La machine d’origine, un PC portatif NEC ProSpeed de 1988, est dans un magnifique état cosmétique. Plastique non jauni, clavier complet et sans traces d’usage apparent. Malheureusement, il ne démarre pas et Babtras ne sait pas comment le réparer. Alors il décide de le transformer.
L’idée est de remplacer l’écran monochrome orange EGA d’origine par un autre plus… moderne. Puis d’intégrer une carte Raspberry Pi 4 à l’intérieur pour le piloter. Ce qui semble plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on veut, comme l’auteur de cette transformation, ne causer aucune modification irréversible à la machine. Les pièces ôtées de la partie affichage sont mises de côté et tout le reste des composants doit venir se glisser dans le châssis sans altération. De telle sorte qu’il sera possible de retrouver l’engin dans son état initial, au besoin. Cela ajoute au challenge.
Un support d’écran en plexiglass est donc créé. Il viendra se loger dans les entretoises de l’écran d’origine tout en protégeant la dalle couleur moderne choisie pour le remplacer.
Au dos de l’écran, on retrouve la carte contrôleur qu’il faudra relier à la Raspberry Pi. Le truc merveilleux dans les portables de cette époque était la place occupée par les composants. On pourrait construire un serveur dans ce genre de machine aujourd’hui… Cela laisse pas mal de place pour intégrer les composants nécessaires. La partie moins merveilleuse était le poids et l’encombrement de l’engin associée au fait qu’il ne s’agissait pas vraiment de portables mais plutôt de transportable. Cette machine n’avait pas de batterie…
Il s’agit ensuite de connecter la carte Pi au clavier… ce qui s’avère plus simple que je l’imaginais ! Le clavier embarqué dans ce NEC ProSpeed est un PS/2 calssique soudé à même la carte mère de la machine. Il aura donc suffit de défaire la nappe et de connecter les différents ports à des broches. Celles-ci sont dirigées vers un bête adaptateur PS/2 vers USB et le tour et joué. Encore une fois, rien qui n’altère le matériel d’origine.
Pour l’alimentation des composants ajoutés, l’écran et la carte Raspberry Pi, il suffit de repiquer l’alimentation du vieux stockage 3.5″ du 286. Elle fournit du 5 volts et du 12 volts. Parfait pour le job.
Dernière étape, la fabrication d’un panneau arrière pour retrouver des ports USB, un interrupteur et un port audio pour piloter facilement la carte Raspberry Pi.
Une fois tout ce petit monde en place avec moult câbles et accessoires dans l’espace disponible, la machine est prête à être refermée. On appréciera la carte Raspberry Pi montée sur du contreplaqué à l’emplacement du disque 3.5″, l’auteur n’a pas lésiné sur la dépense.
Et voilà le résultat. D’un portatif NEC ProSpeed 286 inutilisable qui allait vieillir dans un placard, on découvre une machine parfaitement exploitable, totalement inaudible et au look ravageur. Pour parfaire le tout, la Raspberry Pi fait tourner Dosbox, ce qui permet de lancer des jeux de l’époque de cette antiquité informatique.
J’ai quelques vieilles machines en stock, malheureusement dans un état interne déplorable. Certaines ayant des composants qui ont explosé et coulé, d’autres ayant pris la flotte dans des caves… Il faudrait que je me penche sur la réalisation d’un engin de ce genre. Il y a vraiment de quoi s’amuser.
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Sympa comme projet, mais qui nécessite certaines compétences :)
Les claviers de l’époque, même avec les trucs cherry d’aujourd’hui, on a pas cet incroyable sureté dans le toucher.
Silencieux.. peut être pas tant que cela , les transfos sifflaient à l’époque…pour cacher le bruit blanc il lui faut le HDD cliker !- Etonné pour le raccordement du clavier et perso je le préférais avec l’écran orange, bon travail tout de même !
SURPRIS par l’état impeccable des plastiques .
Le gros challenge aurait été de mettre une mini carte PC dans cet ordinateur .
Je remarque par contre cette qualité de travail qui ne fait pas bricole et ce coté INTACT de l’appareil au dehors (pas de rayures ,pas de coup de tournevis) qui montre que l’auteur a du talent .
C’est sympa, mais pour chipoter un peu je dirais que vu la place disponible dans « la valise », et tant qu’à rajouter des fils de partout, une batterie aurait été la bienvenue .
@ptitpaj: Les plastiques jaunis se restaurent assez facilement en les enduisant d’une solution de peroxyde d’hydrogène puis en les exposant aux UV de façon prolongée (exemple)). C’est probablement ce qui a été fait pour lui redonner cet aspect.
@Laurent Simon: Merci pour cette solution mais cela n’abime pas la sérigraphie ?
Je veux bien tester son distributeur de billet présent en arrière plan !
J’aurais gardé l’écran orange. C’est moins banal. Mais il est vrai que l’interface avec le raspi doit être un vrai challenge à programmer et construire.
J’ai un vieux eeePC 701 ce serais le top de pouvoir le reconvertir avec un Raspeberry comme ici, malheureusement j’ai pas les connaissances en électronique :-(
@Mr.S: j’ai faillit franchir le pas avec un eeepc S101 (magnifique). Mais idem, impossible de trouver un moyen facile de connecter l’écran, le clavier et le touchpad à un Raspberry/similaire. J’ai tenté de chercher une conversion en SUB2, mais pareil : de ce que j’ai compris, il faut utiliser un adaptateur à programmer soi-même, ce qui est au delà de mes compétences. Dommage, car y a moyen d’avoir de super remises à niveau d’ancien matos obsolète.
L’auteur du DYI a fait une super conversion en tout cas, très propre et en plus il respecte l’ancien matériel.
J’en avais déjà parlé dans les commentaires ici: pour ceux qui aiment ce genre de bidouille vous pouvez aller voir un projet similaire (fait en 2019) : https://www.amigaimpact.org/2020/06/article-aminitel-un-amiga-dans-un-minitel-portable/
@ptitpaj:
Niveau plastiques, au delà des nettoyages légèrement abrasifs (bicarbonate) qui sont utiles si très abîmé, un mélange vinaigre blanc/eau-savon (pas plus de 1/3 de vinaigre si haut degré d’acide acétique, genre le 18° du rayon jardinage contre les mauvaises herbes, pour des peu concentré on peut aller a 1/2) les récupère étonnamment bien s’ils ne sont que jaunis/sales.
@Nicolas:
Ces derniers temps la compétence la plus importante consiste à dénicher un raspi à un tarif raisonnable.(pour ne pas dire prohibitif)
@Olivier: Oui, ça continue et ça me désespère.
@Xo7: Je n’ai pas testé personnellement, mais, pour ce procédé, d’après les démos que l’on peut voir un peu partout, ça n’a pas l’air d’être le cas.
@Laurent Simon:
Le soucis c’est que le « blanchiment » ne dure pas dans le temps.
Le Jaune revient toujours, et rapidement.