Le GOD57 est une minimachine dont nous avons déjà pu observer le design subtil et discret dans d’autres circonstances. Avec un châssis également distribué sous la référence MN78 pour une version sous Ryzen 7 7840HS par la même marque, il s’agit d’un modèle générique proposé à plusieurs constructeurs.
La solution n’est pas des plus sobres, le boitier est recouvert de multiples reliefs avec des LEDs RGB qui vont provoquer des effets colorés sur le dessus et les côtés de l’appareil. Un dernier point désactivable mais qui marque un châssis avant tout pensé pour être vu plutôt que pour rester discret. Un bouton en façade permet de faire varier différents modes d’illumination des LEDs d’un RGB vibrant par cycles à une couleur unie ou en éteignant totalement ce dispositif.
Ce décorum n’enlève rien aux qualités de ce modèle qui embarque un équipement toujours très solide. Le Ryzen 7 5700U proposé reste une solution efficace pour de nombreux usages. Il s’agir d’un processeur 8 coeurs et 16 Threads cadencé de 1.8 à 4.3 GHz d’architecture Zen2 qui propose 19 Mo de mémoire cache pour une consommation de 15 watts de TDP. Son circuit graphique est un VEGA 8 à 1.9 GHz qui reste toujours capable de belles choses aujourd’hui. Avec 32 Go de mémoire vive DDR4-3200 et 1 To de stockage NVMe PCIe Gen3, l’engin accepte également une baie d’extension SATA de 2.5″ pour ajouter un stockage supplémentaire. Le GOD57 propose donc tout ce qu’il faut pour assumer les principaux usages d’un ordinateur familial : bureautique, surf, retouche photo, montage vidéo FullHD, jeu simple en 2D comme en 3D et lecture de média UltraHD ou de streaming musical. Le tout dans un fonctionnement aussi discret en terme de bruit que tapageur en terme de design.
Cela dit, ce MiniPC est livré par défaut avec un BIOS qui limite sa consommation au minimum, c’est à dire à 15 watts de TDP. Un chiffre qui ne lui permet pas de parvenir aux meilleurs résultats même si il reste suffisant pour une majorité d’usages. On pourra outrepasser cette limitation en poussant ce chiffre dans la partie « Advanced/AMD/Common Options/SMU/SmartShift Control » du BIOS. En passant la partie « Sustained Power Limit » et « Slow PPT Limit » à 25000 au lieu de 15000, on permettra à l’engin de grimper à 25 Watts au lieu de 15. C’est exactement cela que fait la molette physique des modèles de MiniPC AMR5 sous le même processeur. On bascule cette fonction de 10 à 15 puis à 25 watts de TDP suivant les scénarios choisis. Cette opération augmentera la température de fonctionnement du processeur mais elle restera largement en dessous des préconisation d’AMD grâce à la puissance de la ventilation embarquée.
L’ensemble des composants est accessible en retirant la partie inférieure du châssis via des vis sous le patins. On retrouve facilement les deux slots de mémoire vive DDR4 en double canal, un support PCIe NVME M.2 2280 ainsi qu’un modem M.2 2242 signé Intel. L’ensemble des composants est très standard et si l’engin est livré sous Windows, il reste compatible avec différentes distributions Linux.
Point très positif de cette offre, l’usage d’un ventilateur de boitier classique par dessus un dissipateur qui vient se positionner sur le processeur. Ce dispositif est puissant et déplace beaucoup d’air. Bien plus que les petits ventilateurs classiques de portables que l’on trouve habituellement dans ces machines. Capable de tourner entre 500 et 1500 tours minutes, il fonctionne de manière très discrète. Résultat, les 15 watts de TDP sont gérés avec une rotation assez faible du dispositif et donc une nuisance sonore très limitée. On mesure le GOD57 en dessous des 30 décibels en usage courant. Ce qui est le point d’entrée en terme de bruit de la majorité des MiniPC actuels.
La connectique est standard avec un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 pour du sans fil efficace. La face avant montre un bouton de démarrage, un port jack audio combo 3.5 mm, deux USB 3.2 Gen2 et un USB 3.2 Type-C avec DisplayPort.
Sur la partie arrière, on retrouve deux ports Ethernet. Le premier en 2.5 Gigabit sous Intel I226-V et le second en Gigabit classique. Deux sorties vidéo sont visibles en HDMI 2.1 et DisplayPort 1.4. Deux ports USB 2.0 sont également présents pour la connexion d’un clavier et d’une souris et un port USB Type-C ne servira que d’alimentation en Power Delivery 65 watts. Sous le boitier, on retrouve un support VESA pour accrocher l’engin à un écran1.
Au final, ce MiniPC GOD57 est une machine bonne à tout faire… pour des usages pas trop exigeants. La liberté donnée par la puce reste limitée sur les secteurs les plus tendus qui font appel à du calcul en temps réel. Qu’il s’agisse de montage ou de rendu vidéo, cela ne sera pas forcément la machine adaptée à une production dantesque. Il vaudra mieux la limiter à de courtes vidéos en 720 ou 1080P pour ne pas trop souffrir d’un temps de rendu trop long. Le reste sera bien géré pour une machine non spécialisée : pas de soucis en audio, en retouche ou développement photo, en bureautique ou en conception 3D. Pas plus que pour gérer un travail de longue haleine de publication ou de calcul. La partie jeu se limitera soit aux titres très très grand public de type LOL, Valorant, DOTA 2, CS 2 ou GTA V en 720P Medium ou 1080P Low. Les jeux rétro seront également émulés correctement suivant les différentes générations de console. La présence de 32 Go de mémoire vive offrira une grande souplesse en multitâche et le double stockage de belles capacités globales.
Le GOD57 est actuellement en vente à 399€ en version 32 Go de mémoire vive et 1 To de SSD depuis l’entrepôt Polonais de Geekbuying. Il peut baisser à 369.99€ avec le code NNNFRTB57
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Merci beaucoup Pierre, cela vas faire un grand frère a mon NIPOGI ;-)
Bonjour Pierre. Merci encore pour votre travail de veille et d’analyse.
Je suis très intéressé par ce modèle pour faire évoluer mon serveur perso sous Proxmox. Le peu consommateur 5700u, avec ses 8c/16t, devrait utilement remplacer mon vieux portable sous intel gen2 2c/4t qui affiche 16 ans au compteur (!). Ce qui m’intéresse particulièrement c’est le ventilo 8 ou 9cm dont je lis à droite à gauche qu’il est « standard » et remplaçable, ce qui est utile voire indispensable pour une machine qui va tourner 24/24 pendant des années. La machine presque parfaite pour moi.
« l’engin accepte également une baie d’extension SATA de 3.5″ pour ajouter un stockage supplémentaire » : est-ce que vous en savez plus sur cet aspect ? 3.5″ vous êtes sûr ? ce n’est pas plutôt 2.5″ ? Où se loge le disque, dans le boîtier ? à l’extérieur ? Toute info m’aiderait à me décider.
@Charles Nepote: je me réponds à moi-même, j’ai fini par trouver une vidéo sur Amazon US qui montre l’installation d’un disque 2.5″ (et non 3.5″) à l’intérieur de la machine :
https://www.amazon.com/live/video/0cb0250621de4b69acbeec421dcd538a
J’espère que le modèle en vente sur Geekbuying intègre bien la nappe d’extension, elle n’est pas mentionnée dans le descriptif.
@Charles Nepote: Oui c’est une faute de frappe, j’ai corrigé. A priori la nappe est soudée à l’adaptateur fixé sur le châssis.
Je confirme la nappe pour un 2.5 est bien la ainsi qu’un cable hdmi et une alim pas trop grosse en USB/C.
Je viens de la brancher et demain je configure le dual boot sous Debian.
Si j’y pense je ferai un petit retour
( VMS qemu/KVM, Docker tout ca tout ca)