais voltage et ampérage sont corrects également.

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 12 h 47 min

    Rien que pour savoir combien consomme l’appareil qu’on recharge, ce serait super intéressant.
    Après, l’argument de Pierre est si clair qu’on ne verra jamais autant de détails en standard (par contre, le %age…)

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 14 h 15 min

    @arpenteur:

    Non c est un anglicisme. D’ailleurs amperage est un anglicisme aussi.

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 15 h 27 min

    Et avec un écran type e-paper la consommation serait presque nulle si je comprends bien .

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 15 h 35 min

    @plop: Oui, probablement encore moins.

    Répondre
  • Max
    30 septembre 2017 - 18 h 19 min

    C’est très intéressant mais le top, ce serait d’informer le temps restant de charge pour charger la batterie à 100% ou de décharge avant que la batterie soit à 0%.

    Encore mieux, identifier la batterie de l’appareil branché sur la batterie externe pour savoir combien de temps il faut pour charger l’appareil à 100% : ce sera pour la version 2.0. ;-)

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 19 h 16 min

    Simple et efficace comme idée .
    C’est sur qu’il serait pas con non plus de fabriqué aussi des chargeurs universels avec ce type d’indicateur .
    Soyons fous imaginons tout appareil disposant d’une batterie posséder ce type d’écran .
    Pas utile pour un smartphone mais déjà sympa sur un petit portable savoir ce que l’on charge ou ce qu’il reste réellement dans la batterie .

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 19 h 47 min

    @ptitpaj: On en est à de rares exceptions où il y a les LEDs indiquant l’état de la batterie… Pas pour tout de suite donc.

    Répondre
  • 30 septembre 2017 - 21 h 23 min

    @ouhou
    Et tu emploies fin de semaine et pas week end ? Tu ne dis pas frigo mais réfrigérateur ? Peu importe son origine, c’est précis et technique. Tu préfères la version française, ce n’est pas un problème, moi aussi. Mais ce n’est en aucun cas faux. Les anglophones utilisent bien rendez-vous, ce n’est pas sale ;)

    Répondre
  • 2 octobre 2017 - 16 h 34 min
  • 4 octobre 2017 - 23 h 44 min

    Bon, alors je vais essayer d’être concis, et précis.

    1°) Je suis électrotechnicien, pas physicien.

    2°) Larousse et l’intensité électrique :
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/intensité/43584
    « Quantité d’électricité que débite un courant continu pendant l’unité de temps. »
    Une intensité c’est une quantité, oui, de charges électriques. Le courant peut être continu, alternatif, périodique, etc… De très jolis courbes et formules mathématiques de calcul de surfaces à partir de ces mêmes courbes, donnent des valeurs efficaces de courant, quelle qu’en soit la forme.
    Donc Larousse ne donne pas une définition juste, puisque le débit, ou le courant, ne sont pas forcément continu. Que l’on parle de forme, ou de valeur.

    3°) Larousse et la tension électrique :
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tension/77330
    « Grandeur scalaire égale à la circulation d’un champ électrique d’un point A à un point B, le long d’un parcours donné. »
    Non. Une différence de potentiel, ou tension, ne nécessite pas la circulation d’un champ électrique. Dans le cas d’un champ électrostatique, il n’y a pas non plus de circulation…

    4°) Pourquoi Larousse se trompe ?
    Une tension est donc la mesure d’une différence de potentielle appliquée (ou non) à un circuit. Pas dans un dictionnaire, mais à l’usage. Donc on mesure des Volts.

    Pour un courant, on mesure la circulation effective du courant. En ampères.

    On ne désigne pas des grandeurs physiques, mais des valeurs de mesures de ces grandeurs. Voltage, et ampérage, de nos amis anglo-saxons, désignent ce même résultats. Et pourtant ils ont aussi un vocabulaire riche et varié. Sauf que Voltage, ampérage, tension, et courant, ne désignent que des mesures, et qu’aucun de ces termes n’est faux, même s’il n’est pas élégant, ni voué à désigner une grandeur physique…

    5°) Je ne suis pas académicien ni docteur en physique, mais je ne comprends pas que l’on se plaise à dénigrer des termes qui sont simplement passés de mode, alors que la compréhension se fait.

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