Cyclomobiles légers : l’excellente nouvelle de la normalisation

Je ne vous ai pas caché mon amertume face à l’annonce de l’entrée des cyclomobiles légers dans le code de la route. Une excellente nouvelle vient de tout changer !

Lors de mon billet précédent sur le sujet, je vous signalais que les cyclomobiles légers allaient avoir le droit de cité légalement sur nos routes. Ces engins assez étranges étant dans les fait déjà présents sur notre territoire puisque le gouvernement avait participé au laissez-faire général des importateurs et vendeurs qui proposaient ces produits en magasins a grands renforts de publicités mensongère et de défauts de conseils et d’information.

Pour plein de raisons, qui existent toujours, l’arrivée de ces engins sur la voie publique me chagrinait. Et le premier d’entre eux était et reste le fait de laisser l’accès à des solutions assez puissantes, capables de monter rapidement à une bonne vitesse, partager les pistes cyclables. Un bon moyen de rendre plus tendue la situation sur ces voies déjà partagées par beaucoup d’usagers et souvent proches des piétons.

Mais une nouvelle vient d’être confirmée et va tout changer. Les Cyclomobiles légers sont certes autorisés sur la voie publique mais ils doivent être au préalable homologués par le CNRV, le Centre National de Réception des Véhicules. Un organisme qui va contrôler les normes concernant ces engins en s’adressant à des laboratoires certifiés.

Quand Biclou présente un vélo noname importé au CRITT pour valider sa solidité

Cet organisme homologué testera leur résistance contre la torsion, les chocs, les contraintes, les vibrations du cadre. Il vérifiera la bonne marche des freins, leur distance de freinage et la résistance de ceux-ci à de fortes contraintes. Ils analyseront la robustesse des roues, des essieux, de la selle et des divers éléments du cadre comme du guidon. Ces laboratoires vérifieront également la qualité des batteries et de l’électronique embarquée. La solidité du moteur et la résistance de l’ensemble électroniques aux diverses contraintes habituelles.

Bref, ces cyclomobiles légers vont devoir montrer patte blanche comme le font les vélos et les deux roues motorisés classiques. Il ne seront pas vendus sans contraintes comme les EDPM : les trottinettes électriques, skates électriques, gyroroues et autres. Et cela change tout !

D’abord, cela veut dire que la quasi totalité des draisiennes et autres vélos avec poignée de gaz demeurent parfaitement illégaux faute d’homologation. Et, ici, impossible de se ranger dans un faux « flou juridique »1. Les vendeurs qui continuent à proposer des draisiennes non homologuées sont dans le même cas de figure que les vendeurs qui proposent des mini motos thermiques non homologuées route ou des scooters en importation sur le marché gris. C’est très grave et souvent très mal vu des autorités comme des assureurs.

Si vous continuez à rouler avec un de ces cyclomoteurs léger sans homologation, vous restez dans l’illégalité la plus complète. Vous n’aurez aucun secours de votre assureur et en cas d’accident serez condamnés à payer de fortes sommes en cas de pépin. Votre véhicule reste totalement interdit de voie publique, comme auparavant.

Des « scooters » à prix légers avant toute négo de volume depuis la Chine

Mais aussi et surtout, cela va drastiquement limiter la prolifération de ces engins. Passer la barrière du CNRV est un challenge complexe. Cela sous-entend que votre véhicule est solide, bénéficie de bons freins, tourne correctement, profite d’une électronique et d’une batterie irréprochables. Cela signifie également qu’il faudra céder au centre des engins qui seront voués a être détruits « pour la bonne cause ». La majorité, pour ne pas dire la totalité, des draisiennes vendues aujourd’hui ne passeront pas ces tests.

Aucune trottinette avec selle rajoutée par dessus via un support amovible ne pourra jamais passer ces tests. L’accroche est bien trop fragile. Les distributeurs qui proposent ces engins les achètent à tout petit prix en Asie avant de les revendre en posant juste leur logo dessus. Au vu des prix d’achat de ces engins chez les grossistes, on parle de draisiennes achetées une centaine d’euros en Chine, et au vu de la marge nécessaire pour faire vivre l’usine, les modèles n’embarquent pas plus de 60 à 70€ de matériel. Difficile de faire du solide avec si peu de moyen. 

Les draisiennes distribuées aujourd’hui par les grandes plateformes de eCommerce comme par les divers revendeurs ne sont donc pas conformes. De futurs modèles le seront peut être mais au lieu d’être proposés à 249-349€, ils seront plutôt proches des 700 à 800€… Pour des performances totalement semblables. C’est à dire 25 Km/h maximum, faible autonomie, visibilité limitée… Voilà qui devrait faire réfléchir à deux fois les acheteurs.

Cette homologation donnera droit à un certificat qui sera nécessaire au propriétaire pour pouvoir circuler avec l’engin. Pas comme une carte grise qui identifie précisément le véhicule et son propriétaire mais un document qui établira la conformité de la machine par les organismes de contrôle. Ce qui permettra facilement aux forces de l’ordre de vérifier la légalité sur la voie publique des véhicules y roulant. L’amende pour rouler avec un véhicule non homologué et non assuré de ce type pouvant atteindre 3750€.

C’est donc une très bonne nouvelle ! 

Les vendeurs qui continuent à distribuer ces engins illégaux car non homologués peuvent craindre des « descentes » comme cela a été le cas lors de la vente de « mini motos » non homologuées dans un passé récent. Descentes se soldant par des contraventions et la confiscation des matériels. Elle peuvent craindre également des retours de flammes sévères en cas d’accident sur un de ces engins non homologués de la part d’une famille comme de leur assureurs.

Des mini motos et quads non homologués détruits à la fourrière de Metz en 2016

Les utilisateurs ayant acheté un engin illégal peuvent éventuellement espérer que la marque tente un passage au CNRV de leur modèle de véhicule mais je n’ai pas la certitude que celui-ci puisse être rétro-actif. Comme je le disais lors de ma série de tweets en 2019, ces marques ne sont pas vraiment au fait de la loi et pour beaucoup il s’agit d’exploiter des filons commerciaux quand ils sont porteurs puis d’en changer quand la vague retombe. Je ne serais pas surpris que plusieurs d’entre elles n’abandonnent pas purement et simplement ce marché aujourd’hui devant les nouvelles contraintes imposées par l’état.

Les futurs utilisateurs devront accepter de payer leur engin un peu plus cher, ce qui a plein de bonnes conséquences pour le marché. D’abord, ils seront rassurés sur la qualité  du véhicule qu’ils utiliseront. Un véhicule solide, bien construit et qui freine, c’est quand même rassurant.

Mais on ne retrouvera pas non plus autant de ces cyclomobiles confiés à des enfants. Autant un engin à 249€, voir moins en promo, peut être cédé à un adolescent ou un préadolescent, autant un engin de ce type à 700 ou 800€ pour les modèles entrée de gamme, devrait être plus problématique à l’achat. Peut être qu’un véritable VAE sera alors mieux considéré.

Le comportement des utilisateurs sera sans doute également différent. On prend plus soin d’un engin à 800€ que d’un engin à 250€… Et donc on fait largement moins le fou. D’autant qu’il devra sans doute être plus lourd et plus rigide pour passer les contrôles. La « nervosité » de la machine en sera donc considérablement réduite.

Au final, cet ajout au Code de la route est intéressant. Il ne sonne pas comme une adaptation du code face à la situation et au laissez-faire généralisé des autorités face aux revendeurs qui commercialisent depuis 3 ans des engins illégaux en toute impunité. Il ressemble plutôt à un reboot, une mise à plat des règles du jeu. Les forces de l’ordre savent que, dès aujourd’hui, ils peuvent coller des amendes à chacun de ces engins qui roulent sur la voie publique. Ils peuvent également demander un certificat d’homologation aux propriétaires. Les revendeurs vont pouvoir s’appuyer sur de nouvelles marques et de nouveaux modèles pour conseiller leurs clients. Et je ne serais pas surpris que les marques de scooters électriques historiques n’aient pas déjà quelque chose en réserve pour coller à ce nouveau marché. Les cyclistes, EDPM et piétons vont pouvoir espérer des engins plus pacifiques et des conducteurs policés sur les voies partagées.

Cyclomobiles légers : les draisiennes électriques sont légalisées en France

Source: QueChoisir

Notes :

  1. Pour rappel il n’y a pas de flou juridique, cela n’existe pas.

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42 commentaires sur ce sujet.
  • 19 janvier 2022 - 14 h 49 min

    Notons également une puissance limitée à 350w suffisante pour un usage quotidien. Retenir la même puissance que la VAE aurait été peut être un peu juste.

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  • 19 janvier 2022 - 14 h 56 min
  • 19 janvier 2022 - 15 h 00 min

    des gens vont encore trouver à se plaindre ouin ouin on peut rien fare en france (en europe ? )

    Répondre
  • 19 janvier 2022 - 19 h 10 min

    Un peu n’importe quoi surtout la limitation a la zone urbaine. Quel casse tête.

    Répondre
  • 19 janvier 2022 - 19 h 13 min

    @Nicolas: Je vois mal quelqu’un sur un engin de ce type sur une départementale…

    Répondre
  • 19 janvier 2022 - 19 h 27 min

    @Pierre Lecourt: j’ai pourtant déjà doublé une trottinette de nuit sur une 2 fois voies limité à 90

    Répondre
  • 19 janvier 2022 - 19 h 27 min

    @Pierre Lecourt: j’en croise deux tout les matins, dont un sans lumières (un gamin que j’ai fini par engueuler la semaine dernière) sur départementales en plein champs, pas loin d’un accès autoroute…

    Répondre
  • 19 janvier 2022 - 19 h 39 min

    @Madwill: Ben voilà le danger quoi. C’est irresponsable de laisser un gamin la dessus. Au moins en vélo il serait plus visible.

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  • 19 janvier 2022 - 21 h 14 min

    La mini-pelle pour détruire les mini-motos m’a tué!
    Bon par contre l’effet escompté est loin d’être au rendez-vous.

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  • 19 janvier 2022 - 23 h 07 min

    Du coup quid des vélos à pédales avec accélérateur ? Pourquoi légaliser des draisiennes à petites roues (si homologué) et pas les VAE avec accélérateurs ?

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  • 20 janvier 2022 - 0 h 28 min

    Les supermarché/grandes enseignes qui vendent les draisiennes illégales … elle vont faire quoi? continuer d’entretenir le flou pour vider les stock ou renvoyer le tout à l’importateur?
    Perso je ne pense pas qu’ils renvoient les produits, je pense que certains acheteurs vont croire faire de très bonnes affaires dans les prochains soldes ou démarques et aurons quelques surprises une fois contrôlé par la maréchaussée (pire en cas d’accident).

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  • 20 janvier 2022 - 8 h 20 min

    @ ben ch: l’article focalise sur les draisiennes mais ce n’est pas exclusif, ces vélos à accélérateur peuvent passer dans cette nouvelle catégorie de véhicules. S’ils respectent leurs caractéristiques et font l’objet d’une homologation.

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  • 20 janvier 2022 - 8 h 23 min

    @youri_1er:

    Probablement oui, désormais l’obligation légale d’information d’impossibilité de circulation sur la voie publique est assez bien respectée ( même si pas forcément en exergue ). Soit les modèles proposés ne sont pas homologables et rien ne changera, soit ils le sont et c’est tout bénef pour les vendeurs

    Répondre
  • Pi
    20 janvier 2022 - 8 h 43 min

    Tous ces machins électriques sont un gâchis de ressources au service du rien. Car conçues pour ne pas durer, ces machines finissent à la décharge et ne sont pas recyclées. Pour 300 euros, on peut avoir un vélo à propulsion humaine de très bonne qualité qui lui, peut durer des années moyennant un entretien modique et facile.

    Il y a trois ans, beaucoup de gamins jeunes et moins jeunes avaient des gyropods, c’atait la mode. Que sont devenus ces trucs depuis ? Parce que derrière ce « laisser-faire » de l’état en matière de commerce, il y a aussi une facilitation à se débarrasser impunément de toute cette quicaillerie polluante sans aucun contrôle.

    Voilà à quoi aboutit la concurrence libre et non faussée, la main invisible du marché et la consommation pour tout but dans la vie; la circulation de marchandises non-conformes, non sécurisées, produites n’importe comment avec n’importe quoi et en infracion avec les lois nationales.

    Je ne blâme pas les acheteurs, car comme pour tout le reste ils sont en droit de croire que si c’est en vente libre, c’est que c’est autorisé et sans danger. Normalement, on n’a pas à se demander quand on commet un achat, si on n’est pas hors-la-loi. Je blâme les autorités qui sont toujours en retard d’une guerre et qui facilitent dans tous ses aspects, le capitalisme. Ces autorités qui comme pour l’exploitation des humains par les plateformes laissent faire, en contradiction avec le code du travail, alors que précisément, leur fonction est de contrôler que tout ce qui entre sur le territoire, que ce soit des produits, des services ou des usages est conforme aux lois.

    Alors, okay, désormais, il y aura un cadre législatif, mais ce n’est pas pour autant qu’il y aura des flics pour le mettre en application, ils ne le font déjà pas pour les infractions évidentes et courantes du code de la route, ou une information auprès du grand public.

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 9 h 02 min

    @Pi : c’est un peu la réflexion que je me fais aussi. Il serait intéressant d’avoir une idée du seuil d' »amortissement écologique » par rapport à l’utilisation d’une voiture déjà possédée. Pour un simple vélo il a été établi une estimation à 700 km.

    Pour un EDPM ou cyclomobile léger c’est forcément plus, mais sans doute pas inatteignable. Le frein étant sans doute l’entretien: où faire réparer ces engins essentiellement disponibles en ligne ou en boutiques sans atelier ? Rien que changer un pneumatique semble ne pas être une sinécure. Pour les utilisateurs bricoleurs et ayant un modèle fortement documenté sur les forums le problème ne se pose pas, mais sont-ils une majorité ?

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 9 h 10 min

    Je pensais que cette nouvelle réglementation faisant apparaître les CYCLOMOBILES LÉGERS était à même de légaliser les vélos électriques disposant d’un accélérateur et donc susceptibles d’avancer sans pédalage (tel le HIMO Z20 et similaires, qui bien que disposant de certifications de conformité aux normes des VAE – dont NF EN 15194), ne correspondent pas aux exigences de la réglementation Française… puisque disposant d’une poignée d’accélérateur permettant de rouler sans pédaler au dessus de 6 km/h. L’homologation par le CNRV est-elle nécessaire lorsqu’on dispose du certificat de conformité à la NF EN 15194 ? Encore un flou que les particuliers désireux d’assurer en responsabilité civile leurs vélos électriques « non VAE » subissent…

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  • 20 janvier 2022 - 9 h 12 min

    @Pi: « Je ne blâme pas les acheteurs, car comme pour tout le reste ils sont en droit de croire que si c’est en vente libre, c’est que c’est autorisé et sans danger. Normalement, on n’a pas à se demander quand on commet un achat, si on n’est pas hors-la-loi. »

    Si justement ! Je ne suis pas favorable à ce qui déresponsabilise. On doit *toujours* se demander si on respecte la loi. Tu peux acheter un objet et l’utiliser chez toi. Mais si tu sors avec ou si sa portée dépasse ton logement ou ta propriété, il est impératif de vérifier si c’est autorisé.

    J’admets que pour les lois peu fréquemment en usage (emploi d’un engin aérien par exemple) il est bon de faire un rappel au moment de la vente. Idem si un produit n’est pas homologué alors que normalement les produits similaires le sont. Mais dans l’ensemble, c’est aux citoyens de prendre ce tour d’esprit. On ne va pas marquer sur chaque emballage de couteau que son port est interdit dans la rue s’il n’est pas dans une boîte scellée !

    Se poser les questions « Que se passe-t-il en cas d’abus ? » et « Que se passe-t-il en cas d’accident ? » suffit souvent à deviner que l’on a déjà dû légiférer sur le sujet. Et tout le monde peut se les poser.

    Répondre
  • Cid
    20 janvier 2022 - 10 h 36 min

    Je ne comprends pas la destruction et l’illégalité de vendre des mini motos ou des engins interdits sur route. Tant que c’est précisé de ne pas les utiliser sur voie publique. Comme on dit, on vend bien des couteau, libre à l’utilisateur le choix entre couper son saucisson ou planter quelqu’un.

    Ca me rappelle aussi l’époque des graveurs de CD et les CD-R qu’on achetait par centaines, tiens.

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 11 h 21 min

    @Cid : c’est un vrai un souci ces mini motos/quads non homologués qui sont censés être utilisé que sur terrains privés… En plus d’être une vraie nuisance, on voit allégrement des « bons pères de famille » avec leur progéniture de <14 ans (parfois bcp moins) avec ces engins sur la voie publique…
    Je pense pas qu'ils aient compris qu'en cas d'accident corporel, ils peuvent vendre leur baraque…

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 11 h 31 min

    Et pourquoi est-il nécessaire, en plus d’avoir un brevet/permis, d’immatriculer son Solex (les vieux, à combustion, type 3800) pour avoir le droit de rouler avec sur la route ?

    Pour autant que je sache… un Solex est moins rapide qu’un bon vélo électrique qui, lui, ne requiert pas d’immatriculation.

    ;-)

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 11 h 36 min

    @ben_ch: Ben si c’est légalisé ! Ce sont des Cyclomobiles Légers. Restent qu’ils doivent passer une homologation.

    @youri_1er: Ils vont les vendre avec une grosse épée de Damoclès au dessus du crâne.

    @Pi: On sort du débat du code de la route pour rentrer sur un débat un poil plus vaste. La bonne nouvelle ici c’est que pour pouvoir passer la norme les engins vont devoir être plus solides et donc moins être susceptibles de finir à la décharge.

    @Alain: Là encore, si le prix triple avec l’homologation, si on passe de 250 à 800/900€, la chaine de valeur va changer. On ne met pas 150€ de pièces de rechanges sur une draisienne à 250€. On le fera sur un cyclomobiles léger à 800€. Ce qui permettra de mieux amortir l’engin. L’autre truc c’est que si cette demande devient plus importante, alors il sera logique de voir de l’offre de réparation fleurir partout. C’est pour cela que je pense que les marques historiques ont leur coup à jouer. Si Yamaha propose demain un cyclomobile léger bien construit, normalisé, passant les contrôles. Cela intéressera les utilisateurs et leur entourage. Poussera a passer par eux ne serait-ce que pour la garantie.

    Vaut t-il mieux acheter du noname dangereux et jetable à 250€ ou du Yamaha aux normes et réparable à 800/900€ ?

    @Celcius: Il n’y a pas de flou. Si c’est un vélo avec accélérateur alors ce n’est pas un VAE mais un Cyclomobile Léger. Le Zimo peut donc être classé dans les cyclomobiles sans aucun soucis. Simplement les normes existantes ne sont pas des avis de réception du CNRV. Il doit donc passer dans un centre de certification. Et là, mauvaise nouvelle, il y a peu de chances qu’il soit certifié.

    @Kikimoo: L’information légale de l’usage de ces engins est une obligation légale du vendeur. Il est obligé de rappeler les conditions d’usage, cela fait partie de son code à lui, celui du commerce. Si il ne le fait pas, ou pire, si il explique des détails sur « comment outrepasser le limitateur de vitesse » il peut être condamné très sévèrement. Alors oui le particulier a sa responsabilité mais quand tu vas en magasin ou en ligne et qu’on te vend un produit « idéal pour faire tes courses, aller au travail ou emmener tes enfants à l’école » et ben tu sais déjà que tu es hors cadre légal. Si on appelle une draisienne électrique un VAE tu es également face à un comportement illégale. Et c’est exactement comme ça que procèdent les vendeurs aujourd’hui.

    @Cid: Les engins détruites sont des engins confisqués à des particuliers qui s’en servent sur la voie publique dans cette vidéo. Ils ont été mis en fourrière et personne n’est venu les réclamer. Du coup pour désencombrer, ils sont détruits.

    Répondre
  • 20 janvier 2022 - 12 h 34 min

    @Louis: Le Solex est un moteur à combustion et il ne rentre pas dans la catégorie des Cyclomobiles léger. Il a une poignée de gaz et peut rouler au delà de 25 Km/h également.

    Le vélo électrique est limité à 25 Km/h en assistance au pédalage.
    Un solex 3800 va a 30 Km/h sans pédaler.

    A moins que vous ne parliez de Speedelec qui ne sont pas des vélo à assistance électrique mais considérés comme des cyclomoteurs en France et qui sont donc soumis aux mêmes obligations qu’un Solex… Protections, homologation, assurance, carte grise, plaque et tutti quanti.

    Répondre
  • 21 janvier 2022 - 10 h 49 min

    SALUT! NE PEUT-on pas imaginer qu’une marque comme xiaomi réussisse à faire homologuer sa draisienne et par conséquence tous les modèles correspondants achetés auparavant seraient également homologués ? (Sauf si changements structurels importants dans la construction)

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  • 21 janvier 2022 - 10 h 51 min

    @Pierre Lecourt:
    franchement je ne suis pas certain que ça soit un marché viable/pertinent d’un point de vue écologique…

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  • 21 janvier 2022 - 11 h 16 min

    @niakola: Alors je ne pense pas que cela soit rétroactif. Cela ne l’a jamais été. Maintenant on peut imaginer un constructeur prendre un produit vendu commercialement sous contrôle d’huissier et le présenter au CNRV. Et passer la certification. Et que le CNRV délivre une certification globale.

    Ce serait du jamais vu mais… pourquoi pas. Maintenant pour voir comment ce genre de test est effectué, je ne crois pas une seule petite seconde que les 100€ de materiel réels que représentent ces produits soient suffisant pour passer les tests. Les concessions sont trop nombreuses : le cadre est pas assez solide, pas plus que la selle ou la potence et le guidon. Les draisiennes que l’on voit partout c’est construit au minimum pour en faire des produits d’appel et être vendu en assurant une marge confortable aux différents maillons de la chaine.

    Il suffit de lire les commentaires sous les produits pour comprendre : ca casse, les batteries sont pourries, l’électronique qui ne répond plus d’un jour sur l’autre, l’autonomie pas au rendez vous etc. La normalisation d’un vélo est déjà complexe et ardue mais celle d’un véhicule à moteur l’est encore plus. Si les tests passés aux draisiennes sont ceux d’un cyclomoteurs, ils finiront tous au recyclage.

    @niakola: Alors pourquoi pas en réalité. si les produits sont assurés d’un fonctionnement optimal le temps de rembourser leur coût écologique et si ils remplacent l’achat d’un véhicule plus lourd. Si tu achètes un cyclomobiles léger à 800€ mais qu’il dure 8 ou 10 ans pour te déplacer de chez toi à ton travail situé à 3 Km 5 jours sur 7 à la place d’une voiture achetée pour le même trajet. Le bénéfice écologique est clairement là. Si tu achètes un véhicule de ce type à 250€ mais qu’il ne roule en tout et pour tout que 300 km avant de rendre l’âme, ca ne sera jamais le cas.

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  • 21 janvier 2022 - 11 h 38 min

    Après avoir lu l’article je ne comprends toujours pas où est la bonne nouvelle.
    Est-ce que ces merdasses électriques vont changer les mentalités ? on sait tous que non.
    On retrouvera les mêmes c0nnards à fond sur les trottoirs, zigzagant sur les routes, sautant de trottoir a la route pour éviter les stop ou feux rouge, se trainant sur les 4 voies (ou plus) nationales, tuant jeunes et vieux qui ne demandais rien…
    Ou vous vous faites renversé sur les trottoirs ou vous perdez des points parce qu’ils se jettent sous vos roues. Ils pourrissent complètement les villes. Certaines personnes ont même peur de sortir maintenant.

    Le seul plaisir que j’ai eu avec ce genre d’appareil, c’est quand j’en ai vu un exploser à la face de son “propriétaire“ à Rennes. Le frisé a casquette et jogging fera moins de rap maintenant…

    Oui je ne suis pas sympa mais qui n’as jamais été mis en danger par un de ces c0nnards ?

    Répondre
  • 21 janvier 2022 - 12 h 10 min

    Effectivement, après recherches, un certificat de conformité à une norme (Telle la NF EN 15194 qui concerne les VAE) ne vaut pas homologation par le CNRV. En France tout véhicule motorisé doit avoir un certificat d’homologation pour circuler sur la voie publique. les VAE, EDPM et nouvellement les « cyclomobiles légers » semblent donc y être également soumis. Mais sauf erreur de ma part, l’ensemble des fabricants / revendeurs et autres sites internet de vente ne produisent que des certificats de conformité à la norme NF EN 15194 et si je comprend bien, ces certificats ne valent pas homologation du CNRV ? Assurer un vélo électrique tel le HIMO Z20 « non VAE » (puisque disposant d’une poignée d’accélérateur fonctionnelle au dessus de 6 km/h – en contradiction avec le certificat d’homologation à la NF EN 15194 établi par SGS pour HIMO) reste donc impossible même si les autres caractéristiques de ce vélo lui permettent de répondre à la définition d’un cyclomobile léger : la situation des propriétaires de ce type d’engin reste donc inchangée. Et quid des vélos musculaires équipés de kits électriques ?

    Répondre
  • 21 janvier 2022 - 12 h 40 min

    @dgrgt: On ne fait pas la même chose avec un engin a 800€ qu’avec un engin acheté en promo a 200€. D’abord on ne confie pas un engin de ce type à un enfant sans recommandation, ce n’set plus considré comme un jouet mais comme un véhicule. Ensuite le comportement ne sera pas le même puisque l’engin devra freiner correctement et sera sans doute plus lourd puisque plus solide.

    Bref, l’utilisateur qui aura ses fesses sur un Cyclomobiles léger aux normes n’aura probablement pas le même comportement que celui qui a une draisienne noname sous les mêmes fesses.

    D’autre part, les forces de l’ordre vont pouvoir interpeller les fesses et leurs propriétaires et demander de produire la dite homologation. En cas de circulation sur une draisienne non homologuée ce sera une – grosse – amende et la mise en fourrière du véhicule. Jusqu’à aujourd’hui le message était peu clair et de nombreuses personnes m’on contacté pour me dire qu’il leur était difficile de ne serait-ce que poser la question à une réunion en mairie sur ce problème parce que la même mairie laissait des entreprises louer ce type de draisiennes noname par des boutiques ayant pignon sur rue.

    @Celcius: Les eDPM ne sont pas soumis à la réception par le CNRV.

    Le HIMO Z20 était illégal sur la voie publique jusqu’au 15 Janvier 2022 pour les raisons effectivement évoquées. Il reste illégal sur la voie publique tant que HIMO ou un importateur ne présentera pas le véhicule au CNRV pour le réceptionner.

    Pas de changement donc, juste une éventuelle possibilité de réception mais je n’y crois pas trop.

    Pour les kits il y a eu des communications de la part du ministère des transports assurant que si les kits respectaient les normes des VAE elles étaient autorisées. Puis ces communications ont disparu parce que le ministère s’est sans doute rendu compte que cela allait à l’encontre des normes des vélos traditionnels. Depuis on est dans le flou. D’un côté c’est totalement illégal d’après le code, de l’autre le ministère des transports et d’autres représentant de l’état se font photographier à côté de « startups » proposant des kits de roues électriques…

    Sur le terrain de la vraie vie, ces engins ne sont pas assurés. Les assureurs refusent leur prise en charge car ils n’ont aucune case dans le code de la route.

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  • 21 janvier 2022 - 18 h 50 min

    @pierre
    Je reconnais bien là ton optimisme sympathique :-)

    Je crains malheureusement qu’on retrouve le même problème qu’avec les vélos qui sont les maitres du monde et voiture comme piétons n’ont qu’à se pousser.
    C’est curieux comme parfois les exemples vous tombent tout cuit dans le bec : cette après-midi même un vélo sur le petit trottoir (80cm) m’a foncé dessus. Une trentaine de mètres avant j’ai bien vu qu’il ne changerait pas sa direction. Comme je suis un sale c0n je me suis contenter de donner un grand coup d’épaule au moment de l’impact pour me protéger. SCANDALE dans toute la rue bienpensante. J’avais agresser un cycliste et j’avais forcement tort puisque j’étais un piéton immobile sur un trottoir.

    Ce ne sont pas ces engins les coupables mais plutôt les “pilotes“. Ce ne sont ni des enfants ni des adultes et ont ne pourras rien leur faire comprendre. Des obligations légales ne changeront pas grand choses pour ces adolescents qui, dans la grande majorité des cas, ne sont même pas les propriétaires.

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  • 21 janvier 2022 - 19 h 21 min

    @dgrgt:
    Je comprend que ça énerve mais comment réagir alors face à un taxi qui fonce dans la foule au milieu de Paris en fauchant des gens ? C’est un fait divers unique et il est difficile d’en faire un exemple. Que penser des 1243 morts de 2020 en voiture ? face aux 178 morts en vélo sur la même année (sachant qu’un vélo n’a jamais percuté une voiture pour tuer son conducteur alors que l’inverse arrive.) Si on était cohérent ou si on devait se baser sur des faits divers on devrait interdire la voiture non ?

    Les vélos maitre du monde ? Je crois qu’on vit pas dans le même monde. Chez moi il y a un partage de la route qui correspond partout à 4 voies pour les voitures (2 de circulation + 2 pour se garer) et une bande de 35cm au sol avec de la peinture pour protéger les vélos. Les piétons ont droit à 1.5 m de chaque côté de la rue pour circuler.

    Et je pense que c’est la majorité des cas en France. Et quand tu roules en vélo sur la voie en t’éloignant un peu des voitures garées pour pas te manger une portière tout en respectant le code de la route qui prévoit cette problématique, on te colles, on te frôle et on te klaxonne, on t’insulte. Même quand tu fait du 25/30 dans une rue limitée à 30 et qu’un feu ou un stop est déjà visible à 200 mètres devant.

    Chez moi la délinquance de la route c’est 90% voiture, le reste étant a partager entre tous les autres usagers : pas de respect des passages piétons même avec des gosses dessus, dépassement de vitesse, double file, stationnement illégaux, feux grillés, stops grillés, zéro respect des priorités. Tu te met n’importe où en France devant un croisement avec des feux et tu relèves des infractions de voitures en quelques minutes. La première étant celle reprochée le plus souvent aux vélos : griller des feux…

    Alors voitures et piétons qui n’ont qu’a se pousser moi je ne l’ai jamais vécu pour de vrai comme une pression aussi incessante que celle des voitures qui n’hésitent pas a traverser un passage sur lequel des piétons se sont déjà engagés. Ou a monter sur un trottoir ou tu es pour pouvoir se garer… Et je parle pas de mon gosse qui se fait littéralement coller à 1 m par une voiture pressée de pouvoir doubler son VTT.

    Les cas particuliers de cyclistes qui font n’importe quoi ne change rien à la donne. Encore une fois les comportements des automobilistes n’ont rien a envier en moyenne avec les pires cyclistes. Entre les dépassements hasardeux, les lignes blanches et la mise en danger de tout le monde en se garant sur le trottoir pour aller chercher son pain qui force des mamans avec poussette a descendre sur la voie. Il n’y a pas de « cycliste roi », il y a juste des gens élevés dans le confort d’être parfaitement égoïste. Par contre il y a des automobilistes rois dans le sens où le partage de la voie publique est très majoritairement à leur avantage. Il y a des gens qui savent pas faire 500 mètres sans prendre leur bagnole pour aller acheter une baguette.

    Il y a toute une culture a revoir autour de ces engins. Et cela se fera de gré ou de force car on sait déjà que le coût en énergie d’un véhicule dans 50 ans ne sera plus le même. Aujourd’hui plus de 40% des gens qui ont un travail à moins de 1 Km le font en voiture. Et je les comprends, sans infrastructure tout le monde a peur de choisir une autre mobilité.

    Il y a un vrai manque d’infrastructures pour les mobilités douces et une place est censée leur être faite pour pacifier la route. Il suffit de voir les pays où la place leur a été faite pour voir à quel point cela a pacifié les villes. Cyclistes, 2RM et automobilistes compris. Il est temps de s’y mettre en France car plus on va attendre et plus elle sera subie et violente.

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  • 22 janvier 2022 - 4 h 06 min

    Il n’y a pas mieux qu’un bon vieux vélo électrique,
    pour être mieux vu mieux perçu,
    mieux freiné,
    meilleure conception,
    meilleur rapport poids puissance, 22 kg pour un moteur de 350W
    (avec mon speedbike assuré, immatriculé, et mon casque adapté, je monte à 45 km/h en toute légalité)
    si je tombais en panne, je pourrais quand même rentré, toujours en pédalant.

    Et pour moi, le marché des 2 roues motorisés est dans ce genre de produit.
    Si je débridais, mais je ne le ferai jamais, le gain ne serait pas énorme, et avec mon physique de cycliste musclé 68 kg pour 1m76 je pense qu’on grappillerait max 10 km/h sur plat, soit 55 km/h.

    Avec de meilleurs moteurs jusqu’à 1 kW, et ce ne serait pas trop sorcier à réaliser à mon avis, et un poids de 40 à 50 kg maxi, on pourrait voir de très bons engins susceptibles de remplacer aussi tous les produits d’une cylindrée de 125 cm3 thermiques actuels. Pour une maniabilité de rêve, mais ceci est un autre débat, qui me laisse songeur.

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  • 22 janvier 2022 - 20 h 03 min

    J’ai possédé l’engin sur la photo titre de l’article. Il était tellement dangereux que je n’ai même pas osé le revendre.

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  • 22 janvier 2022 - 21 h 57 min

    @Dadoo: Ces trucs là je les ai vu à 79$ HT en vente en Chine. Tu imagines la qualité du materiel embarqué.

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  • 23 janvier 2022 - 10 h 04 min

    Aaaah oui enfin.

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  • 23 janvier 2022 - 15 h 56 min

    @Pierre Lecourt: Oui, tu as raison. Le devoir à se renseigner que j’aimerais voir le consommateur adopter, ne dédouane absolument pas le vendeur de son devoir d’informer. Surtout qu’il s’agit là d’une chose complexe et dangereuse.

    Ma réaction concerne surtout la tendance générale à refuser la responsabilité d’un choix mal fait. Une réaction que je trouve grandissante ses dernières décennies. Je ne me vois pas au dessus de mes concitoyens. Si je me suis demandé ce que dirait mon assurance en voyant les premières trottinettes électriques, je pars du principe que les autres sont tout aussi capables que moi de se poser la question. (Mon post était peut-être du coup hors sujet.)

    Mais encore une fois, sur le fond tu as raison. Le vendeur doit informer.

    @Arnaud: « (avec mon speedbike assuré, immatriculé, et mon casque adapté, je monte à 45 km/h en toute légalité)
    […]
    Et pour moi, le marché des 2 roues motorisés est dans ce genre de produit. »

    Je n’ai pas ton physique d’athlète. Avec un tel engin, je me tue au premier tronçon de route un peu gras. 😁

    Répondre
  • 24 janvier 2022 - 15 h 59 min

    @Pierre Lecourt:

    note sur le comportement des assureurs : je viens de découvrir que certains acceptent d’assurer sur la voie publique des engins illégaux sur la voie publique ( et c’est explicite sur leur site ). Wizza explique en gros que vous vous prendrez des amendes, mais vous serez bien couverts. Et parle d' »EDPM jusqu’à 45 km/h ». ( On est d’accord, ce ne sont donc plus des EDPM au sens du législateur )

    https://mobilites.wizzas.com/assurance/nvei/devis/?utm_source=wizzas_mobilites&utm_medium=landing_edpm&utm_campaign=wizzas&utm_term=trottinette

    il y a même une pop-up qui explique ceci :

    « Contrairement aux assureurs « normaux » qui ne couvrent que les engins conformes au statut EDPM (25 km/h), Wizzas assure aussi les EDPM & NVEI qui dépassent 25 km/h, jusqu’à 45 km/h maximum.

    Tant que cela ne lui est pas interdit spécifiquement, un assureur peut décider de garantir le risque qu’il souhaite. L’assureur ne remboursera certes jamais vos amendes & contraventions (aucun assureur n’a le droit de le faire), mais il couvrira l’ensemble des garanties souscrites même si votre véhicule dépasse 25 km/h (45 km/h maximum).

    En revanche, un assureur n’a PAS le droit de garantir un délit ou un crime…
    Or, circuler sur voie publique avec un EDPM / NVEI dépassant 45 km/h est délictuel… voire criminel dans certains cas. Voici pourquoi nous ne pouvons pas assurer le véhicule si sa vitesse maximale dépasse 45 km/h. »

    ( il assument donc que rouler avec un EDPM > 25 km/h n’est pas un délit ?! )

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  • 24 janvier 2022 - 16 h 17 min
  • 24 janvier 2022 - 18 h 11 min

    @Pierre Lecourt:
    Pierre je vélotafais à Lille (enfin Marcq en Baroeul Tourcoing) il y a quelques années, suite à un accident au travail (un clou au travers de la tennis et du pied) je me suis mis à porter des chaussures de sécurité, coquées … et j’ai découvert que c’était aussi utile contre les voitures qui refusaient les priorités ou serraient trop les cyclistes !
    Pour info, je suis un ardent défenseur des règles même quand elles sont mauvaises que ce soit en vélo, à pieds ou en voiture. donc respect du code de la route et des voies de circulation, si je voyais un truc débile, j’interpellais l’élu chargé des « déplacements lents » la prochaine fois que je le croisais dans un salon.
    Mais j’avoue, que plus d’une fois, j’ai shooté dans une portière ou un aile de voiture me grillant une priorité ou un feu tricolore.
    PS le pire souvenir, au guidon d’un VAE, frolé par un bus double, et suffisamment proche de moi pour toucher l’écarteur arrière et casser le rétroviseur … voie dotée de trottoir anti auto, c’est à dire haut de plus de 20 cm , donc,impossible avec un VAE de 25 ou 30 kg de bondir sur le trottoir. J’ai vraiment cru que j’allais passer entre les roues du bus !
    et pourtant : écarteur, éclairage clignotant permanent, gilet fluo sur le dos, vélo rouge … et toujours pas respecté par le chauffeur de bus, tout comme de très nombreux conducteurs de voitures plus ou moins grosse (j’ai eu un jour un refus de priorité par une Rolls Royce Silver Spirit, j’ai tapé dans le pneu pour prévenir le conducteur que je venais de sa droite et qu’il devait me respecter.

    Même si ce n’est pas dans ses habitudes, parfois il faut se mettre au niveau de l’adversaire : il a une carrosserie, pas moi, alors je me mets une carrosserie sur les pieds et je m’en sers si nécessaire.

    Répondre
  • 26 janvier 2022 - 0 h 41 min

    Je me permets de réagir sur l’excellent graphique qui présente les véhicules utilisés en fonction de la distance

    Ce graphique devrait dater de 1990 !!! En 2022 il me parait totalement aberrant qu’en deçà de 5km, la voiture soit encore prépondérante.

    Avec l’arrivée des vélos électriques, avaler entre 1 et 5km, seul ou avec un ou deux enfants (voire trois pour certains vélos cargo) est un plaisir !
    Et bien souvent un moyen plus rapide d’arriver à sa destination. En plus c’est pas cher (2000 à 4000€ pour un bon modèle de VAE, 5 à 10x plus pour une voiture de base), ça crache pas de gaz polluants, et ça fait travailler (un peu) les jambes, donc c’est bon pour la santé

    Je vis dans ce que l’on peut appeler un « village de bobos », c’est à dire une banlieue parisienne collée à Paris et constitué essentiellement de petites maisons familiales ou de petits immeubles sympas, cherchez pas longtemps, autour de Paris il n’y a qu’une commune qui coche ces cases
    Alors les bobos ça énerve, on aime pas, mais en attendant ils sont tous passé au VAE et pour la plupart au vélo cargo (Tern à 4000€ … bobo oblige).

    J’espère secrètement que les prix de l’essence vont continuer de grimper pour « pousser au cul » les vieux (un vieux c’est quelqu’un entre 19 et 90 ans, mais qui raisonne comme si on était en 1970) à lacher leur grosse caisse en tôle bruyante et polluante pour adopter la petite reine, pour faire moins de 5km

    Au dessus de 5km, j’excuse l’usage de la voiture. En dessous je suis impitoyable

    Enfin, je suis on ne peut plus d’accord sur la question des aménagements.

    Et en même temps, comme dirait l’autre, j’ai failli avoir un accident grave à vélo il y a peu, alors que je me trouvais sur une piste cyclable bien protégée par un gros muret. Je roulais à un bon 30 km/h environ, et je suis tombé nez à nez avec une voiture qui a coupé cette piste cyclable pour rejoindre un parking au niveau du trottoir
    Heureusement, j’ai de bons freins à disque, et ils m’ont sauvé la vie.

    Répondre
  • 26 janvier 2022 - 8 h 01 min

    @AlxV: Là où je vis, certains se garent sur les places pour handicapé, les trottoirs, devant des bateaux ou sur des passages piétons… quand la prochaine place libre et à plus de dix mètres. Alors leur faire faire un kilomètre à pied… 😒 Ce graphique ne m’étonne pas.

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  • 26 janvier 2022 - 15 h 37 min

    @Kikimoo:

    il y a des c… et il y en a BEAUCOUP ! c’est sur

    mais l’habitude de la voiture même pour moins de 5km, même pour 1km (soit 5-10 min de marche à pied) c’est le plus souvent … juste une question d’habitude

    je veux dire que … dans la tête de la majorité de ces utilisateurs, l’idée d’utiliser un autre moyen de déplacement n’a même pas germée

    c’est souvent humain de faire quelquechose, d’une certaine manière, et ensuite de ne jamais se poser la question que cette chose pourrait être faite autrement

    Répondre
  • 26 janvier 2022 - 18 h 44 min

    @AlxV: Mouais ! Restons optimistes. Mais je soupçonne que certains nie la situation pour ne simplement pas renoncer à leur confort.

    Lorsque j’attendais le droit de me faire vacciner, je ne m’inquiétais pas. Autour de moi, plein de gens m’affirmaient qu’ils ne voulaient pas de ces vaccin trop dangereux à leurs yeux. Jamais. C’était une question de conviction. Mais quand mon tour est venu je n’avais plus une place en centre de vaccination. Entre temps le gouvernement avait agité la menace d’une interdiction de restaurant et de cinéma !

    Alors quand les principes s’effacent devant les loisirs…

    Pas loin de chez moi il y a un congélateur géant mal isolé (quand même plus de six cents mètres de long pour une quarantaine de large). Et bien personne ne trouve ça anormal dans la région. Mais on fait les gros yeux aux gens qui achète un réfrigérateur qui n’est pas AAA.

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