NXP c’est Freescale, c’est également une belle brochette de brevets dont celui du NFC avec Sony, des cerveaux, 44 000 employés et même des usines pour fondre ses propres puces. NXP c’est également pour Qualcomm l’opportunité de faire grimper son Chiffre d’affaire à 30 milliards de dollars par an contre 23 sans cette nouvelle acquisition. Mais Qualcomm c’est également un énorme débouché pour la marque numéro trois sur le podium des fondeurs de puces.
Après avoir connecté les gens entre eux, Qualcomm veut connecter leurs mondes.
Face à un secteur des smartphones qui commence à montrer une certaine usure, à des tablettes en décroissance, il faut trouver des relais de croissance et un des plus importants est clairement l’IoT et les automobiles. NXP est présent sur ces secteurs et le rachat, si il est validé par les autorités de régulation, positionnera de manière intéressante Qualcomm pour continuer à développer ces nouveaux marchés.
C’est également une des dernières portes de sortie encore réalisables sur ce secteur qui s’est hyper concentré ces derniers mois. Plus de 20 opérations de rachat ont eu lieu depuis le début de l’année et les cibles potentielles commencent à se faire rares. Intel s’est offert Altera en 2015, Avago a racheté Broadcom l’année dernière également. Les dernières places sont chères. Si Intel reste toujours numéro un mondial du secteur et Samsung deuxième avec des chiffres largement supérieurs, respectivement 40 et 50 milliards de dollars, Qualcomm conforte sa place dans le trio de tête.
Cela permettra surtout à la marque de ne pas trébucher en cas de trop net ralentissement dans le secteur des smartphones. Qualcomm veut diversifier son offre pour ne pas subir de trop fort contrecoup sur ses composants historiques. La marque cherche également des relais de croissance qu’il serait dangereux de bouder. Comme Samsung et Intel, la marque investit donc énormément sur l’Internet des Objets.
Il n’y a plus qu’a attendre le verdict des autorités de régulation pour savoir si ce rachat est possible ou non.
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Cela m’inquiète vraiment.
NXP fait toute sortes de composants et Freescale fait des processeurs pour toutes sortes d’applications embarquées, des trucs à longue durée de vie très loin de l’industrie du portable.
NXP/Freescale est assez ouvert, avec des datasheets acessibles et détaillées, l’opposé de Qualcomm.
Des pratiques très différentes pour des marchés très différents. La cohabitation va être difficile.
@TREZA: On verra bien, NXP aurait fort a perdre a changer sa méthode de commercialisation. Ses puces se vendent bien également parce qu’elles sont documentées. Ce qui arrange pas mal de ses clients.
Est-ce une solution pour la marque pour adresser sans perdre justement l’opacité de ses propres développements Krait et Snapdragon ? C’est bien possible.
Bonne affaire pour l’acheteur qui récupère surtout des usines avec les ennuis et les mauvais choix qui vont avec .
La possibilité de disposer d’un réseau de distribution élargie veut aussi qu’en retour certaines usines se voient fermées avec la crise des emplois qui vont avec .
Le pire c’est de savoir que la technologie Power-PC va de ce fait pleinement disparaître ,c’est sur que pour intégrer a des objets connectés un processeur ARM suffit toujours .
Par contre la technologie Power-PC gravé aux normes actuelles aurai permis de disposer d’un processeur disposant enfin d’un GPU intégré et de refaire des petites machines sympas et économes .
Un AMIGA NEX GEN avec un tel POWER PC auri été plus que sympa .
@ptipaj:
Déjà à l’époque de Freescale les PowerPCs étaient très menacés. (et l’architecture ARM n’est pas fondamentalement inférieure à PowerPC)
Pour les processeurs réseau, il ont déjà lancés des ARMs concurrents de leurs PowerPCs (QorIQ, LayerScape).
Les concurrents adeptes de processeurs MIPS (Broadcom, Cavium par exemple) font eux aussi la transition vers ARM, certains en intégrant directement des Cortex-A, souvent A53, d’autres en transformant leurs MIPS en ARMs (voir ThunderX chez Cavium)
Freescale n’avait pas de ARM « maison », contrairement à Qualcomm. Adapter ces processeurs de portables à des applications réseau serait un moyen de rentabiliser ces développements très onéreux. Surtout que maintenant la maison ARM fait toute une gamme de processeurs optimisés pour différentes applications, et ils sont difficiles à battre sur leur propre terrain.
Il reste que il ne doit pas être facile actuellement d’être dans l’équipe PowerPC à Freescale…
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