Le Raspberry Pi Pico W est un microcontrôleur, un de ces composants qui, comme les solutions Arduino, permet de piloter des éléments électroniques externes pour réaliser toutes sortes de montages.
Le Raspberry Pi Pico est sorti il y a un peu plus d’un an et a très rapidement bouleversé le marché des microcontrôleur avec une adoption massive de nombreux acteurs du segment. La version W qui nous est présentée ici ne change pas la recette d’origine mais comble donc une lacune largement remontée par les utilisateurs.
L’absence de connexion Wi-Fi était en effet un gros manque sur la première solution. Beaucoup de montages électroniques confiés à ce type de solution se doivent d’être connectés. Il existe une foule de montages possibles qui n’ont pas besoin de connexion au réseau et pour cela le SoC RP2040 de la fondation est parfait. Mais le format d’un microcontrôleur Wi-Fi est beaucoup plus logique pour le grand public.
Créer des objets qui vont pouvoir transmettre des données, informer de leur état ou de leur analyse de l’environnement et réagir en conséquence est la solution la plus adaptée pour correspondre à tous les scénarios de projets. C’est de ce constat qu’est donc né le Raspberry Pi Pico W. Une version Wi-Fi proposée à 6$ contre les 4$ de la version de base.
Encore une fois c’est une sortie surprise de la part de la fondation qui n’avait pas donné d’indices quand à cette apparition presque Juilletiste. Cela offre de perspectives assez larges de montage et d’évolution. De l’IoT pour les masses avec un produit abordable et efficace, documenté et détaillé, programmable aussi bien en C qu’en MicroPython. Cette idée n’est d’ailleurs pas nouvelle puisque dans la droite ligne de la sortie des RP2040 plusieurs constructeurs avaient proposé leurs propres montages avec un module Wi-Fi.
Sur la forme la solution ne diffère pas énormément. Le PCB conserve les mêmes dimensions de 5.1 cm de long sur 2.1 cm de large avec une alimentation MicroUSB 1.1 qui servira également a transférer des données. Le SoC est le même, il s’agit d’un RP2040 ARM Cortex M0+ double coeur cadencé à 133 MHz associé à 264 Ko de SRAM. Le stockage est toujours de 2 Mo de mémoire flash. La partie réseau est confiée à un circuit Infineon CYW43439 Wi-Fi4 2.4 GHz qui emploiera une antenne interne sans connectique SMA. La puce Infineon est elle même connectée au SoC ARM via SPI.
Les 40 broches GPIO sont exactement identiques au modèle de 2021 et le Raspberry Pi Pico W pourra donc sans aucun soucis le remplacer sur un ancien montage pour le connecter en Wi-Fi. Le nouveau venu se positionne donc en nette concurrence face aux solutions ESP8266 et ESP32.
Il permettra peu ou prou les mêmes choses à ce détail près que si la solution Infineon retenue propose bien une fonction Bluetooth, elle n’est pour le moment pas implémentée… La Fondation précise qu’elle pourrait le faire dans le futur sans engagement particulier. Temporaire ou définitif, ce manque pourrait être problématique pour certains projets.
Le gros point fort de cette solution est dans la très bonne réception du format et du RP2040. Il va être possible d’employer une foule de connecteurs, capteurs et autres outils directement avec ces cartes. Certains montages employant aujourd’hui des solutions Raspberry Pi complètes pourront être énormément simplifiées et remonter les mêmes données sans avoir a se soucier d’un système d’exploitation complet, sans peur d’un plantage quelconque ou d’une panne de courant et pour une consommation vraiment plus basse. La solution propose une température de fonctionnement très large qui va de -20°C à +70°C.
Mon premier projet sera probablement une interface de contrôle domotique dans un format télécommande.
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2$ pour apporter le wifi et sans doute un jour le BT, c’est pas volé. La gamme de Tre supportée me donne qq idées de trucs a implanter dans mes combles perdus.
En domotique le BT LE peut servir ; même le non LE, je l’utilise par exemple pour des détections de présence avec celui des smartphones (un ado peut oublier sa clef, de mettre en route l’alarme… mais jamais son smartphone!) pour adapter la gestion de la maison/oublis activation alarme aux présences. C’est à l’usage bien plus fiable que le wifi plus consommateur donc sujet à coupures dues aux stratégies d’économie d’énergie des smartphones…
Va falloir surveiller l’arrivée de cela, en espérant que ce ne soit immédiatement en pénurie!
@yann:
> Va falloir surveiller l’arrivée de cela, en espérant que ce ne soit immédiatement en pénurie!
Déjà dispo en stock chez Kubii :)
la vrai question c’est la disponibilité de la carte finalement 😅
Je dirais plutôt, par rapport à un ESP32, quelles différences ?
C’est une question sérieuse ndlr :-)
@Luc: bah je dirais que c’est disponible, c’est déjà pas mal en pleine crise des composants.
Ensuite, il y a l’écosystème Raspberry : la communauté, la documentation, les tutos, le support des forums, la littérature (les mensuels papier ou pdf de la fondation), le suivi en terme de maj du logiciel, enfin bref tout ce qui fait le succès d’une Raspberry même si c’est pas la moins chère ou la plus performante.
Par rapport à un ESP32 la prise en main est facilité.
Il faut attendre les tests pour voir par exemple la qualité du WiFi.
J’ai commandé quelques exemplaires, j’ai hâte !
@Luc:
Il a des choses que n’ont pas les esp. Un vrai port USB, et beaucoup de port avec une gestion des interruptions.
@bob et @ben:
Merci pour vos réponses.
L’USB natif, c’est un vrai plus par rapport à l’ESP32.
Je vais regarder ça de plus près.
@Luc
ESP32 est maintenant une famille de socs et non une référence unique
Les ESP32-S2 et ESP32-S3 sont dotés de l’USB natif
@al1fch: merci, je ne le savais pas.
Le wifi est très bien pour de l’échange massif de donnée, mais je trouve dommage qu’on n’est pas un protocole de transfert en onde courte moins énergivore pour des usages en domotique, alors bon y à le Bluetooth et la cinquième version est sûrement plus sécurisé que la première, mais je sais pas, j’ai jamais aimé ce protocole.
Avec le BT ce serait alors le module parfait et qui deviendrait de-facto le standard pour tous les projets de clavier DIY ou de retrofit de vieux claviers mécaniques.
@Tof, d’après ce que j’ai compris le BT est présent mais pas encore implémenté au niveau logiciel, donc ça ne devrait pas trop tarder.
@ben Je rajouterais aussi les PIO qui ouvrent des possibilités I/O que l’ESP a du mal a tenir.
@Samuel Génissel:
Alors attention sous le même nom il y a deux protocole différent.
Et sur ce genre de solution c’est le Bluetooth Low Energy, qui est bien différent du Bluetooth original.
La différence avec les ESP, outre le prix, c’est surtout que c’est beaucoup moins puissant (niveau arduino plutôt) donc ça consomme aussi beaucoup moins. Plus facile à programmer, plus adapté pour créer des petits devices/IoT.
PiPico et ESP sont très complémentaires, je trouve. Et une grosse Pi pour gérer le tout :)