Découvrez la Panasonic Jungle, la console portable Linux qui n’a jamais vu le jour

En 2010, la Panasonic Jungle est annoncée, une petite console portable avec écran qui fera tourner un Linux. Elle propose un clavier complet, un pavé tactile et des périphériques de jeu. En 2011, Panasonic jette l’éponge et la Jungle aux oubliettes.

2018, un collectionneur publie sur un site spécialisé des photos de cet étrange engin. Il a pu mettre la main l’année dernière sur une console Panasonic Jungle. Du moins un prototype de cet engin qui n’a donc jamais été commercialisé.

Panasonic Jungle

On ne sait pas comment il a fait mais les photos qu’il publie montre qu’il possède bien cette version fonctionnelle de la chose. On y découvre un engin très en avance pour son temps… Panasonic pense le déployer en 2011 et le conçoit en 2010. La Nvidia Shield est introduite sur le marché en 2013, ce qui aurait laissé une belle longueur d’avance à Panasonic si il n’avait pas décidé d’annuler ce projet.

Panasonic Jungle

Nous n’avons pas les spécifications détaillées de l’engin, impossible en réalité de rentrer dans le système pour faire le tour logiciel du propriétaire. Si la Panasonic Jungle démarre correctement, il faut avant toute chose montrer patte blanche en se connectant à un serveur de Panasonic pour commencer à l’utiliser. Cela fait belle lurette que le serveur n’existe plus et le nouveau propriétaire de ce prototype ne peut donc pas la démarrer réellement.

Panasonic Jungle

A côté dela Nvidia Shield Portable

On en sait plus sur  sa connectique et ses fonctionnalités : La console propose donc un design assez proche des Nvidia Shield portable avec un écran qui se rabat sur la partie clavier, probablement un 4 ou 5 pouces mais on ne connait pas sa définition.

Panasonic Jungle

Le pavé tactile cache un écran LCD

Là où Nvidia avait misé à 100% sur le jeu avec une forme de manette et des accessoires tirés du monde console, la Panasonic Jungle se positionne plutôt comme un mini ordinateur : Clavier complet en Qwerty, petite zone tactile avec boutons pour la souris et seulement un double pad pour jouer. A gauche, une croix directionnelle, à droite, une zone dont on ne sait pas si elle est tactile ou cache en réalité des boutons cliquables. Sous les index, on va retrouver des gâchettes et des molettes.

Panasonic Jungle

Petit détail symbole d’une époque, la batterie de cet engin est a-mo-vi-ble. C’est un terme un peu oublié mais dans le temps cela permettait de designer des batterie que l’on pouvait ôter du corps principal d’un objet pour pouvoir les remplacer facilement en cas de baisse de capacité. Cela n’existe guère plus de nos jours puisque les batteries ont une durée de vie infinie. Cela n’existe plus de nos jours car c’est mieux d’avoir un engin super ultra fin et tant pis pour la planète.

Il faut dire qu’à l’époque les jeux phare du monde PC sont des MMORPG. En 2010 c’est la folie de World of Warcraft et Blizzard annonce que plus de 12 millions de joueurs ont un compte (payant) sur le jeu. On se doute que le public visé par la Panasonic Jungle est celui là.

Panasonic Jungle

La console propose une connectique classique avec un micro USB, un micro HDMI, un lecteur de cartes SD, une sortie jack audio 3.5 mm et une entrée d’alimentation propriétaire.

Panasonic Jungle

La Panasonic Jungle et la GPD Win 2

Ce qui a été impossible à Panasonic en 2010-2011 est désormais réalisé par une petite boite comme GPD qui propose des consoles de ce genre depuis des années maintenant : Le matériel a largement évolué avec une augmentation des performances des puces ARM et même la possibilité de glisser des processeurs Intel dans ce type de configuration. Le prix des composants s’est également écroulé et particulièrement celui des écrans tactiles grâce aux tablettes et aux smartphones1.

Cela reste un témoignage intéressant d’une tentative de minimachine de l’époque.

Source: pyra-handheld.com via Liliputing

Notes :

  1. Difficile de savoir a combien aurait pu se vendre la Panasonic Jungle en 2011, j’ai lu tout type de chiffre en fouillant le web, de 200 à 500$…

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9 commentaires sur ce sujet.
  • 19 juin 2018 - 12 h 41 min

    Cette console est dotée d’un CPU ARM ou x86? J’aurais aimé voir ce que donnerait un Linux complet dessus.
    Le touchpad LCD m’a vraiment séduit.

    Répondre
  • 19 juin 2018 - 12 h 52 min

    @Annoshim: Aucune idée. Le collectionneur n’a pas ouvert la console et on n’a pas le détail technique des éléments choisis par la marque.

    Répondre
  • 19 juin 2018 - 13 h 09 min

    @Annoshim:
    C’était certainement un processeur ARM,
    car beaucoup plus adapté à la mobilité pas son TDP
    et pour son prix bien inférieur !!!

    Si ça avait été un x86, on l’aurait certainement su,
    car il y aurait eu l’intérêt d’une compatibilité
    possible avec Windows… un Mini Pc !

    Répondre
  • 19 juin 2018 - 13 h 42 min

    La machine ayant été conçu en 2010, si le processeur choisi était un X86 alors ce devait très certainement être un Atom. Vu la taille de l’engin et les contraintes thermiques induites, ce pourrait être un N450 ou un N455 à 5,5 W, voir pire encore un N280 à 2,5 W de 2009. Autrement dit un processeur qui n’aurait pu être pleinement satisfaisant et donc pas vraiment séduisant pour les joueurs au vu du type de jeu cité.
    Le concept était bon mais techniquement pas abouti. Dommage pour Panasonic que ce projet n’ait pas été davantage développé sur les années suivantes.
    Pour ce qui est d’un processeur ARM, je n’ai pas d’idée mais étant donné les machines de cette époque (au mieux Ipod, Iphone, Ipad et PSP), la puissance devait être tout faible.
    Seul un important travail d’optimisation logiciel aurait pu permettre de tirer pleinement partie de si peu de ressources.
    Aujourd’hui GPD semble se débrouiller plutôt bien car leurs machines tournent grâce à des processeurs plus évolués, il n’y a donc plus trop d’efforts à fournir pour faire tourner Windows ou Linux.

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  • 19 juin 2018 - 13 h 50 min

    WoW sous Linux en 2010, mouais d’accord…
    Qui plus est sur une acrhitecture sois ARM soit X86 pas assez puissante pour ce type de jeu.

    Pas étonnant que le projet fut abandonné.

    Répondre
  • 19 juin 2018 - 15 h 09 min

    La Panasonic dispose d’une charnière resserrée, peut-être pour laisser de la place aux doigts ou permettre à l’utilisateur de choisir une meilleure disposition, ponctuellement.
    Avec la GPD, la disposition est classique, avec une charnière de la longueur du clavier. La prise en main reste en position, statique.

    Ce n’est peut-être qu’un choix de design, mais à première vue, on pourrait croire que la charnière de Panasonic est plus fragile et répond à une raison utile.

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  • 19 juin 2018 - 16 h 25 min

    Ha, le petit passage sur la batterie amovible m’a fait sourire :)
    Le smartphone tout neuf sorti en 2017 de ma maman a une batterie amovible. Belle bestiole, le Moto G5. On en fait plus.

    Chouette proto de console-PC en tout cas, ça fait vraiment ancêtre de la GPD, elles se ressemblent vraiment beaucoup. Mais techniquement parlant c’était juste irréalisable y’a 7 ans de faire une console portable assez puissante pour y lancer quoi que ce soit, à part un terminal SSH.

    Ca, plus la connexion au serveur, ça me fait penser… se pourrait-il que Panasonic avait prévu une sorte de jeu en ligne déporté sur leurs serveurs ? Du Cloud Gaming avant l’heure ? (C’est pas si délirant vu que les Japonais ont toujours été en avance au niveau de la pénétration et du débit d’internet).
    Ha, on manque d’infos !

    Répondre
  • 19 juin 2018 - 17 h 19 min

    Une idée en avance pour un marché inexistant aussi .
    Juste le prix d’une telle console aurai provoqué sa chute du marché .
    Je pense pas que l’on s’improvise NINTENDO ou SEGA pourtant SEGA a quitté le marché des consoles .
    Une portable c’était déjà un prix et un budget de jeux a prévoir .
    C’est sur que GPD ,joue pas dans la même cour avec une machine plutôt dédié a des émulations d’autres consoles .

    Le prix des composants a aussi beaucoup chuté ,ce qui facilite aussi les consoles et les mini-PC .
    Ceci dit a moins d’un ATOM 525 et d’un chipset Nvidia ION pour une console de cette époque ,pas grande chance d’un marché .

    Reste le problème qu’un RETROARCH n’existait pas non plus pour utiliser un truc sous LINUX .

    Quand ,je vois que la VITA de Sony n’a jamais percée faut d’un prix de carte mémoire vraiment trop élevé .
    Que la NINTENDO 3DS s’éclipse au profit d’une SWITCH pas vraiment portable .
    Que Microsoft ne sort pas de console Portable .
    Je constate que seule les vieilles consoles portables Sony PSP ,Nintendo DS diverses sont recherché pour le jeu rétro .

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  • 19 juin 2018 - 17 h 22 min

    A se demander comment on a fait sans Retroarch sur les Dingoo A320.

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