Le problème rencontré est simple, sur une vieille voiture de 1994 encore en état de marche, le compteur de vitesse est tombé en panne. Après une première expérience à partir d’un compteur externe autonome basé sur un GPS mais très lent au démarrage, l’idée a été de concevoir un nouveau compteur avec un Raspberry Pi. Compliqué ? Difficile ? Demandant beaucoup de matériel ? Cher ? Rien de tout cela. Ce projet a coûté moins de 100$ à Graham Leslie et n’a nécessité qu’une après midi pour être mis en place.
Les pièces nécessaires sont peu nombreuses pour créer ce Raspidometer : Une carte Raspberry Pi 4, une carte MicroSD, un boitier, un écran LCD 3.5″ compatible, un GPS USB compatible et un éventuel adaptateur allume cigare vers USB pour charger le tout. L’assemblage est assez facile, le haut du boitier n’étant pas nécessaire, il suffit de ne pas le fixer et de coiffer la carte avec l’écran LCD. Un pont HDMI est fait entre le Pi et l’affichage. C’est tout, il n’y a rien d’autre à bricoler mis à part la fixation de l’ensemble sur le tableau de bord. Un système de scratch autocollant sur la voiture et sur le dos du boitier étant suffisant pour accrocher l’ensemble tout en permettant de retirer le GPS si nécessaire, ce n’est pas la partie la plus délicate de l’opération.
D’un point de vue logiciel, rien de complexe non plus pour ce Raspidometer. Raspbian a été installé grâce à Noobs sur une carte MicroSD. Une fois la carte Pi démarrée et configurée de manière on ne peut plus classique, le système de guidage Navit basé sur Open Street Maps a été ajouté. Un système ouvert et que l’on peut modifier facilement en suivant les éléments de configuration documentés. La cartographie ne sera pas forcément parfaite mais la gestion de la vitesse restera toujours active. En branchant le GPS USB recommandé… le compteur était prêt.
Pour parfaire l’utilisation de l’ensemble, la session de Raspbian a été configurée pour démarrer automatiquement à l’allumage, sans demande d’authentification. Le système Navit se lance également automatiquement au démarrage pour ne pas avoir à sortir une souris dans sa voiture. Là encore, ces opérations sont très simples et le web fourmille de guides pour les réaliser en quelques minutes.
L’alimentation est assurée par un adaptateur USB sur allume-cigares. Il sera peut être utile d’ajouter un câble USB avec un interrupteur pour éteindre votre Raspidometer si votre prise allume-cigares est alimentée en permanence. Vous pourrez également tout simplement débrancher votre câble USB… Il va de soit que ce système est perfectible. Avec une imprimante 3D, on pourra lui concevoir un châssis plus adapté, un système d’accroche et ajouter un interrupteur directement sur le boitier. Mais dans l’absolu, le montage de base est suffisant. La fixation de l’antenne GPS restera à votre discrétion, elle peut être placée idéalement sur le pare brise derrière votre rétroviseur, par exemple ou sur l’avant de l’engin. L’acquisition d’un signal mets 15 à 30 secondes à se faire pour commencer à indiquer correctement la vitesse du véhicule.
Petit point technique : Les compteurs de vitesse GPS sont nettement moins fiables en agglomération et, évidemment, indisponibles dans les tunnels ou autres parkings. La présence d’un odomètre qui va calculer le nombre de tours de roues est donc indispensable sur un véhicule en France. Je ne sais pas si c’est le cas aux US mais ce Raspidometer ne peut pas être votre seule source de mesure de vitesse à bord d’un véhicule.
Cela dit il pourrait être intéressant de porter ce concept à d’autres usages : à de la plaisance par exemple, en construisant un Raspidometer étanche pour un petit voilier. En adaptant le concept à un Raspberry Pi Zero W pour intégrer ce système sur des véhicules légers comme des trottinettes ou des vélos… bien que les smartphones fassent très bien office de GPS sur ces véhicules avec leur GPS et leur batterie intégrée. C’est en tout cas un projet simple, peu coûteux et intéressant à développer.
Source : Gleslie
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A part de faire plaisir: projet autour d un raspberry pi
Il ya déjà tout dans un smartphone: Waze, Google maps, mappy….
Je ne sais pas si sur son modèle de voiture il y a une prise OBD mais si c est la cas ( feu une Saab 900s de 1995 en avait une) un simple dongle ODB en usb ou Bluetooth remonte pas mal d informations vers un smartphone ou tablette dont la vitesse me semble-t-il
Évidemment seulement si c est son afficheur de vitesse seule qui est en panne…
Les autres avantages de OBD:
– récupère la vitesse de la voiture avec ou sans gps
– multi usage: diagnostic de la voiture
– prix (20 à 40€)
Sinon son montage est intéressant pour la partie alimentation/ autonomie (en lui ajoutant une batterie amovible cf les projets raspberry pi annexes
Et ta suggestion pour la miniaturisation via un raspberry pi zéro pour vélo/trottinette ou autre est top aussi car c est assez difficile de stabiliser la fixation de son grand smartphone sur ce genre de véhicule léger sans risque de casse
L’avantage du calcul de vitesse pas gps est qu’elle est beaucoup plus précise que celle retournée par le compteur de la voiture.
Pour qui ne veut pas forcément se lancer la dedans avec un montage à base de raspberry, j’avais de mon côté fait la même chose avec une tablette Windows (dell venue 8 achetée via les bons plans de Pierre), un GPS usb, et un adaptateur permettant usb otg permettant de brancher le GPS et d’alimenter la tablette en même temps.
Il existe des applis sur le Windows store permettant de calculer et afficher la vitesse, et le gps étant reconnu par l’appli de cartographie intégrée à Windows (dont on peut télécharger les cartes), ça me servait aussi de GPS (en partageant l’écran en 2).
Le point faible, outre le support adapté à trouver, c’est l’adaptateur usb OTG…
Avec maintenant dès tablettes chinoises à base de n4100 et possédant un port usb type A je re tenterais bien l’expérience…
Je trouve la suggestion de l’usage rpi zero sur trottinette, vélo ou autre moyen de locomotion léger vraiment plus pertinente (du moins, en France…législation oblige, je pense)
Pour une voiture, comme le fait remarquer @Pet: , l’odb est a privilégier, d’ailleurs, les boîtiers odb2 avec au choix, USB, bluetooth ou wifi, coûtes moins de 8€ un peu partout sur la toile, ça marche très bien, j’en utilise un pour le diagnostique de mes voitures.
Et pour moins de 20€, on trouve des compteurs « tête haute » toujours en odb ou odb2, bien pratique également ;)
Vous emballez pas les gars, on est le 1ar avril. Je perds mon temps à lire quoi que ce soit publié aujourd’hui sur le net :(
Le port obd exploitable sur une bagnole de 1994 c’est pas forcément gagné mais qu’en plus il remonte la vitesse…
Le plus facile c’est quand même de racheter le câble de compteur (10/20€) ou le compteur en lui même (pour pas beaucoup plus cher pour une jeep de ce millésime).
@wanou: c’est pas une jeep.
@MacGivre: l’article source date d’avant le 1er Avril
@Nylan:
Ah oui c’est une Ford… bon bah les pièces sont encore moins chères et plus facilement trouvable !
je ne connaissais pas le projet Navit, merci pour la découverte.
Un smartphone est quand même plus pratique, c’est d’ailleurs mon utilisation car la loupiotte du compteur de ma 2cv est grillée depuis fort longtemps :)
Bon y’a 15 ans (deja, il y a 15 ans à peine…) C’étais une Via Epia avec ecran tactile et GPS usb qui y prenait place :)
S’il vous plaît avec un capteur de vitesse et raspberry ce se fera comment ?