L’idée de base de One Education n’est pas tout à fait similaire au projet OLPC mais beaucoup d’éléments rappellent clairement une source commune d’inspiration dans les projets. Low-Cost, modulaire, bardé de couleurs vives, le portable Infinity tranche du reste du marché.
Proposé à 249$, le One Education Infinity est encore un projet. Pour le moment, il est encore en cours de réalisation et si des prototypes imprimés en 3D sont visibles, rien n’est prévu avant 2016. Mais sa conception modulaire en fait un produit intéressant à surveiller. Il s’agit d’un 2 en 1, un écran de tablette détachable que l’on pose sur un dock clavier.
On peut donc s’en servir aussi bien comme portable que comme tablette et cette dernière peut être modifiée. Des éléments détachables sont ainsi positionnés qu’il est possible de remplacer facilement : Le capteur photo par exemple peut être détaché et remplacé par un engin différent : Plus performant, plus rapide ou un module infrarouge par exemple, suivant les projets.
Le plus intéressant est sans doute que le processeur puisse lui aussi évoluer de la sorte, intégré sur une carte fille, il est possible de le remplacer via un module spécifique. Reste la question de quel processeur et de quelle possibilité de trouver une puce adaptée dans ce format particulier dans le futur. L’équipe de One Education répond à ce problème de manière assez adroite avec l’utilisation d’un port USB type C comme connecteur, ce qui évite le recours à un format propriétaire mais également en imaginant des solutions très variées puisqu’il sera possible de connecter une carte Raspberry Pi au sein de la machine.
Il est possible d’envisager d’imprimer en 3D sa propre « cartouche » de remplacement avec une carte de développement de son choix en dépouillant un périphérique USB type C pour en faire une interface. Un procédé pas si complexe à mettre en oeuvre. La batterie elle-même est remplaçable ce qui n’est franchement plus une évidence sur le marché PC actuel.
L’écran du One Education Infinity est un 8.9 pouces capacitif multipoints affichant une jolie définition de 2560 x 1600 pixels grâce à un processeur quadruple coeur cadencé à 1.5 GHz non détaillé. 2 Go de mémoire vive et 24 Go de stockage eMMC sont également intégrés. Le module de capture vidéo de base comporte 2 capteurs en 2 et 5 mégapixels.
Il est livré sous Android 4.4 mais les équipes de One Education travaillent au portage de Windows et Linux. Le One Education peut se « réserver » en ligne sans avoir à débourser un centime par avance, vous serez prévenu par email lors de la sortie de l’Infinity.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Un projet à suivre, c’est sûr.
Pour revenir au projet OLPC initial, qui était animé par 2 « moteurs » la partie soft/éducation et la partie matos, il est clair que la plate-forme matérielle (à l’origine un processeur amd, puis différents processeurs ARM), était inévitablement menacée d’obsolescence (ceci dit, plus lentement qu’un produit grand public). Quant à a partie soft/éducation, on le système était basé sur un environnement d’apprentissage « Sugar ».
Malheureusement, les petits curieux qui auraient pu vouloir jouer sur l’environnement Sugar en ont été empêchés par la politique de distribution de la plate-forme matérielle (uniquement les écoles des pays en développement). Pour les gens comme vous et moi, la barrière était généralement placée assez haut, car on ne pouvait toucher l’ordinateur OLPC qu’en en commandant 100 unités (je passe sous silence la parenthèse de l’opération qui permettait d’en avoir 1 pour le prix de 2, le 2ème étant réservé à un enfant éligible au programme.
Pour revenir au soft, à part la virtualisation, ou des solutions sur clé USB, c’était un poil compliqué à mettre en place si on voulait voir la couleur de l’environnement Sugar (qui avait quand même un côté génialissime).
Actuellement, on peut quand même tester « in vivo » Sugar ici :
http://server.sugarizer.org/
C’est du html5, c’est multi-machin, et, ma fois, un résultat de la « french touch » puisque le développeur principal est francilien ;-). Mais bon, c’est quand même un gros travail d’équipe et dès le départ, global jusqu’au bout des ongles!
Happy hacking!
A ce prix, autant prendre le HP hybride en promo…
@prog-amateur: Je suis d’accord… l’idée (bonne) révolutionnaire d’un laptop en module (comme le futur tel google) doit coûter cher en R&D…
ce qui fait que le produit « sort » de son objectif… il n’aide en rien les pays défavoriser à s’équiper… car ils s’équiperaient au même prix avec des produits du marché !
faut aussi penser que c’est le même prix que le futur Archos… qui doit eux faire des bénéfices… une marge sur le produit !!!
Evolutif, robuste et sans licence Windows imposée, il ne reste qu’à pouvoir choisir le clavier (azerty belge me concernant) et je craque direct
Très franchement, je ne comprends pas trop l’intérêt de ce genre de proposition.
Tout d’abord, c’est une brique, ils annoncent eux même 1,5 Kg, et très franchement pour du 8.9 pouces c’est absurde (ça devrait être 1 Kg max). Je me verrais mal alourdir le sac d’un enfant avec ça…
Ensuite, comme dit dans les précédents commentaires, c’est cher (250$, à l’heure où pour 200$ on peut avoir de très bon 11,6 pouces sous windows 10). Même pour la sois-disant modularité, c’est cher.
Enfin, je doute que cette « modularité » soit jamais possible, pas technologiquement parlant, mais plutôt au niveau des consommateurs. Changer de « module » impliquera forcément des manipulations (surtout logiciels, puisque l’utilisation de l’usb C « universel » semble abouti) et des restrictions qui rebuteront le gros du marché (qui après tout préfère garder les antivirus fournis avec leur pc portable acheter dans leur grande surface locale).
Je ne serais pas si dur que certains sur ce laptop, en effet il a l’air bien solide.
S’il fonctionne bien en environnement tropicalisé, il coute beaucoup plus cher que les 1ers prix qui n’ont aucune chance de fonctionner qd il fait chaud(tous mes netbook ont planté en Afrique et même les portables de marque de mon employeur).
Pour équiper une école cela aurait du sens.
J’étais très intéressé par le projet OLPC jusqu’à cette interview du meneur du projet, John Negroponte, qui expliquait vouloir ainsi diffuser la langue et la culture américaine, afin de supprimer les problèmes de compréhension et les conflits qui en découlent. Cette vision lobotomisante fait froid dans le dos…
@Anonyme:
Effectivement. D’ailleurs le nom « One Education » ne me semble pas des plus réussis, de ce point de vue. Pourtant, il y quand même eu une dynamique plus riche et au final pas aussi expansionniste que ça, par exemple avec la reprise/adaptation/enrichissement des activités GCompris ( gcompris.net ) qui ont vu le jour à l’initiative de Bruno Coudoin, du côté de Blagnac/Toulouse, ou encore avec la mise sous licence Creative Commmons des livres de l’éditeur indien Pratham Books, ou encore les développement de logiciels éducatifs uruguayens (sur la géographie du pays, l’arithmétique, etc.), ou encore la réalisation de manuels destinés aux enseignants, par une enseignante péruvienne, manuel qui a été ensuite traduit en anglais, français puis utilisé notamment par des classes malgaches…
@samy:
Presque aussi bien qu’un « ordiMachin » VTech. Ya vraiment pas de quoi se les mordre…
Qu’on me rappelle, déjà, la quantité de fric qu’a drainé le projet OLPC…
Et pour aboutir à quoi ?
Ya pas eu des interrogations à ce propos, d’ailleurs, notamment rapport aux membres dirigeants / fondateurs ?
@OuiDocteurBob:
Pas accès aux comptes, mais juste une boutade :
« Vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance » ;-)
@Anonyme: @Anonyme:
Mince, alors. Moi aussi je tombe de haut.