Les deux engins reviennent de loin, il y a quelques années Microsoft avait hérité des pires critiques de Ifixit concernant la réparabilité de ses machines. Les nouveaux Surface Pro 11 et Surface Laptop 7 héritent de biens meilleurs commentaires.
Batterie amovible et non collée, clavier que l’on peut démonter, SSD accessible… les nouveaux modèles surface sont bien plus réparables que les anciens. Les machines sont documentées et il n’est plus nécessaire de les détruire pour les mettre à jour comme cela a pu être le cas par le passé.
La présence d’une trappe sous la Surface Pro permet par exemple de changer le stockage M.2 en quelques minutes sans avoir à opérer toute la machine en collectant des millions de vis. Cette option, que j’appelle de mes vœux depuis des générations de machines, est ici rendue possible sur un engin de 9.3 mm d’épaisseur. Preuve s’il en est qu’il serait possible de généraliser cette option dans tout type de portables classiques.
Le modèle visé par iFixit dans sa charge de 2017 présentait un stockage soudé et non évolutif, cette évolution et donc vraiment bienvenue. Si le reste de l’engin ne peut pas vraiment évoluer puisque la mémoire vive est soudée directement sur la carte, le fait de pouvoir égrainer les composants comme la ventilation, les enceintes ou le clavier sont clairement un plus. Les évolutions permettant de ne pas avoir à démonter 80% de la machine pour acceder au SSD dans le cas du Surface Laptop 7 sont également bienvenues. Des détails comme la possibilité de changer le ventilateur de l’engin sans avoir à démonter la totalité du système de dissipation est un plus. En cas de SAV parce que l’axe du ventilateur s’est déboité ou simplement pour le dépoussiérer, il sera beaucoup plus simple de réagir.
La carte mère présente la puce Qualcomm au dessus de la mémoire vive et le module sans fil est également soudé. Mais le reste des éléments est monté sur des connecteurs pensés pour être manipulés aisément.
La Surface Pro 11 et évidemment moins facile à ouvrir avec l’obligation de démonter la partie écran de l’appareil. Ce qui limite forcément la possibilité d’intervenir pour un particulier. Néanmoins, cette étape passée, il sera possible d’accéder aux différents éléments, là encore montés en majorité sur des connecteurs. L’ensemble est, comme souvent sur les tablettes, beaucoup plus intriqué mais il reste possible de procéder à diverses interventions facilement. L’absence de colle sur les différents composants, remplacée par un nombre important de vis, est une bonne chose pour la durée de vie du produit. Dans le même esprit que le Surface Laptop 7, on peut changer les enceintes ou la ventilation sans trop de soucis.
Il s’est passé par mal de temps entre le Surface Portable dénoncé pour son irréparabilité en 2017 et les machines d’aujourd’hui. Microsoft a su le faire fructifier en bon élève et propose une solution beaucoup plus responsable qu’auparavant. Il faut savoir le reconnaitre. Et l’applaudir.
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Un des effets de bord du succès du Deck, tu penses ? Ou le résultat d’une pression du marché sur Microsoft ?
En tout cas, la pression est maintenant du côté des partenaires de Microsoft et c’est clairement une bonne chose.
Enjoy !
@Lionel: Je pense que c’est dans la logique des choses. En 2017 ils avaient forcément moins d’expérience. Là avec un discours « green » d’un côté ils ne peuvent plu continuer avec des produits en Alcantara non réparables comme avant.
@Pierre Lecourt: D’autres ont plus d’expérience, un discours « green » et vendent des appareils difficilement réparables (et chers)…
PS : j’avais oublié l’Alcantara. 🤣
@Lionel: JE suis bien d’accord mais les dirigeants de ces boites détestent qu’on leur rappelle en conférence de presse…
C’est une bonne choses que les Surface Pro deviennent plus pérenne grâce à une meilleur réparabilité. J’espère qu’avec la v11 l’install de Linux est aussi plus aisé, car c’est la grosse faiblesse des Pro par rapport aux Go…
Au-delà de l’aspect « green », c’est un simple bon sens économique qui va permettre aux utilisateurs de sauter le pas de l’achat de ce matériel couteux, en se rassurant que le stockage pourra évoluer.
Certes, les marketeux diront qu’il vaut mieux tout coller-souder, et forcer à racheter un nouveau Surface chaque année, mais l’argent n’étant pas extensible, le client file plutôt vers de nouveaux horizons.
Peut-être que les murs des réalités économiques frappent le front des rêveurs marketing, en ces temps incertains ?
@Pierre Lecourt:
je dirais même, c’est pour eux une pomme de discorde… (enfin si on pense bien aux mêmes)
@sidero:
Quelles distro passe le mieux et quels sont les principaux soucis après une install ?
@keodono:
Pour faire simple, il faut installer un kernel spécifique éventuellement procéder à divers optimisation pour profiter pleinement du potentiel des machines:
https://github.com/linux-surface/linux-surface/wiki/Installation-and-Setup
Ceci est valable pour toute la gamme Surface hormis les Go, qui fonctionnent out-of-the-box.