Ispresso : La Rolls des cafetières numériques tourne sous Raspberry Pi

Mixez une cafetière Espresso avec une Raspberry Pi, ajoutez un logiciel capable de piloter la première avec la seconde et vous obtenez la Rolls des cafetières numériques, celle qui vous obéira au doigt et au degré près. Les barristas ont enfin leur graal numérique : Ispresso.

Sur une base de cafetière Expresso moyen-haut de gamme, Ispresso propose toutes les informations logicielles et matérielles pour construire une cafetière connectée. Proposée gratuitement sur Instructables, cette modification nécessite des compétences techniques assez avancées mais propose au final de connecter à Internet votre cafetière via une carte Raspberry Pi.

Ispresso

A quoi cela sert t-il ? Connecter une cafetière qui, de toutes façons, demandera que l’on charge son porte filtre de café et qui nécessitera pas mal d’apprentissage avant d’en extraire un nectar satisfaisant ?

Mis à part le plaisir de relier  deux passions qui peuvent être le café et l’électronique, cette solution propose pas mal de points qui intéresseront tous les amateurs de café et de ce type de machine Ispresso est en fait un logiciel permettant de prendre le contrôle de sa machine à distance, au travers de relais pilotés par la Raspberry Pi. Son premier travail est de réveiller votre cafetière suivant un planning déterminé à l’avance via une interface graphique précise.

Ispresso

Il est également possible de gérer la durée d’attente entre l’arrivée d’une première eau chaude dans le porte filtre et la suite de l’extraction. Certains cafés requièrent des extractions plus lentes pour libérer toute leur saveur. Tout  cela est ici programmable.

Ispresso

Il faut savoir qu’une cafetière comme cette Rancilio Silvia peut mettre 8 à 15 minutes à monter à la bonne température pour faire un premier café, ce n’est pas le monde des dosettes mais celui des véritables Expressos qui est visé. Ne comptez donc pas vous réveiller le matin et avoir une cafetière opérationnelle en 15 secondes, ce n’est pas possible. Définir son planning à l’avance et surtout pouvoir le modifier à la volée permet de contourner le problème.

Ispresso

Soucis provoqué par cette chauffe, il peut arriver que l’eau proposée soit au dessus des recommandations de votre brûlerie et ainsi, vous allez totalement assassiner votre grain en l’essorant avec une eau beaucoup trop chaude. La carte Raspberry Pi sert donc également à relever la température de votre eau au moyen d’une sonde. Il est donc possible de laisser couler un peu d’eau chaude afin de faire baisser cette température et de suivre cette baisse sur un appareil connecté. De la même façon vous pouvez vérifier si, après une longue série de cafés, l’eau n’est pas devenue trop froide pour un jus optimal.

Ispresso

Evidemment un écran intégré au châssis et lui même piloté par la RasPi permet de tout contrôler en face de la cafetière sans avoir recours à un smartphone,

Vous l’aurez compris, pour tout amoureux de café et d’électronique, cet Ispresso totalement Open-Source, développé en Python et qui livre la procédure de montage précise d’une cafetière maison est sorte de Graal. J’ai bien conscience que cela n’intéressera que peu d’entre vous mais je trouve l’idée et la réalisation réellement bluffants.

Plus d’infos : ispresso.net

Pour rappel, la Raspberry Pi se négocie désormais sous les 31€


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

9 commentaires sur ce sujet.
  • 30 juin 2014 - 9 h 19 min

    Desormais on pourra enfin dire que son téléphone portable fait le café !

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 9 h 21 min

    @Raph: Qui plus est !

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 9 h 37 min

    J’ai eu une Silvia de Rancilio pendant trois ans et je ne suis jamais parvenu à faire un café buvable (je vais faire hurler les puristes mais mon café était meilleur avec une Nespresso dont je bricolais les capsules pour y mettre du café venant de chez mon expert). Je l’ai revendu (d’ailleurs plus cher que son prix d’achat)! Preuve du snobisme qui entoure cette machine très exigeante qui nécessite des talents de sorcier. Si l’électronique peut aider, pourquoi pas? Mais j’ai quand même de forts doutes…

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 9 h 48 min

    J’ai un avis différent sur cette machine : jamais bu de meilleur ristretto que sur la silvia. Mais beaucoup de contraintes : préchauffer, moudre le café, le tasser, extraire, nettoyer. Et parfois des loupés lorsque l’on est mal réveillé le matin.

    Depuis je l’ai laissé à mon ex, et vu que je ne bois plus assez de café pour rentabiliser un nouvel investissement, je suis repassé à nespresso :(

    Bref, avec ce montage, on doit arriver au top de l’espresso !!!

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 9 h 48 min

    @jeanmichelf: C’est pas vraiment le sujet et je n’ai pas la Silvia perso, mais par contre j’ai dégusté de forts bons cafés en provenance de cette machine…. Je n’étais pas à l’oeuvre et cette connaissance fût éphémère, mais j’en garde un très bon souvenir. (Peut être aussi parce que nous goûtâmes des grains d’exception.)

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 12 h 25 min

    […] Les barristas ont enfin leur graal numérique : Ispresso.  […]

  • 30 juin 2014 - 13 h 36 min

    Merci Pierre pour ce lien. Ma nespresso s’étant éteinte il y a 2 mois et lassé par les capsules noires, bleues, vertes, j ‘ai décidé de ne pas en racheter et d’investir dans une vraie machine (achetée chez Terre de Café). L’apprentissage n’est pas évident. L’ispresso pourquoi pas pour contrôler la chaudière et l’extraction… mais le plus important reste la mouture, le tassage selon moi. Je vais mettre ton lien sur http://expresso.cultureforum.net le forum des Geeks du café pour voir ce qu’ils en pensent et s’il y a une utilité véritable.
    PS : le code ne semble pas être Open Source mais juste téléchargeable et « free for personal use ».

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 17 h 30 min

    Ben Pierre, cette niouze elle va au delà de la machine à café. Avec les projets tels que le Rasp ou Arduino, on peut remplacer la gestion propriétaire d’un appareil par autre chose.

    Par exemple le sèche linges de la maison est motorisé par un Atmel moins « puissant » que celui installé sur la carte Arduino. Le rêve (de beaucoup) ce serait de l’open source pour remplacer les cartes de gestion.

    Dans une certaine mesure Logitech l’a fait en conservant le LMS et les clients Squeezebox en libre…

    Cette cafetière, c’est un argument de plus pour faire la promotion des solutions ouvertes.

    Répondre
  • 30 juin 2014 - 18 h 22 min
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *