Une carte Raspberry Pi intégrée à un clavier Raspberry Pi

Ça n’aura pas trop tardé, à peine annoncé, le clavier de la fondation est déjà détourné pour accueillir une carte Raspberry Pi 3 A+ et se transformer en boitier.

Une minimachine parfaite ? En tout cas difficile de faire plus compact, en intégrant une carte Raspberry Pi 3 A+ directement dans le nouveau clavier de la fondation, Sandy Macdonald propose une solution intéressante pour tous ceux à la recherche d’un engin ultra intégré.

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En ouvrant le clavier, on s’aperçoit assez vite que celui-ci propose un espace « libre » assez conséquent. Sur la gauche de l’image, on remarque des croisillons en plastique servant à rigidifier le plastique du châssis. Coïncidence ou non, l’épaisseur proposée par cet espace correspond exactement à celle d’une carte Raspberry Pi 3 A+. De quoi rapidement donner une idée à tout bidouilleur.

Il serait évidemment possible de glisser une carte Raspberry Pi Zero W encore plus compacte mais le choix d’une 3 A+ a également quelques avantages : Le SoC est plus performant, elle dispose d’une sortie HDMI plein format et embarque des ports USB Type-A qui se révéleront fort pratiques pour le bidouillage à suivre.

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La première étape consiste a découper à la mini perceuse la structure de soutien du clavier.  Après un ponçage minutieux, on libère suffisamment d’espace pour intégrer la Pi 3 A+.

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Vient ensuite le tour de la carte qui doit également subir sa petite transformation. A l’aide d’un pistolet à air chaud, tous les ports sont dessoudés : Autant les 40 broches de connexion que les prises USB, le connecteurs caméra, la prise jack et tout le reste hormis la sortie HDMI.

 

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Une ouverture est pratiquée sous le clavier pour pouvoir acceder au lecteur de  cartes MicroSDXC.

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Une plaque en plastique vient rigidifier le tout et servir de support à la Pi. Un trou est fait également sur l’arrière de l’engin pour laisser apparaître la sortie HDMI de la carte.

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La Raspberry Pi 3 A+ est ensuite reliée au Hub USB du clavier en repiquant sur ce dernier les entrées USB et l’alimentation nécessaire qui seront soudées à la carte via ses emplacements de broche et ses pistes. La prise d’entrée MicroUSB alimentera donc le Hub et la carte Pi et la carte Pi enverra les données au Hub via USB.  Le tout est recouvert de ruban adhésif Kapton résistant aux hautes températures.

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Le résultat final donne un clavier tout en un avec une sortie HDMI sur laquelle on pourra brancher un câble HDMI – si possible fin – et un câble MicroUSB d’alimentation. Cela suffira pour utiliser la carte Raspberry Pi 3 A+ de manière autonome. 

Beaucoup d’autres ajustements peuvent être prévus : Il serait possible d’ajouter une petite batterie de backup dans le clavier, de glisser un petit haut parleur et même de rebrancher une partie des ports de la même façon que le HDMI. Il est même parfaitement envisageable de proposer une solution beaucoup plus simple avec une petite Raspberry Pi Zero W en oubliant le port HDMI et en utilisant un programme type VNC pour transmettre le signal vers une autre machine sans fil. 

Pour tous les détails, vous pouvez visiter la page de Pimoroni qui donne accès à l’ensemble des éléments utilisés et qui zoome notamment sur les pistes à souder.


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16 commentaires sur ce sujet.
  • 4 avril 2019 - 13 h 23 min

    excellente idée et initiative

    Répondre
  • 4 avril 2019 - 13 h 41 min

    @Pierre
    HS:
    à propos de clavier, avec l’arrivée de la nouvelle norme de clavier français afnor, as-tu connaissance de matériels en préparation notamment en bépo, pour nos minimachines mais aussi pour nos maximachines ?

    Répondre
  • 4 avril 2019 - 13 h 58 min

    @Geppeto35: Je me suis renseigné mais c’est une recommandation et donc ça n’intéresse pas les fabricants a priori. Certaines administrations vont probablement faire des appels d’offres et des spécialistes vont pouvoir y répondre (comme ils le font déjà pour des claviers sur mesures ou spécialisés) mais je doute de l’arrivée de la norme sur des engins grand public (portables ou claviers seuls)

    Ptet qu’une marque demandera un layout spécifique. Mais c’est un jeu dangereux niveau rentabilité.

    Répondre
  • 4 avril 2019 - 15 h 01 min

    On en revient à l’Amstrad 6128 ….

    Répondre
  • 4 avril 2019 - 15 h 07 min

    Oui, les années 80, du zx81 à l’amiga 500. Le form factor des micros, j’ai toujours mon Schneider cpc464 d’avril 1985!

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  • 4 avril 2019 - 16 h 35 min

    c’est dommage de perdre le port RJ45
    Je ferai bien le même avec le RJ45 dispo

    Répondre
  • to
    4 avril 2019 - 18 h 01 min

    Excellent, c’est bizarre que la fondation raspi ne l’a pas proposé d’entrée.

    Y a pu ka rajouter un ecran repliable par dessus le clavier et on retrouve l’eepc.

    Répondre
  • 4 avril 2019 - 19 h 06 min

    @jean : je crois que sur la A+ il n’y a pas de port RJ45.

    Répondre
  • Tof
    4 avril 2019 - 20 h 08 min

    Franchement, étant donné la hauteur disponible dans le boitier du clavier, le rehaussage de la carte PI effectué par l’auteur (petit tapis rouge foncé en dessous de la carte), et la hauteur des composants de la Raspberry PI 3 A+… le fait d’enlever tous les ports USB-A, pin 40 broches, connecteurs CSI et DSI c’est vraiment de l’esbroufe inutile pour faire le cador genre « j’ai un pistolet thermique chez moi, j’suis un cow-boy ».

    Dans son montage, uniquement les port jack et micro-USB étaient nécessaires à enlever.

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  • 5 avril 2019 - 5 h 48 min

    @Frederic:

    Fonctionnel, le CPC rebrandé teuton?
    En général c’est la partie écran/alim qui lâchait en 1er… En tout cas ce fut le cas sur un 6128 revendu à un pote collectionneur…

    Répondre
  • 5 avril 2019 - 6 h 13 min

    Je trouve formidable la communauté qui a su se former et se maintenir autour de cette série de cartes. C’est ce que voulaient les fondateurs et je trouve leur pari réussi. Je me demande si ça aurait pu se produire ailleurs en Europe ou aux États-Unis.

    @Frederic: Il me semble avoir avoir lu une référence aux années 80 dans une interview.

    Un des fondateurs souhaitait offrir aux enfants la possibilité de bidouiller sur des machines peu chères car le prix des ordinateurs actuels ne permettait pas à leurs parents de les laisser faire. Il avait connu ça lui-même dans les années 80 et trouvait que cette époque avait été une période propice au développement personnel grâce aux expériences qu’elle permettait.

    J’avoue que je pense comme lui. Et cela me fait sourire de voir parfois des comparaisons entre des cartes de développements pensées pour un « marché » et la Pi (quelque modèle que ce soit). La Pi n’est pas une machine conçue pour faire du bénéfice mais une machine « éducative ». À partir de là, une comparaison n’a plus aucun sens ; la Pi perd toujours si on l’envisage dans un but de rentabilité.

    @Tof: La plaque rouge ne fait que 3 mm d’épaisseur. Elle est nécessaire pour rigidifier l’ensemble. (« […] the space where we’d be mounting the Pi sloped up towards the middle […] »)

    Elle permet en outre de fixer les vis en nylon qui permettent de fixer la carte sans la coller.

    Peut-être l’auteur veut-il aussi frimer (je ne suis pas dans sa tête pour le nier), mais comme il l’on déjà fait par le passé, ce serait un peu du réchauffé pour se la péter, non ? Je crois qu’il veut surtout rester dans son projet initial : un clavier avec le moins de modifications apparentes possible.

    Répondre
  • 5 avril 2019 - 12 h 32 min
  • 5 avril 2019 - 13 h 39 min

    Manque plus que trouver une astuce pour l’écran.
    db

    Répondre
  • 6 avril 2019 - 12 h 18 min

    Ça aurait été bien de mettre une photo d’ensemble, on sait même pas à quoi il ressemble ce clavier: )

    Répondre
  • Tof
    9 avril 2019 - 11 h 53 min

    @Gaduc: un écran externe portable tout prêt comme celui-ci https://www.aliexpress.com/item/13-3-inch-LCD-Portable-IPS-Monitor-Full-HD-Screen-1920×1080-Gaming-Monitor-PC-Ultra-Thin/32974721678.html

    Sinon pour ceux qui ont de la suite dans les idées en terme d’intégration, en ré-arragngeant le placement de la carte RPI dans le boitier il y a ce genre d’adaptateur HDMI->eDP qui doit pouvoir tenir à l’intérieur du clavier: https://www.aliexpress.com/item/30PIN-LCD-driver-board-PCB-800807V1-1HDMI-EDP-for-screen-resolution-1920-1200-1920-1080-1600/32966890406.html Peut s’alimenter sur le 5V (si le panneau LCD n’a pas besoin de plus de voltage), il existe des mini cables hdmi plat pour le cablage intérieur. Après faut inventer un système avec un panneau LCD 7 à 9″ qui pourrait se glisser sous le clavier pour le transport et sortir par un système de glissières/charnière pour se placer devant le clavier….

    Répondre
  • 2 novembre 2020 - 11 h 48 min

    […] 70$, pas un de plus, c’est le tarif de ce Raspberry Pi 400. Un ordinateur-clavier basique mais suffisant pour s’initier très largement à l’informatique. L’idée n’est pas nouvelle puisque de nombreux bidouilleurs avaient proposé par le passé des solutions embarquant des cartes de la fondation dans des claviers variés. On se souvient par exemple de ce montage intégrant une Pi 3 A+ au petit clavier de la fondation elle même. […]

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