Prenez un joli petit boitier en métal, intégrez lui un écran 3.5″ tactile et faites en l’écrin dans lequel vous allez proposer votre carte de développement. Vous voilà avec une solution originale et intelligente qui propulse forcément la NanoPi M6 dans des scénarios plus vastes que les offres habituelles.
Le ticket d’entrée de cette Nanopi M6 est de 70$ pour une version 4 Go de mémoire vive LPDDR5, un tarif qui grimpe à plus de 100$ en version 16 Go et à 150$ en version 32 Go. Des chiffres qui placent d’emblée la carte de développement du côté des « j’ai un projet complexe à mener à bien » plus que du côté des « j’aimerais bien bricoler avec une SBC ce Week-End » mais qui a du sens au vu de son équipement.
Si on ajoute en plus un module eMMC (fort peu chers, il faut l’avouer, avec un module 32 Go à 8$ et un 64 Go à 10$) et un boitier de base en métal à 20$; on arrive tout de même à un joli budget. Mais avec un boitier à 45$ qui propose un petit écran LCD tactile, on dépasse le souci du prix pour atteindre un nouvel intérêt. Car la solution, aussi chère soit t-elle, devient enfin originale. Plus que la multitude de carte sous RK3588 du marché.
L’écran embarqué n’est pas un monstre, il s’agit d’un 3.5″ en 800 x 480 pixels 60 Hz avec une surface capacitive. Une solution qui permettra de transformer la carte en solution totalement autonome et bien intégrée. Le boitier de 9.9 sur 6.8 cm et 3.1 cm d’épaisseur pourra abriter une unité Linux complète mais également permettre la création de solutions autonomes. Pour de la domotique par exemple, du pilotage d’applications ou une simple intégration de projets pilotables en tactile.
La carte NanoPi M6 propose un RK3588S qui embarque quatre cœurs Cortex A76 à 2.4 GHz et quatre coeurs Cortex-A55 à 1.8 GHz. Du très classique complété par un circuit graphique Mali-G610 MP4 et un NPU développant 6 TOPS. Sa surface de 9 x 6.2 cm embarque une assez belle connectique comprenant un HDMI 2.1, une alim USB Type-C, des USB Type-A, un Ethernet Gigabit RTL8211F, un lecteur de cartes MicroSDXC, des MIPI CSI et DSI et deux ports M.2 : un PCIe 2.1 x1 2280 pour du stockage et un 2230 pour une carte Wi-Fi et Bluetooth. Vous trouverez le détail de toute la connectique sur les images ci-dessus.
On retrouvera également 30 GPIO pour des montages externes, de quoi alimenter la carte avec une batterie externe, des LEDS et une alimentation de ventilateur optionnelle. La NanoPi M6 est censée être compatible avec Android 12 dans ses versions TV et tablette, mais également avec Ubuntu, Debian et des suites spécifiques comme OpenMediaVault ou FriendlyWrt, un fork d’OpenWRT pour un usage plus orienté réseau.
Si on résume, on a une carte assez chère, assez évolutive et portée par une offre accessoire plus originale que la moyenne avec un simple boitier permettant de la déployer facilement n’importe où. Une idée à généraliser ?
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
La mémoire eMMC récente (eMMC 5.1) permet-elle une relativement bonne réactivité du système installé dessus ?
@Le Breton: Oui, le 5.1 commence a être assez réactif. 200 à 250 Mo/s en lecture et 100 à 125 Mo/s en écriture.
@Pierre Lecourt: Pas mal, pas mal après je pense que le temps d’accès aux données sera bien moins important que sur un simple disque dur mécanique et d’autant plus déterminant que la vitesse moyenne en elle-même.
Je rappelle ici que comme ma Nanopi R4SE, tous les produits Nanopi utilisent un bootloader u-boot absolument horrible, qui ne vous permettra pas d’utiliser la distribution de votre choix, seulement celles construites par Friendlyelec.
@LGFS31: Bonjour pour ma part j’ai une trentaine de Nanopi R2S qui tournent sous armbian sans aucun souci.
@LGFS31:
Ah tien c’est interessant ça.
Donc comment est-ce que Dietpi s’en sort ? Ils supportent pourtant les NanoPI, et pas qu’un peu:
https://dietpi.com/#download
@Willy:
Il y a effectivement UNE ou DEUX distributions orientées SBC qui prennent en charge certaines Nanopi, mais il faut souvent utiliser de vieilles versions à upgrader, etc.
Je voudrais faire tourner Home Assistant OS dessus (non merci au superviseur) et il faut un bac+12 pour compiler une distrib, pas mal de témoignages de personnes qui ont abandonné.
@LGFS
Une piste peut-être du côté de armbian qui va inclure HA dans ces futures versions:
https://www.armbian.com/newsflash/armbian-with-preinstalled-home-assistant/